— J'ai remarqué que vous passez de plus en plus de temps avec le Barbare.
La voix de Sergius de Blodmoore résonna dans les sous-sols des tours de Morglier. En équilibre sur sa béquille de bois et une main appuyée contre un mur craquelé, le sergent observait Sœur Melvine, concentrée sur un manuscrit antique à restaurer. En plus d'être froide, la crypte où dormaient désormais les trésors littéraires du Don'hill sentait la pierre, la poussière et le vieux lin.
Profitant que le reste des moniales fussent occupées ailleurs ou – dans le cas de la Prieure – clouées au lit, Sergius était venu consulter Melvine en privé. L'intimité se raréfiait : le château de Morglier s'était à nouveau empli de baillis, de nobles, de chiens de chasse, de valets, de galopins et de chambrières affairées. Ni le queux, ni les souffleurs, ni les hasteurs ne savaient où donner de la tête.
— Êtes-vous parvenue à lui soutirer quelque chose ? s'enquit le sergent dont la colonne vertébrale se courbait comme un arc. C'est que l'on vous entend papoter pendant des heures, paraît-il. La verve avec laquelle ce Mikilldien vous déballe sa vie m'impressionne. Avec moi, il se tait et fait la moue.
La religieuse posa l'aiguille avec laquelle elle recousait la couverture usée pour réarranger son voile noir sur ses épaules.
— J'essaie simplement d'apprendre à le connaître, répondit-elle en soulevant derechef son aiguille entre ses doigts délicats. Peut-être devriez-vous tenter votre chance avec la gentillesse plutôt que le fer chaud. Surtout si vous savez que ce jeune homme est innocent.
— Je n'ai nul besoin de le connaître, ronchonna Sergius depuis son coin. C'est un Barbare.
La Chouette appuya trop fort et l'aiguille passa à travers la couverture en diagonale.
— Un Barbare, peut-être, mais pas un assassin.
La Chouette avait rapporté son entretien avec Sœur Griselle à la Prieure et à Sergius. Ni l'un ni l'autre ne semblait très déterminés à lancer une marche à suivre.
— C'est un Barbare rebelle ! Il faisait partie de la meute qui a pris mes troupes de court.
— Ce n'est pas son épée-scie qui a traversé votre mollet. Gardez-le à Morglier si ça vous chante, mais pas dans une cellule. N'en faites pas une histoire personnelle. Ne condamnez pas des innocents pour couvrir la réputation de défuntes. C'est puéril et injustifié.
« Ça mène des armées mais ça se gronde comme un enfant, songea-t-elle très fort, une pensée qu'elle garda pour elle-même. Que Diutur m'aide à garder foi en l'humanité. »
Sergius expira bruyamment son sarcasme par le nez.
— N'en faites pas une histoire personnelle. Oyez ça. Le Nord et les Blodmoore ont une histoire personnelle comme vous n'en avez pas la moindre idée.
Sœur Melvine cligna des yeux. Il y avait un ton nouveau dans sa voix, quelque chose de vexé ou de... blessé. Une idée étrange s'immisça parmi ses pensées. Et si ç'avait un rapport avec les crises de minuit de la duchesse ? Depuis qu'elle avait surpris Hermine de Blodmoore en train de vider les cuisines, Sœur Melvine avait longtemps cru à une hallucination et avait voulu vérifier. La duchesse répétait ce comportement une fois par semaine, parfois plus. Et pourtant, personne sur la presqu'île n'en parlait. La Chouette n'osait pas le mentionner à Sergius.
— Je ne peux pas libérer l'ennemi dans ma demeure familiale, poursuivit celui-ci. Le garçon retournerait au cachot aussitôt sorti. Croyez-vous vraiment qu'il suffit, pour qu'il vide son sac, de le caresser dans le sens du poil ? Et s'il se payait votre tête ?
Cette fois, la Chouette fit volte-face sur son siège.
— Pourquoi serait-il plus bavard sous la douleur ? (Prenant note de la posture tordue du sergent, elle préconisa :) Ne surchargez pas votre jambe en restant si longtemps debout. Venez, asseyez-vous.
Elle se leva et lui tira la seule chaise pourvue d'un dossier. Une fois qu'il s'y fût installé avec son assistance, Melvine réassuma sa place, joignit ses mains sur ses cuisses et demanda, sérieuse et grave :
— Qu'allez-vous faire de lui ?
— J'en ferai ce que je veux.
— Vous parlez avec assurance, mais moi je n'entends que votre orgueil menacé qui se défend.
Il ne dit rien.
Melvine voulut lui demander où en étaient les choses par rapport au flacon qu'elle avait trouvé dans sa cellule au Don'hill et que Sergius lui avait confisqué. Hélas, depuis des mois, il lui répondait toujours la même chose :
— Je l'ai soumis à tous les chimistes, pharmaciens et pharmaciennes de ma connaissance, mais personne n'a de conclusions satisfaisantes. Je commence à croire qu'il ne s'agit que d'une sauce pour le poisson. Comme j'ai renvoyé mon physicien, il faudra attendre l'arrivée de son remplaçant Opyrien qui aura, je l'espère, des vues rafraîchissantes à ce sujet. Vous pouvez dormir tranquille. D'ici-là, personne ne vous traitera de sorcière.
La Chouette grommela, ce qui ne lui ressemblait pas. Cette histoire de flacon bleu-doré irrésolue commençait à lui taper sur les nerfs. L'avait-elle volontairement abandonné dans sa cellule ?
— Avez-vous oublié qu'une créature de Hêtrefoux a été repérée en Opyrie ? relança-t-elle.
— Une calamité pareille ne s'oublie pas, mais je ne suis qu'un homme et mon devoir actuel est de tenir le Nord en ordre. Notre petit Barbare n'a rien d'un tueur, je vous l'accorde, mais il est impliqué avec les rebelles mikilldiens qui ont attaqué mes hommes et qui m'ont estropié. Je ne le lâcherai pas, pas tant je ne lui aurai pas extirpé chaque goutte de jus et de vie. S'il refuse de parler même sous les pires des supplices, je l'emploierai comme hameçon. Sa liberté ne lui sera rendue que si ses amis rebelles se rendent à moi. Le peuple barbare est collectiviste ; ce genre de ruse fonctionnera.
— Et si les rebelles ne se livrent pas eux-même ?
— Alors l'otage vieillira et mourra ici. D'une manière ou d'une autre, j'aurai les noms et la peau de ces Barbares qui renient les bailliages. Qu'ils soient reconnaissants ; je leur laisse encore un choix.
Plus tard dans la journée, après avoir terminé ses devoirs monastiques et apporté un repas facilement digérable à Sœur Frederika, la Chouette se rendit dans les sombres cachots, là où Agnan égrainait ses soleils et ses lunes. Un unique carré découpé en hauteur laissait traverser un maigre rai de lumière dans sa geôle. Tel l'astre de nuit, le jeune homme pâlissait. La seule preuve que le sang courait encore en lui étaient ses joues incendiées de carmin, typiques du peuple mikilldien.
Melvine s'agenouilla, déballa une miche de pain et la tendit au prisonnier.
— Avez-vous reçu des nouvelles de votre ami ? Voilà quelques semaines déjà que votre Harpie est partie.
Ayant arraché une morce [1] d'un fiévreux coup de canines, le jeune Barbare secoua la tête en mastiquant. Même si Sœur Melvine avait énormément lu sur la particularité de la dentition des Nordiques, elle fut fascinée d'observer la facilité et le manque de pitié avec laquelle il perçait et mâchait la croûte aussi dure que l'écorce.
— Non, rien de neuf. Ça m'inquiète, admit Agnan, la bouche pleine. Ça veut probablement dire qu'il est toujours en Opyrie. Les Harpies n'apprécient pas la chaleur, vous voyez ? Peut-être qu'il lui est arrivé malheur ? Peut-être que mon Harpie à été abattue en cours de route par un chasseur ne différenciant pas les canards sauvages et les rapaces sacrés ?
Melvine se souvint de la Harpie, ce corbeau surdimensionné avec des croisillons de cicatrices, aux plumes arrachées par touffes et aux serres renforcées. Comment une créature aussi repoussante pouvait-elle être considérée comme sacrée ?
Le Mikilldien plongea son visage dans ses grandes mains.
— Je ne sais même pas si mon poney est encore de ce monde...
— Vous savez, dit Melvine, il se peut que Sgarlaad et votre poney se soient très bien cachés. Votre Harpie ira à leur rencontre dès qu'ils pointeront le bout de leurs nez sur un territoire plus frais. Si ça peut vous rassurer, j'attends moi-même une missive de la part de mon frère. Il m'a promis de me donner vent de la situation en Opyrie, voyez-vous. Sa dernière lettre remonte à des semaines, quand il m'avait annoncé la mise en quarantaine d'Arènes à cause de la Bête.
— La Bête, cracha le Mikilldien. Qu'attendent les Religiats pour la lyncher ? Attendez, votre frère est en Opyrie ? À Arènes ? Il est moine-soldat ? Comment s'appelle-t-il ?
— Il fait partie des Frères du Don'hill. Vous le connaissez à coup sûr. Il se nomme Petrus. Petrus d'Ox.
— Petrus d'Ox ? Le Petrus d'Ox ? Vous êtes la sœur d'un sergent du Don'hill ? Mais ça ferait de vous la fille du duc d'Ox et la sœur jumelle de Tomislav ! Je me disais qu'il y avait un air de ressemblance... Je suis vraiment désolé pour ce qui lui est arrivé. C'était un bon gars. Je n'ai jamais respecté un Einhendrien autant que lui.
La religieuse pressa les lèvres et afficha un sourire mélancolique.
— Vous êtes Melvine de la maison d'Ox, s'épata encore Agnan. Mais que faites-vous dans la demeure de ses ploucs de Blodmoore ?
— Chuuut ! Pas si fort !
— Pardon, pardon, pardon !
Nerveux, Agnan gesticula et, ne sachant que faire de ses longs doigts, les abattit loin devant lui, plaquant son menton contre son sternum dans une position d'adoration ou de dévouement absolu. Melvine le pria se redresser.
— Melvine d'Ox était mon nom de jeune fille. J'ai été diverses choses et eu diverses appellations, mais maintenant, je ne suis que Sœur Melvine et je me plais mieux comme ça. Alors, s'il vous plaît, pas de litanies en mon honneur.
Le jeune Mikilldien opina du chef à répétition, à croire qu'il ne pouvait plus interrompre le dodelinement. La Chouette le dévisagea, intéressée :
— Comment c'était, l'Opyrie ? Un physicien opyrien viendra bientôt habiter sur notre presqu'île, mais je suis trop impatiente !
Le Nordique gratta son crâne parsemé de trous glabres.
— Ouah, je ne saurais même pas par quoi commencer, il y a tant à conter ! Les Einhendriens et les Opyriens s'entendent plutôt bien là-bas. Du moins en apparence. Les terres sont à la fois riches et désertiques, permettant l'élevage de moutons et de chèvres ainsi que la culture de l'olivier. Des caravanes font halte dans les villes côtières ; des navires avec des voiles de toutes les teintes transportent la myrrhe, l'encens, le sel, l'or et les parfums jusqu'en Einhendrie. Les gens ont toutes sortes de couleurs de peau et s'habillent comme les arc-en-ciels...
Tandis qu'il lui exposait chaque détail et particularité de la diversité culturelle de l'Opyrie, Melvine arrondit les yeux, pendue à ses lèvres. Elle ne s'était pas attendue à un flot d'informations aussi structuré de la part d'un prisonnier barbare au visage rongé par un duvet épineux.
— Parlez-moi du Mikilldys.
Les yeux bridés d'Agnan s'élargirent et un sourire avala la moitié inférieure de son visage. Aussi vite qu'elle était apparue, cette lueur de bonheur s'étouffa. Il fixa la paille parsemée sur les dalles poussiéreuses et froides.
— Je ne peux pas.
— Pourquoi ?
— Je sais que vous êtes gentille ; je m'estime bon juge de caractère, vous voyez, mais j'ai promis de ne pas piper mot, alors je ne piperai pas.
— Je vois. Un Nordique tient toujours parole.
— Exact.
— Vous avez une famille ?
— Je n'ai pas le droit de dire.
— Oh. Ah, je sais. Parlez-moi de comment vous êtes arrivé au Nord. Était-ce en bateau ? N'étiez-vous pas censé être en Opyrie ?
— Ça non plus, je n'ai pas le droit de vous le raconter, si ce n'est que ce n'était pas le voyage le plus agréable de ma vie.
Melvine soupira. Elle était à court d'idées.
— Il semblerait que les seuls thèmes que nous pouvons creuser sont la nourriture, la spéculation d'intempéries et Bronwen.
— Pas faux. Oh, vous savez, Bronwen n'était pas son vrai nom. Ce n'était qu'un nom d'emprunt plus ou moins scandaleux que Sgarlaad lui avait attribué.
— Ah bon ? Mais alors, comment s'appelle-t-elle réellement ? Et qu'entendez-vous par opprobre ?
— Bronwen signifie littéralement « seins blancs ».
— Doux Diutur !
— Oui, oui, mais vous scandalisez pas : c'est une façon originale de dire « pure de cœur ». Quant à son véritable prénom, je ne l'ai jamais su.
La Chouette se souvint alors de ce qu'Agnan avait avoué lors de leur première rencontre sur l'île de Morglier.
— L'autre fois, quand vous disiez que Bronwen faisait des choses étranges dans les écuries...
— Oh, ça. Vous savez, Bronwen, c'est une fille du genre à faire la chenille par terre, à foudroyer les chevaux des yeux, à se battre à l'épée contre le vide. Au bout d'un moment, on s'habitue. Vous ne le saviez pas ? Vous l'aviez côtoyée longtemps pourtant. Elle n'a jamais fait la chenille dans les corridors du Don'hill ? Oh, et quand je l'ai connue, elle avait l’haleine d’un homme mort ! Heureusement, après quelques semaines, la senteur d'ail s'est levée !
Sœur Melvine fut traversée par une urgente envie de se signer.
— Je... je me coucherai certainement moins bête ce soir. Parfois, je me demande si je l'ai réellement connue.
[1] Morce : (Suisse) bouchée
après une pause dans ma lecture expresse, me revoilà! ^^
Melvine est quand même trop mignonne. Même quand Sergius est le pire des casse-pieds, elle fait attention à sa santé. S'il ne craque pas complètement avec ça ;p
Bon, par contre, pour Aignan, on ne peut pas dire que les choses s'arrangent trop :/ J'aimerais bien que Melvine se décide à être un peu plus active pour le sortir de là... é_è
Deux petits points qui m'ont questionnée :
« Sœur Melvine cligna des yeux. Il y avait un ton nouveau dans sa voix, quelque chose de vexé ou de... blessé. Une idée étrange s'immisça parmi ses pensées. Et si ç'avait un rapport avec les crises de minuit de la duchesse ? » => pour être franche, je ne vois pas ce qui a poussé Melvine à faire un rapprochement entre ces deux faits
« Cette histoire de flacon bleu-doré irrésolue commençait à lui taper sur les nerfs. L'avait-elle volontairement abandonné dans sa cellule ? » => j’ai eu du mal à situer le « elle » de la seconde phrase. S’agit-il de Melvine ou de Bronwen ?
A très vite :)
Alice
Sortir Agnan du cachot va être compliqué, mais elle va s'y mettre :)
Les deux passages que tu as repérés ne sont pas clairs, en effet ! Je vais les relire et voir ce que je peux faire pour éclaircir tout ça.
Merci pour ton commentaire !!
L'avenir d'Agnan semble bien sombre en tout cas, entre les mains de Sergius. Et j'avais oublié l'histoire des crises de boulimie de la duchesse ! Attends, d'ailleurs, la duchesse, c'est la mère de Sergius, pas sa femme, c'est bien ça ?
J'espère que la Harpie finira par trouver Sgarlaad et Elé et qu'ils viendront le délivrer, le pauvre. A moins que Melvine se découvre une vocation d'aventurière et le délivre avant de s'enfuir avec lui ?
Oui, bon, je vais un peu loin peut-être XD Comme d'habitude !
Détails :
"Les sous-sols des deux tours de Morglier." : c'est exprès cette phrase sans verbe ?
"— Une calomnie pareille ne s'oublie pas, mais je ne suis qu'un homme et mon devoir actuel est de tenir le Nord en ordre." : je ne crois pas que "calomnie" soit le mot approprié. Il désigne une fausse accusation envers quelqu'un. Or, ici, ce n'est pas ce dont il s'agit et en plus ça laisserait penser que Sergius ne croit pas à la rumeur. C'est le cas ?
"Comment pouvait une créature aussi repoussante être considérée comme sacrée ?" : Comment une créature aussi repoussante pouvait être considérée comme sacrée ?
"Un médecin opyrien viendra bientôt habiter sur notre presqu'île, mais je suis trop impatiente !" : un médecin opyrien ? Razelhanout ? Rhooo ce serait génial, Razelhanout là-dedans ! Mais il n'est pas vraiment médecin...
"Elle ne s'attendait pas attendue à un flot d'informations" : elle ne s'était pas attendue/elle ne s'attendait pas à...
"— Il semblerait que les seuls thèmes que nous pouvons élaborer sont la nourriture, la spéculation d'intempéries et Bronwen." : élaborer ne paraît pas adapté. Aborder ?
"Ce n'était qu'un nom d'emprunt plus ou moins opprobre que Sgarlaad lui avait octroyé." : là non plus, ça ne convient pas : "opprobre" est un nom commun, pas un adjectif, et ça signifie "honte infligée en public". Je ne sais pas ce que tu voulais dire, mais je pense qu'il faut trouver un autre mot. Peut-être "plus ou moins convenable" ? ou "plus ou moins acceptable" ? ou "bienséant" ? + "octroyé", même s'il ne choque pas, signifie "accorder en signe de grâce ou de faveur". Du coup, connaissant Sgarlaad, je ne suis pas sûre que ce soit exactement ça. Peut-être "attribué" ou simplement "donné" (bon, ok, ça c'est du pinaillage ;) )
Je vais découvrir la suite que je n'ai pas encore lue. Chouette !
C'est clair: tout le monde dans les Troyaumes est biaisé d'une manière ou d'une autre... même Melvine!
C'est juste, Hermine de Blodmoore est bien la mère de Sergius (qui n'est pas marié, vu qu'il a été rejeté par Melvine) ;) je me fais une petite note pour le rappeler lors de ma prochaine relecture ^^
Melvine se révélera-t-elle être une grande aventurière, sauveuse de jeunes Nordiques en détresse? On ne sait jamais :D
Un grand pour toutes tes remarques, ça m'aide beaucoup, tu es une super commentatrice <3 !
Melvine et Agnan sont une super team, je les adore ensemble, ils sont trop marrants xD
Je trouve effectivement super louche que l'alchimiste soit le voisin de Sebasha et que le labo soit accessible depuis chez elle... mais rien a faire, je n'arrive pas à me méfier de Sebasha !
Oui, avec sa condition particulière, Sgarlaad est devenu un personnage assez tragique, en effet :(( Eleonara et lui vont devoir se serrer les coudes!
J'avoue que je ne m'attendais pas à ce que Melvine et Agnan fonctionnent aussi bien, mais je le sens à l'écriture: quand ils sont ensembles, leurs répliques viennent toutes seules, sans grand effort de ma part xD Ravie que leurs échanges t'amusent !
Comme d'hab', Sebasha reste incernable... et tu as raison de trouver cette affaire d'alchimiste louche !
Merci pour ton commentaire <3