La guinguette sauvage

Les fleurs ouvrent leurs gueules.
Leur cortège harmonique où leur chant se respire
Se voit aux couleurs seules.
Qu'on appelle Printemps leur végétal empire !

Projection de pollen -
Qu'on arpente sans but les flonflons, les pigments
Émaillés par centaines
Le long d'une allée fauve où l'on flirte gaiement !

Que voici les feuillages
Sous lesquels je bécote à nulle autre mesure
Des amants de passage
Dans la liesse primitive de la nature.

Que de filaments, perles
De nacre a-t-on rêvés ! Nous sommes tout humides
De l'amour qui déferle
De nos corps encore implacables et virides...

Les fleurs seront témoins
De nos ébats perdus fêtés de limonade
Écroulés dans les foins -
Ombre divine - sans autre fanfaronnade !

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Jefftube
Posté le 30/09/2023
C'est vrai ça, sans gênes ces fleurs qui nous épient quand on se lâche un peu^^ Et si c'etait l'Homme dans ces ebats-là qui leur aurait inspiré ces couleurs?
...
Adrien Vermeil
Posté le 08/10/2023
Les fleurs peuvent en effet être bien indiscrètes, par moments ! Merci pour votre lecture
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