la Grande Prêtresse rend visite à Izumi et l'arrivée au relai nord

L’étroite cabine oscillait au rythme des porteurs, qui peinaient dans la forêt montagneuse. Les racines des conifères s’entrelaçaient sur le sol, dissimulées par un tapis de fougère et par la pénombre verte qui régnait sous les frondaisons. Lorsqu’un homme trébucha, l’épaule de la Grande Prêtresse heurta durement la paroi de l’habitacle et une vive douleur se propagea de sa nuque au bas de son dos. La vieille dame rajusta les coussins pour trouver une position plus confortable, en vain. À son âge, un voyage de plusieurs heures dans ces conditions difficiles n’était pas raisonnable, mais les circonstances l’exigeaient.

Aux alentours de midi, le petit groupe atteint une cabane biscornue, construite entre trois mélèzes ; les cloisons grises se frayaient un chemin entre les troncs, le toit se voûtait sous les branches épineuses. Les porteurs posèrent leur fardeau avec soulagement et la Grande Prêtresse s’extirpa non sans mal de la cabine. Ses jambes ankylosées ne supportaient plus son poids, aussi s’appuyait-elle sur sa canne d’un côté et sur un moine-soldat de l’autre.

— De l’eau, Vénérée Maîtresse ? lui proposa-t-il.

— Malgré l’absence d’invitation, grogna une voix sévère, je suppose qu’un tel périple justifie au moins une tasse de thé.

La nouvelle venue se tenait devant la porte de sa maisonnette, le regard noir, les bras croisés sur sa veste élimée et deux sabres au côté. Son dos droit comme un cyprès rendait sa bicoque encore plus étriquée par contraste.

— Maître Nakajima, je vous prie d’excuser mon intrusion, répondit prudemment la Grande Prêtresse. Depuis votre installation sur la montagne sacrée, j’ai donné des ordres aux villageois des alentours pour qu’ils respectent votre désir de tranquillité.

— Je le sais, ces braves gens me l’ont dit.

— Vous les fréquentez donc ?

— Je descends parfois dans la vallée pour échanger des légumes sauvages ou du gibier contre du riz.

— Toujours est-il que de graves circonstances me poussent à rompre votre solitude aujourd’hui.

Pour toute réponse, son interlocutrice se décala d’un pas sur le côté.

— Entrez.

La vieille dame poussa un soupir de soulagement. Izumi Nakajima acceptait au moins de l’écouter, sans lui demander de partir aussitôt, elle n’avait donc pas enduré ce pénible voyage pour rien. Elle ôta ses sandales sur le seuil, s’avança tant bien que mal sur le plancher mal équarri et la simplicité brute de cet intérieur la frappa. Un petit foyer au centre d’un cercle en pierres, des bouquets d’herbes aromatiques, quelques ustensiles de cuisine, le Maître vivait sans le moindre confort. Pourtant, cette dernière se comportait sans la moindre gêne, elle déroula une natte en paille tressée sur le sol, y posa une couverture pliée en guise de coussin et l’invita à s’assoir d’un geste. Puis, elle utilisa des aiguilles sèches pour allumer le feu, mit de l’eau à bouillir et commença à éplucher des légumes.

— Parlez, je vous écoute.

La Grande Prêtresse inspira une bouffée d’air chargé de résine et frotta ses mains gonflées par l’arthrite. Elle se félicita de porter une tenue confortable, sans fioriture ni marque d’autorité ; dans un tel contexte, se vêtir d’un kimono en soie aurait paru complètement déplacé.

— Connaissez-vous notre nouvel Empereur ?

Izumi trancha un daïkon en rondelles à une vitesse inhumaine, puis reposa son couteau.

— Sa Majesté Ichiro ? Je ne l’ai jamais rencontré en personne, mais sa rivalité avec son frère cadet secoue la capitale depuis des années.

— Certes. Aujourd’hui, il souhaite asservir le Clan Suzaku, faute d’Incarnation du Phénix en vie.

Le Maître lui servit un thé noir, dont l’odeur fumée se mêla à celle des aiguilles.

— Cette décision absurde préoccupe sans doute le Clan Kinoyama mais, pour ma part, j’ai renoncé à la politique.

— Je crains que ce ne soit qu’un premier pas vers la création d’un pouvoir centralisé, qui reposerait entre les seules mains de l’Empereur.

Cette fois, Izumi perdit son impassibilité ; ses sourcils se froncèrent et ses doigts se crispèrent sur le manche de son couteau :

— Il s’agit d’une accusation très grave. Sur quels faits la fondez-vous ?

— Je vous prie de croire qu’il ne s’agit pas des élucubrations d’une vieille femme sénile ! s’agaça son interlocutrice.

— Je n’ai rien dit de la sorte.

Pendant un instant, les deux femmes se mesurèrent du regard et la Grande prêtresse ne perçut aucun mépris chez le Maître.

— Je me suis volontairement coupé du monde au cours des derniers mois, reprit cette dernière, pour retrouver une vie authentique, loin des contraintes artificielles de la société humaine. Je ne suis donc pas au courant des événements survenus depuis la mort du Seigneur Tora.

— Depuis son couronnement, Sa Majesté révoque les anciens les uns après les autres. Je suppose qu’il n’apprécie guère leur conservatisme. Il a renvoyé les concubines de son prédécesseur et leur progéniture du harem impérial, pour ne pas toucher les mêmes femmes que son père. Autant vous dire qu’il ne recrute que du neuf.

— Et son épouse ?

— Répudiée pour cause de stérilité voilà près d’un an.

Un élan de colère traversa la vieille dame en pensant à la détresse d’Emi Kinoyama, une fille de son Clan dont elle avait négocié le contrat de mariage. À l’époque, cette Noble Demoiselle s’était attirée les faveurs de l’héritier du trône du dragon lors d’un séjour à la capitale par sa grâce discrète et sa modestie. Pour gagner son cœur, le Prince Ichiri s’était rendu au Temple du Kirin en pèlerinage, il lui avait promis une vie somptueuse au palais et le titre d’impératrice. Depuis, Emi se fanait au harem impérial, incapable d’engendrer l’enfant tant attendu par son époux, qui la méprisait en retour. Cette triste histoire s’achevait par un divorce humiliant et un retour dans sa famille, à Yamaguchi.

Le Maître hocha la tête d’un air soucieux.

— Comment se porte l’Âme de l’Empire ?

À ces mots, la Grande Prêtresse haussa ses épaules nouées par la fatigue et la nervosité.

— Gikan Hayashi, ce vieux serpent, m’assomme de banalités dans ses lettres, il prétend que le Kirin se porte mieux depuis la mort du Seigneur Tora, mais refuse de me  répondre en ce qui concerne les autres Clans. Pas un mot sur le dragon, ni sur le Phénix, il élude le sujet, mais son silence parle pour lui.

— Je suppose que l’Empereur attend le moindre prétexte pour le révoquer.

— Pas forcément. Un véritable Maître de la Porcelâme ne lui permettrait pas d’interpréter le traité fondateur à sa guise, mais Gikan Hayashi ne recule devant rien pour transmettre son titre à son fils. Le Prince Daïjiro m’informe de ce qui se passe à la Cour, car la politique de son frère aîné le désespère, et il affirme que Sa Majesté sera soutenue par son gouvernement lors du prochain Conseil.

Le Maître versa les légumes coupés dans un pot et la vieille dame réalisa soudain qu’elle mourrait de faim. Dehors, ses hommes mangeaient sans doute leurs provisions tandis qu’elle échangeait avec son hôte, qui menait de front la cuisine et leur discussion.

— Vous organisez donc l’opposition parmi les Clans, conclut Izumi d’un ton neutre.

Comme elle ne s’encombrait jamais de périphrases et de détours, la Grande Prêtresse décida de se montrer directe :

— Bien sûr, mais je ne vous dérangerais pas si mon combat se jouait seulement sur le terrain diplomatique. J’ai découvert récemment que l’une de mes mikos, Aïko Fuji, est l’Incarnation du Phénix.

Le Maître se figea sur place, une poignée de riz à la main. Elle fixa sans les voir l’eau et les légumes qui bouillonnaient sur les braises, le poing crispé sur les grains translucides.

— Inutile de gâcher de la bonne nourriture, poursuivit la vieille dame, mais écoutez-moi bien. Je tiens cette information d’un Noble Prêtre du Clan Suzaku, cette jeune fille a survécu à une chute mortelle et sa Porcelâme s’enflamme. Aucun doute n’est permis.

— Vous craignez que l’Empereur Ichiro ne la tue.

— Exactement.

La Grande Prêtresse poussa un profond soupir, soulagée que son interlocutrice parvienne d’elle-même à cette conclusion.

— Aïko Fuji n’est qu’une jeune fille ordinaire, une musicienne sans ambition particulière. Elle a bon cœur, mais se montre souvent étourdie, coquette et parfois frivole. En bref, elle ne possède pas les qualités nécessaires pour tenir tête à Sa Majesté.

— Et vous souhaitez la protéger ?

— Bien entendu. Cette pauvre petite ne mérite pas de finir assassinée ou broyée par les jeux du pouvoir. Le Noble Prêtre, Chihiro Tsubasa, prétend que des mercenaires l’attaquent depuis des années pour mettre fin à sa quête. Nous n’avons pas encore divulgué l’existence de cette enfant officiellement, mais ce secret ne tiendra pas longtemps.

— Vénérée Maîtresse, essayez-vous de susciter la pitié, pour me convaincre de jouer les gardes du corps ?

Izumi remuait le riz aux légumes avec de grandes baguettes, les sourcils froncés, et la vieille dame rit de ses soupçons.

— Non, pas du tout. Il vous manque encore un élément pour comprendre toute la complexité de la situation. La nouvelle Incarnation du Phénix est une amie très proche de Tomoe Nakajima, elle se trouve sans doute près d’elle à l’heure actuelle.

Elle raconta en quelques mots la chute tragique de Aïko, sa disparition et sa fuite loin de la montagne sacrée.

— L’héritière du Kirin et l’Incarnation du Phénix se connaissent depuis des années, bougonna Izumi, les dieux ne les ont pas choisies par hasard. En tout cas, j’ai renoncé au titre de Maître de l’École Nakajima. Elle appartient à Kiyoshi désormais.

— Précisément. Vous connaissez Tomoe Nakajima, elle possède une force d’âme peu commune et les pouvoirs de l’animal sacré. Je la crois capable d’affronter l’Empereur Ichiro lors du Conseil des cinq. De plus, son mari est un combattant redoutable, capable d’assurer sa sécurité et celle de l’Incarnation du Phénix.

Le Maître sortit une louche en bois d’un vieux coffre et la brandit comme un katana au lieu de s’en servir pour touiller le gruau :

— Je comprends votre raisonnement. Tomoe Nakajima détient aussi le sang du dragon par sa mère. Même si sa Majesté dégainait son sabre sacré contre elle, il ne saurait l’atteindre, car cette arme ne s’attaque jamais à sa propre lignée.

— Certes, mais pour qu’elle s’engage dans ce combat, il faut la libérer de ses autres obligations, notamment l’école Nakajima, et vous êtes la seule personne capable de remplacer son mari.

— J’ai renoncé au dojo, bougonna Izumi.

Toutefois, une certaine nostalgie traversa son visage, ses doigts caressèrent la garde de son sabre et la Grande Prêtresse poussa son avantage :

— Il ne s’agit que d’un arrangement temporaire, si le nouveau Maître l’accepte. Pour empêcher l’Empereur d’asservir le Clan Suzaku, puis de centraliser le pouvoir entre ses mains, j’ai besoin de déclencher une nouvelle avalanche. Vous incarnez le premier caillou capable d’entrainer tous les autres.

— J’y réfléchirai.

— Nakajima-san s’inquiète pour vous et il m’écrit régulièrement pour prendre de vos nouvelles. Vous pourriez au moins lui rendre visite.

— Je comprends bien ! Vous invoquez les bons sentiments pour me convaincre, sans saisir ce qui me retient si loin de l’école depuis des mois. Retraite ou pas, ma simple présence empêcherait les professeurs, les élèves et les serviteurs de considérer Kiyoshi comme leur véritable Maître. Ils passeraient leur temps à me demander mon avis, ou guetter mes réactions au moindre changement. Je souhaite que mon héritier impose son autorité et son propre fonctionnement sans interférence de ma part.

— C’est une décision radicale, mais efficace, concéda la Grande Prêtresse. Plusieurs mois se sont écoulés depuis votre départ et le nouveau Maître a profité de ce délai pour s’affirmer. Je n’entends que du bien de l’école Nakajima.

— Je ne voudrais pas tout gâcher en rentrant trop tôt, ronchonna son hôte.

Elle posa des bols ébréchés sur les tatamis d’un geste brusque et la vieille dame jugea plus tard de ne pas insister davantage. Malgré les protestations d’Izumi, elle devinait que son fils adoptif et son foyer lui manquaient. De son côté, la Grande Prêtresse songeait depuis longtemps à sa propre succession, elle récapitula les mesures engagées en son for intérieur et décida de pousser davantage les préparatifs pour éviter toute querelle au sein du Clan Kinoyama. Certains ambitieux risquaient de donner du fil à retordre à son successeur. À cette idée, ses épaules se nouèrent et une onde douloureuse se propagea dans son dos.

Pendant ce temps, le Maître servit le riz aux légumes dans les bols et une vapeur parfume se répandit dans la cabane rustique. La veille dame savoura la chaleur qui gagnait ses doigts et se détendit peu à peu. Rien n’était perdu, si les huit milles kamis lui prêtaient vie quelques mois supplémentaires. Après cette longue discussion, les deux femmes savourèrent enfin ce repas simple, mais profondément réconfortant.

*****

À la tombée du jour, Chihiro accompagna Shizuka jusqu’au relai nord, tandis que leurs compagnons se reposaient sous le couvert des pins. Comme l’escomptait la guide, la plupart des voyageurs s’étaient déjà réfugiés à l’auberge et sa ceinture n’attira pas l’attention des moines guerriers, qui la saluèrent d’une simple « bonsoir ». Shizuka mena l’aveugle jusqu’au bureau administratif et s’avança vers les guichets déserts. En traversant la vaste pièce, elle lui décrivit les marchandises entreposées sur les côtés. De beaux lainages, des herbes médicinales, des amulettes et des porte-bonheur bénis par les Nobles Prêtres du Temple du Kirin, les marchands raffolaient des produits de la montagne sacrée, qu’ils revendiquaient à prix d’or à la capitale.

Le Noble Prêtre Kouzai travaillait encore derrière son comptoir en bois ciré. Chihiro sentit l’odeur d’une lampe à huile et le parfum du thé, tandis que son pinceau effleurait les rouleaux de compte. Il poussa un profond soupir, sécha l’encre avec un buvard, puis releva la tête :

— Shizuka-san, quelle agréable surprise. Qui m’amenez-vous aujourd’hui ?

— Vous portez le deuil, Eminence, constata-t-elle d’une voix triste.

— Oui, pour ma chère nièce. Elle était si jeune, puisse son âme trouver la paix.

Chihiro n’aimait pas le tour pris par cette conversation, mais malgré son coup de coude, la guide se pencha un peu plus au-dessus du comptoir.

— Vous l’aimiez beaucoup ?

— Mes devoirs me retiennent souvent au relai nord, mais lors de mes visites au Temple du Kirin, elle ne refusait jamais de me jouer un air de flûte. Cette enfant inventait des mélodies d’une pureté incomparable pour ceux qui prenaient la peine de l’écoutait. Elle me manque cruellement.

Le chagrin du Noble Prêtre Kouzaï toucha l’aveugle, mais il préférait garder le secret concernant la nouvelle Incarnation du Phénix. Les espions de l’Empereur rodaient partout et il suffisait d’une seule indiscrétion pour la mettre en grand danger. Toutefois, Shizuka ne partageait pas ses réticences et ne tint pas compte de ses conseils.

— Je dois vous parler de Aïko, murmura-t-elle. Nous avons plus que jamais besoin d’aide.

L’aveugle grimaça, consterné. Il ravala un juron pour éviter d’offenser son interlocuteur, toutefois Kouzai comprit son inquiétude et rabattit une partie du guichet.

— Je vais fermer le bureau, puis nous pourrons bavarder tranquillement.

Il verrouilla les portes coulissantes avec une barre en bois avant de les entrainer dans une arrière-salle. Chihiro détestait suivre les autres malgré lui, mais se contint pour ne pas aggraver la situation. Ses chaussettes foulaient des tatamis usés, l’odeur de la paille se mêlait à celle du vieux papier et il supposa que les prêtres conservaient les archives ici.

Tandis que Chihiro grinçait des dents, Shizuka le présenta et raconta les derniers événements sur le ton de la confidence. Au début, son interlocuteur l’écouta sans l’interrompre et son corps conserva une immobilité parfaite, puis il l’interrogea sur les représentants du Clan Suzaku.

— Nous devons atteindre la capitale sans alerter l’Empereur, conclut la guide, mais Tsubasa-san ne passe pas inaperçu.

— Je connais un marchand qui pourrait vous aider.

— Un homme de confiance ? se méfia l’aveugle.

— Yamako-san a sauvé son fils lors de son passage à l’âge adulte et ce garçon étudie la voie du sabre à l’École du Kirin. Depuis, Fujita-san se rend souvent à la capitale par la voie maritime et il pourrait vous embarquer sur un bateau en toute discrétion.

— Ce serait plus long, mais plus sûr, approuva la guide.

— Sans aucun doute. Je vais envoyer un message auprès de Fujita-san dès ce soir, pour solliciter une entrevue. Bien sûr, je ne mentionnerai pas la véritable raison.

Shizuka s’inclina profondément.

— Merci infiniment pour votre aide. Nos compagnons m’attendent dehors et il commence à faire froid. Je dois les faire entrer à l’auberge sans attirer l’attention.

— Vous n’y songez pas ! s’écria le Noble Prêtre. Un aveugle accompagné d’un samouraï ne passeront pas inaperçus. Venez plutôt dormir chez moi, en toute discrétion je vous assure, mon personnel sait tenir sa langue.

— Eminence, balbutia la guide, je ne voudrais pas vous attirer des ennuis !

Il lui adressa un sourire plein de chaleur.

— Je croyais ma nièce perdue et vous me rendez l’espoir. Lorsque vous retrouverai Aïko-chan, transmettez-lui la bénédiction de son oncle Zaï.

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Aliceetlescrayons
Posté le 10/04/2019
Coucou,
alors cette partie de l'histoire apporte adroitement beaucoup d'informations sur le contexte politique. J'aime aussi beaucoup ce nouveau personnage de Maitre féminin. 
Par-contre, j'ai un gros souci avec ce chapitre. Pendant toute ma lecture, j'ai eu l'impression d'avoir manqué tout un bout de l'histoire. Je m'explique : dans la partie précédente, nous avions d'abord le réveil d'Aiko, puis le voyage de Chihiro. Dans mon esprit, l'étape suivante (et super importante dans le déroulement du roman) était LA rencontre Aiko-Chihiro. Avec sans doute tous les péripéties qui étaient suggérées : Aiko qui ne veut pas assumer le Phénix et Chihiro qui est contraint par le temps et les circonstances d'avoir une incarnation "viable" rapidement.
Du coup, je n'ai pas compris pourquoi on se retrouvait avec la Grande Prétresse, sur une ligne temporelle post-rencontre. J'ai été vraiment frustrée. <br />De plus, j'avais compris, dans les premiers chapitres, que la Grande Prétresse - tout en compatissant avec les problèmes de Chihiro - tenait quand même à rester à l'écart du merdier politique qui se profilait. Et là, non seulement elle s'implique mais elle se pose en figure de proue de la résistance face à l'Empereur. Le changement de position mérite un développement ^^<br />Et pour finir, on apprend que Tomoe et son mari sont prêts à suivre Aiko pour la protéger. Là aussi, il m'a manqué des explications, car ce n'est pas une décision à prendre à la légère.
J'ai un peu la même réflexion pour la partie où Chihiro va voir le prêtre. On découvre que toute la troupe est partie en voyage mais on ne sait pas quels sont les tenants et aboutissants du périple. Où vont-ils? Pourquoi? Que doit faire Aiko pour devenir une incarnation officielle du Phénix? Que vont-ils pouvoir mettre en place pour contre l'Empereur? Est-ce que le frère de l'Empereur va les aider?
Pour conclure, il n'y a en soi aucune incohérence pour moi dans ce que tu as proposé. Il manque juste un chapitre "4 bis" pour expliquer comment on en est arrivé au chapitre 5 parce que, en tant que lectrice-neuneu, j'ai besoin qu'on me tienne la main tout au long du récit :D 
Vivement la suite! ^^ 
elikya86
Posté le 10/04/2019
Merci pour ton retour, je pense que ce découpage n'est pas très clair, parce que je ne respecte pas mes vrais chapitres, qui sont de très gros mastodontes.
"Je m'explique : dans la partie précédente, nous avions d'abord le réveil d'Aiko, puis le voyage de Chihiro. Dans mon esprit, l'étape suivante (et super importante dans le déroulement du roman) était LA rencontre Aiko-Chihiro. Avec sans doute tous les péripéties qui étaient suggérées : Aiko qui ne veut pas assumer le Phénix et Chihiro qui est contraint par le temps et les circonstances d'avoir une incarnation "viable" rapidement."
=> Oui, cela va venir, mais Aïko se trouve chez Tomoe, à la capitale, et Chihiro se trouve sur la montagne sacrée, donc il part en voyage pour aller la rejoindre à la capitale afin de la rencontrer. Le début du voyage est dans le chapitre 4 et au chapitre 5 ils arrivent au relai nord, qui se trouve au pied de la montagne sacrée.
"J'ai un peu la même réflexion pour la partie où Chihiro va voir le prêtre. On découvre que toute la troupe est partie en voyage mais on ne sait pas quels sont les tenants et aboutissants du périple. Où vont-ils? Pourquoi?  "
=> Comme indiqué juste au-dessus, ils vont à la capitale pour rencontrer Aïko, et ils rencontrent le Prêtre qui est en charge du relai nord, au pied de la montagne. 
=> "Que doit faire Aiko pour devenir une incarnation officielle du Phénix? Que vont-ils pouvoir mettre en place pour contre l'Empereur? Est-ce que le frère de l'Empereur va les aider? "
Je ne peux pas spoiler, ce sera indiqué par la suite.
 Du coup, je n'ai pas compris pourquoi on se retrouvait avec la Grande Prétresse, sur une ligne temporelle post-rencontre. J'ai été vraiment frustrée. <br />De plus, j'avais compris, dans les premiers chapitres, que la Grande Prétresse - tout en compatissant avec les problèmes de Chihiro - tenait quand même à rester à l'écart du merdier politique qui se profilait. Et là, non seulement elle s'implique mais elle se pose en figure de proue de la résistance face à l'Empereur. Le changement de position mérite un développement ^^<br />Et pour finir, on apprend que Tomoe et son mari sont prêts à suivre Aiko pour la protéger. Là aussi, il m'a manqué des explications, car ce n'est pas une décision à prendre à la légère.
On se retrouve sur une ligne parallèle avec la Grande Prêtresse, mais la ligne temporelle ne change pas. La rencontre entre La Grande Prêtresse et le Maître se passe avant que la petite troupe composée de Shizuka et Chihiro n'arrive à la capitale. La Grande Prêtresse connait les capacités de Tomoe et son mari (suite au premier tome) et elle sait que Tomoe est une amie très proche de Aïko. Il est donc très probable que Tomoe protège Aïko, elle n'a pas besoin d'autre confirmation pour le savoir.
En fait, je pense qu'il te manque une carte, pour visualiser les distances et la disposition des lieux. 
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