« Cet appareil photo est un souvenir de mon père. C'était un grand homme au visage carré, il avait un menton qui partait en avant, les épaules droites, avec des cheveux ébènes extrêmement fins. Il était tout en muscle, fort comme un taureau, mais il détenait un cœur aussi moelleux qu'un fondant au chocolat. Il m'a élevé avec amour et m'apprenait le respect des choses simples. Il était amoureux de cette ville, éperdument, et cela aussi il me l'a transmis.
Il était photographe professionnel mais il lui arrivait aussi de travailler pour certains journaux locaux, il écrivait quelques articles. Il portait en permanence son appareil autour de son cou, afin de saisir l'instant, rendre un souvenir immortel. Il lui arrivait parfois de prendre en photo des inconnus dans la rue, parce qu'il les trouvait mignons, parce qu'il voulait rire avec eux aussi je crois. Comme il fonctionne sous l'eau, il m'emmenait à la mer et me photographiait pendant que je nageais avec les poissons. Le soir, chez nous, il nous arrivait de regarder les prises du jour, et nous les comparions à celles du passé.
C'était bien.
Hors, un jour, alors que je devais avoir 7 ans, nous nous promenions dans quelques rues inconnues, notre chemin croisa celui d'une ombre noire. Cette chose n'avait pas de forme précise : longue et fine, gardant ses bras collés contre son corps, ses pieds ne dépassant pas de sa robe.. Elle se tordait de manière grotesque, sans dire un mot. Elle portait un masque blanc, sans trou pour regarder ou pour respirer, sans relief pour voir si elle souriait ou si elle criait. Un masque lisse et simple, qui ne transmettait rien.
Mon père me mit en sécurité derrière lui, et sans mot dire, sans se retourner, nous fîmes marche arrière. Mais l'ombre pensa autrement. Elle sortit un couteau noir, et fonça sur mon père. Les deux êtres se rencontrèrent et s'immobilisèrent.
Puis Papa s'écroula. Et l'ombre l'absorba, sans en laisser la moindre trace.
Puis elle me vit et se pencha vers moi. Terrifié, je crus qu'il s'agissait de ma fin. Elle s'approcha à quelques centimètres de mon visage et elle se stoppa, comme pour me scruter. Moi, j'étais pétrifié. Puis elle me tendit l'appareil photo de mon père, elle me le mit autour du cou, et elle s'enfuit à travers les fissures des murs.
L'incompréhension fit place à la colère et à la peine. Je poussai alors un hurlement qui résonna dans toute la ville. »
Alors j'ai quelques petites remarques :
- "Comme il marche sous l'eau, " je trouve que dans ce début de phrase, on ne comprend pas que tu fais référence à l'appareil photo, j'aurai aussi utilisé le mot fonctionner pour retrouver le sujet de la phrase.
- " nous les comparions à celle du passé." -> ici tu parles de prises donc il faut finir ta phrase au pluriel :)
Je continues! :)
Je prends les correction sans réfléchir d'avantage, elles sont très bien.