On aurait pu croire qu’elle irait loin. La taille du Paquebot lui donnait un avantage non négligeable en terme de cachettes. Mais non. Elle alla juste en face, à droite de l’allée centrale, dans la section Maison/Aménagement, attirée par la salle lumineuse que laissait voir une magistrale double porte en bois grande ouverte. Certains croyaient que cette salle, aux jolis airs de maison de poupée, était l’antithèse du salon anglais, avec son allure invitante, ses murs recouverts de tons pastels sur lesquels la lumière se reflétait et avec ses élégants fauteuils au tissu à fleurs. Mais c’était une illusion. Elle partageait le même foutu caractère anglais que sa voisine: policée de l’extérieur, pleine de remous et de faces cachées à l’intérieur.
Elle constituait par exemple un trompe-l’oeil intéressant. Pour une raison insaisissable, elle paraissait plus petite qu’elle ne l’était en réalité. Lorsqu’on pensait en atteindre la fin, on s’apercevait qu’elle continuait encore. On était à chaque fois bon pour quelques pas de plus. C’était un peu déroutant, surtout lorsqu’on pensait attraper un livre sur l’étagère du fond. Mais on s’y faisait. Surtout les myopes. Les hypermétropes avaient beaucoup plus de mal.
Gaëlle regarda autour d’elle. Il y avait plus de fauteuils et plus de monde que dans le salon anglais, mais l’atmosphère était calme et courtoise, avec quelques bruissements de pages tournées, de slurps délicats de thés avalés et de discussions à voix basse. Ses épaules se relâchèrent d’elles-mêmes.
Elle flâna d’une étagère à une autre, jetant un coup d’oeil aux livres de décoration - comment optimiser son aménagement, décorer selon ses émotions, prendre parti des flux énergétiques - et autant d’ouvrages similaires qu’elle regarda avec une incompréhension grandissante. Qui voudrait lire de tels bouquins? Elle secoua la tête et continua vers l’étagère suivante, dont les livres présentaient la manière de faire des pochoirs et des bougies. Ce genre de livre aurait été parfait pour sa mère. Cette dernière ne tenait jamais en place, même à la maison. Elle se lançait régulièrement dans des défis de création ou d’invention de nouveaux objets qui finissaient invariablement au pied du sapin de Noël. Gaëlle se retrouvait ainsi avec un tas de brol - vase massif en béton, sac à tarte en tissu ou encore porte-vélo (sa mère ayant oublié que Gaëlle n’en avait jamais eu) - qu’elle ne savait où mettre. Le pire, c’est que la créativité de sa mère semblait sans fin.
Gaëlle poussa un soupir et continua à faire le tour de la salle, avant de s’arrêter devant une étagère remplie de livres d’architecture. Elle pensa à son frère. Ici, c’était plutôt son rayon. Elle eut un peu le cafard en feuilletant un livre sur la restauration du patrimoine. Laurent l’aurait adoré. Il avait failli choisir cette option-là lors de ses études, mais il avait abandonné lorsqu’il avait vu que cela lui demandait une spécialisation. Elle jeta un dernier regard vers la couverture du livre avant de le reposer. De toute façon, qu’en ferait-il maintenant qu’il comptait partir sur les routes? Et qui pouvait savoir quand il reviendrait? Le coeur de Gaëlle se serra.
Elle continua d’explorer les rayonnages des yeux. Ils tombèrent sur un livre de photographies joliment exposé sur un lutrin. Ses larges doubles pages exhibaient deux grandes maisons de style Nouvelle-Angleterre. D’autant qu’elle s’en souvienne, Gaëlle n’avait jamais désiré quitter sa ville. Elle y était née, y avait grandi, travaillé et vécu jusqu’ici. Elle avait habité dans une collocation, qui lui avait appris combien l’être humain pouvait être dégoûtant et n’en être nullement dérangé, avant d’acheter un petit appartement dans un quartier agréable, au nord de la ville. Elle était d’ici et ne comptait pas en bouger.
Cependant, elle ne put s’empêcher de ressentir un sentiment similaire à de la plénitude lorsqu’elle vit ces maisons. Certaines étaient majestueuses, avec leurs immenses fenêtres symétriques et leurs porches. Elle s’imagina avancer lentement le long de l’allée. Après un instant de réflexion, elle se dit qu’elle se sentirait probablement opprimée par leur grandeur. Elles avaient certainement l’art gracieux de vous remettre à votre place de petit humain insignifiant. Mais d’autres, un brin plus modestes, possédaient un je-ne-sais-quoi qui la captivait.
Gaëlle s’en étonna. Elle ne se savait pourtant pas attirée par ce genre de maison. Déjà, c’était beaucoup trop grand pour elle. Qu’y ferait-elle toute seule? Puis faire le ménage d’un tel espace? Non merci. Elle avait déjà du mal à maintenir la poussière à distance dans son appartement. Et pourtant, elle désirait rentrer dans une de ces maisons modèles, humer l’odeur de la cire employée pour vernir les tables, entendre le bois craquer sous ses pas, observer le salon et jeter un oeil dans la bibliothèque en espérant y découvrir des rangées alléchantes de livres.
Elle était tellement plongée dans ses pensées qu’elle n’entendit pas la petite fille se poster à ses côtés. C’était pourtant la deuxième fois. Comme quoi, on met du temps à apprendre ses leçons.
— Il est bien? demanda la fillette avec les sourcils levés.
Gaëlle sursauta et sa plénitude en profita pour s’envoler vers des cieux plus cléments.
La fillette avait déjà dirigé son regard vers une serveuse venue amener des assiettes de biscuits dans la salle, dont une qu’elle posa avec délicatesse sur une table basse du salon, à quelques pas de l’endroit où elles se trouvaient. Des biscuits aux raisins secs, des sablés et des spéculoos se tenaient lascivement sur une petite assiette en porcelaine. Comme les gingembres, c’étaient des chefs d’oeuvre du restaurant du premier étage.
Gaëlle n’eut même pas le temps de répondre, ou de penser à une réponse, que la fillette était déjà partie se faufiler entre les fauteuils en vue d’atteindre son objectif. Elle saisit un sablé, le porta à son nez, sourit d’un air satisfait lorsqu’elle y sentit le beurre, puis le croqua. Les miettes s’éparpillèrent sur le sol. Un client la regarda d’un air désapprobateur. On voyait bien que ce n’était pas elle qui passait l’aspirateur ici.
La fillette revint se poster aux côtés de Gaëlle.
—Il est beau? répéta-t-elle la bouche pleine en indiquant le livre.
Gaëlle se mit à réfléchir. Elle aurait pu à nouveau juste attendre. Car la fillette avait terminé son biscuit, et cela lui paraissait terriblement injuste de le laisser seul dans son estomac. Elle était prête à s’avancer vers l’assiette lorsqu’elle se retourna et demanda à Gaëlle si elle en voulait un aussi.
Gaëlle regarda l’amoncellement de biscuits disponibles, plus alléchants les uns que les autres. Son estomac, qui n’avait encore rien eu d’autre qu’un thé pour tout repas, lança un cri désespéré. Elle hocha la tête.
La petite déposa sa peluche, une sorte de vache, sur l’étagère puis trotta vers la table, cognant des pieds au passage et récoltant quelques grommellements bien sentis. Elle prit trois biscuits ronds et gras et en ramena un à Gaëlle qui fit semblant de ne pas apercevoir les regards noirs des client-es lésé-es qui pensaient probablement qu’elle était sa mère.
—Merci, dit-elle, un peu déstabilisée par la situation.
Si tout s’était déroulé selon les plans le matin même, elle aurait dû déjeuner avec son frère. Mais les événements avaient tourné autrement. Gaëlle eut un pincement au coeur. Heureusement le sablé pistache était exquis. Sans le lui demander à nouveau, la fillette alla rechercher des victuailles et en tendit un autre à Gaëlle, un spéculoos vanille cette fois. Son estomac remercia la petite d’un tonitruant grognement.
Quand elles eurent fini de manger et que la petite eut frotté ses mains sur sa robe et ressaisit sa peluche par la jambe - était-ce un mouton en fait? Gaëlle n’arrivait pas à se décider - Gaëlle se retourna vers le livre. La gamine n’ayant à l’évidence aucune envie de partir, et prenant acte de son geste généreux, elle décida de lui répondre.
— C’est un livre qui présente des maisons d’un certain style, qu’on appelle Nouvelle-Angleterre. On les retrouve surtout aux Etats-Unis.
Elle tourna les pages, de crainte que la fillette, avec sa brusquerie, ne les déchire.
— C’est joli! J’aime bien celle-là, dit-elle d’une voix émerveillée en pointant un doigt encore gras sur la page.
Gaëlle fit semblant de ne pas voir la trace brillante qu’elle y avait laissée.
Il s’agissait d’une photo d’une maison grandiose de type géorgien, avec ses murs blancs éclatants qui dénotaient dans la verdure voisine, sa lourde porte de bois au centre surmontée d’un oculus et flanquée de deux colonnes (était-ce des doriques ou des ioniques? Gaëlle fronça les sourcils) et entourée de chaque côté par un nombre similaire de fenêtres. Les architectes de ce temps aimaient la symétrie.
—C’est vrai qu’elle est belle, reconnut-elle.
La maison lui rappela un peu, en moindre mesure et taille, celle de la voisine de sa tante Andrée. Sa tante maternelle vivait à la campagne dans une petite maison champêtre. Quatre murs en pierre du pays, une cheminée qui toussait en hiver, un toit de chaume et une parcelle de terre amplement suffisante pour une personne seule - quelques ares, tout au plus. Tout juste de quoi abriter un potager et des poules à pot. Mais sa voisine de droite (ou de gauche, cela dépend dans quel sens on prend les choses), Annie, avait une demeure d’un style similaire à celle qui apparaissait sur l’image. Gaëlle avait toujours trouvée cette maison impressionnante. Mais elle devait mesurer un mètre dix la dernière fois qu’elle l’avait vue. Avec son mètre septante-six, elle modérerait probablement son avis. Annie aimait le silence et fuyait le monde. Mais elle aimait bien la nièce de sa voisine et l’avait laissée découvrir son domaine.
Gaëlle se revit assise sur le sol, creusant un trou dans la platebande, les mains et le pantalon pleins de terre. Annie, appuyée sur le mur avec les bras croisés, la regardait en souriant. C’était sa période de fouilles archéologiques. Elle farfouillait tout ce qui était composé de terre ou de sable à la recherche de trésors, qui s’avéraient plus souvent être de vulgaires pierres et des restes d’objets en plastique. Le plus gros qu’elle eût trouvé était une vieille boite en fer blanc rouillée et vide qu’elle avait précieusement conservée pour mettre ses trouvailles. Cette zine avait commencé après qu’elle eût vu dans un livre que des gens avaient ainsi découvert des tombes et des villes antiques. Sa mère s’amusait régulièrement à lui rappeler comment, la première fois, Gaëlle s’était emparée d’une cuillère dans la cuisine et de sa brosse à dents à la salle de bains, bien déterminée à aller creuser dans le jardin familial, avant que sa mère la rattrape. Gaëlle avait pleuré des larmes de crocodile pour pouvoir y retourner. Sa mère avait craqué et fini par lui acheter une deuxième brosse à dents.
La fillette, elle, était perdue dans ses rêves.
—Je pourrais faire des cabanes dans les arbres, sauter à la corde, chasser les lutins, trouver des lapins, déblata-t-elle sans même un arrêt. Et je pourrais jouer avec mon dragon dans la maison. Et manger des cornflakes, dit-elle, les yeux gourmands.
C’est en effet un plan de vie, se dit Gaëlle.
—Et toi? C’est quoi ta maison préférée?
Gaëlle feuilleta les dernières pages de l’ouvrage, mais n’y vit rien qui lui parlât.
— Je ne la vois pas ici. Je pense que ce serait une maison de ville, avec quelques marches pour atteindre le perron, une belle porte en bois avec des plantes de chaque côté.
L’image de la maison apparut dans son esprit.
— Avec une façade blanche, des linteaux peints en bleu, tout comme la porte. De l’extérieur, on saurait qu’elle serait accueillante, chaleureuse.
Elle esquissa un sourire et, les yeux perdus dans le vague, se laissa transporter dans ses souvenirs. Elle se rappela avec chaleur de sa maison d’enfance. Ce court chemin du trottoir à la volée d’escaliers, cette porte d’un bleu profond avec son heurtoir en forme de boucle dont le son métallique retentissait dans tout le rez-de-chaussée et que Laurent et elle s’amusaient à frapper quand ils rentraient de l’école, ses fleurs si belles et pourtant si inodores dans les platebandes… D’autres quartiers de la ville n’avaient pas eu autant de chance. Elle se rappela de ces maisons aux façades en brique ternes, quasiment lasses, ces toits en tuiles noires, ces petites fenêtres basses qui défendaient avec succès à la lumière du jour de pénétrer dans l’espace intérieur.
Ces souvenirs lui firent prendre conscience combien elle avait aimé cette maison, et combien elle aurait aimé habiter là encore aujourd’hui. Son appartement lui plaisait, bien sûr. Mais cette maison, avec son joli jardin arboré, sa bibliothèque où elle pourrait placer son fauteuil préféré…
Elle tira le mors de son esprit et réfréna ses pensées. Elle se trompait. Elle avait fait le bon choix avec cet appartement et elle ne le regrettait pas. Que ferait-elle avec un prêt encore plus conséquent sur le dos, un espace qui serait évidemment trop grand pour elle ? Trois chambres et un bureau, ce serait une folie…
Gaëlle se rassurait encore lorsqu’un vent léger l’enveloppa comme une main lui caressant doucement le visage. C’était plutôt agréable, mais un peu impromptu dans une salle où l’air conditionné était imperceptible et dont les fenêtres étaient fermées. Le vent se mit à souffler plus fort. Gaëlle regarda autour d’elle. D’où venait-il? Elle n’arrivait pas à percevoir son origine. Puis son image de la salle se brouilla. Quelques instants plus tard, elle pouvait tout juste deviner la fillette à ses côtés.
Autour d’elles, tout était blanc, d’un blanc laiteux et dense de type entier et non pasteurisé. Il lui semblait qu’elle pourrait presque le toucher. Elle tendit la main mais ne sentit rien. Son coeur se mit à battre plus rapidement: et si c’était un incendie? Puis, tout d’un coup, le vent s’arrêta comme il était venu. Tout était silencieux. Même les bruits des cuillères et le froissement des pages tournées avaient disparus. Gaëlle n’osa pas bouger, les sens à vif. Puis la brume se dissipa.
— Euh, une maison comme ça? demanda la petite, d’une voix fluette et inquiète.
Devant elles se dressait une maison à la façade blanche, avec une volée d’escaliers et une porte d’entrée d’un bleu profond. Exactement comme Gaëlle l’avait vue dans ses souvenirs.
À part que celle-ci lui paraissait sacrément réelle.
Que d’émerveillement dans ce chapitre. Les descriptions, les expressions, la stimulation des cinq sens et de l’imagination… Nous sommes toujours dans le Paquebot, mais le Paquebot commence à nous emmener hors de la réalité. Et pas qu’au sens figuré, si j’en juge pas la fin surprenante du chapitre !
Elle partageait le même foutu caractère anglais que sa voisine: policée de l’extérieur, pleine de remous et de faces cachées à l’intérieur.
→ J’aime beaucoup l’idée que les salles aient leur caractère, ça les rend d’autant plus vivantes ^^
de slurps délicats
→ J’adore ce terme si visuel et auditif ahah
avec un tas de brol
→ ahah, étant Nordiste, j’ai l’impression d’être chez moi
Attention aux répétitions du mot livre dans certains paragraphes.
Elle avait habité dans une collocation, qui lui avait appris combien l’être humain pouvait être dégoûtant et n’en être nullement dérangé
→ les joies de la coloc ^^’’
Et pourtant, elle désirait rentrer dans une de ces maisons modèles, humer l’odeur de la cire employée pour vernir les tables, entendre le bois craquer sous ses pas, observer le salon et jeter un oeil dans la bibliothèque en espérant y découvrir des rangées alléchantes de livres.
→ J’aime cette description sensorielle
Des biscuits aux raisins secs, des sablés et des spéculoos se tenaient lascivement sur une petite assiette en porcelaine
→ Ils savent y faire, ces petits aguicheurs. On vous voit onduler des sourcils (oui ils ont des sourcils) d’un air suggestif ! (surtout les spéculoos, ces délicieux allumeurs!)
Elle prit trois biscuits ronds et gras et en ramena un à Gaëlle qui fit semblant de ne pas apercevoir les regards noirs des client-es lésé-es
→ J’ai déjà vu la remarque passer sur le site, malheureusement je pense que notre œil n’est pas encore habitué à l’écriture inclusive et de ce fait ça sort de la lecture… ça donne un côté administratif au texte (c’est purement subjectif) alors qu’on baignait jusque là dans l’émerveillement.
Gaëlle fit semblant de ne pas voir la trace brillante qu’elle y avait laissée.
→ Argh !
Tout juste de quoi abriter un potager et des poules à pot
→ Qu’est-ce que « poule à pot » ? Des poules qu’on peut cuisiner en poule au pot?
Sa mère avait craqué et fini par lui acheter une deuxième brosse à dents.
→ C’est trop mignon ^^
—Je pourrais faire des cabanes dans les arbres, sauter à la corde, chasser les lutins, trouver des lapins, déblata-t-elle sans même un arrêt.
→ Je n’ai pas trouvé trace du verbe « déblater ». Tu voulais dire « déblatérer » ?
Elle esquissa un sourire et, les yeux perdus dans le vague, se laissa transporter dans ses souvenirs. Elle se rappela avec chaleur de sa maison d’enfance.
→ Jolie description, qui nous plonge dans un bain de nostalgie en même temps que Gaëlle.
Autour d’elles, tout était blanc, d’un blanc laiteux et dense de type entier et non pasteurisé
→ J’adore ces expressions :)
L’émerveillement continue ! Et vue son inquiétude, la petite fille ne semble pas impliquée dans ce changement de dimension. Est-ce la magie du Paquebot ? Sent-il que Gaëlle a besoin d’évasion ? Peut-être qu’il souhaite la voir affronter ce qui l’a tant marquée étant enfant, qui l’a rendue si rigide, pour mieux s’en défaire ? Que de mystère ! Chaque fin de chapitre donne envie de lire la suite ^^
A très bientôt, donc, pour de nouvelles aventures :)
Je vais donc reformuler ma remarque : je n'ai pas souvenir que tu aies employé de forme d'écriture inclusive dans les chapitres précédents (mais peut-être que ça ne le nécessitait pas) et c'est cet emploi soudain qui m'a sauté aux yeux et qui de ce fait tranche avec le reste du récit. Rien de plus ^^.
Pas de soucis pour ta remarque concernant l'écriture inclusive! Je l'avais employée au début, puis suite aux remarques, je l'ai retiré. Donc tu as raison, c'est un reliquat.
Ahhh une Nordiste! Yeah :D
Oups, déblatérer, en effet.
Merci encore pour tout cela! C'est super de pouvoir lire si cela passe aux yeux des lectrices et lecteurs. Et de voir les questions que tu te poses. Ça permet aussi de comprendre si je vais dans la bonne direction.
À tout bientôt!
Génial de rester dans le Paquebot, je viens seulement de faire le lien avec le titre du livre^^ Ca promet que ce bâtiment aura encore plus d'importance que ce que j'imaginais, ce n'est pas pour me déplaire. Sympa de découvrir de nouvelles salles.
Le personnage de la petite fille m'intrigue pas mal, pourquoi se montre-t-elle aussi insistante ? N'est-elle qu'un prétexte pour faire évoluer Gaëlle ou aura-t-elle un traitement de personnage à part entière ? En tout cas, elle parvient à raviver pleins de choses chez Gaëlle, sa nostalgie de sa maison d'enfance et de premiers doutes sur son existence actuelle. J'imagine que ça ne fera que s'accentuer par la suite.
Mes remarques :
"Gaëlle avait toujours trouvée cette maison impressionnante." -> trouvé
"on saurait qu’elle serait accueillante, chaleureuse." -> on saurait qu'elle est ?
Un plaisir,
A bientôt !
Oui, le Paquebot sera au centre! C'est un lieu que Gaëlle apprécie particulièrement, mais surtout, c'est un endroit qui donne accès, de manière incompréhensible pour elle, à d'autres lieux...
Et oui, comme tu le notes, la petite a un rôle essentiel à jouer là-dedans.
Merci encore pour tes remarques!
À tout bientôt!
Je profite d'un trou dans mon emploi du temps pour me relancer dans le Paquebot.
"Elle partageait le même foutu caractère anglais que sa voisine: policée de l’extérieur, plein de remous et de faces cachées à l’intérieur."--> Déjà, petit scude contre l'atmosphère anglaise, parce qu'on est Français ou on ne l'est pas x)
"Elle constituait par exemple un trompe-l'œil intéressant." --> je vois ce que tu veux dire, mais je pense qu'une autre tournure rendrait la phrase plus claire et agréable à lire. Le "l'" en fin de phrase est ce qui casse la chose, ça et le verbe constituait du début. Même en rajoutant des virgules autour de "par exemple" ne me satisfait pas entièrement en terme de son… Bref, juste une idée !
"Les hypermétropes avaient beaucoup plus de mal." --> Justice pour les bigleux !
"Et qui pouvait savoir quand il reviendrait?" --> Le changement semble un véritable obstacle pour Gaelle. Ça va être intéressant de la voir se casser le nez sur les évènements à venir (j'imagine)
"D’autant qu’elle s’en souvienne, Gaëlle n’avait jamais désiré quitter sa ville. " --> ça me rappelle ma citation préférée de l'Âge de glace; "Je suis née dans ce trou, et je mourrai dans ce trou !"
"Gaëlle sursauta et sa plénitude en profita pour s’envoler vers des cieux plus cléments." --> RIP le calme et le silence x) tes petites touches d'humour fonctionnent vraiment bien. !
OK, hypothèse n1 : Gaelle va quitter son affreux boulot pour venir travailler au Paquebot. Ça serait un destin qui lui conviendrait bien tout en la sortant de sa zone de confort suffisamment pour lui ouvrir de nouveaux horizons. Je ne sais pas si ce que tu as en stock pour elle, mais ça serait chouette !
"Des biscuits aux raisins secs, des sablés et des spéculoos se tenaient lascivement sur une petite assiette en porcelaine. "--> autant l'image mentale est juste hilarante, autant je ne suis pas certaine que ce soit l'adjectif approprié x)
"Avec son mètre septante-six" --> Belgique bonjour
"À part que celle-ci lui paraissait sacrément réelle." --> Ah. AH ! Ça m'a sacrément surprise ! Super chute !!!
Le chapitre était facile à lire, comme les autres, et puis on sent qu'on atteint le nœud de l'affaire avec cette brume mystérieuse ! Je reviendrai bientôt pour en savoir plus ! *enfourche son dragon et s'envole vers d'autres cieux*
À bientôt ! :)
Tu me fais rire avec tes commentaires! Btw, j'adore l'âge de glace. Merci pour ton endurance à lire et à faire des suggestions. C'est super motivant!
Je vais jeter un oeil au trompe-l'oeil pour voir comment arranger cela.
Damned, la Belge s'est dénoncée toute seule :D et tu vois, nous aussi on scude le R-U x) Bon, on les aime beaucoup aussi (*Londres, étoiles dans les yeux*)
Ahhh, Gaëlle comme employée du Paquebot, à réfléchir tiens. Mais elle pesterait de devoir s'occuper des parties qu'elle n'aime pas, faire les poussières de la section Sport, etc. En même temps, elle pourrait y trouver des avantages. Oups, je n'en dis pas plus...
Pour le lascif, j'imaginais déjà les ptits biscuits étalés sur leur assiette en porcelaine, les bras sous la tête (oui, les biscuits ont des bras), attendant d'être saisis... Je pense que mon imagination va un brin loin.
Contente que l'humour et la chute aient pris! Bon maintenant, il faut vous tenir en apesanteur - je ne veux pas être responsable d'un accident :P
Envole-toi bien!