« Explique-moi encore pourquoi tu te barricades dans ma chambre?
— Je me suis engueulée avec Sebastian, marmonnai-je en retour.
— Oui, ça j’ai compris, rétorqua Kim. Ce que je n’ai pas saisi, c’est la raison de votre engueulade. »
Vêtue en tout et pour tout d’un débardeur et d’une culotte, elle était affalée sur son lit. Malgré cette attitude nonchalante, son regard perçant m’assurait de toute son attention. Et qu’elle ne me lâcherait pas tant que je n’aurai pas tout déballé.
Le problème, c’était que je ne savais pas très bien moi-même pourquoi les choses avaient à ce point déraillé entre Sebastian et moi. La soirée s’était bien passée, tout allait bien… et d’un coup, l’ambiance avait changé. Nous deux, sous la lumière de la lune, quelque chose m’avait alertée dans l’attitude de Sebastian, un changement subtil… qui m’avait fait paniquer. Et au lieu de casser subtilement cette ambiance soudainement trop romantique, j’avais réagi comme une quiche.
« Sebastian… a voulu mettre sur le tapis un sujet dont je ne voulais pas parler. Il est… possible que je me soies énervée et… je suis partie. Et je me cache ici parce que je ne veux pas qu’il lui vienne l’idée idiote de poursuivre la conversation.
— Oh… Esmééé… »
Kim se plaqua la main sur la figure, dans un geste de désespoir théâtral.
« Je sais même pas par quoi commencer, ajouta-t-elle.
— Ben commence pas alors. »
Je croisai les bras et appuyai mon dos au montant du lit, le menton sur la poitrine. Vivante image de l’ado boudeuse que je n’étais plus depuis un bail.
« Tu crois vraiment que vous allez réussir à passer tout le tournage sans tomber l’un sur l’autre? Je te rappelle que tu es son assistante. »
Je le savais très bien. Je ne l’avouai pas à Kim mais j’avais très sérieusement envisagé de faire mes valises et de partir en douce avant de venir la voir. L’idée de la joie de Penelope Mitchell à l’annonce de ma défection m’avait retenue.
« Alors quoi? Je vais le voir et je lui dis quoi?
— Que tu t’excuses?
— Je peux savoir pourquoi tu pars du principe que c’est à moi de m’excuser? »
Elle me jeta un long regard désagréablement éloquent.
« Oui. Bon. Il se peut que j’ai exagéré. »
Pourquoi, mais POURQUOI n’avais-je pas été capable de désamorcer gentiment le tour que prenait la conversation. Si j’avais présenté à Sebastian l’idée d’une belle amitié platonique entre nous, il se serait rangé à mes arguments. Au lieu de ça, j’avais pété les plombs. Et je l’avais traité comme un débile, il avait raison sur ce point.
Et maintenant? Comment rattraper le coup?
***
J’étais allé jusqu’à cette foutue falaise. J’y avais même passé le plus clair de la nuit, insensible à la beauté du panorama. Ensuite, j’avais fait des tours de parc jusqu’à l’aube. Tout ça pour essayer de me remettre la tête à l’endroit. Et pour éviter d’aller tambouriner à la porte d’Esmé pour continuer à m’engueuler avec elle.
J’étais furieux. Mais au bout de quelques heures, je ne savais plus trop si j’étais en colère contre elle ou contre moi-même. Lorsque je vis le ciel s’éclaircir et se teinter de rose, j’étais tellement crevé que je n’avais même plus la force de m’énerver. Je revins lentement vers le château, incertain de la démarche à adopter. Je n’aimais pas particulièrement l’idée de rester brouillé avec mon assistante. Je soupçonnais Esmé de pouvoir me rendre la vie franchement pénible si je ne lui fichais pas la paix.
Mais avais-je vraiment envie de lâcher l’affaire? J’avais l’impression désagréable d’être comme un gamin qui faisait un caprice. Était-ce l’énergie qu’Esmé mettait à rester éloignée de moi qui me la rendait si attirante? Si c’était le cas, je n’étais qu’un crétin qui méritait ce qui lui arrivait. Pourtant, je ne ressentais aucune excitation à lui courir après alors qu’elle me faisait la gueule. Au contraire, nos moments de complicité me manquaient déjà.
Alors quoi? Tirer un trait? Faire en sorte qu’on se réconcilie et croiser les doigts pour que j’arrive à l’apprivoiser? Avais-je vraiment envie de jouer ce jeu-là jusqu’au bout? Sans aucune certitude de réussite à l’arrivée?
J’en étais là de mes réflexions quand j’arrivai devant le château. Je gravis les marches du perron avec lassitude. Le tournage démarrait souvent très tôt. Je n’aurai pas le temps de dormir un peu, la journée promettait d’être longue. Dans le hall d’entrée, une odeur de café m’entraina vers la cuisine. Il me fallait de quoi tenir le coup.
Je n’étais pas le seul à avoir besoin de caféine apparemment. Esmé était en train de se servir, dans un mug plus proche du bol que de la tasse. Je m’arrêtai sur le seuil, pas très sûr de la façon de l’aborder. Elle releva la tête et resta la cafetière à la main. Pas tout à fait le lapin coincé dans les phares de la voiture mais pas loin. Je me frottai le menton, à la recherche d’une phrase intelligente à dire. Ça ne venait pas. Esmé se lança la première.
« Je suis désolée. »
Je faillis répondre « moi aussi ». Histoire de clore l’affaire et de passer à autre chose. Au lieu de quoi, je m’approchai de la table pour prendre un mug et lui tendre.
« Désolée de quoi? » demandai-je.
Elle souleva la cafetière pour remplir ma tasse.
« Désolée d’avoir piqué une crise. De t’avoir crié dessus. »
Elle gardait les yeux soigneusement rivés sur le filet de café qui coulait. Je me sentais trop fatigué pour la pousser dans ses retranchements. En fait, je me sentais trop fatigué pour toute cette histoire.
« Okay. Mettons que je suis désolé d’avoir crié aussi, soupirai-je. Par contre, Esmé, je ne m’excuserai pas pour le reste. »
Ma tasse était pleine. Elle posa la cafetière sur la table, le nez cette fois vissé vers le sol.
« Ce n’est pas le moment de reparler de… ce dont tu ne veux pas qu’on parle, je le vois bien. Est-ce qu’on pourrait juste mettre tout ça entre parenthèses? Au moins jusqu’à la fin du tournage? Dans notre intérêt à tous les deux? »
Cette proposition ne me plaisait qu’à moitié. J’avais la sensation de me contenter de gagner du temps en espérant pouvoir coincer Esmé à un moment plus propice. Cette stratégie tordue ne me ressemblait pas. Mon assistante avait raison : elle avait une mauvaise influence sur moi.
« D’accord, souffla-t-elle. On fait comme ça. »
Enfin, elle releva son visage vers moi. Je pus admirer les cernes qui lui mangeaient les joues. Je ne devais pas avoir meilleure mine. Je posai une fesse sur la table, juste à côté d’elle. Nous sirotâmes notre café dans un silence contraint.
« Et sinon, finis-je par demander, à part se trainer comme des zombies, on a quoi de prévu aujourd’hui?
— Déjà, je vais refaire du café. »
***
Le statu quo. Meilleure invention du monde. Et la pire.
Le « jour d’après » mon accrochage avec Sebastian s’était péniblement écoulé ; lui occupé par le tournage, moi occupée à l’éviter sans en avoir l’air. Malgré nos excuses (de façade) et mon intention (plus ou moins forcée) de rester professionnelle, l’équilibre peinait à se remettre en place. Je sentais que Sebastian n’était pas vraiment prêt à lâcher complètement l’affaire. De fait, j’étais en permanence sur mes gardes, ce qui m’épuisait. Au moins, je m’étais écroulée le soir venu et j’avais pu dormir comme une buche.
Les journées suivantes, un nouveau rythme se mit plus ou moins en place. Je faisais en sorte d’avoir toujours un sujet pro à aborder avec mon acteur quand je devais lui parler. Le reste du temps, je restais dans son périmètre mais je faisais en sorte de ne jamais me retrouver seule avec lui. Je soupçonnais qu’il n’était pas dupe mais tant pis. Pour le coup, Victoria me rendait un fier service en lui collant au train consciencieusement. Par contre, les regards qu’elle m’adressait étaient plus éloquents qu’avant. Elle m’avait clairement dans le pif mais je ne saisissais pas bien pourquoi. Après tout, je me mettais bien moins qu’avant entre elle et Sebastian. Au contraire, j’appelais presque de mes vœux l’idée qu’elle passe à l’attaque, histoire qu’il ait autre chose en tête que moi. Qu’elle se le tape donc, cette conne, ça me ferait des vacances !
Je rassemblai les feuilles éparses devant moi avec une énergie rageuse. Je m’étais installée sur une des grandes tables de la tente « cantine » pour travailler un peu à mon scénario, que j’avais allègrement négligé ces derniers temps. Dehors, j’entendais la pluie gouter sur la toile. Même emmitouflée dans un gros pull, je sentais l’humidité me percer les os, ce qui n’arrangeait pas mon humeur. Je me serais bien enfermée dans ma chambre mais je refusais de trop donner l’impression que je me planquais.
Une grande silhouette maigre s’installa sur le banc en face de moi.
« La place est libre ? » demanda une voix teintée d’un léger accent.
Le visage mangé de barbe de Randall Halström me souriait par-dessus une tasse de thé fumante.
« Bien sûr ! Pousse mon bazar si tu as besoin de place. »
Comme j’étais quasiment seule sous la tente, je m’étais étalée. Mes carnets et papiers divers – sans compter les post-its froissés et les bouts de note que je pliais partout – se répandaient sur la moitié de la grande table. Mais au lieu de suivre mon conseil, Randall posa sa tasse dans un tout petit espace libre. Il prit juste soin d’écarter légèrement la liasse la plus proche pour éviter qu’elle ne touche le récipient plein de liquide.
« Je te vois souvent en train d’écrire. Je suis curieux. C’est indiscret de te demander sur quoi tu travailles ? »
J’en restai muette quelques secondes. Des jours que j’essayais de trouver un moment propice pour parler de mon scénario à Randall. Et il venait à moi de lui-même ?! Le karma avait-il décidé de se faire pardonner après le fiasco avec Sebastian ?
« Euh ben… c’est un scénario de film… Enfin, j’essaie. Mais je suis pas sûre que ce soit très bon… »
Bon. Le karma me déteste. Définitivement. Prise de court, j’en balbutiais des niaiseries. Je m’attendis à ce que Randall prenne congé poliment et se barre en courant. Je l’aurais mérité. Il porta sa tasse à ses lèvres pour prendre une gorgée prudente.
« De quoi ça parle ? »
Argh. Respire, Esmé. Dis un truc intelligent, ça te changera. Je fouillai dans mon tas de feuilles pour en sortir le résumé le plus valable de mon histoire. Je le tendis à Randall.
« Pour faire court, je pars d’un schéma basique de duo improbable. Mon héros est un type tout ce qu’il y a de plus normal mais il se retrouve mêlé par hasard à ce qui commence par une simple histoire de vol de livre à la bibliothèque mais qui devient plus ou moins la fin du monde à éviter avec l’aide d’une fille qui, elle, n’a rien de normal… »
Randall Halström avait réalisé des films qui donnaient du monde une vision profonde, doublés d’une finesse sentimentale qui avait mis les larmes aux yeux à mon cœur de pierre. Lui pitcher mon histoire grand public me donna soudain envie de rentrer sous terre. Une bien belle idée de merde que j’avais eu là. Il me rendit ma feuille avec un sourire.
« Tu as fait des fiches de personnages ? La meilleure des histoires ne vaut pas grand-chose si tes personnages ne la font pas tenir debout. »
Je hochai la tête, la bouche à moitié ouverte.
« Montre-moi. »
Je passai l’heure suivante dans un état de félicité rarement atteint. Randall examina non seulement mes personnages mais aussi le déroulement de l’histoire, point par point. Le perfectionniste qu’il était me souligna la moindre des incohérences qui parsemaient mon texte. Il revenait sans arrêt aux personnages, me questionnaient sur les raisons de leurs agissements. L’exercice était à la fois stimulant et éreintant.
« Tu sais, me dit-il, le fantastique, ce n’est pas trop mon truc. Mais j’aime bien ta façon de traiter tes protagonistes. Ils ne sont pas manichéens, plus gris qu’autre chose et c’est rafraichissant. L’humour irrévérencieux, aussi, ça met une touche de peps bienvenue. Par contre, je ne suis pas sûr que tu doives viser un film. »
Je fis une moue plus ou moins résignée.
« C’est pas assez abouti, c’est ça ?
— Non. Je pense que l’univers est trop fouillé, au contraire. En deux heures de film, tu risques de devoir tailler dans tout ce qui fait son intérêt et te retrouver avec une production lambda comme il en sort tous les étés. Tu devrais viser une série. »
Ma tronche devait être le reflet de mon total désarroi car Randall surenchérit.
« Je reconnais que ça demanderait d’être repris de bout en bout. Il faudrait arriver à formater le tout en épisodes et je ne serai pas d’une très grande aide parce que je n’y connais pas grand-chose. Mais avec toutes les plates-formes de streaming qui cherchent du contenu original en ce moment et avec de gros moyens, tu pourrais vraiment faire quelque chose de bien. »
Je restai coite un moment. J’avais grandi dans un environnement où le cinéma représentait le but ultime. Je n’avais jamais raisonné autrement qu’en termes de grand écran. Avant que j’aie pu rebondir sur sa suggestion, une partie de l’équipe du tournage pénétra sous la tente. L’heure du déjeuner approchait, la période de calme était terminée. Randall se leva avec un sourire qui me réchauffa le cœur.
« N’hésite pas si tu veux qu’on en reparle. Je ne voudrais pas que mon idée en l’air te perturbe. En tout cas, je suis sincère, tu tiens un bon projet. Ce serait dommage de passer à côté. »
Alors que je flottai sur un petit nuage, mon regard croisa celui de Sebastian qui était entré avec le reste de l’équipe. Froid comme un glaçon, le regard. Il doucha mon enthousiasme d’un coup, d’autant plus que je n’en comprenais pas la raison. Pour ne rien arranger, je vis Jax – fraichement arrivé par le dernier avion – qui fonçait droit sur moi.
« Esmé ! Comment tu vas ? Le tournage se passe bien ? Qu’est-ce que tu fabriquais avec le réalisateur ? »
Gros clin d’œil lourdingue.
« Tu viens manger avec nous ? »
Derrière lui, et juste à côté de Sebastian qui me tournait à présent le dos, le regard scrutateur de Victoria me vrilla les nerfs. Un déjeuner complet avec elle, Sebastian qui faisait la gueule et un Jax totalement inconscient de la tension qui régnait entre nous serait plus que je pourrais en supporter. Je lui souris néanmoins.
« C’est gentil mais j’ai grignoté un sandwich. Il faut que je range mon bordel pour que vous puissiez manger. »
Sitôt dit, sitôt fait. Je m’éclipsai tel Bip-Bip devant le Coyote, les bras plein de feuilles volantes. Sebastian ne m’avait pas décroché un mot. Même pas un bonjour.
Rien à foutre, d’abord.
***
« Bon. Qu’est-ce que tu as encore fait comme connerie avec Esmé ?
— Et pourquoi ce serait moi le coupable ?
— Parce que tu as la même tête que quand on s’est fait coincer en train de fumer de l’herbe derrière le gymnase. Ta tête « c’est pas moi, j’ai rien fait », qui dit exactement le contraire. Parfois, je me demande comment tu fais pour être acteur ! »
Je poussai un soupir exagéré à l’extrême. Parfois, avoir un meilleur ami qui vous connaît par cœur peut être vraiment pénible. Dès le repas terminé, Jax m’avait trainé à l’écart pour me cuisiner.
« Il n’y a rien à raconter. On s’est engueulé, on s’est excusé. Fin de l’histoire.
— Bien sûr. Et la raison de l’engueulade… ? »
J’avais moyennement envie de me laisser entrainer sur ce terrain-là. Si j’avouais à Jax que mon attirance à moitié avouée pour Esmé était à l’origine de la crise, j’allais en entendre parler pendant des lustres. Et ce traitre était fichu de se ranger du côté de mon assistante, en plus.
« Tu te rends compte, poursuivit-il, que Victoria est carrément partante pour te réchauffer la nuit ? Tu peux m’expliquer pourquoi tu t’obstines à courir après une fille qui a un caractère de merde, qui te mécanise et qui t’envoie systématiquement promener à chaque fois que tu essaies de l’approcher ? Tu es maso, c’est ça ? »
Nous étions dans une allée latérale du parc. J’allongeai le pas dans l’espoir de distancer Jax le temps de trouver une réponse intelligente. Il ne me laissa pas faire.
« Seb, je m’inquiète pour toi. D’accord, elle t’a remis sur pied. Et dans un temps record. Je reconnais qu’elle peut être sympa, et qu’elle est efficace quand elle prend les choses en main. Mais tu ne peux pas nier que c’est un terrain miné. Elle n’est pas du genre à envisager un couple sur la durée et… »
Je m’arrêtai net.
« Esmé et toi, vous me prenez vraiment pour un gosse. Terrain miné ou pas, elle est la seule femme qui me donne envie à ce point de la plaquer contre un mur et de lui faire l’amour jusqu’à épuisement. J’ai jamais dit que je voulais l’épouser ! Alors pourquoi, l’un comme l’autre, vous êtes si attachés à vouloir protéger mon pauvre petit cœur en guimauve ? »
Jax me considéra d’un air circonspect.
« Tu veux dire que ce serait juste du cul ?
— C’est super élégant. Je veux dire qu’elle m’attire. Point. Je n’ai pas envie d’aller chercher plus loin. Mais rassure-toi. De ce que j’ai pu voir au déjeuner, elle s’intéresse visiblement à quelqu’un qui a l’air d’avoir un cerveau plus développé que le mien.
— Tu parles de Randall ?
— Voilà. Je vais donc suivre tes excellents conseils et essayer de sauter Victoria, qui ne demande pas mieux, comme tu me l’as si gentiment expliqué. »
Je rebroussai chemin vers le château. Cette conversation avait assez duré en ce qui me concernait. Pas pour Jax, apparemment, qui beugla dans mon dos :
« Si c’est juste du cul, espèce de con, tu m’expliques pourquoi tu es jaloux comme un pou dès qu’elle parle à un autre mec ?! »
Excellente question, Jax. Je te remercie pas de l’avoir posée.
Belle soirée,
Trisanna.
Va-t-il y avoir pinces coupantes? Le suspens est entier :D
Alice
Ah, j’aime toujours bien Seb en narrateur. Mais il ne peut PAS envisager ne serait-ce qu’une nuit avec Victoria. Même pas pour le fun. Après, il a un côté « je ménage le chou et la chèvre ». Il est sympa avec tout le monde, mais le revers, c’est qu’il se retrouve embarqué dans des trucs qui le dépassent et ne sait pas trop comment s’en dépêtrer ensuite x) De ce que j’en déduis. On va voir s'il va falloir lui tordre le cou ou pas.
J’aurais peut-être imaginé Esmé un poil plus frileuse face au réalisateur (qu’il connaisse ou non sa véritable identité d’ailleurs). Son excitation et son envie de partager son travail sont normales, c’est ce qu’elle aime faire et c'est une opportunité (en dépit de son héritage, tout ça, tout ça). N’y a-t-il cependant pas toujours ce : « est-ce que je vaux vraiment quelque chose » ou « est-ce qu’on se tourne vers moi à cause de mon nom ? » qui donne l’impression d’enfoncer des portes ouvertes ? Ne se demande-t-elle pas si on lui tend la main parce qu’elle est la « fille de » et que ça attire d’office la curiosité/attention ? Après, elle peut aussi surfer sur le phénomène et s’en servir xD c’est au choix et ce serait dans la vibe « rien à carrer » qui lui colle bien aussi.
Sebastian est un gentil garçon, je crois bien ;p Je dirais qu'il peut ENVISAGER de passer une nuit avec Victoria. Parce qu'Esmé est quand même sacrément difficile à supporter quand on a un petit coeur en guimauve :D
Quant à le faire... hé hé...
Lors du tournage, Esmé est - à tort ou à raison - plutôt tranquille sur son anonymat. Sans doute parce qu'elle a d'autres choses qui lui trottent dans la tête ^^Et, dans ma tête, Randall ne sait vraiment pas qui elle est. C'est un bon gars. J'espère répondre à tes questions sur la façon qu'Esmé gèrera son identité par la suite ;p
Alice