Alors que je marchais sous un ciel étoilé
Mon esprit voguait, mon cœur apaisé
Mes pieds nus foulaient la fraîche rosée
Devant moi surgit un ange voilé
Le paysage sembla s’animer
Le soleil, s’embraser
Ses rayons se déployer
Vers mon cœur désormais comblé
J’écoutais ce silence
Enveloppant mon corps
Dans cet espace, immense
Aussi vide que la mort
Mes doigts soulevèrent la parure
Osant dévoiler ce visage mystérieux
L’ange me regarda de ses yeux azur
Son sourire bienveillant éclairait les cieux
Sa peau se teintait d’argent, ses cheveux d’or
Sa robe de lumière étincelait de mille-feux
Sa voix, si belle, le plus précieux des trésors
Transporta tout mon être dans son Royaume radieux
L’être céleste me prit par la main
Entonna un chant cristallin
Son souffle divin s’incarna en mon âme
Son manteau recouvrit le pays des eaux calmes
Je découvris un monde où l’amour est Roi
Où l’espérance bannit la souffrance
Et la paix règne sur nos existences
Ce voyage me conduisit vers la Voie
Mais l’Ange me redéposa sur Terre
Loin de ce pays enchanté
Je vis la violence et la guerre
Mon âme devint tourmentée
L’ange m’entoura de ses ailes, sécha mes larmes
« Regarde, c’est ici ! » me dit-il joyeusement
Un Soleil orangé émergeait du firmament
La lueur dorée rayonnait, et répandait son charme
Le monde merveilleux que j’avais tant cherché
Ce pays magique que j’avais tant espéré
S’étendait depuis toujours à mes pieds
« Ce monde est ambivalent », souffla l’Ange
« Même la douleur et les ténèbres sont impermanents.
La beauté sera toujours présente à ceux qui savent regarder. »
Je regagnai mon jardin, émue, enchantée
Contemplant la douce nuit étoilée
J’y ai vu ce visage tant aimé
Celui de l’Ange désormais dévoilé