L'Aéroplane

S'il y avait bien deux choses dont Annie ne pouvait se séparer, c'était son béret de velours et sa poupée de chiffon. Cette dernière avait traversé les quatorze années qui marquaient l'existence de la jeune fille sans ciller. Ou presque. L'épais amas de paille qui lui servait de chevelure s'encrassait, le tissu de sa jupette se décousait et une grosse tâche marronnasse lui voilait l'œil droit.

De nature très sensible à la beauté des fleurs, Annie l'avait nommée Lys. Lys, car le tissu parcheminé qui lui faisait usage de peau ressemblait aux pétales d'une rose fanée.

L'orpheline regarda une dernière fois ses yeux sans vie, caressa une dernière fois ses cheveux filasses avant de la fourrer dans ses bagages. Après six semaines d'attente, elle partait. Elle partait rejoindre une certaine Mme Nougga en Amérique, et la majeure partie du trajet s'écoulerait par voie aérienne. Pourtant, autant que les aiguilles roulaient sur le cadran, son heureux sourire la démangeait.

Frissonnante de nervosité, elle ne cessait de rabattre ses paupières, écoutant les bruissements, froissements, grincements, craquements, claquements, fracassements, sifflements et soufflements que seul pouvait produire l'abominable orphelinat. Ces sonorités qui auparavant l'empêchaient de sombrer au monde des rêves, aujourd'hui la berçaient comme si elles étaient mélodieuses.

Dans les échos de son cœur qui semblaient faire sursauter les murs, l'orphelinat lui-même ne semblait plus si horrible. Ses volets déchiquetés lui offrait un charme gothique, et ses gouttières ne grondaient plus car le soleil avait exceptionnellement passé trois jours au-dessus de son toit. Même la poussière qui planait sinistrement dans les couloirs la faisait rêver, on aurait dit des particules de magie. Ces derniers jours, Annie caressait les vieux tableaux suspendus dans le dortoir avec fascination, elle s'émerveillait de son doigt qui prenait une teinte grisâtre. Elle époussetait les reliures des livres dans les immenses bibliothèques, soufflait sur le cuir râpé, éternuait quand du pollen lui éclaboussait le nez. Elle souriait dans les silences de nuit, ces silences de coton usagé, rompu par le doux bruit des ronflements qui l'enveloppait.

M. Limitrof avait réellement la modernité en allergie, et ce n'était pas pour lui en déplaire – bien au contraire.

Rassasiée par le chant clownesque du bâtiment, le sourire d'Annie ne lui grattait plus. Il n'empêchait, elle avait toujours envie de nettoyer ses dents avec du savon, du bon savon pour les blanchir, pour les éblouir. La jeune fille ne cessait de jeter des œillades dubitatives vers l'unique miroir du dortoir miteux. Le peu d'harmonie que coulaient ses traits l'embarrassait plus que jamais. Virgules bleuâtres qu'étaient ses cernes, reliefs hasardeux qu'étaient ses sourcils... Son reflet ne lui procurait qu'une énorme insatisfaction. Une face pâlichonne où s'agrafait un nez pointu et une singulière indifférence, ce n'était certainement pas la physionomie rêvée. Sa seule fierté subsistait vis-à-vis du fleuve sombre et fluide qui lui dégringolait dans le dos.

Annie le brossa amoureusement, l'entortilla puis le hissa en chignon élégant. Elle tourna sur elle-même pour admirer le résultat et, l'avisant plutôt avantageux, jeta son peigne dans la valisette qui contenait déjà toutes ses autres affaires.

Ses mains tremblèrent tandis qu'elle introduisait une dernière épingle récalcitrante dans sa coiffure. Une partie de son âme pulsait de joie, l'autre gargouillait de peur. Et si elle n'était pas à la hauteur des attentes de Madame Nougga ? La ramènera-elle ici, sans doute pour le reste de ses jours ?

Annie se souvenait de chacune des adoptions de chacun de ses camarades. Dès qu'une automobile inconnue s'égarait dans le gris du jardin de l'orphelinat, les orphelins se hâtaient de rafistoler l'ordre dans leur coin de dortoir, et de réparer, avec leur cœur morcelé, leur plus ravissant sourire d'enfant sage. Pourtant, malgré le silence tenace qui s'installait aussitôt dans la pièce, le bourdonnement des jours bruyants, vaseux, retentissait encore en eux. Annie se rappelait du temps où, bien droite devant sa couchette, elle rectifiait le nœud de sa cravate fraîchement repassée.

Rarement elle ne s'était sentie plus nerveuse lorsque le pas d'un monsieur endimanché coulait sur le plancher tandis qu'il les examinait un à un. Un espoir aérien gonflait alors son âme... avant que ce sentiment en baudruche n'éclatât.

Un à un, elle avait vu partir chacun de ses camarades, la coupe au bol et les yeux étincelants. C'était elle qui restait toujours derrière car dispensée de beauté, de naïveté et de charmants vêtements, elle n'attirait que l’œil du néant.

Mais ce jour était finalement arrivé. Ce seront d'autres enfants qui l'observeront partir avec une soif d'amour au creux du regard. Annie avait trop vieilli pour quitter l'orphelinat en sautillant, mais ce qu'elle ressentait, là, c'était la pureté de l'euphorie.

Se délectant de cette saveur fraîche d'un claquement de langue, ignorant l'autre arôme qui hantait lugubrement sa bouche, Annie croisa les bras, admirant son coin de chambre avec les manières d'un ingénieur satisfait.

Il n'était pourtant pas si discordant avec le reste du dortoir. En soi, il n'était rien d'autre qu'un alignement de couches et de chevets bancals, aménagés sur un parquet qui grinçait, craquait et rouspétait de manière assourdissante. Le vent tourmentait la fenêtre sinistre ; les murs se fissuraient. Annie sourit encore, mais d'un sourire dénué de joie. Un demi-sourire qui rehaussait sa pommette droite, et pendait celle de gauche en une moue boudeuse. Ce sourire, si biscornu et maladroit fut-ce-t-il, cachait une force de caractère indéniable.

Annie, malgré sa réserve pathologique, s'était toujours dépeinte des autres orphelins par sa froideur, avec claquements de langue et claquements de souliers contre le parquet. Si elle aboyait, s'indignait et enchaînait les bourbes à l'orphelinat, c'était pour un unique objectif : cacher son âme brisée du regard des autres enfants. Elle soignait ses doigts tâchés de cicatrices et d'orgueil blessée en écumant injures et autres monstruosités.

A force, les bambins alentour avaient saisis le message, et évitaient méticuleusement de croiser sa route. Plus de questions comme « D'où tu viens ? », « On t'as abandonné, ou tes parents sont montés au ciel, toi ? » ou encore « Pourquoi t'es timide ? », « Pourquoi t'es différente ? », « D'où viennent tes cicatrices ? ». Annie s'en voulait de répéter que c'était un loup qui lui a infligé de telles blessures. Ce n'était pas tout à fait faux, d'ailleurs. Elle comparait souvent l'abominable dentition de son père à celle d'un canidé affamé, le cheveu noir-argenté de sa mère au pelage d'une louve atterrée.

Ils lui rendaient encore visite quand elle dormait, dans son plumard pas douillet, entre ses draps qui grattent la peau, qui l'emprisonnent comme une criminelle dans leurs étreintes laineuses. Annie avait tellement sué, pleuré, et hurler dans sa couchette rembourrée de paille, qu'elle s'étonnait encore de ne pas la retrouver inondée, hors d'usage.

Car oui, Annie pleurait. Régulièrement, même. Dès qu'une pièce se trouvait vide, dès qu'un recoin se trouvait désert, son œil gauche lâchait une petite larme, puis de véritables flots salés. Annie aimait pleurer. Qu'il pleuvotât sur ses joues, des gouttelettes qui ricochèrent contre sa peau, qui glissèrent sur la pente vertigineuse de son nez, et tombèrent finalement dans sa bouche gercée. Ses yeux semblaient mer, ciel et nuages à la fois. Pour elle, ils étaient une source continuelle d'inspiration.

Aujourd'hui, en revanche, Annie n'avait aucune envie de sangloter. Elle ne désirait que sourire, même d'un sourire biscornu, même d'un sourire mélancolique, même d'un sourire rageur, même d'un sourire maladroit, même d'un sourire timide, même d'un sourire qui n'avait de sourire que la forme. Rien que cette gestuelle buccale savait la réjouir.

Malgré le nœud complexe qui colmatait sa gorge, malgré sa rigidité de chevalet, et malgré sa respiration plus saccadée encore que celle d'une cocotte-minute défectueuse.

Alors ses lèvres se déployèrent en cette limpide convulsion. Pour une fois, il ne s'agissait pas d'une expression sur-mesure, que la jeune fille composait par pure insolence, ou pure ironie. Annie s'était décidée pour un sourire franc, sans accrocs fraîchement sorti de l'armoire. Un sourire qui tremblait légèrement aux commissures, qui plissait ses yeux d'encre écaillée.

Heureux.

 

 -  Ça va être l'heure de décamper, la gosse.

Les épaules carrées, une mâchoire carrée vissées sur un faciès de bouledogue, la secrétaire se tenait face à elle, les bras croisés contre sa poitrine creuse. Cette apparence était trompeuse. Derrière ce visage dur et cireux se trouvait une femme fragile aux larmes trop faciles. Comme protection, cette femme possédait, cependant, un énorme chignon en choucroute qui effrayait les plus jeunes, et provoquait l'hilarité chez les plus âgés. Pour sa part, Annie le trouvait simplement de trop. Comme si à défaut de chercher le propriétaire idéal, cette masse capillaire avait opté pour la secrétaire, et la géométrie de ses rides plus foisonnantes chaque jours.

 -  Oui, répondit seulement Annie, sans se départir de sa moue réjouie.

Désormais, ce sourire se signait comme un traité de paix. Désormais, au lieu de pleurer, Annie libérerait des rires retentissants, si puissants que même les murs en sursauteront.

 

*

Après que le décollage de l'aéroplane l'eut ratatinée contre son siège, Annie accepta le jus d'orange trop sucré que lui proposa une hôtesse assez timide. L'aéroplane ressemblait à un gigantesque oiseau métallique. Un à un, des innocents avaient été introduits dans son imposant estomac, en guise d'offrande.

Annie reprit une gorgée pour étouffer son bruyant soupir. Elle trouvait décidément toujours le moyen de dramatiser. Elle l'avait beau savonné, récuré et lavé encore, son sourire lui avait échappé et gambadait dans la machine volante rien que pour la provoquer.

En revanche, Annie avait d'autres chats à fouetter. Son propre estomac s'était noué, puis soulevé. Des milliards et des milliards de sentiments lui déchiraient la conscience de leurs impressionnantes griffes cendrées, contradictoires. La jeune fille n'en pouvait plus.

Était-elle réellement heureuse d'être adoptée, après tout ? N'aurait-t-elle pas préféré se gaver de café et de chocolat en admirant la superbe moustache de Limitrof rager à sa manière ? Pourquoi avait-elle un pincement au cœur en pensant qu'elle ne reverra plus jamais cet orphelinat qui pourtant, incarnait la laideur ?

Et puis il y avait cette saveur qui flottait dans l'air du Au-Dehors, une saveur d'aventure. En effet, le directeur ne tolérait que très peu de sorties hors de l'Orphelinat et encore moins hors de la rue. Annie aurait donc dû savourer davantage cet espace creusé entre la bâtisse et elle : son monde avait jusqu'alors été clos et rond comme le ventre d'une mère.

Elle appuya son visage contre la vitre, absolument sonnée. Cette adoption, cet événement la ravissait autant qu'il la terrorisait. D'un revers de main, elle essuya la fenêtre embuée. Dehors, les nuages enfilaient sans pudeur leur vaporeuse robe rose. Gracieusement, ils galopaient vers l'horizon, dominés par le soir grandissant. Annie s'amusa à les compter, à imaginer la taille de la pipe qui pouvait produire d'aussi beaux et grands nuages. Enfin, le nez collé à la vitre, elle s'interrogea sur leur goût. S'il en possédaient vraiment un, leur arôme appartiendrait sans doute à la même famille qu'à celui, follement sucré, de l'envoûtement.

Son regard chutait, rebondissait et la jeune fille savourait la hauteur de l'avion. Pour la première fois de sa vie, son pied ne raclait pas la terre sèche de son impitoyable univers.

Ce qui lui arracha un soupir de contentement.

Au fur et à mesure que l'aiguille glissait sur le cadran, son anxiété se perdait dans cette atmosphère limpide. Tandis qu'elle buvait machinalement son breuvage, l'infinité cotonneuse lui offrait un spectacle apaisant, un exquis couché de soleil l'éblouissait et une voix féminine minaudait les kilomètres parcourus à l'avant de l'engin. Après tout, l'adoption ne présageait que le bonheur. Elle n'avait aucune raison de se montrer si inquiète.

Somnolente, elle se cala le plus confortablement possible contre l'inconfortable dossier du siège. Sa sacoche enroulée autour d'elle ne lui facilitait pas la tâche. Son cou se tordait toujours du côté de la vitre, vers la chute du soleil épuisé. Des étoiles matinales perçaient déjà la nébulosité du ciel.

Un sourire fendit les lèvres pâles d'Annie. De toute sa malheureuse existence, elle n'avait comme amies que ces délicieuses étoiles. Elles avaient une emprise obsessionnelle sur son corps squelettique. Beaucoup ne voyait pas la raison de cet émerveillement. Les étoiles n'étaient qu'une poignée de miettes lumineuses après tout, il n'y avait absolument aucune raison de s'en émouvoir. Seul Annie voyait pourquoi elles la fascinaient tant. Parce qu'elles incitaient aux rêves.

Ces mêmes rêves dont parlait Mr Limitrof... Les rêves qui avaient forgé sa jeunesse avec tant de précision, de délicatesse, d'amour...

Annie secoua la tête. C'était ses idéals rocambolesques qui avaient dressé le poil de ses parents. A cause de ses ambitions, de lugubres cicatrices peuplaient son dos. Poussant un juron qui outragea les grand-mères alentour, elle gratta son veston poissé par une nette trace de jus d'orange. Comme si sa vie ne venait pas de basculer, elle continuait d'enchaîner les trop profondes distractions.

Ses dents s'entrechoquèrent. Le visage indéchiffrable, elle fixait le ciel d'un intérêt douloureux. Les nuages se remplumaient, les étoiles brillaient, le soleil s'éclipsait, les ténèbres surgissaient. Si lentement, si rapidement, le panorama changeait. Et ce fut en épluchant toute la voûte céleste de ses secrets professionnels qu'Annie remarqua un phénomène, le phénomène qui lui avait échappé.

Une forme.

Une forme triangulaire, lumineuse, excessivement lumineuse et aveuglante apparaissant tout au près du Soleil épuisé par sa journée. Cette silhouette semblait tellement luminescente qu'on ne pourrait pas dire quelle couleur elle affublait, si elle affublait quelque chose d'autre que cette merveilleuse lumière.

La forme s'élargissait peu à peu, s'allongeait aussi. Annie se redressa sur son siège, fascinée. On aurait dit une porte qui s'ouvrait... avant de disparaître complètement.

Hallucinée, la jeune fille cligna des yeux jusqu'à ce que les larmes viennent les troubler. Était-ce un mirage ? Est-ce que son extraordinaire imagination lui jouait encore des tours ? Pourtant rétractés autour de son verre, ses doigts tremblaient. Cette porte lumineuse, si on pouvait l'identifier de cette façon, semblait très réaliste. Trop réaliste.

Annie retomba sur son dossier, plus perplexe que jamais. Cœur battant, jambes flageolantes, elle reprit difficilement sa respiration.

Derrière la vitre, les nuages poursuivaient leur danse spectrale et le soleil avait bel et bien disparu. Mais le ciel ne l'inspirait plus. Doucement, Annie sombra dans un lourd sommeil sans rêve.

 

 

Ce fut l'agitation qui la réveilla. Jurant, Annie ouvrit laborieusement les yeux. Devant son nez aussi long que le bec d'une cigogne dansaient les hôtesses de l'air.

Elles dansaient... d'épouvante.

Tremblantes, elles se précipitaient vers celles qui arboraient un visage encore empreint de sérénité. Et après quelques mystérieux chuchotis, elles-aussi plaquaient leurs mains contre leurs bouches béantes, les larmes plein les yeux. En effet, minute après minute, les hôtesses devenaient maladives avec leurs cernes accrues, leurs mains posées théâtralement contre leurs cœurs et leurs teints si blêmes qu'ils rivalisaient presque avec celui d'Annie.

L'Annie en question fronça les sourcils. C'était la première fois qu'elle embarquait dans un avion mais elle se doutait bien que leur comportement n'était pas normal. Se frottant les yeux, baillant jusqu’aux larmes, elle se raisonnait. Sa joue meurtrie lui renvoya sa mémoire avec une pulsation fulgurante. L'adoption. L'avion. La mystérieuse porte.

 -  Non... ce n'est pas possible...

 -  Vous croyez vraiment... ?

 -  Espérons que...

Les dialogues des hôtesses devenaient peu à peu audibles. Les adolescents dévissèrent leurs écouteurs, les hommes sortirent le nez de leur gazette, les vieilles femmes cessèrent leurs jacasseries, une mère mordit dans son rouge à lèvres, les enfants questionnèrent leurs parents du regard et les nourrissons levèrent une paupière ennuyée.

L'inquiétude les toucha. Âpre, il s'agissait d'une mixture vaporeuse et nauséabonde qui aimait se balader dans l'air. Dans les âmes.

Annie sentait son funeste parfum emplir ses narines. Elle avait l'impression que son crâne allait éclater. Les doigts agités de sursauts, elle mordilla une mèche qui eut l'audace de s'éclipser de son chignon. L'inquiétude se propageait si rapidement... si facilement... si moqueusement...

 -  Chers passagers, une horrible chose vient de se produire... Déclara une voix tremblante dans l'automobile volante.

L'inquiétude se faufilait jusqu'aux abysses des cœurs. Fulgurante... Foudroyante... Rusée... Cruelle...

 -  Ne paniquez surtout pas, mais...

Un battement. Deux battements. Trois battements. Cent battements de cœurs comblant le silence déplaisant de l'avion avant que les paroles ne soient achevées :

 -  Nous avons un petit problème avec le moteur, il... il ne fonctionne plus.

Un bourdonnement infime et pourtant assourdissant.

Puis l'épouvante.

Annie agrippa son siège, noyée par l'incompréhension la plus noire. Ses muscles faiblissaient. Son esprit bourdonnait. Son cœur vrombissait. Les masques à oxygène dégringolaient du plafond. Les teints verdissaient ou blanchissaient. Les bouches hurlaient ou vomissaient.

Annie n'entendait plus que le sang qui pulsait dans tout son corps ahuri. Sa vue s'assombrissait comme le ciel, il y avait déjà quelques heures. Elle voulut crier, mais aucun son n'émergea de sa bouche. Annie hurlait intérieurement.

Non...

Non...

Impossible...

La jeune fille ne faisait plus attention à ce qui l'entourait. Les cris. Les pleurs. Les lamentations. Plus rien n'avait vraiment d'importance. Sa conscience lui projetait des visions de sa misérable vie. Et même si les images s'introduisaient seulement dans sa tête, Annie avait mal aux yeux à force de trop regarder. Elle avait la terreur imprimée sous les paupières.

Non !

Au secours !

Les larmes inondèrent ses joues pâles – trop vite, comme si elles aussi ne savaient plus comment se comporter. Une sueur glacée entreprit la visite de son échine. Ses jointures blanchissaient à force de se cramponner hargneusement aux accoudoirs. Une bile lui remonta dans la gorge. De sa vie, Annie n'avait rien fait lui semblait-t-il. Son existence n'avait été qu'un amas de désastre, de coups, de mélancolie et de haine mêlés. Jamais elle ne fut heureuse avant aujourd'hui. Aujourd'hui, lors de son adoption, aujourd'hui lors de sa mort. Ses cordes vocales se dénouèrent soudain et Annie hurla de rage.

Avec un effroi que jamais personne n'eut goûté, elle vit l'avion poussait un dernier rond de fumée avant de...

Tomber.

Tout se déroula ensuite très vite.

Chaque passager chancelait, hurlait, pleurait, dégringolait bientôt de leur siège. Annie n'avait jamais senti une aussi importante tempête d'émotions dans un véhicule si étroit. La main toujours contractée sur le velours de son fauteuil, elle s’évertuait pour ne pas vomir, pour ne pas s'évanouir. Quand elle pensait que ces dernières paroles ne seront qu'un piteux « Oui. » adressé à l'hôtesse de l'air, elle avait envie de hurler une blague ridicule dans l'avion bien qu'elle sut aussitôt qu'elle n'en possédait pas l'audace.

Sourire... Quelle rustre idée !

Mais tandis qu'elle poursuivait ses réflexions de dernière heure, une vitre explosa. L'automobile volante avait heurté une falaise. Milles éclats de cristal s'en déboîtèrent immédiatement, brillants. Ils griffèrent le sol, les sièges, les peaux... Ils provoquèrent des hurlements tétanisants, désespérés qui hanteraient sans doute les plus des terribles cauchemars. Annie ne broncha pas lorsque l'un d'eux érafla son bras. Elle ne réagit même pas quand le sang jaillit de cette nouvelle plaie et coula, écarlate, jusqu'à goutter par terre. Une larme amère roula sur sa joue et sala l'écume rouge.

La douleur augmenta. Annie s'agrippait plus que jamais à son siège, les yeux écarquillés de terreur. Sa dernière heure était réellement arrivée. Elle devait l'admettre. Elle devait. Mais n'y parvenait pas.

Souffrante, elle se pencha vers la vitre brisée, comme pour signaler sa détresse.

La beauté de ce calme nocturne contrastait superbement avec la terreur qui culminait la machine aérienne. Désormais, la nuit arborait une robe infiniment sombre, infiniment fascinante. Un noir de velours, un noir de corbeau, le noir parfait, lisse et profond, d'une ardoise neuve. D’insignifiantes étoiles clairsemaient cette ardoise, comme des traits hasardeux à la craie. La lune, belle, royale, pâle et orgueilleuse dans son halo bleuté montait élégamment jusqu'aux noires nuées.

Noir... la couleur du deuil...

Avant que l'avion ne se jette dans la bouche de l'océan, avant qu'Annie ne ferme éternellement les paupières, avant qu'un ultime hurlement fusât, deux étoiles filantes griffèrent le ciel.

Ignorant sa mort proche, la jeune fille assembla ses doigts faibles en une prière silencieuse. Elle fit deux vœux. Celui de vivre et celui d'être heureuse. Son murmure s'étira jusqu'à la voûte céleste et la caressa tendrement.

La prière inutile achevée, Annie s'évanouit.

 

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Loulouise
Posté le 12/01/2021
Waw quelle émotions j'est ressentis toute les émotions que l'héroïne traverse qu'elle tournure prend ton histoire incroyable. fait avec tendresse et amours. Cette histoire me plait beaucoup je me remet dedans "Annie ne pouvait se séparer, c'était son béret"😊😀😍☺
Pluma Atramenta
Posté le 13/01/2021
Je me demande bien où j'ai pondu cette histoire de béret... (IRONIE) Merci beaucoup, beaucoup Loulouise pour cette douceur de commentaire <3
Figaro
Posté le 02/12/2020
C'est vraiment génial la façon dont tu détailles les choses !
On peux imaginer clairement clairement se qu'il se passe : les bruits, les personnages ...
Pluma Atramenta
Posté le 03/12/2020
Merci Figaro ≤3
Leïsa.P
Posté le 02/12/2020
Mais quel plaisir de te lire ! C'est beau, c'est poétique, c'est doux, c'est puissant. Que de magies s'échappent de ton récit ! Tout est tellement bien décrit. Annie qui contemple le ciel est vraiment très beau passage. Ta plume est belle, m'hypnotise, m'éblouie à chaque mots, chaque phrases. Mais les émotions, elles, sont vivantes. Intenses. Prennent aux tripes, caressent le cœur jusqu'à le faire frissonner.

Un magnifique chapitre où le sourire et la joie d'Annie prédomine dès le départ. Et puis, il y a la chute. Vertigineuse. Inattendue. Brutale. Tout devient encore plus intense. On retient notre souffle, on attend, on patiente, on prie avec Annie, on croise les doigts. Encore une fois, comme je l'avais dit pour ton premier chapitre, j'ai vraiment eu cette impression de vivre aux côtés d'elle. De tout voir. De toucher. De ressentir absolument tout.

C'est magique. Tu es magique. Une magicienne des mots comme on en trouve très peu. Alors merci de partager avec nous ce bijou littéraire.

Je vais de ce pas lire la suite !
Pluma Atramenta
Posté le 03/12/2020
Mais...! Mais...! C'est vraiment beaucoup trop sympathique et encourageant, j'écarquille les yeux en lisant ton message ♥️Avec l'espoir de te revoir pour la suite...
noirdencre
Posté le 18/11/2020
Superbe chapitre, un début très poétique dans la contemplation du ciel, c'est très réussi.
Puis l'horreur qui casse le rêve, un beau rythme, final inattendu!
Pluma Atramenta
Posté le 18/11/2020
Un énorme merci pour ta lecture !!!
Mawie
Posté le 12/11/2020
À la lecture de ce deuxième chapitre, je suis un peu perturbée par le revirement de tempérament d’Annie. Elle n’a plus de colère et savoure le bonheur de son adoption, allant jusqu’à regretter ce lieu qu’elle mettait tant d’énergie à rejeter. Ça apporte en nuance, en précisions donc j’attends de lire la suite pour me faire un avis.
Quelques petites erreurs, mais en survolant les commentaires, je vois qu’on t’en a déjà parlé (et je ne suis pas la mieux placée pour t’aiguiller là-dessus).
Je reste emportée par ton récit et l’envie d’en connaitre la suite. Surprise aussi que le bonheur d’Annie s’effondre aussi rapidement (ce qui ne donne que plus de piment à ma curiosité, évidemment !) Et tu l’as merveilleusement bien décrit.
Toujours cette belle plume et cette façon particulière que tu as de dépeindre ton univers…
Je lirai la suite !
Pluma Atramenta
Posté le 12/11/2020
Un Merci Montagneux pour ta lecture et ton commentaire ; ton avis me rassure beaucoup <3
Debout la Nuit
Posté le 23/10/2020
L'effet "brouillon', je le perçois dans la non concordance des temps, les qq fautes d'orthographe, sinon les descriptions des situations sont hallucinantes de clarté, on se voit presque dans cet avion en perdition. Je lis la suite.
Pluma Atramenta
Posté le 24/10/2020
Merci d'être revenu si vite... <3
Cherry
Posté le 02/09/2020
Salut Pluma Atramenta !
Alors j'ai repéré quelques petites erreurs (mais il doit en rester encore ) :
elle s'émerveillait de son doigts qui prenaient une teinte grisâtre =>son doigt qui prenait une...
Milles éclats => Mille éclats, pas de s pour les nombres
les larmes plein les yeux => les larmes pleins les yeux
Les épaules carrées, une mâchoires carrée vissé => Les épaules carrées, une mâchoire carrée vissée > c'est répétitif
Lentement, ils ondoyaient de toute leur vapeur onctueuse, parfumait l'air d'une douce fraîcheur => parfumaient
elles-aussi => elles aussi
Son palpitant vrombissait. => tu as probablement oublié un mot ici ;)
+ qui est Olivia ? Elle est mentionnée mais n'apparaît pas
J'adore ton style qui décrit extrêmement bien chaque scène. Les mots me transportent très vite dans l'histoire, et ton vocabulaire est très diversifié. Toutefois, il y a peut-être un trop de répétitions au début. J'ai eu plutôt l'impression que ça alourdissait le texte.
Sache que ton style se différencie clairement des autres, en plus tu prends le temps de bien décrire et installer le décors. On sent que tu maîtrise ta plume et le résultat est superbe !
Pluma Atramenta
Posté le 03/09/2020
Merci beaucoup, Cherry ! Et ravie de te voir par ici ^^ Merci aussi d'avoir relevé les coquilles !
Euh... Olivia était un personnage inclus dans mon ancienne version. Apparemment, elle a encore voulu faire un petit coucou ici... XD (pardon !)
Je prends chacune de tes remarques, elles me seront d'un brillant secours lors de la relecture. Roooh, tu me réchauffes le cœur avec ces derniers mots <3
En espérant que la suite te plaise tout autant...
A très vite !
Mateul
Posté le 15/08/2020
Coucou, ce chapitre est très prenant, on sent bien cette angoisse viscérale qui monte, qui monte, qui monte...
Et cette intrigante forme près du soleil ! J'aime beaucoup encore une fois toutes ces notions d'émotions (en l’occurrence ici la peur) qui passent par un côté physique et toutes ces sensations physiologiques que tu décris parfaitement.
En tout cas, chapeau, je fonce lire la suite, tu as su créer un personnage avec lequel une réelle empathie s'installe.
Pluma Atramenta
Posté le 15/08/2020
Wow, ton commentaire va droit au cœur <3 Merci !
Sklaërenn
Posté le 14/08/2020
Ce chapitre nous plonge directement dans un moment dramatique pour Annie, alors qu'il devait être joyeux. La transition est bien amené, ainsi que ces doutes qui surgissent quant à son adoption alors qu'elle ne rêvait que de ça. C'est bien exprimer ce double ressenti qui la traverse et qui ne la rend que plus réaliste. Difficile de sortir de sa zone de confort, même si c'est ce qu'on a toujours voulu.
Pluma Atramenta
Posté le 14/08/2020
Merci beaucoup pour ton commentaire, c'est un véritable soulagement que les gens puissent apprécier mon histoire et éprouver de l'empathie pour Annie ! <3
Fenkys
Posté le 10/08/2020
Bonjour,

D’abord, je vais commencer par les coquilles et les erreurs. La phrase : « il l’avait beau savonné » est incorrecte. Je pense qu’il manque un mot : « il avait beau l’avoir savonné » (d’ailleurs c’est elle, pas il). De « entre ses draps » jusqu’à « pente vertigineuse » tu as employé le passé simple alors que c’est l’imparfait qui serait correct. Enfin le h de hurle est aspiré, le « e » qui précède ne s’élide pas (elle avait envie de hurler).
Pour le style, il n’y a rien à redire. On sent l’excitation mêlée d’appréhension pour son adoption, le regret de quitter l’orphelinat (qui du coup devient moins sinistre), la curiosité du voyage en avion et pour finir, la panique résignée de la fin. C’est marrant toutefois, car à la lecture du chapitre précédent, j’avais situé l’action en Amérique.
Pluma Atramenta
Posté le 10/08/2020
Merci pour ton commentaire et tes remarques !
Taranee
Posté le 10/07/2020
Encore un merveilleux chapitre, je trouve que tu décris bien la panique, j'aime beaucoup ton écriture et surtout le ton vocabulaire, tu en as beaucoup et tu peux ainsi décrire beaucoup de chose.
Pluma Atramenta
Posté le 10/07/2020
Merci beaucoup ! Vraiment ! :)
Taranee
Posté le 10/07/2020
; )
Eryn
Posté le 01/07/2020
Coucou !
J’aime beaucoup la description de la poupée, ça donne une ambiance !
Répétition de « une dernière fois ses yeux sans vie / Une dernière fois le tissus crème »
Bagages tu as mi un « u » (baguage)
Très belle la description d’Annie dans le miroir. Idem pour Olivia, je trouve qu’il y a des subtilités dans tes manières de décrire les gens, le choix des mots est précis et efficace !
Haha j’adore l’échange entre les deux filles, entre celle qui cherche la meilleure combinaison de mots pour insulter l’autre, et la réponse directe « Ta gueule » ! On capte directement l’impact psychologique, entre celle qui sait manier les mots pour blesser, et l’autre qui sous la violence de l’attaque ne peut que se parer avec de l’agressivité, qui la fait se sentir encore plus mal car elle sait qu’elle a perdu pied.
Super ce crêpage de chignon entre filles, très bien décrit les rapports de domination entre filles, et le choix des mots ne le rend pas « faux ». On arrive très bien à ressentir les enjeux émotionnels sous-jacents.
C’est intriguant ces réflexions qu’elle se fait dans l’avion. Elle a été battue par ses parents ? J’adore l’expression du « juron » !
Sinon, l'apparition de l'espèce de porte dans le ciel.
Je me demande si l'accident est réel ou si c'est un rêve et qu'Annie va se réveiller.
Pluma Atramenta
Posté le 01/07/2020
Merci beaucoup pour ton commentaire ! Heureuse que tu aies apprécié le crêpage de chignon entre les deux filles, j'avais un doute sur sa crédibilité ;)
A tout de suite !
Alice_Lath
Posté le 08/06/2020
Ooh, ça me fait un peu penser au début d'Ekko, je sais pas si tu connais la BD? Mais en mieux sous ta plume haha, je préfère nettement ta version. Et la pimbêche blonde, mais eeuuuh, y'a des blonds sympas, j'insiste. Sinon, tu as encore une fois déployé de très belles capacités descriptives vraiment, on s'immerge avec délices dans ton univers et on s'attache à Annie ainsi qu'aux personnages. En dehors de cette manie de manger les mots à droite et à gauche parfois haha, je n'ai vraiment rien à redire à part que je sens que je vais passer un excellent moment
Pluma Atramenta
Posté le 08/06/2020
Merci encore ! ❤ Non je ne connais pas la bd... XD. (oui, il y a des bonds sympas, j'en suis une moi-même ;))
Rooooh, merci beaucoup, vraiment !
Cléo
Posté le 29/05/2020
Quel rythme et quelle plume légère ! Ton style est vraiment distinct, ça donne du charme à ton récit. Je me suis tout de même demandé ce qui motivait une telle haine entre les deux filles au début. Est-ce que c'est de la jalousie ? Est-ce qu'elles sont toutes les deux trop cabossées par la vie pour pouvoir exprimer autre chose que de la colère et de la haine ?

En tout les cas, je ne m'attendais pas à cette fin de chapitre ! Quelle catastrophe ! Tu décris bien les errements du cerveau affolé de ton héroïne ! J'ai hâte de savoir si elle s'est est sorti et ce qui va lui arriver :)
Pluma Atramenta
Posté le 30/05/2020
Rooh, merci, ton commentaire va droit au cœur !
(la réponse sera au fil du récit)
DraikoPinpix
Posté le 29/05/2020
Re ! Bon deuxième chapitre, on se plonge encore plus dans l'univers et on a hâte de voir comment ça va évoluer.
Un peu de répétitions au niveau du style et des situations un peu classiques (la pimbêche, même si oui, tu as réussi à me la faire détester ^^). Mais bon, c'est un début :)
Ah, j'ai tiqué sur cette phrase : "Devant son nez aussi long que le bec d'une cigogne", j'avoue que la comparaison m'a déstabilisée ^^.
Mais sinon, j'aime toujours autant : Annie est très poétique et rebelle, j'aime le fait que tu l'ais dotée de synesthésie :) Les dialogues, quant à eux, sont savoureux :)
A bientôt !
Pluma Atramenta
Posté le 29/05/2020
Merci beaucoup !
Hâte de te revoir pour la suite ;) ;) ;)
Shangaï
Posté le 27/05/2020
Me voilà enfin !!
Et bien dis donc, ta plume est vraiment fantastique et je me sens bien petite à côté de toi... J'aimerai pouvoir écrire avec tant de poésie ! Bravo !

J'ai tout de même quelques petites remarques :
Elle partait rejoindre une certaine Mme Nougga en Amérique, la majeure partie du trajet s'écoulant par voie aérienne. → S'écoulerait par voie aérienne, cela ne s'est pas encore passé si ? Car dit de la sorte on dirait qu'elle voyage déjà !

J'aime l'idée qu'au moment de partir elle découvre finalement le charme de cet orphelina !

 Qui voudrait de cet immonde mélange, mixture formant l'être le plus désavantageux du monde ? → Je garderai juste mixture, je trouve que mettre ces deux terme alourdit ton style qui est pourtant vraiment excellent !

Les épaules carrées, une mâchoires carrée  → la répétition me gêne un peu !

Puis elle amassa tous les coussins éventrés, tous les matelas griffés, épongea le sol ensanglanté et rhabilla les lits de draps propres.  → Il y a tant de sang que ça ?!

Ce fut les derniers mots qu'entendit Olivia. Saisissant Annie par le poignet avec force, la vieille secrétaire la traîna jusqu'à la porte ou toutes d'eux, elles disparurent. → Je ne comprend pas trop le fait de dire que c'est Olivia qui entend ces dernières paroles puisque c'est la secrétaire qui parle et qu'elle la reverra... Il aurait fallut que ce soit Annie qui parle !

→ La dispute avec Olivia est vraiment bien menée, mais je ne sais pas si c'est nécessaire pour la suite de l'histoie si elle ne la revoit pas ensuite ? C'est ce qui me passe par l'esprit mais j'aurai surement un avis différent quand j'aurai lu la suite :)

Mais qu'est-ce que c'est que cette étrange porte qu'elle a vue dans le ciel ?! J'ai hâte de savoir !

 elle avait envie d' hurler une blague ridicule dans l'avion bien qu'elle sut aussitôt qu'elle n'en possédait sans moins l'audace que le courage. → la fin de la phrase n'est pas clair, il faudrait je pense refomuler :)
Pluma Atramenta
Posté le 28/05/2020
Oh, merci beaucoup pour ton joli commentaire ! C'est très encourageant ! J'essayerai du mieux que je peux de peaufiner ce chapitre avec tes indications, elles sont notées !
Nausicaa44
Posté le 10/05/2020
J'aime énormément ton univers. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai parfois l'impression d'être dans un film de Miyazaki. La synesthésie sentiments/goûts est également très bien trouvée. Par contre certains passages comme ici celui sur la bagarre entre les deux filles sont un peu trop longs je trouve. Je vais bien sûr continuer attentivement cette lecture!
Pluma Atramenta
Posté le 10/05/2020
Merci beaucoup pour ton commentaire !
ça me touche énormément que des gens puissent aimer mes écrits et je prends en compte tes remarques. Je les méditerai pendant mes insomnies ;)
Raph
Posté le 04/05/2020
Hello,
Annie est vraiment un personnage à qui il est facile de s’identifier, on entre très aisément dans son point de vue. Tu as une écriture toujours aussi fluide et agréable, qui se permet quand même quelques images et libertés qui fonctionnent toujours.
La seule chose qui a pu me gêner un peu, c’est la phrase « on n’a plus de kérosène ». Je ne m’y connais absolument pas sur le sujet, mais est-ce possible ? Est-ce que ce n’est pas une précaution assez basique ? Je suis un peu sorti du récit à ce moment, est-ce qu’une panne ou un autre problème de ce style ne serait pas plus plausible ? En tout cas, ce chapitre est tout aussi prenant que le premier, bravo !
Pluma Atramenta
Posté le 05/05/2020
Merci beaucoup !

A vrai dire, je ne connais moi-même pas trop l'environnement de l'avion (tu l'as peut-être remarqué, j'aime beaucoup les objets anciens et la technologie n'est pas vraiment ma tasse de café) et le manque de kérosène m'a paru comme la première possibilité pour démarrer réellement mon histoire. Pour ma part, je ne suis jamais montée dans un avion. Je prends en compte cette remarque, j'y réfléchirais. ;)
Merci !
Pluma.
Trisanna
Posté le 19/04/2020
Coucou !

J'ai plusieurs remarques sur ce chapitre ! Courage. ;)

¤ "Se giflait à sang" -> je je suis pas fan. Ça n'est pas réaliste pour des jeunes femmes de 14 et 15 ans.

¤ "Il semblait en fait impossible de lui résister" -> le "en fait" gâche un peu la lecture. Je le retirerai à ta place

¤ "Robe aux nuances cerises" -> cerises

¤ "Avec la sensualité de ses traits... de lui résister" -> il s'avérait impossible de lui résister (pour ne pas répéter "semblait")

¤ "Une ébauche de sourire... ni même affectueux" -> mais ce sourire n'avait rien d'apaisant ni même d'effectueux

¤ "De la part de cette volupté alimentée cruauté" -> ça ne va pas

¤ "en tirer profil" -> profit

¤ "Mme Nougga ne te connais pas" -> Connaît

¤ "Quelle sera donc sa réaction" -> Qu'elle

¤ "Cette dernière connaissait que trop bien..." -> Ne connaissait que...

¤ "L'ennemie qui hurla de rage" -> Ennemie qui hurla de rage

¤ "Annie avait toujours eu la fâcheuse... devenait tout embrouillée" -> Toute

¤ "Frappant rarement et...son incroyable rapidité" -> elle ne pouvait compter que sur...

¤ "Les épaules carrées...sa poitrine creuses" -> creuse

¤ "S'ils en possédait vraiment...de l'envoutement" -> appartiendrait

¤ "Ces pensées agirent" -> ses

¤ "Cette silhouette semblait... cette merveilleuse lumière" -> cette phrase est trop lourde et répétitive.

¤ "Devant son nez aussi long que le bec d'une cigogne dansaient les hôtesses de l'air." -> virgule après cigogne

¤ "Son palpitant vrombissait" -> La phrase n'est pas clair

¤ "Elle n'entendait plus que le sang pulsait dans tout son corps ahuri" -> le sang qui pulsait

¤ Virgule avant "ahuris"

¤ "La jeune fille ne faisait plus attention à ce qu'il l'entourait" -> ce qui l'entourait

¤ "Une sueur glacée entreprit la visite son échine" -> de visiter son échine ou la visite de son échine.

¤ "Avec un effroi... de fumée avant de..." -> pousser

¤ "Chaque passagers chancelaient, hurlaient, pleuraient, dégringolaient bientôt de leurs sièges." -> Chaque est un déterminant. Donc il précède un singulier. (Chaque passager chancelait, hurlait...)

¤ "Quand elle pensait... l'audace que le courage" -> ses dernières paroles

¤ "Mais tandis qu'elle poursuivait ses réflexions de dernière heure, une vitre explosa." -> Mais tandis n'est pas correct. Il faut en plus un de des deux

¤ "Avant que l'avion... griffèrent le ciel" -> avant qu'Annie ne ferme

À part tout ça, on sent ton suspens et tes descriptions sont incroyables ! (Faut que tu me donnes des cours haha).

Bon boulot !
Trisanna.
Pluma Atramenta
Posté le 19/04/2020
Merci pour ton commentaire !
Je suis peut-être la professeure des descriptions (géniales) mais pas de l’orthographe !
Je vais corriger tout ça. Même si ton commentaire m'a beaucoup aidé, je n'espère pas recevoir tout les jours de si longues listes d'erreurs...J'espère tout simplement ne pas en faire ! ;)
(mais si tu trouves un chapitre horriblement mal écrit, dis-le moi, hein?)

Merci <3

Que les étoiles protègent à jamais ton divin imaginaire !
Trisanna
Posté le 19/04/2020
Avec plaisir !

Ne t'en fais pas xD. Je doute fortement que tu fasses un chapitre horrible. Ne doute pas de toi ;)

Avec plaisir ;))
Pluma Atramenta
Posté le 19/04/2020
Et j'oubliais, ne saute pas le chapitre intitulé "L'inconscience" comme beaucoup avant toi.
Trisanna
Posté le 20/04/2020
Pourquoi le sauterais-je ?
Pluma Atramenta
Posté le 20/04/2020
Je ne sais pas mais il y a beaucoup de gens qui sont directement passé au chapitre "Réveil ébahi".
C'était juste une précaution à prendre ;)
Trisanna
Posté le 20/04/2020
D'accord haha. Je ferai attention ;)
Prudence
Posté le 17/04/2020
Coucou !

J'ai beaucoup aimé les descriptions. Tu utilises les 5 sens, et c'est très imagé (et je dois dire que c'est souvent très bien fait). Par contre, je pense que il y en a un peu de trop... On ne s'y retrouve plus trop trop parfois. Et c'est quelque fois un peu long et redondant (mais ce n'est que mon avis, hein).
J'avais quelques petites questions : Nous sommes à quelle époque ? Et dans quel monde ?
J'aime bien le personnage d'Annie, "parfaite" et "imparfaite" à la fois. M. Limitrof aussi est un personnage bien décrit. Cet univers me donne très envie de continuer, il y a un petit quelque chose qui m'incite à lire et que j'aime beaucoup dans ce récit. Le vocabulaire est riche et maîtrisé, pfiou, je suis impressionnée.

Bonne continuation !!!
Pluma Atramenta
Posté le 18/04/2020
Coucou !

Merci pour ton commentaire et Merci pour ce compliment ;)
Qu'est-ce qu'il y a de trop et de long ? Les descriptions ? Globalement, ça m'étonnerai pas.
Pour l'époque, je ne sais pas vraiment. J'aurais imaginé dans le pur présent mais ma passion pour le passé a sans doute pris le dessus. Jamais je n'aurais pu imaginé mon histoire sans gramophones, pipes, bérets, etc. ^^
Pour le monde, pas de doute, nous sommes encore sur notre bonne vieille Terre... (pour le moment, en tout cas)

Contente que mes personnages te plaisent, et je peux te dire qu'Annie ne va pas partir de sitôt !
Merci, merci, merci et Merci !!!!

Et j'essayerai de ne pas trop allonger mon écrit...
Prudence
Posté le 18/04/2020
Alors, j'ai trouvé un peu long la description de l'orphelinat. Au début, j'aime beaucoup. Puis ça devient un peu long, on se demande quand viendra l'action. Il faudrait peut-être plus mélanger action et description (je ne dis pas que tu ne le fais pas, mais que tu pourrais plus le faire). Ensuite, c'est un peu disséminé dans le texte. C'est surtout que, quelques fois, j'ai l'impression que les descriptions se contredisent. Et parfois, les descriptions sont trop insistantes (je pense au fauteuil vert, il me semble, dans le chapitre précédent). Bon, ce n'est que mon ressenti. Haha, je ne sais pas si tout le monde sera d'accord ! :-D
Moi aussi, j'aime beaucoup le charme du passé. Dans le premier chapitre, je me croyais dans un autre monde semblable au nôtre au 19e siècle ! C'est pour ça que l'aéroport m'a beaucoup surprise ! :-)
Je vais continuer la suite avec plaisir ! A bientôt ! ;-)
Pluma Atramenta
Posté le 18/04/2020
Merci ! Je prends en compte ce commentaire et tes conseils ;)
Que ton imagination s'étire jusqu'aux étoiles !
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