Orages

Entends-tu le bruit sourd, derrière la fenêtre,

Des longs traits qui se jettent des nuages noirs ?

Ouvre-la, que le son et le vent froid pénètre,

Dans le salon ombreux où s’étirent nos soirs…

 

Un éclair a jailli ! Illuminant les toiles !

Ces portraits qui jadis aimaient prier le ciel ;

Mais aujourd’hui l’orage couvre les étoiles,

Et les mots consacrés sont sourds à l’Immortel.

 

Le pourraient-ils, d’abord, traverser ces nuages ?

Quand même sous l’azur ils se perdent au vent !

Quand ils parlent au vide, et ce depuis des âges,

Et n’ont que pour réponse un silence troublant ?

 

Préfère donc vivre au milieu du tapage !

Dans les cris des vivants et des enfants heureux !

Car rien ne peut arrêter l’immortel rouage,

De la reine nature insoucieuse des dieux.

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