Ça fait un moment que je t’écris sous les étoiles, sans jamais trouver les bons mots. Tu n’es pas là. Mon cœur saigne, mes pensées tanguent, peut-être à cause de l’alcool, surtout à cause de la douleur. Le sommeil m’évite, et tu es partout autour, invisible dans la nuit. Tes sourires, tes mains, ta voix, ton dos, tes épaules. Et mes larmes coulent dans mes poumons, m’étouffent. Suis-je condamnée à t’aimer de loin ? Est-ce vraiment de toi dont je suis amoureuse ? J’aimerais tant te serrer dans mes bras, me blottir contre ton torse… Juste une fois. Qu’aurais-je fait, complètement saoule ? T’aurais-je aimé en entier ? Ils ont dit : je t’aime de mille et une façon, je t’aime pour mille et une raison, surtout celles que je ne comprends pas… Mais je suis comme toutes les autres, en fait. Je ne te parle que dans mes rêves, je ne t’embrasse que sous les étoiles mensongères… À qui pourrai-je donc tout avouer ? Deux ans, c’est trop long. Et toi, tu es si loin… Avec qui ? La nausée, le cœur qui dégouline, le marchand de sable qui m’évite. Il est tard. Si tard. Je suis ivre, ivre de mon imagination, ivre de ta présence… de ton absence. Qui sera assez fou pour me comprendre ? Qui t’aimera, avec la tache sur ton cou, avec ton silence trop bruyant ?