Le bracelet d'Améthyste.

Elva regarda sa montre. 22h01. Les jumeaux, d'ordinaire toujours ponctuel, étaient en retard. Elle jettera la tête en arrière, regarda le ciel tout en humant l'air frais du mois de décembre Montpelliérain. C'etait la dernière fois qu'elle le verrais. Une vague de nostalgie la submergea. Elle n'avait jamais particulièrement tenue à ce monde, il avait toujours été là, elle l'avait toujours connu ainsi et elle le pensait inchangeable, éternel, immuable. Elle prit une grande inspiration, essayant de retenir les larmes qui menaçaient de s'échapper. 

Et si tout cela était faux? Et si Léo et Lya s'étaient rapprochés d'elle seulement pour se moquer? Pour la ridiculiser? Non. Elle avait bien vu sa maison détruite, ses parents morts. Tout était bien réel. Même si c'était horrible. 

- Ah. Tu vois, Lya! Elle est là! Tu m'en dois une! 

Elva se retourna et vit une Lya, à la moue déconfite et un Léo, jubilteur.

Les jumeaux portaient des vêtements noirs, qui se fondaient parfaitement dans le noir. Ils posèrent leurs sacs -étonnement pleins- au sol et se tournèrent vers la jeune fille, les mains sur les hanches.

- Bien. Le processus de téléportation va être.. musclé. Ni Lya ni moi sommes téléporteurs, on doit donc utiliser une téléportatrice. commença Léo, d'un air savant. Elle va servir à nous téléporter. D'où le nom.

- Mais oui, tu sais tout, Léo! rigola Lya, qui paraissait plus joyeuse que d'ordinaire. 

Léo leva les yeux aux ciel, un brun amusé par la remarque  de sa sœur et sortit une petite boîte circulaire et métallique. Il l'ouvrit et souffla la fine pellicule de poudre rouge qui recouvrait une pâte semblable à de l'argile à la figure d'Elva. Celle ci toussota, la poussière lui était rentrée dans le nez.

- Je te rassure, c'est quasi sans danger. lui assura Léo.

- Comment ça ''quasiment ''? s'étrangla Elva.

Mais les jumeaux ne l'écoutaient plus. Ils étaient occupés à humidifier le bout de leurs doigts, transformant la terre craquelée en pattes avec une consistance de boue épaisse et de se tasser des lignes couleur argile qui allaient du creu de leurs poignets au bout de leurs majeurs. Puis ils appliquèrent une de leur empreinte digitales entre leurs sourcils, tel un Bindi. Lya s'approcha d'elle.

- Je peux? la questionna la blonde.

- Oui vas y. lui répondit Elva, hésitante.

Et, tandis que la jeune fille  Ça sert à quoi exactement, ces lignes sur les mains?

- À ce que tu restes avec nous. Que tu ne te perds pas entre les mondes. dit Lya, du tac au tac.

Elva la regarda, se demandant bien si elle plaisantait ou non. Mais vu le faciès de la jeune fille, la réponse était négative. Elle se laissa maquiller, de toute façon elle n'avait pas vraiment le choix. 

- C'est fini. conclu soudain Lya.

- Maintenant, il fait que se mettre côte à côte, la ligne ne doit pas se briser. poursuivie Léo. 

Elva respira profondément. Il fallait y aller. Pour ce monde, pour que Malicia et Galedric ne fassent plus de victime. 

Un bruit de pas retentit soudain. Les jumeaux tirèrent sur les manches de leurs sweat pour cacher les lignes de leurs mains et les mirent dans leurs poches. Avec un temps de retard, Elva fit de même. Dans la pénombre, apparut une silhouette replette et courte sur pattes, les cheveux teintés en orangé, un maquillage mal fait et un bruit de clé. 

- Mme Barral? s'enquit Léo, dubitatif.

- Mmmh. Vous ne devriez pas être là. C'est pas bien. Mmh. 

- Qu'est-ce que vous faites ici ? demanda Lya.

- Moi? Pour la même raison que vous deux. Pour Elle. lui répondit la professeur d'anglais, avec un léger ricanement. 

Sous les yeux pleins de terreur des trois enfants, la vielle dame devient une grande jeune femme, aux cheveux noirs et à la peau sombre. Elle leur adressa un sourire glaciale.

- Comment on se retrouve, Lumiar.

Les jumeaux se placèrent devant ladite Lumiar, bien décidés à en découdre avec cette créature faite de haine et de colère. Malicia tendit le bras, déclenchant les réflexes des jumeaux. La scène sembla se dérouler au ralenti.

Apres le geste avorté de la création de Galedric, Léo jeta une petite sphère sur cette dernière tandis que sa sœur attrapait Elva par le bras et se mit à courir comme si sa vit en dépendait. Ce qui était malheureusement le cas. 

Lya zigzaguait dans les petites rues qu'elle empruntait, ses doigts toujours attachés fermement au bras d'Elva. Quelques foulées plus tard, Léo les rejoignirent, les joues empourpées par la course. 

Le souffle de Elva commençait à lui manquer et devenait court. Cependant, elle ne fit aucunes remarques et continua à courir à toutes jambes, fermement tenue par Lya. 

Après avoir traversé des rues et des boulevards, la petite troupe s'arrêta, respirant de tout leurs poumons pour reprendre leurs souffles. Un bourdonnement se fit entendre, éclipsant tout les autres bruits, grondant tel une vague qui allait s'abattre sur les jumeaux et Elva dans quelques instants.

Ils se remirent à courir, la rage destructrice de Malicia les suivant près. La fumée noire déferlait dans la rue, arrachant les lampadaires et les rambardes de balcons. Des hurlements inhumains se faisaient entendre dans le cœur de la créature. 

- Léo! hurla Lya pour courir les bruits que faisaient Malicia.

- Lya! lui cria son frère en retour. 

Ils se rapprochèrent, Lya tennant toujours fermement Elva par le bras. Les mains des jumeaux se joingnirent et la ligne ne fut plus brisée. 

- Elva! rugirent les jumeaux, à l’unisson. La ligne!

La ligne. Elle était continu, sans cassure. La ligne n’était pas brisée. Où était le problème? Elva n’était pas réputée pour sa rapidité à la détente. Elle comprenait vite mais il fallait lui expliquer longtemps. La ligne..c’était elle qui la brisait.

Elle se jetta sur les jumeaux et la ligne fut complétée. Lya sortit un bracelet, fine corde de fil sur laquelle était enfile une dizaine de perles d’améthyste, allant du violet transparent au plus foncé des pastels. Elle en retira une et la laissa tomber au centre du cercle qu’ils formaient. À peine, la perle d’améthyste eu le temps de se briser, qu’un des lambeaux de brume noire de Malicia de glissa dans leur cercle et s’enroula autour de l’un des deux bras de Léo, y laissant une longue trace noire et brûlée. 

Le corps de Elva fut aspirer et projeter en avant. Le monde se contracta, se retourna sur lui même. 

Les trois enfants tombèrent sur un sol meuble. Elva resta un moment sur le dos, à reprendre son souffle. Ele se mit à quatre pattes, sa quinte de toux secouant tous son corps. Lorsqu’elle se releva, elle vit Lya penchée sur le bras de son frère, lequel était agripé à la manche de la jeune guérisseuse. 

Les jumeaux se relevèrent, essoufflés. 

- Bienvenue dans le Wålfĕltère, Lumiar.

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Jekko
Posté le 20/07/2024
Chapitre toujours au top.
Apparament le chapitre n'est pas encore fini. Encore quelque surprise de réservée donc.
Hate d'en apprendre plus ainsi que les suivants.
Ophelia
Posté le 18/07/2024
J'aime beaucoup le début du chapitre. J'ai hâte de lire la suite quand il sera finit et de savoir en quoi consiste le rendez vous. Ton écriture est toujours aussi simple et jolie
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