Concurrence et engueulade

Au bout d’une semaine de tournage, j’en avais la conviction : Esmé m’évitait. Elle me communiquait le programme de la journée le matin pendant le petit déjeuner, je la voyais du coin de l’œil, jamais très loin, sur les différents plateaux de tournage et j’arrivais – rarement – à la croiser au diner mais, de façon générale, nous n’étions plus jamais en tête à tête. Je le réalisai pleinement un soir, alors que toute l’équipe était réunie sous la tente « cantine ». J’étais attablé d’un côté avec Victoria et Randall, le réalisateur, et j’apercevais Esmé à plusieurs tables de distance, coude à coude avec Kim en train de rigoler.

Ces deux-là s’étaient indéniablement trouvées. Je voyais souvent déambuler les deux silhouettes disparates côte à côte dans le parc, la tête blonde de Kim dépassant largement celle d’Esmé. Je n’avais aucune idée de ce qu’elles se racontaient mais leurs rires bruyants me faisaient envie. Non pas que je m’ennuyais particulièrement de mon côté. Cependant, mes conversations avec Victoria ou d’autres acteurs restaient relativement professionnelles et, surtout, totalement conventionnelles.

« A quoi penses-tu ? Tu as l’air ailleurs,  me demanda Victoria.
— A rien de particulier. »

Le regard de Victoria suivit le mien. Il était difficile de passer à côté du rire de Kim qui était en train de s’esclaffer alors qu’Esmé lui chuchotait je-ne-sais-quoi à l’oreille. Il me vint l’idée que j’aurais dû être à la place de Kim. C’était moi qui aurais dû sentir le souffle d’Esmé dans mon cou pendant qu’elle me sortait une horreur ou une autre sur les potins de tournage qu’elle avait pu glaner.

« Ces deux-là ne passent pas inaperçues, dit Victoria en souriant.
— C’est le moins qu’on puisse dire. »

Victoria bougea un peu sa chaise pour s’écarter de son voisin de droite. Je sentis sa cuisse s’appuyer contre la mienne avec légèreté puis s’écarter.

« Excuse-moi, j’essaie de gagner un peu d’espace.
— Pas de souci. »

Elle était ravissante, indéniablement. Je me sentais un peu con de ruminer à propos d’Esmé alors que j’étais en compagnie d’une femme qui semblait apprécier ma compagnie. Plus qu’apprécier, même. A bien y réfléchir, j’étais très souvent avec Victoria ces derniers temps. Etant donné les liens que nos personnages respectifs entretenaient, il nous avait paru normal de prendre le temps d’en  discuter. Je réalisai à présent que j’aurais pu faire la même chose avec Kim, d’autant plus que les rapports de Derek et Audra étaient vraiment conflictuels. Mais, pendant cette première semaine, je n’en avais pas eu l’occasion. La chambre de Victoria était proche de la mienne et nous avions à peu près les mêmes horaires. Je tombais souvent sur elle dès le matin. Par la suite, il nous paraissait naturel de rester ensemble, surtout lorsque nous tournions les mêmes scènes.

« Je devrai travailler un peu avec Kim aussi, tu ne crois pas ? De la même façon que nous avons parlé de Derek et Katarine. Qu’est-ce que tu en penses ? »

Victoria prit le temps de détacher un minuscule morceau de son pain et de le porter à sa bouche avant de répondre.

« Oui, c’est une bonne idée. Encore que Kim a un jeu plus instinctif que le mien. Elle gagne à laisser sa spontanéité prendre le dessus. La relation entre Derek et Audra est passionnée, il vaut peut-être mieux laisser les étincelles jaillir avec naturel, sans préparation. »

Les arguments de Victoria se tenaient. Pourtant, ils m’agaçaient, je ne savais pas trop pourquoi.

« De plus, Kim m’a l’air plus occupée à batifoler avec ton assistante qu’à préparer son rôle. »

Elle eut un petit rire.

« J’espère que tu n’avais pas des vues sur ta Miss Adler, Kim est réputée pour faire changer de bord les hétérosexuelles les plus strictes.
— Kim est… ?
— Kim est portée sur toutes les expériences. Elle ne se refuse rien, à ce que j’ai entendu dire. »

Elle haussa une épaule.

« Personnellement, je reste plus… traditionnelle. Je préfère les hommes. Et la monogamie. »

Le regard qu’elle m’adressa était sans équivoque. Je souris bêtement sans faire de commentaire, de peur de dire une ânerie. Quel genre d’ânerie, je ne savais pas trop mais j’étais sûr de faire un impair si j’ouvrais ma grande bouche.

Esmé et Kim ? Sérieusement ?

 

***

 

« A ta place, je me méfierais de Victoria.
— Et pourquoi ça ?
— Parce qu’elle a décidé de mettre le grappin sur ton Sebastian.
— Ce n’est pas MON Sebastian. »

Kim me regarda par-dessus son soda. Ses lèvres cherchèrent la paille et elle aspira bruyamment le liquide sucré, les paupières plissées par un sourire. A l’autre bout de la tente, Victoria grignotait un bout de pain sans lâcher Sebastian du regard. Ça, pour ne pas le lâcher, elle ne le lâchait pas. Une semaine qu’elle lui collait aux basques sans interruption. Et cet andouille qui se laissait faire ! J’avais à peine le temps de le croiser le matin qu’elle lui tombait dessus. Toujours un sourire, une invitation, une question à laquelle il était le seul à pouvoir répondre. Je n’avais pas eu d’autre choix que de m’effacer. Ou de lui rentrer dans le lard. Mais ça, ça n’était pas politiquement très correct. Heureusement, Kim m’avait aidée à avaler la pilule. Son humour vaseux s’accordait parfaitement à ma langue de vipère.

« Tu savais qu’elle avait auditionné pour le rôle d’Audra à la base ? reprit Kim.
— M’étonne pas. Elle aurait pas beaucoup d’effort à faire pour incarner cette pétasse, »  grommelai-je.

Je me rendais bien compte que je contredisais du même coup ma belle indifférence. Tant pis. Ça faisait un moment que je me retenais de persiffler sur Victoria, il fallait que ça sorte.

« Reconnais que je suis une bien meilleure pétasse qu’elle. »

Je m’esclaffai.

« Absolument incomparable !
— La différence, c’est que Victoria ne voulait pas le rôle parce qu’il était intéressant mais parce qu’elle voulait être en tête d’affiche. »

Kim était redevenue sérieuse. Ce qui était assez inhabituel.

« L’idée de former un couple mythique avec sa co-star masculine lui plaisait bien. Tu sais comme Richard Burton et Elizabeth Taylor… Un truc qui aurait affolé les tabloids. Et qui l’aurait mise sur les devants de la scène.
— Avec Sebastian, elle est mal barrée. C’est pas du tout son truc.
— Je ne crois pas qu’elle lui laisserait le choix, tu sais… »

Je fronçai les sourcils. Je ne m’étais pas trop posé de questions sur Victoria jusque-là malgré sa propension à courir après mon acteur. Après tout, ce n’était pas mes oignons et Sebastian était libre de fréquenter qui il voulait. Mais si Victoria s’imaginait qu’elle allait le faire tomber dans un tel traquenard, ça changeait la donne.

« Bref, tu devrais peut-être arrêter de la jouer inaccessible et poser tes filets avant elle.
— Mais de quoi tu parles ?!
— Oh arrête. Je vous ai vu à la soirée d’ouverture de tournage. Et Victoria aussi. Pourquoi tu crois qu’elle a attaqué dès que Sebastian a posé le pied en Angleterre ?
— Mais vous vous faites de ces films, c’est pas croyable !
— Donc, il n’y a rien entre vous ?
— Je ne couche pas avec mes amis. 
— Ha merde ! »

Kim s’accouda à la table, la mine boudeuse.

« C’est mort pour moi alors ? » laissa-t-elle tomber.

Je digérai l’information.

« Du coup, oui, répondis-je.
— C’est marrant ! Moi, je préfère coucher uniquement avec mes ami.e.s. C’est quand même plus sympa ! Tu es bizarre comme fille.
— JE suis bizarre ? »

Mes sourcils menaçaient de prendre leur envol tellement je les levais haut.

« Oui, continua-t-elle, pas troublée pour deux sous. Bizarre. Tu as ce type – mignon et sympa, d’ailleurs – avec qui tu as une complicité qui crève les yeux. Une autre lui court après et tu laisses faire. A ta place, et même si je suis pas du genre très exclusive, je lui aurai servi des crottes de chien en sandwiches. »

Elle fit une moue pensive.

« Encore que Victoria fait tellement gaffe à ce qu’elle bouffe qu’elle les aurait sûrement pas mangé. »

Elle me balança une grande claque joviale sur l’épaule.

« C’est pas grave ! On va trouver autre chose ! Tu devrais aller direct dans le lit de Sebastian cette nuit. Je peux détourner l’attention de Victoria le temps que tu ailles te planquer dans sa chambre. Hop, toute nue sous les draps et bingo ! Demain matin, la question est réglée. Et pour me remercier, c’est tout trouvé : vous êtes choupi tous les deux, on fait un plan à trois quand vous voulez ! »

Je … Il en fallait pas mal pour me démonter d’ordinaire. Je dirais même que c’était plutôt moi qui prenais plaisir à choquer les gens. Exprès. Mais avec Kim, j’étais dépassée. D’autant plus qu’elle n’avait – j’en étais quasiment sûre – absolument aucune arrière-pensée.

« Je te remercie pour ta proposition. Néanmoins, je ne crois pas que ce soit la solution rêvée. 
— On dirait mon arrière-grand-mère qui parle. Qu’est-ce que tu fais coincée par moment ! Mais j’aime bien ton petit côté guindé. »

Cette fois, elle me passa le bras autour des épaules pour me plaquer une bise bruyante sur la joue.

De l’autre côté de la cantine, je vis Sebastian nous regarder avec des yeux ronds.

 

***

 

« Je crois qu’on va arrêter là pour aujourd’hui. Je ne suis pas encore tout à fait satisfait de cette scène mais la lumière n’est plus bonne. On remet ça demain, les gars. Merci. »

Randall Halström remit le nez dans ses notes. La force de travail de ce type me laissait pantoise. Alors que les énormes projecteurs s’éteignaient un à un et que l’équipe s’éparpillait lentement, je savais qu’il allait rester encore une heure ou deux sur le plateau à repenser aux prises du jour et planifier celles du lendemain. Depuis le début du tournage, je me demandais comment l’aborder pour lui poser des questions sur les scénarios qu’il avait écrit (parce qu’en plus, il avait plusieurs cordes à son arc) sans jamais oser le déranger.

Une main se posa sur mon épaule.

« Tu es dans la lune ? »

Sebastian me souriait. Son costume clair un peu froissé, la chemise ouverte et la cravate de travers, il était encore un peu Derek. Je ne résistais pas à l’envie de remettre son col en place. Pas vraiment dans un désir de symétrie mais parce que ça me donnait une excellente excuse pour poser mes doigts sur lui.

« Pas vraiment. Je bâtissais un plan d’attaque pour aborder notre si sérieux réalisateur.
— Dans quel but ? 
— Professionnel. »

Je balayais la question d’un revers de main. Sebastian mit les mains dans les poches de son pantalon et se balança d’un pied sur l’autre. Son mouvement me révéla la silhouette gracile de Victoria un peu plus loin. Elle ne nous regardait pas mais je fus soudain persuadée que toutes ses antennes étaient orientées dans notre direction.

« Ça te dirait d’aller diner quelque part ce soir ? demanda Sebastian. J’ai l’impression que ça fait un bail qu’on ne s’est pas vus.
— Depuis ce matin. Au moins. »

Il se passa la main dans les cheveux, détruisant au passage la coiffure brillantinée de Derek.

« Tu vois ce que je veux dire. »

Il me décocha son sourire de gentil voyou. Un peu plus loin, Victoria pliait un gilet en laine avec soin pour le donner à une habilleuse. Oh et puis zut ! Je n’avais aucune raison de me priver de la présence de Sebastian ! Je passai mon bras sous le sien et l’entrainai hors du plateau. Je regrettai très fort de ne pas pouvoir admirer la tête de Victoria.

« Alors ? Où tu veux m’emmener ? »

 

***

 

Je me renversai sur la banquette. Repus. En face de moi, Esmé calait aussi. Niveau nourriture, le choix du pub avait été parfait. Niveau intimité, le volume sonore était tel que nous nous entendions à peine, à condition de hurler comme des perdus. Ça n’avait pas l’air de gêner beaucoup ma compagne qui était d’excellente humeur depuis que nous avions quitté le domaine Carnavon.

« L’ambiance est d’enfer, brailla-t-elle par-dessus la musique.
— Peut-être un peu trop ! Tu ne veux pas qu’on aille faire un tour dehors ?
— Hein ?! »

Je lui indiquai la sortie par gestes et m’éventait ostensiblement la figure des deux mains. L’atmosphère était étouffante. Nous avions enlevé manteaux et pulls à peine entrés et, même ainsi découverts, les pommettes rouges d’Esmé indiquaient qu’elle n’était pas plus rafraichie. Nous rassemblâmes nos vêtements pour essayer d’atteindre la sortie. J’attrapai la main d’Esmé pour ne pas la perdre dans la foule. La bousculade était telle qu’elle faillit d’abord nous séparer, avant de nous jeter quasiment dans les bras l’un de l’autre. Elle m’enlaça en riant et me poussa vers la sortie. Je passai la porte comme un bouchon de champagne qui poppe hors du goulot, suivi de près par mon assistante, toujours hilare.

Le pub était situé juste à l’entrée du petit village qui marquait le début de la route qui menait au château. Sa fréquentation avait pas mal augmenté depuis le début du tournage mais ce soir, c’était principalement des gens du cru qui fêtaient un match de foot particulièrement réussi. L’air vif de la nuit me saisit comme si nous avions plongé dans une piscine d’eau fraiche. En face de moi, Esmé eut un frisson. Je vis la chair de poule hérisser la peau tendre de sa gorge juste avant qu’elle ne renfile son pull.

« Prêt pour la ballade ? demanda-t-elle.
— Tu veux aller où ?
— La falaise ! Je veux la voir depuis qu’on est arrivés !
— La falaise. Evidemment. C’est tout à fait rationnel d’aller se promener par là en pleine nuit. 
— Rabat-joie ! »

Esmé me tira la langue avant de partir sur la route à grandes enjambées. Je courus pour me mettre à sa hauteur avant d’adopter le même rythme qu’elle. Etant donné la distance, nous n’avions pas pris la peine de prendre une voiture. Pour autant, l’un comme l’autre, nous étions restés sobres, mis à part une bière chacun. Marcher un peu dans la nuit éclaircie par la lune quasi pleine était donc parfait pour soulager nos estomacs pleins et nos têtes légères. Après quelques mètres, Esmé se décida à briser le silence.

« Alors ? Comment se passe le tournage pour toi ? C’est vrai qu’on a pas eu trop le temps de débriefer.
— Je me sens plus à l’aise maintenant qu’on a commencé, en fait. Plus besoin de me prendre la tête sur ce qui risquerait de se passer. Et Victoria fait le maximum pour que je me sente à l’aise.
— Ça, c’est sûr. »

Difficile de passer à côté du ton acide de sa réponse.

« Tu as un souci avec Victoria ?
— Pas du tout. On ne se parle jamais.
— Tu me dirais si quelque chose n’allait pas avec elle ? »

Esmé poussa un caillou du bout du pied. Elle le fit rouler tout en marchant un moment avant de me répondre.

« Sans doute que non. »

Dans l’obscurité, je ne distinguai pas complètement ses traits mais j’aurais parié qu’elle souriait.

« Tu es impossible.
— Qu’est-ce que ça peut faire si je ne l’aime pas ? C’est toi qui passe ton temps avec elle.
— Je ne passe pas… Enfin, si c’est vrai qu’on s’est beaucoup vu ces derniers temps mais… Ce n’est pas… ce que tu as l’air de sous-entendre.
— Je ne sous-entends rien. Tu fais ce que tu veux. Avec qui tu veux. »

Elle se mit à siffloter, le nez vers la lune. Cette fois, je pouvais voir nettement son profil dans la lumière argenté. Il ne m’apprenait pas grand-chose.

Sauf que j’avais envie de l’embrasser.

La pensée me frappa d’un coup. Presque incongrue.

« Esmé…
— De toute façon, me coupa-t-elle, je n’étais pas abandonnée, loin de là. Kim est vraiment tordante. Tu crois que je suis cash ? C’est rien à côté d’elle. »

Je repensai à ce que m’avait dit Victoria au sujet de Kim.

« Qu’est-ce que tu entends par cash ?
— Je ne sais pas. Tu préfères quel moment : celui où elle a regretté qu’on ne couche pas ensemble toutes les deux ou celui où elle m’a proposée un plan à trois ? »

Le rire d’Esmé lui agita joliment les épaules. Elle rejeta un peu la tête en arrière et je vis ses cheveux caresser son dos.

« J’en déduis que tu n’étais pas intéressée ?
— Je te l’ai déjà dit. Je sépare le sexe et l’amitié.
— Et l’amour dans tout ça ? »

Et s’arrêta de marcher pour me jeter un coup d’œil… méfiant ? Je soutins son regard.

« Où nous mène cette conversation exactement ? demanda-t-elle.
— Tu ne réponds pas à ma question.
— Parce que je n’ai pas de réponse à te donner. Tu veux aller jusqu’à la falaise ou pas ?
— Qu’est-ce qu’on fera une fois là-bas ? »

Elle se remit en marche. Son pas était plus nerveux cette fois. Je la rattrapai. Une fois à sa hauteur, je la dépassai et me plantai devant elle.

« Qu’est-ce que tu feras une fois arrivée à la falaise, Esmé ?
— Je ne sauterai pas, si c’est ça qui t’inquiète. »

Le menton levé, elle me mettait au défi. De quoi, je ne savais pas trop. Cette conversation n’avait pas de sens. Ou alors elle en avait trop. Et je n’étais pas sûr d’être celui qui devait mettre les pieds dans le plat. Et pourtant…

« Quand je t’ai embrassée…
— Stop ! »

Esmé leva une main autoritaire. Et recula d’un pas.

« Je crois que je vais rentrer finalement. Merci pour la soirée. »

Elle recula encore. Je levai les bras et les laissai retomber contre moi, dans un geste d’impuissance. Et de ras-le-bol.

« Et c’est tout ? Tu ne me laisses pas en placer une et tu me plantes là ? »

Elle s’arrêta. Poussa un soupir.

« Oui. C’est tout. Qu’est-ce que tu veux de plus ? Il vaut mieux qu’on en reste là, crois-moi.
— La possibilité de discuter, au moins. C’est trop demander ?
— Discuter de quoi ?
— Du fait que je suis attiré par toi par-exemple ! »

Elle pointa sur moi un index vengeur.

« Voilà ! C’est exactement pour ça qu’il valait mieux que tu te taises ! Tu ne dis que des conneries !
— Des conneries ?!
— Parfaitement ! Et moi, je suis obligée de te remettre les pieds sur terre !
— Mais fais donc ! Je t’en prie ! Explique-moi la vie puisque je suis trop con pour comprendre tout seul !
— Toi et moi, c’est non ! Et ce sera toujours non ! Ce serait un désastre. Et tu es mon ami. JE NE COUCHE PAS AVEC MES AMIS ! »

Elle me hurlait dessus. Littéralement. Je n’avais jamais vu Esmé aussi hors d’elle depuis que je la connaissais. A sa décharge, elle avait beau être en rage, mon humeur était pire. Elle se détourna de moi et repartit vers le château à grande enjambées furieuses. Je restai sur place, au milieu de la route, partagé entre lui courir après pour essayer de réparer ce désastre et envenimer les choses.

« Je ne suis PAS ton ami, Esmé ! Sinon, tu ne me traiterais pas comme de la merde ! »

Sans même s’arrêter, elle me fit un doigt d’honneur.

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Trisanna
Posté le 08/11/2021
Alors alors! J'adore Kim. Elle a un vrai grain de folie qui la rend tellement drôle et attachante même si on ne sait carrément rien sur elle.

Victoria ? A la pelleteuse que je l'enterre pour de bon.

Quant à Seb, COURS LUI ARPRES ET EMBRASSE LA BORDEL. Voila. C'est tout.

Bonne nuit,
Trisanna.
Aliceetlescrayons
Posté le 10/11/2021
Aaaah Kim! Un grand moment de rigolade à écrire avec elle :D
Je crains que tu n'aies pas fini d'avoir des envies de meurtre envers Victoria... :/
Quant à Seb... ha ha! Va-t-il lui courir après...? :D
Alice
Trisanna
Posté le 10/11/2021
Oh non... Je vais vraiment me ramener avec ma hache xD
AnonymeErrant
Posté le 30/07/2021
Hello !

Ok. On est sur un plateau de tournage. Donc, il y a du matériel ? Genre des colsons, des outils qui traînent, etc, etc. Et ce domaine, il est grand, si bien que le château lui aussi, l'est. Il doit bien y avoir un passage secret oublié ou un vieux cagibi dont personne ne se soucie. Parfait. Conseil de guerre ! On met en place le plan « Débarrassons-nous de Vikky la greluche ! ».

Ta Kim, elle est perchée. Je dis pas ça négativement, être libre et l’assumer, c’est génial. Mais des freins quoi x) Pas forcément l’ABS. Mais des freins. En vrai j’ai bien rigolé.

Pauvre Seb xD Remarque, il se voile moins la face, lui. Mais j'ai envie de lui dire : rattrape la et jette la en bas de la falaise, histoire de lui rafraîchir les idées. Esmé est du genre « faites ce que je dis mais pas ce que je fais. » Elle est franche mais elle apprécie pas nécessairement qu’on soit franc envers elle. Faire l’autruche n’avance jamais à rien M’zelle.

Va y’avoir de l’eau dans le gaz.

A bientôt !
Aliceetlescrayons
Posté le 01/08/2021
Hello ^^
Ha ha! Oui, je crains qu'Esmé aussi ait envisagé une disparition discrète. Sauf que Victoria aurait un peu manqué à ce fichu Film :D
J'avoue que j'ai bien rigolé avec Kim. Nope! Pas de freins. La vie est trop courte :'D

Ah Sebastian... Le pauvre, il a besoin d'une sacrée patience, oui... :/ Mais va-t-il en avoir assez pour supporter les caprices d'Esmé? (qui peut être vraiment casse-quelque chose, il faut dire...) :)
Merci pour ta fidélité et pour tous tes commentaires <3
Alice
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