Entre l’eau et le ciel, il y avait une falaise. De noir de roche et de mousse émeraude, piquetée d’ajoncs dorés, elle tranchait l’horizon comme une lame. L’être qui avait choisi de la mettre là avait bien eu raison : son pic pointu, qui dévalait en une course effrénée dans l’écume, donnait l’impression d’avoir enfin trouvé le bout du monde.
Une chaumière y avait été construite. Sa cheminée de pierres toussait sans interruption de gros nuages gris qui fondaient vite dans l’air. Cette petite maison avait un aspect délabré qui donnait chaud au cœur : les blocs de ses murs poussaient les uns contre les autres, débordaient par-ci, par-là, comme une bouche avec trop de dents qui souriait de son mieux. Le toit, de tuiles d’ardoises, fuitait un peu. Les jours de tempête créaient une multitude de sources qui perlaient sans fin sur le parquet. Quand enfin venait le soleil, la pluie s’évaporait et il ne restait plus qu’une myriade de rayons chauds dans lesquels le propriétaire plaçait ses mains.
Car un vieil homme y vivait, seul. Sans voisin, sans ami, sans famille, il se dévouait à sa tâche avec une ardeur d’autant plus étrange que personne ne la lui avait donnée. Il préparait ses journées avec la précision d’un horloger. Chaque matin, il se levait avec l’aurore, faisait son lit et nettoyait sa mansarde. Il fallait épousseter les étagères, ramasser les cendres froides sous le chaudron suspendu de la veille, ranger chaque livre. Il prenait grand soin de ces derniers : il frottait avec un chiffon leur couverture de cuir jusqu’à ce qu’elle brille, avant de les remettre à leur place une fois satisfait. Le perron était balayé, puis chacune des six marches qui menaient jusqu’à sa porte. L’homme l’avait placée en hauteur pour pouvoir observer quiconque viendrait se rendre jusque chez lui. Pour l’instant, personne n’avait encore osé s’y perdre. Il fallait ensuite huiler les gonds de la porte, qu’il ouvrait et fermait à plusieurs reprises pour vérifier si aucun son n’en sortait. Il prenait alors un chapeau noir et rond, orné d’un ruban blanc, et sa sacoche. Un couteau s’y trouvait, parfait pour couper les fruits de leurs arbres et tailler la viande des animaux pris dans ses pièges, à la lisière de la forêt. Il dénouait les ficelles, les rangeait dans son sac et retournait chez lui les bras pleins. Il allumait le feu dans la cheminée, préparait son repas et écoutait les remous du ragoût et du vent, les yeux mi-clos.
Ce n’est qu’une fois le soleil haut qu’il se mettait au travail. Au fond de la chaumière se cachait une pièce. Longue de dix mètres, large de cinq, il y avait installé un petit bureau et une table. Le bureau était recouvert de papiers griffonnés, maculé d’encre et de glaise. Des plumes taillées et des stylets jonchaient sa surface abimée. La table, elle, était vide et brillante. Il la réservait pour un usage particulier. Hélas, il n’avait pas encore eu la chance de la mettre à l’épreuve. Mais c’était un homme patient qui savait ce qu’il faisait. Bientôt, la table servirait. En tout cas, il se le répétait tous les jours. Après quoi il s’asseyait et dessinait.
L’établi n’avait pas de fenêtre et n’était éclairé que d’une poignée de chandelles. Pourtant, sous son fusain, des visages sans faute naissaient. Ils étaient multiples, des séries de personnages qu’il connaissait désormais par cœur. De jeunes personnes, toujours belles. Il s’aidait d’anciens croquis pour parfaire ses nouvelles versions.
Depuis quelques années, il devait porter une paire de lunettes pour cet exercice. Il l’avait faite lui-même, comme tout ce qui se trouvait chez lui, et en était très fier. Il avait martelé une tige de fer, ramassée il y a bien longtemps, l’avait tordue et y avait placé deux verres ronds. Ses yeux bruns voyaient alors le monde grossir et le papier devenir net. En revanche, elles glissaient le long de son nez et il devait régulièrement les remonter pour qu’elle ne vienne pas se fourrer dans sa moustache. Parfois, il se disait que vraiment, c’en était trop et que dès le lendemain, il corrigerait cette satanée monture pour la faire tenir correctement. Mais il ne le faisait jamais. Un homme occupé comme lui, si près du but, n’avait pas de temps à perdre. Son dos en arc de cercle se penchait plus avant au-dessus de sa feuille et le trait de sa plume gagnait en épaisseur. Il croquait ces êtres invisibles qui n’existaient pas en dehors de sous son crâne. Il leur dessinait des sourires qui le faisaient rire, attachait leurs cheveux de différentes manières, leur peignait des vêtements en écrasant des baies rouges et jaunes sous son pinceau. Parfois, sur un coin de feuille, il griffonnait des larmes et des sourcils froncés, mais il les barrait presqu’aussitôt. Ses enfants de papier n’avaient pas à souffrir de quoi que ce soit, pas sous son toit.
La nuit s’installait lentement. L’homme ne le remarquait généralement pas. Seule la faim le sortait de sa transe. Là, il posait ses crayons et soufflait doucement sur ses croquis. Il se levait en grimaçant à cause de ses genoux grinçants, se servait dans un bol d’un fond de ragoût qu’il buvait goulûment avant de retourner à l’établi. Il avait pu voir le bleu épais du ciel se confondre avec la pointe de la falaise et se noyer dans les eaux sombres. Des étoiles brillaient parfois au travers d’un nuage, mais si peu qu’il ne s’en inquiétait pas. Le rêve pouvait commencer.
La porte de la petite salle se refermait derrière lui. Il inspirait profondément et s’agenouillait face à la table, jusqu’à finir presque nez-à-nez avec le sol. Il étendait les bras et sortait de l’obscurité de petits coffres de toutes tailles. Certains étaient longs et minces, d’autres plus imposants, et d’autres encore semblables à des boîtes à bijoux. À deux mains, il prenait chaque boîte et en dégageait le couvercle. Alors, méthodiquement, il en installait le contenu.
D’abord un pied de porcelaine, le gauche, était déposé sur la table. Le droit suivait. À ce moment-là, il se pliait de façon à ce que son regard s’aligne avec l’angle des planches. Il ne se lassait pas de ce spectacle. La moustache frémissante, il sortait ensuite une jambe, puis la deuxième, les cuisses, un torse en pièces détachées, des bras et des avant-bras, un cou gracile. Des plus petits coffres, il prenait les doigts, individuellement, et les posait juste à la jonction des mains. Ne restait plus qu’une dernière boîte. Avec beaucoup de précaution, il soulevait le couvercle et y plongeait les mains. En sortait une tête blanche, si pâle qu’elle ne pouvait être que celle d’une statue. Pourtant, toucher sa joue lui donnait l’impression de caresser la peau d’une amie endormie. Il levait la tête un peu plus haut, pour qu’elle se trouve dans la lumière de la chandelle, et fronçait les sourcils. Quelque chose n’allait pas et c’était tous les jours quelque chose de nouveau. La veille, c’était la courbure des cils, pas assez fournis, le lendemain, ce serait la forme des lèvres, pas assez charnues. Ce soir-là, les tempes lui paraissaient trop creuses. Il tâtonnait d’une main son bureau et dégageait du bric-à-brac un chevalet sur lequel il posait son œuvre. Armé de son stylet et d’une étrange glaise qui luisait doucement, il se mettait à l’ouvrage. Il rajoutait, rognait, soufflait, corrigeait du bout de sa manche. Il tirait la langue et rajustait ses lunettes du revers de la main. Il lui fallait souvent plusieurs heures pour être content de son travail. Il enlevait ses gants et posait alors la tête avec le reste du corps. Il collait si bien chaque pièce avec les autres qu’on l’aurait dit entière.
Ce spectacle l’enchantait autant qu’il le navrait. Car il était ravi de ce qu’il avait accompli : il n’avait jamais rencontré un artisan plus doué que lui. La créature sur la table était de toute beauté et ressemblait en tous points aux dessins qu’il en avait faits. Mais sa gorge parfois se nouait, à voir la jeune fille qu’il avait créée ainsi inanimée. Son fusain lui donnait un mouvement qu’elle n’avait pas, des expressions variées, des émotions. Ses stylets étaient incapables de la rendre vivante. Sans parler des touches finales. Que pouvait-il utiliser pour faire les yeux, les cheveux ? Il n’y avait rien dans son atelier, rien à la lisière de la forêt, dans les creux de la falaise ou dans les gorges de l’océan qui aurait pu convenir. Il s’asseyait et réfléchissait à ce dont il avait besoin. Les yeux seraient bleus, il n’en démordrait pas. Clairs, aussi, d’une couleur qui la démarquerait de ce bout de terre. La chevelure serait brune ou noire, comme les siens l’avaient été. Une main distraite passait sur le sommet de son crâne et se perdait rapidement dans sa moustache, plus fournie. Longs, peut-être ? Ils lui arrivaient au milieu du dos dans ses esquisses. Mille idées et solutions lui passaient par la tête jusqu’à ce que, rompu par la fatigue, il se lève de sa chaise et remette les pièces dans leurs coffres. Son œuvre rangée, il sortait de l’établi, cahin-caha, et soufflait les bougies.
Le lendemain, il recommençait.
Les jours passaient ainsi, comme ils étaient passés des années durant. Le vieil homme avait perdu la notion du temps. Seul lui et ses dessins restaient. Parfois, il s’asseyait sur le pas de sa porte, les jambes pendant dans le vide. La compagnie d’autres hommes lui manquait. Ses yeux se plissaient, scrutaient la plaine et l’orée de la forêt, sans que jamais quiconque n’en sorte. Quelques heures s’envolaient, puis il s’en retournait à ses esquisses.
Jusqu’au jour où l’on vint à sa rencontre.
On frappa trois coups. Le vieil homme, penché au-dessus de son chaudron de soupe, s’immobilisa. Il était certain que quelqu’un avait toqué car il n’avait jamais entendu un bruit pareil à cette heure. Mais le vent soufflait fort, ce soir. La nuit avait déjà recouvert le ciel de son manteau d’encre et seule l’ombre des nuages gris troublait les rayons de lune. Après quelques secondes, il resserra sa prise sur le manche de bois de sa louche et se remit à touiller en prenant bien garde à ne pas cogner le rebord de fonte de la marmite. Il respirait lentement, par le nez, l’oreille tendue. À nouveau, il entendit trois coups, plus fermes. Cette fois, il en était sûr. Quelqu’un était là ! Il se leva vite et en renversa presque son tabouret. Il le stabilisa d’une main, ses yeux allant de l’âtre à l’entrée. Le reflet des flammes n’atteignait pas la porte. L’individu attendait dans le noir. Le vieil homme s’approcha à pas tremblants de la porte. Son émoi était tel qu’il ne savait exactement ce qu’il ressentait. L’invité qu’il n’attendait pas et qu’il avait tant désiré rencontrer, il était là ! C’était très impoli, de se présenter chez quelqu’un à une heure pareille. Il ne connaissait personne, c’était donc forcément un inconnu. Que faisait-il ici ? Qui était-il, pour venir se perdre au bout de la terre ? Mais il ne fallait plus réfléchir, il l’avait déjà fait attendre trop longtemps. Il entrebâilla la porte et vit un œil vert et des mèches de cheveux dorés, puis il l’ouvrit grand.
Un jeune homme vêtu de blanc se tenait sur le perron. De fines boucles blondes reposaient sur ses épaules, cachées par un chapeau blanc et rond au large bord semblable au sien, à ceci près que celui-ci était orné de trois rubans de la même couleur. Il portait une tunique qui lui arrivait au-dessus des genoux et une ceinture de tissu noir qui lui enserrait la taille. Un pantalon ivoire recouvrait ses jambes et tombait sur le rebord de ses souliers de cuir souple. Le vieil homme cligna des yeux et se pencha vers le visiteur. Il était beau, presqu’autant que ses dessins. Mais son nez était trop long, son sourire trop moqueur, bien qu’un éclat de douce dérision brillant dans ses yeux d’émeraude en adoucisse la figure. Enfin, il était trop dégingandé pour être un de ses enfants de papier. Il était meilleur artisan que les parents de cet inconnu, pour sûr !
Le jeune homme se découvrit et, plaquant son chapeau contre son torse, dit :
—Bonjour. Je suis l’Artiste. C’est la Déesse qui m’envoie vers toi.
—Je n’ai jamais rencontré de déesse, répondit le vieil homme en plissant les yeux. C’est une maison sans Dieu, ni Diable.
—Plus pour longtemps ! lança l’Artiste en entrant dans la chaumière.
Il alla s’installer sur le tabouret près du feu. Le vieillard n’eut d’autre choix que de l’imiter. Une fois assis à côté de lui, face à l’âtre, il remarqua le bagage de son invité, un baluchon blanc et noir d’où transpiraient des taches colorées. Il en fit la remarque et le jeune homme sourit.
—Ce sont mes couleurs qui débordent. Soit ça, soit ce sont mes trésors qui s’agitent.
—Des trésors ! répéta l’hôte, la moustache frémissante.
—Mais oui. Je pense que certains te plairont particulièrement. Car vois-tu, je ne suis pas ici par hasard. Je ne suis pas perdu.
—Tu as bien de la chance, soupira le vieillard. Moi, c’est comme ça que je suis arrivé ici. Je n’en suis jamais reparti.
—Tout arrive pour une bonne raison. À force de patience, les pires mésaventures prennent un sens. Nous ne nous serions jamais rencontrés sans cela !
—C’est vrai, et le vieil homme sentit un peu de joie lui piquer le cœur.
Il avait été seul pendant des années et voilà qu’il parlait avec quelqu’un. Il y avait de la bonne fortune là-dedans, pour qu’un jeune homme aussi sympathique vienne jusqu’au bout du monde le rencontrer ! Il regrettait seulement de ne pas l’avoir vu depuis le haut de son escalier. Il se rapprocha de son visiteur et demanda :
—Si tu n’es pas là par hasard, quelle est la raison de ta venue ?
—Je ne suis pas sûr, dit l’Artiste en s’étirant de tout son long. La Déesse m’a mené jusqu’ici parce que j’y trouverai le but de ma prochaine étape. Peut-être voulait-elle que je te tienne compagnie ? Ce ne serait pas la première fois qu’elle m’envoie faire quelque chose dont le sens m’échappe. À moins qu’elle ne souhaite que je rencontre ta fille.
—Je n’ai pas de fille, murmura le vieil homme en fronçant les sourcils.
L’Artiste écarquilla les yeux et s’exclama :
—Comment ça ? Non, on m’a bien dit qu’il y avait un père et sa fille dans cette maison. Enfin, on m’a dit d’aller au bout du monde et d’en rencontrer les habitants. Tu as des voisins cachés sous la lande, peut-être ?
—Rien de ça…
Au moment où il prononçait ces mots, l’idée lui vint que son visiteur parlait de son enfant de porcelaine. Toutefois, personne n’en connaissait l’existence. Elle n’était même pas vivante ! Le jeune homme vit le trouble de son hôte et hésita. Insister n’amènerait probablement rien de bon. Cependant sa curiosité était grande et il brûlait d’en savoir plus sur cet étrange ermite. Les deux hommes contemplèrent le feu en silence. Les branches enflammées entassées dans la cheminée exhalaient des filets de fumée et leur écorce craquait avec des bruits de pétards. Après une longue réflexion, l’Artiste dit :
—Je ne me suis jamais perdu de ma vie, je ne vois pas pourquoi ça commencerait aujourd’hui. Es-tu certain de ne pas avoir de fille ?
Le vieil homme s’agita sur son siège. Ce drôle d’inconnu commençait à lui chauffer les oreilles avec ses questions. À quoi bon avoir de la visite si les invités fouinent partout ? Sans parler de ses explications, tout à fait bizarres ! Une Déesse, un Artiste ?
Il ne parvenait toutefois pas à dire quoi que ce soit. Cela faisait des années qu’il n’avait pas entendu la voix d’autrui, vu des mains autres que les siennes se plier et se déplier devant l’âtre, senti la présence d’un compagnon chez lui ! Soudain, le jeune homme s’écria en se frappant le front :
—Suis-je bête ! Tu dois avoir besoin de quelque chose !
—Je me débrouille très bien tout seul, le contredit fièrement son hôte.
Mais l’Artiste secouait la tête de droite à gauche, et ses boucles blondes lui fouettaient le visage. Il souriait de nouveau.
—N’y a-t-il pas un objet qui te manque ? J’ai mille objets inutiles dans mon sac. L’un d’entre eux pourrait être ta pièce manquante.
C’est vrai qu’il n’avait pas pu trouver de par-chez-lui de cheveux bruns, ni d’yeux de ciel, ni de cœur battant pour sa création. Il en aurait bien besoin. Le bout de la terre est loin de tout et on y croise peu de monde. Si le jeune homme partait, il se pouvait bien qu’il ne reverrait plus jamais personne. Toute chance de mener sa tâche à bien lui échapperait pour de bon. Sa décision prise, le vieillard se pencha vers l’Artiste et souffla :
—Je n’ai pas vraiment de fille.
—D’accord.
—Enfin, pas encore.
—Ah !
—C’est qu’elle n’est pas encore finie…
—Certes.
—Peut-être pourrais-tu m’aider ? Si tu le peux…
L’Artiste acquiesça avec enthousiasme. Le vieil homme se leva en grimaçant, une main sur ses genoux douloureux, avant de s’enfoncer dans le couloir au fond de la maison. Le jeune homme ramassa son baluchon d’une main leste et lui emboita le pas.
Je découvre ton univers et tes personnages avec ce texte, et je dois dire que j'ai tout de suite été charmée. Il se dégage d'emblée quelque chose de doux, poétique, à cheval entre le conte et la fable métaphysique. J'avais une vibe Ghibli et Anderson, en lisant. Pour autant, le décors reste singulier, original. Plusieurs de tes descriptions m'ont fait sourire, comme la maison avec ses dents.
J'aime beaucoup cette lenteur, aussi, ce côté cyclique et routinier qui évolue très graduellement jusqu'à ce qu'on comprenne l'objectif (voire même l'obsession) du bonhomme, et puis... qui frappe à la porte. On a forcément en tête ces personnages artisans ou artistes qui ont été dépassés par leur création. Je me demande si tu suivras cette pente-là ou si tu en chercheras une autre... Je me dis que ça serait amusant, quelque chose qui vienne briser cette sorte de cycle. Ou alors une sorte de mythe de Galatée inversé, avec une création impossible car ancrée dans un monde de solitude et qui soudain, avec l'aide d'une tierce personne... Bref, tout ça pour dire que je suis très curieuse de voir comment tout cela va évoluer !
A bientôt, donc !
Merci de venir découvrir mon univers ! Je suis contente que tu perçoives l'aspect conte/fable, c'était vraiment le but. Pour ce qui est du sort réservé au vieil homme et à l'Artiste... Disons que tu es sur une bonne piste ! Pour contexte, cette histoire est très liée (mais distante dans le temps) avec mon autre histoire en cours, Mirage. J'espère que la suite te plaira :)
À bientôt !
Je me vois très bien conter cette histoire à un enfant au moment du coucher, tant l'atmosphère y est douce.
J'adorerais que cette histoire soit lue à des enfants un jour ! Cela dit, l'atmosphère ne reste pas douce tout du long - mais ça aussi, c'est le propre des contes... Quant à Gepetto et Pygmalion, tu tapes en plein dans le mille, particulièrement avec Pygmalion... Mais ça fait plus écho aux cycles suivants cette histoire. J'espère que la suite te plaira !
À bientôt :)
Tu es très agréable à lire, tout est en douce simplicité.
C’est vrai que nous sentons l’influence des contes, (une enfant rêvée, celui qui réalisera le souhait tant attendu) cela donne un élan de fraicheur à l’ensemble.
Ce que je dis n’est pas très constructif, j’essaie surtout de te faire par mon impression si bonne qu’elle est difficile à dire.
J'avais les yeux qui pétillaient lors de l'échange entre le vieil homme et l'Artiste.
Merci pour ce commentaire ! L'ambiance du conte est bien présente et je suis contente que cela se ressente. Pas besoin d'être constructif, je suis simplement ravie d'avoir ton ressenti. Ça me touche beaucoup !
À bientôt !
On attendle visiteur qui va briser cette solitude et l'on n'est pas déçu !
L'étranger à de quoi nous titiller, ainsi que sa frivolité. Bien sûr que l'on souhaite la suite. :)
Bienvenue sur cette histoire ! Le vieillard est définitivement un personnage dans lequel on retrouve des bouts de soi, surtout les gens de PA qui écrivent !
L'Artiste est haut en couleurs, tu n'es pas au bout de tes surprises :)
À bientôt !
Je cherchais la fin du monde et je suis tombé sur cette étrange falaise qui abrite le quotidien d'un vieil homme fort solitaire. Tes descriptions sont très visuelles : on vit la routine millimétrée de celui qui s'est éloigné des hommes en se perdant et qui tente de se retrouver à travers ses créations.
J'aime beaucoup la rencontre "divine" qui ne correspondait pas forcément à ses attentes mais qui met en lumière sa fille qui ne demande qu'à vivre. En tout cas, on a de la sympathie pour ce créateur poète qui accepte bon gré mal gré de dévoiler son secret à celui qui possèderait peut-être des yeux de ciel dans son baluchon !
Au plaisir de te lire !
Merci pour ton commentaire ! Oui, comme toi j'ai un faible pour les couleurs et les descriptions :) J'espère que la suite de l'histoire te plaira !
Une chose qui m'a fascinée dans ce chapitre se sont les descriptions. Elles sont magnifiques, parfois même poétique, et on visualise très bien ce que tu décrit. J'aimerai être capable d'une telle maîtrise !
Le vieil homme m'a touchée. J'ai de l'empathie pour lui. Sa joie de discuter rien qu'un peu avec quelqu'un m'a fait de la peine un peu.
Je me demandais si ce récit ne s'inspirait pas du mythe de Pygmalion ? En tout cas, il m'y a fait penser.
Les descriptions sont au coeur de cette histoire, j'ai vraiment essayé d'instaurer un aspect visuel proche de celui que j'aimais dans les contes de fées et légendes, donc je suis ravie de voir que tu les aimes ! Quant à Pygmalion, il y a effectivement un rapprochement, de plus d'une manière.
Merci pour ton commentaire et à bientôt :)