La petite danseuse court entre les arbres. Les larmes qui éclosent de ses yeux brouillent sa vue. « Pourquoi la petite danseuse court-elle ? Pourquoi pleure-t-elle ?» se murmurent les cerisiers en fleurs. Mais elle n’entend pas, elle court en silence. Ses pieds nus sont légers sur l’herbe douce.
Au milieu d’une clairière, pareille à une fleur de cerisier, elle se laisse aller sur le sol, seule au milieu des arbres, les yeux fermés, et laisse les larmes couler sur son beau visage. Alors les arbres se penchent vers elle, leurs branches effleurent sa longue chevelure. Le vent, complice, s’enroule entre les fleurs et les feuilles, entre les branches, dans ses cheveux et en passant, sèche ses larmes. Un sourire étire alors ses lèvres . Elle ouvre ses yeux brillants et se lève lentement.
La petite danseuse ne court plus : elle danse. Alors s’enchaînent pirouettes et entrechats, petits pas et sauts de chats, arabesques et cabrioles, pas chassés et pas de cheval, glissades, jetés et grand jetés qui s’emmêlent avec des éclats de rire.
Les fleurs des cerisiers, petites fées agiles et coquines, s’entrelacent et tourbillonnent au rythme de ses gestes gracieux. Les unes se déposent sur sa chevelure, doux diadème qui s’éparpille aux quatre vents la seconde d’après ; les autres s’enroulent gaiement autour d’elle ; d’autres encore papillonnent dans les airs avant de flotter vers le sol, formant un tapis doux et odorant, dans lequel la petite danseuse se laisse glisser doucement.
Elle ferme les yeux, apaisée, et écoute le froissement délicat des fleurs, murmures de petites voix d’un tendre et doux violet. Au-dessus d’elle les immenses cerisiers centenaires se penchent à nouveau et la recouvrent de leur ombre protectrice. La douce et tiède main du vent printanier soulève ses cheveux et effleure sa joue.
La petite danseuse ne court plus : parmi les fées de cerisier, elle laisse partir son chagrin, dans les bras chargés de fleurs du Zéphyr.
Complètement d'accord avec les autres commentaires ! Vraiment tes petites histoires trop mignonnes sont géniales !
Ouah, vraiment, que ce commentaire est constructif 😉!
Allez je me dépêche d'aller lire la suite !!! J'adore 😍😍😍
Je plussoie les commentaires plus bas. J'imagine bien des dessins à l'aquarelle pour illustrer tes textes poétiques. Ces textes ravivent mon âme d'enfant, j'aimais beaucoup les histoires avec des fées
Un vrai plaisir de découvrir tes petits textes, je suis totalement d'accord avec Rimeko : avec des illustrations en plus, roh mais ce serait tellement joli <3 En tout cas, te lire me réchauffe le coeur tellement c'est doux, poétique, féérique, plein de vie, et original <3 Petit coup de coeur pour le second texte hihi, les deux chats étaient trop adorables <3
Un plaisir d'avoir découvert tes écrits :D
Par rapport au deuxième texte, juste une petite chipoterie : "Je me rattrapai de justesse à la table et me retrouvai nez à museau avec un félin qui me regardait avec curiosité" 1) une chaise et une table, dans un "parc" ? J'ai bien cru comprendre après que c'était son jardin avec la fin, mais j'ai pensé d'abord à un parc public... 2) "un" félin, au lieu de "le" félin, ça donne l'impression que c'est un autre que celui qu'elle vient de voir
Ah ! j'ai oublié, bravo pour ta couverture, j'aime beaucoup !
A bientôt
Ces trois textes me rendent un peu nostalgique, je repense à ma assez-légère-fascination pour les petites créatures féériques que j'espérais croiser un jour, quand j'étais toute petite...
Je crois que j'ai pour ma part une préférence pour le 2e texte : des chats qui parlent, je suis forcément conquise !
A bientôt !
J'ai particulièrement aimé celui-ci, quel jolie paragraphe de conclusion ! C'est chantant, avec de belles sonorités ! Encore une fois, on s'imagine très facilement les lieux et personnages, c'est une belle qualité de ta plume. Ma petite phrase coup de coeur :
"La douce et tiède main du vent printanier soulève ses cheveux et effleure sa joue."
Petite remarque :
"Un sourire étire alors ses lèvres ." espace en trop avant le point
Un plaisir,
A bientôt !
Toute petite coquille :
>> "Un sourire étire alors ses lèvres ." > le point se colle au mot
A bientôt
Encore un très joli conte, et toujours cette belle poésie.
J'ai beaucoup aimé cette fusion entre le règne végétal et la danseuse.
Les arbres et les fées, compatissants, prennent soin de la danseuse, la consolent.
On retrouve les termes de la danse classique ^^ cela nous fait un point commun
On ressent bien la joie et la légèreté dans ton récit :)
Ayunna
Merci pour tes compliments.