Le Lapin de la Lune [Partie II]

Même si c’était étranger au quotidien de Jade, ce dernier suivit la hase sans réfléchir. En tant que prédateurs, Tikinn et Termett réagirent avec plus de retard. Ils sursautèrent lorsqu’un puissant grognement tonna derrière eux et rattrapèrent les deux herbivores.

Koiloss faisait trembler le sol de ses pattes robustes. D’en-bas, les arbres gris étaient inaccessibles, la faute aux décombres qui bloquaient toute ouverture. Quant aux nids d’humains, ils étaient insuffisants pour cacher des proies.

Tous ceux qui croisaient le chemin de Koiloss étaient chassés, peu importe son régime. Tikinn et Termett connurent la rare expérience d’être poursuivie par plus fort qu’eux. Bientôt, ils perdirent la piste de Tournerine et de Jade. Les deux lagomorphes se faufilèrent sur un étroit sentier. Ils bondirent au-dessus de débris et de déchets que le monstre détruisit d’un coup de patte. Alors qu’ils le semaient, un immense barrage leur bloqua la route. La jackalope pouvait prendre son envol, mais porter le lapin serait difficile. Jade pesait presque autant qu’elle, malgré sa petite taille.

Le Sélénien se ratatina dans un coin, tremblant de frayeur. Tournerine chercha du regard un quelconque passage, mais rien ne présentait à elle. Elle plana sur la cloison et espéra trouver une branche ou un objet qui y ressemble. Quand elle leva la tête, elle tomba nez à nez sur les crocs souillés de sang de Koiloss.

Tournerine et son prédateur n’avaient jamais été aussi près. Koiloss était immense. Son crâne s’élevait au-dessus du barrage et ses membres atteignaient la taille d’un tronc d’arbre. Son pelage noir lui permettait de se fondre dans l’obscurité et ses yeux jaunes luisaient comme le soleil. Quand ses proies fixaient ses iris, elles se perdaient dans un désert de feu et de néant. Tournerine n’osa détourner le regard, pétrifiée. Jade se tenait dans son coin, se faisant le plus minuscule possible. Les griffes argentées du monstre le frôlaient. Une de ses pattes l’écraserait telle une vulgaire mouche.

Koiloss était un loup-garou. Son espèce se raréfiait à cette époque. Il était l’un des seuls représentants de la race humaine mais, hormis son aspect bipède, il n’avait plus rien de celle-ci. Quand était tombée la Suprématie, la magie s’était déchaînée sur les hommes. Certains en étaient morts, dans d’atroces conditions, d’autres s’étaient métamorphosés. C’était le cas de Koiloss. Jadis, il était un chasseur hors pair, sa proie favorite étant le lapin. Lorsqu’il servait sa colonie pour se nourrir, il détruisait des garennes avec de gros monstres de métal afin d’y bâtir des nids d’humains. Après le Grand Libérateur, il erra dans les forêts, poursuivant les herbivores et s’abreuvant dans les ruisseaux où buvaient les loups. Un soir de pleine lune, la magie transperça son cœur et il perdit son humanité.

C’était une rumeur parmi tant d’autres qui se propageait dans tous les repères. Personne n’avait demandé confirmation auprès du concerné car ceux qui essayaient étaient dévorés.

Koiloss claqua sa mâchoire vers Tournerine qui l’esquiva d’un coup d’aile. Les dents du lycanthrope détruisirent le haut du barrage. La jackalope le distrayait, en espérant que Jade puisse se glisser entre les grosses pattes et prendre la fuite. Mais la terreur saisissait le lapin. Elle maugréa et plana autour de la tête du loup comme un vautour. Elle évita ses coups de gueule et s’éloigna brusquement quand Koiloss poussa un hurlement de douleur.

Une lumière vive avait éclaté derrière lui. Le lycanthrope agita sa queue avec frénésie. Une flamme orangée dévorait son extrémité. Il se tourna vers le fautif, Termett. À quelques pas du dragon se tenait Tikinn qui feulait avec menace. Koiloss abandonna les herbivores pour chasser les deux ailés. Ces derniers décollèrent. Profitant de cette diversion, Tournerine se posa près de Jade et le poussa du museau.

– Relève-toi ! le secoua-t-elle, affolée. Tu dois te cacher le temps qu’on le sème !

Le lapin était aussi raide qu’un rocher, mais la jackalope insistait sans relâche. Quand il fit un premier pas en avant, elle le bouscula de ses pattes.

– Jade ! cria-t-elle. Allez ! Tu ne dois pas rester ici ! Nous devons tenir jusqu’au lever du jour pour ensuite te mener sur la lune !

Les membres de l’étranger se détendirent un peu et le conduisirent vers l’entrée du petit sentier. Tournerine continua à le pousser jusqu’à ce qu’ils atteignirent la grande allée. Jade retrouva enfin le contrôle et courut aux côtés de sa sauveuse.

Koiloss était bruyant et les deux proies le localisaient grâce aux vibrations du sol. La hase prit la direction inverse, c’est-à-dire à l’opposé du chemin sinueux et des ruisseaux qui étaient nés dans la forêt grise. Elle se faufila entre les nids d’humains et s’arrêta dans l’un d’eux. Du bois gisait sur la terre, humide et dévorée par les termites.

– Cache-toi, ici, ordonna la jackalope qui se voulait rassurante. Je cours rejoindre mes amis et surtout, ne bouge pas, d’accord ?

Jade se tapit sous deux planches et acquiesça, les yeux brillants de frayeur. Son cœur se serra à l’idée d’être inutile. Tournerine se rua vers le boucan et retrouva ses camarades qui narguaient Koiloss en tournoyant dans les airs. Le feu au bout de sa queue s’était évanoui.

La hase poussa des cris aigus pour attirer l’attention du monstre. Celui-ci virevolta vers elle et hurla de rage. Il fondit sur sa proie qui détala vers des chemins inconnus.

Les gratteurs de ciel se dégradaient comme des glaciers sous la Suprématie. La mousse et l’herbe engloutissaient chaque parcelle de rochers et les cadavres métalliques. Même si Koiloss possédait de puissants muscles, il n’était pas aussi rapide que la jackalope. Filant à tirs d’ailes, Tournerine rasait le sol craquelé. Elle atteignit un pont en ruines qui enjambait un fleuve torrentiel. Elle prit de l’altitude lorsqu’elle traversa le vide. Koiloss accéléra sa course et bondit à son tour. Alors que Tournerine rejoignit l’autre rive, le monstre atterrit et l’emprisonna de sa patte griffue.

La jackalope hurla de détresse quand une des harpes se troua lentement dans son flanc. La douleur la brûlait jusqu’aux os. Ses cris lui lacérèrent la gorge alors que les larmes s’échappaient de ses yeux. Elle sentit le souffle chaud de Koiloss dans ses oreilles plaquées.

– Tu n’as pas couru assez vite, petit lapin, railla-t-il avec sadisme.

Il ouvrit la gueule et planta ses crocs de la chair de la hase.

Un éclat d’agonie déchira l’obscurité et se percuta jusqu’aux étoiles.

Termett et Tikinn arrivèrent trop tard. Les yeux écarquillés, diverses émotions les assaillirent. Frayeur et chagrin luttaient dans leur âme. Un hurlement se coinça dans la gorge du chat ailé lorsqu’il découvrit les dents de Koiloss, souillées du sang de son amie.

Quant à Termett, le sien pulsait dans ses veines, le cœur prêt à exploser. Ses membres tremblaient et l’air lui manquait. Ses yeux croisèrent ceux du lycanthrope, cruel et victorieux. Le monstre se réjouissait de leur profonde douleur. Ce simple regard suffit au dragon à réveiller la rage qui sommeillait en lui.

L’écailleux rugit et ouvrit ses ailes rouges. Le gosier en feu, il se rua sur Koiloss et déversa les flammes de sa haine. Il évita le coup de griffes que lui administra le loup-garou et brûla son pelage noir. Un torrent orangé se vida sur la bête qui se débattit dans tous les sens. Une odeur de chair calcinée piqua les yeux des êtres aux alentours. Le lycanthrope grognait de rage et de souffrance. Il dévoila ses crocs suintant de sang et de bave. Dévoré par les flammes, il ressemblait à un démon ulcéré.

Le monstre capitula devant le feu du dragon et plongea dans le fleuve. Il disparut dans les eaux et dans un nuage de fumée noire.

Termett s’effondra sur le sol, exténué et attristé. Tikinn vola jusqu’à Tournerine qui demeurait inerte. Seule sa poitrine se soulevait avec difficulté, mendiant de l’air frais. Sa tête baignait dans une mare de sang. Elle tourna un œil vitreux vers son ami, impuissant et frémissant de chagrin.

– Je…, commença le chat, la gorge nouée.

– C’est le destin d’une proie, admit la jackalope dans un murmure forcé.

Boiteux, le dragon rejoignit ses camarades. Il tendit son cou vers la hase, mais s’abstint de la toucher, de peur que ce contact la fasse souffrir davantage. Choqué, il hoqueta en découvrant que Koiloss lui avait arraché les ailes.

– S’il vous plaît, supplia-t-elle, presque inaudible. Jade… Jade doit… rentrer… chez lui…

Termett et Tikinn fermèrent les yeux, en guise de promesse silencieuse. Puis, ils se blottirent contre leur amie afin de l’accompagner dans la mort.

Jade apparut devant eux, le cœur gonflé de culpabilité face à la scène. Il s'isola, les oreilles plaquées d’affliction. Le chat ailé donna des coups de langue à Tournerine. Ça ira, disait-il dans ce geste, on sera avec toi jusqu’au bout. Termett restait immobile, les écailles aussi ternes que les yeux de la jackalope.

Jade se décida à s’approcher du trio. Mais personne ne leva la tête vers lui. Il brisa timidement le silence :

– Je peux faire quelque chose pour elle.

Les deux ailés le fixèrent enfin. Dubitatifs, ils l’analysèrent et échangèrent un regard plein de questionnement.

– Comment tu comptes faire ça ? demanda Tikinn d’une faible voix.

– Je peux cuisiner pour elle, répondit Jade.

– Je croyais que les mortels n’avaient pas le droit de goûter à ta nourriture.

– C’est vrai, mais êtes-vous prêts à tout pour la sauver ?

La respiration de Tournerine s’éteignit peu à peu.

Termett se redressa.

– Je veux tenter n’importe quoi pour elle, déclara-t-il, déterminé.

– Moi aussi, annonça Tikinn à son tour. Mais comment comptes-tu t’y prendre ? Tu n’as pas tous les ingrédients, non ?

– On peut les trouver dans cette ville, répondit Jade. Je saurais les repérer à leur odeur.

– Je sais qu’il y a des restes de nourriture humaine dans leurs nids, mais j’espère que les rats ne seront pas passés avant nous.

– J’espère que vos rats ne sont pas affamés au point de manger de la farine de riz gluant.

– Non, il vole des aliments préparés par les humains.

– Attendez, intervint Termett. Comment tu fais pour que tes pâtisseries deviennent magiques ? Tu n’auras pas tout ce qu’il te faut, même si on trouve les éléments exacts.

– J’ai toujours l’ingrédient secret sur moi, assura Jade avec une once de malice.

– Quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

– L’ingrédient secret est mon sang.

– Je suppose que c’est dû à ta résurrection, devina Tikinn.

– C’est ça.

– Je peux te mener vers quelques maisons. En fouillant, on doit trouver ce qu’il te faut.

Termett leur adressa un regard rempli d’espoir et s'allongea aux côtés de Tournerine. La jackalope demeurait figée, mais le dragon se retint de vérifier si elle vivait encore. Il était tenté de le faire, mais il craignait la terrible vérité. Il vit ses deux amis disparaître dans les ténèbres de la ville.

Tikinn conduisit Jade vers d’anciennes fabriques de nourriture humaine. Comme il le pensait, les rats avaient pris tout ce qui était mangeable. Mais le lapin lui assura qu’il n’avait pas besoin de pain, mais de ce qui composait cet aliment. Ils firent le tour de quelques établissements où ils trouvèrent de quoi faire une petite quantité de mochis. Jade certifia que la partie la plus importante était son propre sang. Mais sa préparation n’était absolument pas à négliger. En tant que cuisinier de la Lune, il avait ses méthodes.

Il analysa les récipients et emporta ceux de bois. Tikinn avait attrapé un drap pour y déposer le nécessaire et pour le traîner dans la ville. Lorsqu’ils eurent trouvé ce qu’il fallait, ils retournèrent sur le pont.

L’attente avait été longue pour Termett. L'écailleux remarqua que le ciel s’éclaircissait peu à peu, chassant les étoiles les plus faibles. La poitrine de Tournerine semblait immobile. Encore une fois, il détourna le regard pour esquiver la vérité. Il se redressa vivement quand il aperçut ses deux amis arriver.

Muni d’un mortier et d’un pilon, Jade s’attela à la tâche. Ce qu’il confectionnait dépasser la raison du dragon et du chat. Les Terriens ignoraient tout de la cuisine, hormis quelques espèces. Tikinn affirmait que c’était un hobby d’abeilles, mais il n’en était pas sûr. Les premiers ingrédients furent remués et mélangés. Termett cracha un jet de flammes sur des branches ramassées afin de chauffer le tout.

Jade raconta que les humains concevaient ce genre de pâtisseries, mais elles étaient tout à fait banales. Leurs mochis étaient fourrés de pâte de haricot rouge. Ceux du lapin, de son propre sang qu’il ajouta en se coupant la patte avant à l’aide d’une pierre tranchante. Termett et Tikinn reculèrent, impressionnés mais aussi apeurés. Le liquide qui s’échappait des veines de l’étranger était laiteux comme la lune. Puis, Jade mélangea le tout et acheva son travail en formant des boules entre ses pattes.

– Et… comment va-t-elle avaler ça ? s’inquiéta Termett. Elle n’a même plus la force de respirer.

– Ouvrez sa bouche, leur somma Jade. Je m’occupe de faire le reste.

À l’aide de ses griffes, le dragon écarta les mâchoires de Tournerine. Il ne sentait aucun souffle, mais il se rassura en pensant qu’il n’était peut-être pas assez sensible. Le lapin saisit un des mochis entre ses dents, le déposa devant la jackalope et l’enfonça dans sa gorge jusqu’à être certain qu’il se glisse dans son estomac.

Puis, les trois amis attendirent.

Seul le vent se mouvait autour d’eux. Le temps s’était figé en même temps que Tournerine. Jade baissa la tête, le cœur battant à tout rompre. Plus le ciel s’éclaircissait, plus il culpabilisait à l’idée d’avoir donné de faux espoirs aux deux Terriens. Après tout, il n’avait jamais nourri un mortel.

Dans un lourd silence, les pouvoirs du mochi eurent leurs effets. Termett poussa un hoquet de stupeur. Le sang de Tournerine s’évapora à une vitesse extraordinaire, comme si le soleil touchait la glace de ses rayons. La mare disparut bientôt sous le corps de la jackalope. Ce corps frêle qui s’auréola d’une lumière argentée.

Dans son enveloppe de clarté, Tournerine se releva. De nouvelles ailes apparurent sur son dos, plus larges et majestueuses.

La hase les battit avec une étrange sensation, tel un torrent frais qui circulait dans chaque veine de son organisme. Alors que la lueur s’évanouit, elle contempla ses amis comme si elle les rencontrait pour la première fois. Quant à eux, leurs poitrails se soulevaient avec frénésie, frappés par l’incrédulité et la joie de la voir sur pattes. Ils étaient persuadés d’avoir un fantôme devant eux, mais ce n’était pas le cas.

Tournerine admira ses ailes, plus blanches que les nuages. La confrontation avec Koiloss paraissait lointaine, comme un cauchemar de levraut. Même la douleur qui avait ravagé son âme semblait irréelle. Elle était inapte à se souvenir de cette affreuse souffrance. Sa mémoire lui échappait alors que ses deux meilleurs amis vinrent la combler de coups de langue et de larmes d’euphorie.

Tournerine croisa les yeux d’argent de Jade. Son esprit s’éveilla peu à peu dans ce corps nouveau. Le lapin la fixa, émerveillé par ses propres capacités qu’il avait acquises grâce au Ciel. Les lagomorphes restèrent silencieux.

Les dernières étoiles brillaient sur la voûte céleste. La lune sans cratères appelait son cuisinier. Tournerine déclara alors :

– Je sens une force étonnante grandir en moi.

– Je ne sais pas ces effets sur les mortels, admit Jade, tremblant. Je n’avais pas le choix.

– Il t’a sauvé la vie, annonça Termett.

Les crocs de Koiloss réapparurent dans son champ de vision.

– Oui, c’est donc ça, murmura-t-elle, interdite.

Elle était décédée ? Non, impossible ! Mais Jade avait vécu l’expérience de la mort. Est-ce que cela pouvait recommencer ? La magie était-elle aussi puissante que jamais dans ce monde ?

Tournerine ferma les yeux. Une énergie pleine de fraîcheur et légèreté se propagea de son cœur jusqu’au bout de ses cornes de cerf. Elle agita ses ailes et cria :

– Je vais t’emmener sur la lune ! Je sais que je peux le faire !

Ébahis, Tikinn et Termett restèrent sans voix. La jackalope s’élança dans les airs et forma un anneau avant de fondre sur Jade pour l’attraper entre ses pattes. D’un puissant battement d’ailes, elle fila vers le satellite et disparut en même temps que la dernière étoile.

Les jours défilèrent. Le chat et le dragon n’eurent aucun signe de vie de leur amie, mais leur cœur leur assurait qu’elle allait bien. Ils se réunissaient quand ils le pouvaient, c’est-à-dire le soir jusqu’à l’aube. Ensemble, ils contemplaient toute la nuit l’astre sélénien.

Alors que la lune fut de nouveau pleine, elle arborait ses cratères avec reconnaissance. Termett avait traversé la forêt pour rejoindre Tikinn en haut d’un gratteur de ciel. Lorsque les deux amis se rassemblèrent, ils aperçurent une étoile filer vers eux.

Tournerine atterrit entre les murs dentelés. Ses camarades l’accueillirent avec liesse et bondirent sur elle pour ne plus la lâcher jusqu’à l'aube.

Personne ne dormit cette nuit-là. Le soleil atteignit son zénith et la lune pâlissait. Les yeux encore rivés vers le domaine de Jade, Tikinn s’enquit :

– Et alors ? Qu’est-ce qu’il y a sur la lune ?

– C’est un autre monde, répondit Tournerine, rêveuse. Un monde plus merveilleux que le nôtre.

Les jours suivants, Tournerine et ses amis retrouvèrent leur vie d’avant. Koiloss rôdait dans les environs, c’était sûr. Termett avait déclaré avoir aperçu de profondes et grosses empreintes dans la boue. La jackalope frissonna au souvenir de la course.

Une nuit de pleine lune, alors qu’elle admirait les baies dans les buissons, elle toucha l’une d’elles du museau. À sa grande surprise, le fruit s’illumina. Elle s’endormit entre les feuilles, la tête fourmillant de questions. Le lendemain, elle se convainquit que ce n’était qu’un rêve.

Jusqu’à ce que la lune soit de nouveau ronde.

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