Je suis le gouffre de l’hiver.
Dans mon gosier de porcelaine, tout est glace et dureté.
Mon haleine est polaire et mon souffle impitoyable
Est un ruban de neige claire.
Tantôt épais comme le Spleen,
Tantôt léger comme la bruine.
La pointe de mes griffes balafre le jour.
La chaleur s’évanouit comme mon corps quand le Roi d’Or
Mon frère tyrannique,
Reconquiert depuis son char tous les recoins de la Terre
Et réchauffe le grand ciel d’une onde solaire...
Mais je la mords, votre précieuse lumière !
La tourmente rageusement de mes poèmes austères
Et vous la rends, puissante et froide
Je la vomis, triste et malade.
Implacable, son rayonnement est lapidaire !
Et vos cœurs déçus se serrent.
Ce n’est pas juste.
Pourquoi vos cœurs meurtris n’aiment-ils que mon frère ?
En tout cas y'en avait pas besoin pour sentir une inspiration Beaudelairienne ! Et si c'est pas le cas, alors chapeau, je sais décidément pas d'où tu tires ton style .-.
Quand la Vie flambe arrogante dans les ténèbres infinies du vrai monde sans chaleur et immobile.
Ou est-ce un hymne vampirique à Artémis ?
Si c'était un hymne, j'imagine qu'il serait chanté aux déités du froid mordant et de la neige. J'ai surtout remarqué que dans mes textes, et contrairement aux autres couleurs saisonnales, l'hiver n'avait que peu de lignes. J'ai donc tenté de réparer mon affront en le faisant parler un peu, en lui donnant un semblant individualité... Merci encore de m'avoir lue !