Le chant des grenouilles

Le Soleil, de là-haut, n’y verrait qu’une flaque,

Mais pour ses habitants, la mare est comme un lac.

Les libellules volent parmi les roseaux,

Et fuient en grondant quand boivent les oiseaux.

 

Leurs coups de becs pointus dérangent l’eau stagnante,

Et le repos épais d’une bête rampante :

Une grenouille qui, là sous ses nénuphars,

Attendait que grandisse son banc de têtards ;

Elle plonge soudain, en sillonnant la vase,

Plus vite qu’il n’en faut pour lire cette phrase !

 

Puis, à nouveau cachée, à l’abri d’un lotus,

La grenouille s’approche d’un haut papyrus,

Dont les tiges s’étirent vers un grand nuage,

Qui s’en ira au loin devenir un orage.

 

Les heures passeront, dans l’immobilité,

Les quelques vibrations d’un bourdon agité,

Et quand viendra enfin le temps du crépuscule,

Le grand moment viendra, comme on perce une bulle,

Où toutes les grenouilles se réuniront,

Pour chanter à la nuit leur troublante chanson.

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ABChristLéandre
Posté le 26/01/2024
Un poème qui aborde des thématiques plutôt basiques tout comme ce que l'on nous apprenait au primaire. C'est prodigieux.
Je redoute juste l'irrégularité des strophes... Mais bon, les rimes font bien le travail.
Ben Baker
Posté le 28/02/2024
En effet, le recueil, dans le contexte du roman, est censé procurer un peu d'universalité. D'où le coté basique des thématiques.
Merci!
Rose Hiver
Posté le 26/09/2023
Bonjour Ben Baker, j'ai lu le chant des grenouilles puis j'ai fermé les yeux et j'ai imaginé la scène. Merci pour ce poème qui m'a transporté au coeur de cette nature si belle!!! Je vais continuez à te lire. Bonne continuation
Ben Baker
Posté le 27/09/2023
Merci pour tes messages Rose Hiver! Ravi que mes poèmes te plaisent!
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