La pièce tenait plus du fumoir d'un club de gentleman anglais que d'un foyer d'étudiants : les murs lambrissés, la moquette couleur bourgogne, des fauteuils club autour de tables basses, et même une table de billard dans un coin.
Maureen et Lidka y étaient descendues après le repas du soir, afin de goûter l'ambiance d'une université digne de ce nom.
Elles s'étaient d'abord approché de ce qui leur avait paru être un comptoir de bar. Peu sûres d'elles, elles avaient demandé un thé, ce que l'étudiant de service ce soir-là s'empressa de leur préparer. Il leur avait même proposé plusieurs parfums.
Leur tasse chaude à la main, elles déambulèrent dans la grande pièce, à la recherche d'un coin où s'asseoir.
Autour d'une grande cheminée s'étaient regroupé ce qui devait etre un club de lecture. Chacun avait un exemplaire du même ouvrage à la main et la discussion allait bon train.
Lidka réalisa qu'elle n'avait même pas envisagé qu'il y ait des loisirs, du sport, ou des activités autres que relatives aux études. Elle s'était fait l'image d'une prison plus que d'une institution éducative. Il n'était pas trop tard pour réparer son erreur.
Maureen lui enfonça le coude dans les côtes et lui désigna un groupe dans un coin.
"Le type assis, là-bas, et le blonde, c'est pas ceux dont tu m'as parlé ?"
Lidka suivit le regard de Maureen.
"Oui, ils nous observaient durant le discours du directeur. Je ne sais pas pourquoi, mais je leur ai trouvé un air particulier."
"C'est ta manière de dire que le grand type te plait ?"
Lidka sourit.
"Non, c'est autre chose. Ils ont un air plus… grave, je dirais."
Maureen les observa à la dérobée.
"Tu as peut-être raison, dit-elle. Viens, on va les voir."
"Attends ! Qu'est-ce qu'on va leur…"
Mais Maureen marchait déjà vers eux.
"Vous vous souvenez de votre rencontre avec le type de l'université qui est venu vous interviewer et qu'il a filmé l'entrevue ? "
"Oui, bien sûr."
"Et ça ne vous a pas dérangé ? Vous ne vous êtes pas demandé pourquoi ?"
"Il a dit que c'était pour des raisons légales."
"Il y a peut-être du vrai, mais c'était surtout pour vous analyser ensuite."
"Comment ça ? Analyser quoi ou comment ?"
"Ils ont des spécialistes du comportement ici, en synergologie, en neurosciences sociales. Votre entretien a été scruté, examiné attentivement "
"Tu m'en diras tant."
"Non, je suis sérieux. Ils ne prennent jamais personne au hasard. Ils ne peuvent pas se le permettre. Il y a de rares cas où certains ne restent pas, mais il faut une raison sérieuse."
"Comme quoi, tuer un prof ?"
"Non, ça je crois que c'est autorisé."
J'aime beaucoup la première scène, tu l'as très bien décrite. Les filles ont l'air de bien s'entendre et je suppute que c'est le début d'une belle amitié.
En ce qui concerne la seconde partie, je n'ai pas compris le contexte, j'avais l'impression de changer de scène, qu'il n'y avait aucune corrélation avec le début de ton chapitre. Qui parle ? qui répond ? Quel rapport avec le début ?
Merci de m'éclairer, tout du moins d'éclairer tes lecteurs;
Au plaisir