Je vis avec l’infinité d’un petit deuil
Comme l’écran d’une comète
A l’intérieur de la poitrine
Au revers d’une artère
Boursouflée
Sous la chair
Encore plus de plasma
Encore plus de poussière
Encore plus de néant
Des kilomètres de doutes collés le long de ce réduit
Des nuits et des années agglutinées contre la vitre
De la taille de mon pouce
Les bords à vif
Immobiles
Et qui menacent
La peau de milles entailles
Quelle serait la taille de l’hémorragie
Est la première question qui me harcèle le matin
Inlassablement
Comme une incantation
Si pleine de promesses
Je vois les autres
Jouait à pile ou face avec leur chagrin
Neuf
Élavé
Brillant
Sortie des chairs
Et qui scintille tout contre l’air
En volant
Ils le touchent de leur doigts gras
Comme un jeu
Un accessoire
Le mien semble ne pas avoir de surface
Je connais son emplacement précis
Mais mon index ne saurait l’approcher
D’un izit
Il est une Matière
Noire et collante
Qui pourrait me dévorer
Il bat comme une deuxième cœur
Il pulse à travers ma peau
C’est lui
Qui joue avec moi
Comme une bulle de chewing-gum
Sans cesse en aller retour
Je guette toujours pour voir si tu sors de nouveaux petits poèmes ...
Je guette toujours pour voir si tu sors de nouveaux petits poèmes ...