Annie courait dans les couloirs, à bout de souffle. Elle s'était encore perdue et malheureusement, Poséidon n'était pas là pour la remettre dans le droit chemin. Les échos lourds et rebondissants de ses pas frappaient les parois de l’École, lui tordaient les oreilles. Les joues et les poumons en feu, les jambes captives de courbatures, Annie s'élança dans un promenoir. Elle avançait à tâtons. En une semaine, elle n'avait toujours pas fait ses repères dans la titanesque bâtisse, tantôt par manque de temps, tantôt par son désastreux sens de l'orientation, ou tout simplement, par l'immensité qu'était en fait ce lieu d'instruction.
La jeune fille s'accouda à un tableau, la respiration saccadé, et les paumes à plat sur ses genoux. Les secousses de sa course avaient projeté son béret à l'autre bout du promenoir, et elle voulait que son cœur retrouvât un rythme raisonnable avant de se lancer à sa poursuite. Depuis combien de temps déambulait-elle de couloir en couloir, d'escalier en escalier, à la vaine recherche de sa classe ? Les retranscriptions identiques de chaque corridors portaient à confusion et l'avait d'ailleurs mené à sa perte.
Annie ne voyait absolument pas comment elle pourrait retourner sur la bonne voie. A priori, elle s'était extrêmement éloignée du hall, son unique point de repère. Elle grimaça, car en plus de cela, elle arborait sa robe-redingote, solidement corsetée, ainsi que des souliers vernis. Loin de l'idéal pour courir. Soupirant, Annie s'humecta les lèvres séchées par sa course, dégagea son front des bouclettes qui ruisselaient dessus et se remit à trotter, plus lentement cette fois-ci. Elle ne voulait pas gaspiller son énergie par galops inutiles qui la guideront droit dans le mur. Et en courant trop vite, elle avait également l'inquiétude que ses pensées court-circuitèrent. Comment pourrait-t-elle comprendre dans quel objectif on aurait placé un automate pour la surveiller, en courant trop vite ? Il y avait forcément une réponse à cette question, et Annie soupçonnait déjà Pollux d'être derrière tout ça. Elle louvoya un moment entre statues de marbre et expositions de mécanismes beaucoup trop complexes pour qu'elle en comprît un traître rouage, les pensées en feu.
Puis elle freina une seconde fois, écrasa son béret contre son crâne, massa ses pieds endoloris puis visualisa la galerie dans laquelle elle se trouvait. Immaculée : ce fut le premier mot qui lui vint à l'esprit à la contemplant. Trop immaculée, même. Pas la moindre zébrure venant griffer les parois blanchâtres, pas la moindre particule de poussière ou de moisissure venant souiller le plafond, pas le moindre quadrillage ou tachette venant troubler l'extrême lactescence du sol. Et pas le moindre signe de vie, chose qui cueillit Annie d'anxiété. On aurait dit que cette pièce n'avait pas vécu – pas encore – comme un bébé attendrait fièrement de sortir du ventre de sa mère.
- Pff... pff...
Annie souffla un bon coup, comme pour chasser la tranquillité paranormale des lieux. Ils portaient avec eux une tristesse presque sèche, comme un trop grand, trop vieux costume. Ce calme continu l' insupportait. A force de ne rencontrer que des pièces silencieuses, elle commençait à regretter l'atmosphère ambulante de l'orphelinat.
Le pas écrasant d'avoir trop couru, presque titubant, Annie s'approcha de l'unique table qui poussait au centre de la salle. Elle y posa les coudes pour mieux rester en appui, en équilibre. Des tas de morceaux de parchemins découpés se représentaient sous le verre du meuble et Annie eut beau tenter de le soulever, il ne céda pas. Acceptant sa défaite, elle pencha un œil intéressé sur les écrits alignés. Les arabesques déployées en boucles et ondulations, ci et là sur les papiers, étaient certes très joliment formées, mais tellement sophistiquées qu'elles en devenaient presque illisibles. La plus ronde et la plus enfantine de ces écritures proclamait : BIENVENUE (ou pas) DANS LE COULOIR AUX PROPHÉTIES.
- ...Prophéties.
Une bouffée de nostalgie envahit Annie alors qu'elle lisait ces mots. Cela lui rappelait son premier réveil dans le Monde des Nuages. Elle se souvenait parfaitement de cette nuit-là, quand Ambud et Hauata volaient à tir-d'aile à travers vent, nuages et étoiles et se refusaient à lui avouer le sens de leurs paroles. Ils parlaient d'une prophétie. Une prophétie qui divulguait qu'elle allait détruire le Monde des Nuages... Enfin, c'était son hypothèse. Et si la prophétie dont ils causaient avait un dessein tout autre ?
Annie masqua son rire incrédule derrière sa paume. Elle divaguait ! Comment pourrait-elle mener le monde à sa destruction, et le sauver à la fois ? Ambud et Hauata étaient du côté ennemi, elle avait seulement du mal à s'en rendre compte. C'était l'unique explication.
Les yeux plissés, Annie se courba davantage sur les autres parchemins, tous encrés d'un tracé plus nerveux, comme inscrit avec précipitation. Les mots notés s'emboîtaient pourtant avec délicatesse, comme si ils n’avaient qu'une place, et qu'elle était ici, au cœur de cette vitrine. Cette vitrine si propre, si astiquée, si impeccable qu'Annie s'en voulait de l'effleurer de ses doigts tout poisseux.
Un léger bruissement interrompit le flux de ses observations.
La jeune fille releva brusquement la tête et roula un œil angoissé autour d'elle. Que ferait-t-on si on la retrouverait ici ? Elle était censée être en cours et elle se demandait si on avait lancé des gens à sa recherche. En pensant qu'on pourrait la sanctionner, Annie sentit un terrible frisson lui visiter l'échine. Comment punissez-t-on à l’École ? Par coups de bois sur les doigts, ou par quelque chose de plus subtil ? Des corvées ? Des isolements ? Des heures de cours supplémentaires ?
Annie déglutit en formant l'hypothèse qu'ils pourraient la renvoyer. C'était ridicule, elle s'était seulement égarée. Mais plus elle essayait de se rassurer, plus elle se sentait dégouliner. Elle s'était certes perdue dans les couloirs, ce n'était pas pour autant qu'elle s'évertuait actuellement à trouver une issue à cette impasse. Au contraire, elle avait l'impression d'avoir fait une énorme bêtise en s'aventurant dans cette pièce toute floconneuse. D'être là où jamais elle n'aurait dû être. Comme quand on rangeât un bibelot à une mauvaise place, de travers, guingois, sur une étagère.
En revanche, Annie fut la première étonnée lorsqu'elle soupira d'exaspération, et replongea le nez dans ses parchemins. Elle était là et elle n'y pouvait rien, autant achever ce qu'elle avait commencé. Et sans s'en rendre vraiment compte, la jeune fille s'était donné un objectif : retrouvé la prophétie dans laquelle elle semblait mentionnée.
- Un jour, la Lune mangera les étoiles, et le Soleil mangera la Lune...
Les lettres coulèrent de la bouche d'Annie sans que celle-ci eut le temps de réaliser qu'elle parlait. C'était l'une des prophéties. Annie contracta ses doigts contre le verre. Il était aussi lisse qu'un ciel sans nuages, mais lui procurait comme une sensation de dureté. Bien qu'immaculée, la jeune fille avait le sentiment que cette porcelaine serait incassable. Que rien ne pourrait à jamais la briser. Elle avait le pressentiment que des réponses resteraient à jamais derrière cette vitrine, comme notre cœur restât à tout jamais à l'intérieur de nous. Mais rien ne nous empêcher de l'entendre battre, cela dit. Comme rien nous empêchait de lire les citations.
Annie reprit sa respiration, risqua un coup d’œil aux alentours, et continua de traduire les textes :
- La vie est une larme invisible.
- Notre bonheur ne vient pas de notre sourire.
- Même les plus fortunés ne pourront jamais s'acheter les étoiles.
Les citations vapotaient de sa bouche, éclaboussaient la blancheur de cette pièce de leurs lettres, de leurs significations. Annie se sentait complètement absorbée par sa lecture. Les prophéties craquaient leurs échos dans son âme pulsante. Des bruits laids qui clapotèrent ; ou des bruits doux qui froissèrent. Mais elle ne trouvait pas la citation qu'elle cherchait. La Prophétie avec un P majuscule. La sienne.
Jusqu'à ce qu'elle sursautât soudain :
- Les nuages couleront, mourrons. Elle nous tuera, nous détruira. Elle craquera les coutures du temps, mais un jour Elle reviendra. Et cette fois-ci, nous sauvera. Si jamais Elle ne pose pas le pied ici, le temps s'arrêtera. Elle doit venir. Et les nuages couleront, mourrons. Elle nous tuera, nous détrui...
Le télégramme se répétait indéfiniment, et d'une écriture de plus en plus illisible. De moins en moins noir comme l'ardoise d'un enfant sage, de plus en plus blanches comme un lait frais, tout cotonneux contre le palais. Bientôt, les mots étaient devenus invisibles dans leur blancheur. Puis ils disparurent complètement, là où jaillissait une nouvelle citation.
Mais Annie s'en désintéressa. Elle n'avait jamais été aussi certaine de quelque chose alors qu'elle essuyait son front transpirant. Ces propos demeuraient bien troubles et bien vagues, mais Annie savait. Elle savait que cette prophétie était celle des pégases.
Mais que disait-elle vraiment ? Pourquoi devrait-elle détruire le monde avant de le sauver ? Et si elle n'était jamais venue ici, en quoi l'univers serait en danger ? Pourquoi le temps s'arrêtera-t-il ? Si Annie aurait eu le parchemin sous la main, elle l'aurait froissé de hargne. Sa confusion, son incompréhension avait un goût acide, troublant. Il fondait, glissait, piétinait la langue dans toutes ses épices indescriptibles. Il avait le goût de tout les silences réunis.
Il lui fallut cinq mouchoirs pour venir à bout de sa coulée de sueur. Annie mit à profit ses trois derniers ouvrages blancs pour y hurler de tout son crû. Puis, tremblante et ragaillardie, elle les rangea soigneusement dans sa poche de robe-redingote. En échange, elle y extirpa sa précieuse montre à gousset. La consulter était le seul moyen de connaître l'heure, la pièce ne comportait aucune fenêtre.
Annie pensait pourtant qu'un rayon de soleil, même infime, lui aurait purifié les idées dans son contexte. Et ne pas voir le ciel l'avait toujours pris de migraine. Réprimant un laborieux soupir, la jeune fille consulta la montre à gousset qui reposait à présent dans son poing, sage et pulsante. Quinze heures vingt cinq. Normalement, cette heure-là aurait dû être mise à profit pour réviser, confortablement installé dans un fauteuil de la bibliothèque. Poséidon devait se demander ce qu'elle faisait, mais c'était de loin le cadet de ses soucis. Elle avait déjà loupé une heure de cours, et elle se demandait avec effroi ce que Sajala et son sourire allaient lui réserver pour cette entorse au règlement. Être en retard : quelque chose de strictement interdit par l’École, quelle qu'en fût la raison.
Annie étouffa une exclamation épuisée, puis se hâta dans un nouveau promenoir. Maintenant qu'elle avait pris connaissance de sa prophétie et qu'elle l'avait mémorisé, il n'y avait plus de prétexte pour s'engager dans une énième enfilade de recherches. Elle devait retourner dans la bibliothèque, le plus rapidement possible.
Elle plongea sa montre dans sa poche, se recala le béret contre le crâne et fonça presque vers le premier escalier venu, lequel elle descendit en trombe. Dans des retentissants craquements de bois, elle s'élançait bas, toujours plus bas, jusqu'à s'engager dans un nouveau tournant.
Et cette fois-ci, ce fut d'incrédulité qu'elle freina. Sa main, jusqu'à présent mollement posée sur la rambarde, se crispait maintenant avec force de la stupéfaction. Le couloir dans lequel elle venait de pénétrer était de verre, et agrémenté de végétaux grimpants, de fleurs aux parfums étourdissants et même d'une curieuse fontaine tout en rouages, qui jurait avec l'exotisme du lieu. En revanche, ce qui médusait Annie dans cette vision, c'était les deux jeunes gens qui, accoudés au geyser mécanique, s'embrassaient avec fougue.
- Xia..., murmura Annie, si bas qu'elle ne s'entendit même pas.
Car il s'agissait bel et bien de Xia, plus fraîche, plus rose et plus pimpante qu'un fruit dans sa robe-redingote décorsetée. Son nid de bouclettes semblait si dense qu'il camouflait presque le visage de son partenaire mais Annie retint de lui un grand jeune homme au crin rouge, aux traits charmants mais au regard flamboyant, langoureusement posé sur Xia. Sa bicorne avait roulé à quelques centimètres de lui. Ses doigts pianotaient sur les jupes de sa compagne comme le ferait un enfant impatient de déballer un cadeau.
Pudiquement, les joues en feu, Annie détourna les yeux. Une part d'elle désirait arracher son amie des griffes de cet étudiant, l'autre rêvait de fuir le plus vite possible ce promenoir. En restant plantée là comme une horloge, Annie risquait de se faire voir et d'ailleurs, elle ne voulait en aucun cas connaître ce qui allait se dérouler sous cette fontaine mécanique. Avec un léger pincement au cœur, elle s'en fût à pas feutrés.
Alors qu'elle dégringolait les escaliers à une vitesse silencieuse, Annie fronça les sourcils, creusant des plis sur son front, comme s'il était de la soie blanche et froissée. Pour une raison qu'elle ignorait, elle avait l'impression que c'était les niveaux les plus élevés qui s'accordaient le plus de sottises dans ce genre. Ce qui était assez illogique, en soit. Annie finit par mettre fin à ses pensées d'un ébrouement, et dévala cet ultime colimaçon en quelques instants.
Xia ne s'était jamais vraiment remise de leur dispute après sa rencontre avec Ghanambu, et Annie lui en voulait d'être aussi capricieuse. Toutefois, l'humaine tenait à elle comme elle aimerait une sœur et pour rien au monde elle ne laisserait un obstacle s'interposer sur son brillant avenir. Annie devait la protéger. Mais ce jeune homme était-il un obstacle ? La jeune fille se rogna l'ongle de l'index, anxieuse. Elle se demandait si elle avait fait le bon choix, en la laissant entre les griffes de cet étudiant avide.
Il n'y eut pas plus tôt qu'hier, elle avait entrevu le profil de Xia au détour d'un escalier, humide de larmes désespérées. Quand elle l'avait vu approcher, la jeune Wolkenaise avait relevé ses jupes et avait déguerpi à toutes jambes.
Annie frissonna à ce souvenir, bifurqua pour réparer son erreur quand une voix l'interrompit dans sa lancée :
- Eh ! Amaya !
Ravalant un énorme soupir, Annie recomposa son sourire le plus nonchalant, le plus niais, et se retourna vers son interlocuteur.
C'était Poséidon.
Les crochets d'argent fixés à sa tricorne produisaient une sonorité métallique qui rythmait ses foulées. Secouées par sa course, des mèches noires se découlaient de son catogan et ruisselaient sur son visage comme des fils de velours. Comme à son accoutumée, Poséidon avait le regard fier, flamboyant d'une tristesse dissimulée. Mais Annie avait appris à le connaître avec ce regard-là, et elle ne s'en méfiait plus trop.
- Où étais-tu ? Geint-t-il, arrivé à sa hauteur.
- Je me suis perdue.
Annie était très contente de n'être pas contrainte à mentir, cette fois-ci. Et de toute manière, sa piètre allure criait la vérité à qui que ce fût. Toutes ses boucles se désordonnaient, hérissées sur sa tête comme une ribambelle de points d'interrogation. Elle avait tellement desserré son corset durant son périple coursier que ces ficelles pendillaient dans son dos, larmoyantes. Les joues roses, le souffle court, on devinait aisément qu'elle avait couru.
Poséidon éclata de rire.
- Après une semaine, tu n'as toujours aucun repère ?
- Seulement le hall, répliqua-t-elle en haussant les sourcils ; elle ne voulait pas fauché le peu d'estime que l'étudiant avait d'elle. Je crois que je suis allée vraiment très loin. Là-haut, il n'y avait plus aucune salle de classe en vue. Est-ce que...
La jeune fille inspira puis accepta, stupéfaite, le verre de lait de licorne qui venait d'apparaître dans la main de Poséidon. Sa gorge semblait aussi sèche et rêche qu'une gouttière en été. Elle but délibérément une longue rafale pour prendre le temps de bien choisir ses mots. La fraîcheur du lait lui chatouillait encore le palais tandis qu'elle achevait :
- Est-ce qu'on va me punir ?
Poséidon lui arracha le verre vide des mains tandis que, maudissant la grandeur du jeune homme, Annie hissait tout son intérêt sur sa pâle figure. Les rayons du soleil obliques, se faufilant par une lucarne de l'escalier, illuminaient le violet de sa peau, le bronze de son uniforme, l'argent de sa tricorne et l'or de son regard moucheté de roux. Il eut le même sourire vide de leur première rencontre. Antipathique.
- Naturellement.
- Mais comment ?
La loupiote, aux tréfonds de son œillade, émit un chatoiement moqueur. Annie fit un pas en arrière. Elle n'aimait pas bien quand Poséidon l'observait de cette manière, on aurait dit qu'il se réjouissait de son malheur. A moins que ce ne fut la vérité ? La méprisait-il vraiment ?
Annie fit taire ses soufflements pareils à ceux d'une cocotte-minute quand il rouvrit la bouche. Elle ne voulait pas rater une traître syllabe qui s'évaderait de sa bouche.
- Tu feras des corvées avec les Aspirateurs, fut sa répartie.
Je trouve que la transition entre le chapitre précédent et celui-ci est soudaine. Mais j'ai aimé lire le passage où Annie est perdue dans ces couloirs comme si elle était dans un cauchemar. Les émotions sont comme toujours bien écrites ^^
Sinon je me demande pourquoi Annie demande à Poséidon si elle sera punie... Je veux dire que Poséidon n'est pas un supérieur ou un prof, alors pourquoi lui demander à lui ? Sachant que personne ne sait qu'Annie est allée se balader là où elle ne devrait pas...
Oh et Créon me manque !! et quel plaisir de retrouver Xia mais cette fois... je m'attendais pas à ça, c'est sûr !
aussi j'ai une autre remarque sur la notion du temps. En fait ça m'a étonnée qu'Annie ait seulement passé une semaine depuis son entrée dans l'école. J'ai eu l'impression qu'Annie avait au contraire passé plusieurs semaines, et qu'elle avait plus ou moins ses marques et ses repères dans l'école... Je veux dire que j'ai senti le temps passer, parfois très vite.
Hahaha je me demande quel goût a le lait de licorne...
A plus !
Merci infiniment pour chacune de tes remarques et chacun aussi de tes encouragements. Je ne doute pas un instant de l'utilité tes mots (si bienveillants !) pour la réécriture ^^ (elle tarde, d'ailleurs, celle-là)
Je ne saurais vraiment répondre à ces questions (la cohérence du temps, pourquoi Annie se tourne vers Poséidon…) Toutes ces choses me sont venues spontanément en écrivant, et j'avoue n'avoir pas cherché outre mesure la cohérence de mes propos. Je m'y pencherais davantage, promis !
Merci encore et bonnes inspirations de ton côté ! ;)
Pluma.
Celui-ci me semble primordial pour la suite.
Cette ambiance d'incertitude permanente, où tout peut basculer à tout moment, tu réussis à la maintenir de bout en bout dans ton histoire, c'est remarquable... A se demander si l'auteur ne ressens pas le monde de la même manière tant ça semble couler naturellement de ta plume.
Le mystère s'épaissit encore après la lecture de la prophétie...
Lorsque moi-même je lis, je témoigne beaucoup d'intérêt à ces "fragments de caractère" laissés par les écrivains.
Merci infiniment pour ces avis toujours aussi pointilleux !
Pluma.
D'ordinaire, j'aime pas les prophéties, surtout quand ça parle d'élu-e- qui sauve le monde. Au final, elle ne me dérange pas comme ce n'est pas le cas dans cette histoire.
"Elle resta plantée là, comme une horloge" (je ne sais plus la phrase exacte) : J'avais bugué XD
"Après une semaine, tu n'as toujours aucun repère ?" Ah bah ? Une semaine qu'elle est dans cette école ? Ça me paraît très court pour tout ce qui se passe.
Bref, tu es toujours aussi agréable à lire :)
A bientôt !
Tout d'abord, la transition avec le chapitre précédent est un peu bizarre: on passe du col de Créon au beau milieu de la classe à une course dans les couloirs. On a aucune idée de comment Annie a déboulé là haha. Pareil, à la fin avec Poséidon, on comprend pas bien pourquoi elle serait punie si personne ne sait qu'elle s'est perdue. Le dialogue est un peu bizarre, si bien qu'on comprend pas bien pourquoi Poséidon peut lui assurer qu'elle sera punie avec autant d'aplomb
Bref, sinon, cette histoire de prophétie est intrigante, même si j'ai pas tout compris haha, et c'est marrant qu'il stock ça dans l'école quand même, m'enfin, ce monde n'est plus à cette bizarrerie près hahaha
Les prophéties sont collées dans un couloir spécifique de l'Ecole car elles peuvent être un sujet de travail pour le niveaux les plus élevés. En fait, à cette époque du Monde des Nuages, les prophéties ne sont plus considérées comme quelque chose à accomplir absolument, mais plutôt comme une curiosité.
Seul les pégases prennent encore ce sujet très au sérieux.
Je n'avais pas pensé à donner cette explication dans mon roman tellement c'était clair dans ma tête, donc merci de l'avoir précisé ^^