Le Soleil, de là-haut, n’y verrait qu’une flaque,
Mais pour ses habitants, la mare est comme un lac.
Les libellules volent parmi les roseaux,
Et fuient en grondant quand boivent les oiseaux.
Leurs coups de becs pointus dérangent l’eau stagnante,
Et le repos épais d’une bête rampante :
Une grenouille qui, là sous ses nénuphars,
Attendait que grandisse son banc de têtards ;
Elle plonge soudain, en sillonnant la vase,
Plus vite qu’il n’en faut pour lire cette phrase !
Puis, à nouveau cachée, à l’abri d’un lotus,
La grenouille s’approche d’un haut papyrus,
Dont les tiges s’étirent vers un grand nuage,
Qui s’en ira au loin devenir un orage.
Les heures passeront, dans l’immobilité,
Les quelques vibrations d’un bourdon agité,
Et quand viendra enfin le temps du crépuscule,
Le grand moment viendra, comme on perce une bulle,
Où toutes les grenouilles se réuniront,
Pour chanter à la nuit leur troublante chanson.
Je redoute juste l'irrégularité des strophes... Mais bon, les rimes font bien le travail.
Merci!