Le ciel est tout proche, juste derrière un voile de verre au-dessus de nos têtes, un dôme aux rayons dorés. Un ciel pas vraiment bleu et parcouru de faisceaux foudroyants, dans un calme parfait, dans une lumière d’été. Nous avons atterri – en admettant que nous ayons changé d’endroit – dans une clairière singulière.
Les choses qui nous entourent ne sont pas vraiment des arbres. J’ai beau être un peu paumée, je suis catégorique sur ce point : les arbres bleus, ça n’existe pas. Leurs branches sont trop gracieuses, trop bien dimensionnées, ces trucs n’ont presque rien de végétal.
C’est très familier, cet endroit, mais flou. Comme un très vague et très lointain reflet de ce que je connais. J’entends le bruissement des feuilles bleutées, les vrombissements lointains des nuées ardentes qui dévalent l’horizon, le tintement des molécules d’air contre le verre et la respiration du monde.
J’ignore d’où me vient cette vision périphérique. J’ai l’impression de tout voir, comme si je regardais la scène de haut, ou plutôt comme si j’étais tout ce que je vois. Un narrateur omniscient. Sauf que je ne sais toujours pas où je suis.
Objectivement, dans une sorte de parc. Les herbes hautes et luxuriantes me chatouillent les mollets, et par endroits, elles atteignent presque ma taille.
Le garçon-chat m’observe. Encore. Il sourit et n’a plus l’air d’attendre quoi que ce soit. Je l’interroge du regard, et sans prévenir, il s’agenouille devant moi, baissant la tête avec humilité.
- Altesse, c’est un plaisir de vous revoir. Bon retour parmi nous.
Le premier mot a suffit à me faire prendre conscience que quelque chose a changé. Quelque chose cloche.
- J’ai failli ne pas vous reconnaître. Vous avez beaucoup grandi, j’ai même l’impression que vous n’êtes plus la même qu’autrefois, comme si grandir vous avait…
- Attendez, attendez… je l’interromps, les mains levées pour contrer le flot de paroles qui menace. Je ne comprends rien de ce que vous dites.
Je ne sais pas pourquoi mais son attitude, bien que pacifique, m’affole complètement. Je ne comprends ni ce qu’il dit, ni ce qui m’arrive. Rien n’a de sens. Autour, tout respire le calme, pourtant une sorte d’angoisse rampe au fond de moi, en ricanant, comme si tout ce joli monde pouvait basculer à chaque instant dans un empire cauchemardesque que je ne veux surtout pas connaître.
Le garçon-chat relève la tête, ses yeux brillants de malice croisent les miens, mais il retourne bien vite à son attitude soumise, avec le même respect désarmant.
- Altesse, vous voulez dire que vous ignorez qui vous êtes ?
- En effet. Impossible de m’en souvenir. Et si vous pouviez m’éclairer sur votre identité à vous également, cela serait la bienvenue.
On dirait que son langage soutenu m’a contaminée. J’ai le sentiment que je ne parle pas comme ça, d’habitude. Mais je n’ai aucune idée de ce que peuvent bien être mes habitudes, alors je joue son jeu. Je crois que c’est la seule possibilité qu’on me donne, ici. Jouer son jeu, le suivre.
Il me semble qu’il réprime un nouveau sourire. Il se relève, me fait face, (il est bien plus grand que moi) la tête légèrement fléchie.
- Vous êtes l’héritière des seigneurs du pays du Verre Chimérique, déclare-t-il avec un large geste qui englobe le monde entier. Votre famille règne sur cet au-delà depuis toujours. C’est là que nous sommes, plus précisément dans le jardin intérieur du palais. Et moi, reprend-il après une pause, je ne suis qu’un Paächa.
Un Paächa ? Un pas-chat ? Je tressaille de rire. Ca n’a aucun sens.
- Cela ne m’éclaire pas beaucoup.
- C’est pourtant tout ce que vous avez besoin de savoir.
- Mais comment expliquez-vous que je ne me souvienne de rien ?
- Cet endroit ne vous paraît pas familier ?
À croire qu’il lit dans ma tête ! A peine imaginée, cette théorie se vérifie.
- Effectivement, Altesse, dit-il en s’inclinant. C’est un des attributs des Paächas, et je ne peux pas lutter contre ma nature. Vous m’en voyez navré…
- Qu’est-ce qu’un Paächa ? Vous répétez ce mot depuis tout à l’heure.
- Je suis votre Paächa : je suis le serviteur qui sera toujours là pour vous, toute ma vie, rien que pour vous. Lorsque vous vous éteindrez, je m’en irai avec vous, quoi que je fasse, où que j’aille. Vous êtes ma vie, en quelque sorte, et c’est irrévocable.
Une bourrasque éparpille quelques feuilles bleues et projette mes cheveux contre mon visage. Mon Paächa a l’air d’attendre que je réponde. Mais j’ignore ce qu’il convient de dire à un esclave qui vous est attribué, qui vivra toute sa vie seulement en fonction de vous. Comment une telle chose est-elle concevable ? Comment un être humain peut-il infliger cela à un autre être ? Même si cet être a une tête de chat ?
Et surtout, comment se fait-il que je ne croie pas un mot de ce qu’il me dit ?
Car non, je n’y crois pas. C’est tout simplement impossible. Je ne peux pas être l’héritière d’un grand royaume imaginaire. Mes connaissances viennent d’ailleurs. Je ne suis pas de ce monde-ci. Il doit y avoir une erreur.
- Écoutez, je ne sais pas comment vous l’expliquer… Je ne suis pas celle que vous croyez.
- Nul besoin de m’expliquer, j’entends tout ce que vous pensez. Mais vous vous trompez, je vous assure. Bien que je ne sache pas ce qui a pu vous faire tout oublier, je suis certain d’une chose, c’est bien vous, la dernière des héritières. Je vous connais depuis toujours, et je suis formel, vous êtes… Vous, sourit-il.
- Mais je ne me connais pas moi-même ! Comment est-ce possible ?
- Je vous en prie, faites-moi confiance, Altesse. Je vais vous ramener au Palais et m’occuper de vous. Votre mémoire a dû avoir envie de se dégourdir les jambes, voilà tout.
À cet instant, surgie de nulle part, débarque une troupe de gardes habillés selon la plus pure tradition heroic fantasy, ce qui est tellement saisissant et improbable que ma réponse se perd quelque part entre ma cervelle et ma gorge. Leurs armures semblent constituées de bric et de broc, lacets de cuir et boucles de ceintures s’entrelacent, le métal côtoie les matériaux les plus insolites, comme ce bouclier qui m’a tout l’air d’être en écaille de dragon. Des symboles incompréhensibles sont gravés dans le bois de leurs lances, et certains d’entre eux portent des plumes multicolores à leur casque, sans compter leur collection de boucles d’oreilles bizarroïdes. Et à y regarder de plus près, leurs oreilles sont pointues.
- Altesse ! s’écrient-ils d’une même voix. Nous vous cherchions ! Pourquoi êtes-vous sortie seule avant la relève des gardes ? Il ne faut pas vous promener sans défense ici !
Je ne sais pas quoi répondre. J’ai l’impression qu’ils ne le supporteront pas, si je leur avoue que je ne suis pas cette princesse qu’ils cherchent. Je jette un coup d’œil à mon Paächa, qui opine discrètement. Bien. Il ne me reste donc qu’à jouer le jeu.
- Je suis navrée, messieurs, j’avais la tête ailleurs. Mais n’ayez aucune inquiétude, je vais tout à fait bien.
Ils soupirent de soulagement. Je ne crois pas avoir jamais vu des visages aussi dévoués, aussi complètement inquiets de mon état. C’est assez troublant.
- Louées soient les chimères ! Venez, nous allons vous ramener au palais.
Je me mets en marche, un peu angoissée à l’idée que je ne ferai pas illusion bien longtemps, mais bizarrement rassurée par la présence du garçon-chat à mes côtés.
Soudain, alors que nous avons à peine parcouru quelques mètres, quelque chose me revient, et je m’arrête net.
- Altesse ? me demande-t-il.
- Mais qu’est-ce que c’était ? je murmure.
- Quoi donc ?
- Vous devriez le savoir, je rétorque, regardez dans ma tête. Ce moment-là, avec toutes ces couleurs qui dégoulinaient d’en haut…
- Je ne vois pas de quoi de quoi vous parlez, me répond-t-il en faisant signe de reprendre la marche.
Les soldats repartent, et je suis forcée de garder le rythme. Je tourne et retourne ma question dans ma tête, espérant que mon « Paächa » finira par me répondre. Mais il m’ignore. Les soldats avancent vite, et je peine à les suivre. Il m’attrape la main sans dire un mot, et je sens des fourmillements parcourir mon bras.
Le jardin est splendide. J’ai un peu de mal à le percevoir, comme si je le voyais flou, mais tout regorge de verdure, de vieux murs de pierre et de statues futuristes envahies par du lierre multicolore. Au-dessus de nous, le dôme toujours, et plus haut encore, les nuées ardentes sont comme des feux d’artifice. Je distingue même des oiseaux, et en plissant les yeux, je reconnais des albatros, immenses, majestueux, planant et virevoltant autour des nuées.
- Les princes des nuées, en quelque sorte, n’est-ce pas ?
Sa voix me fait grimacer. Alors que je commençais à pouvoir m’intéresser au paysage, alors que je me sentais prête à m’envoler avec les albatros, il me ramène à lui, à sa paume contre la mienne, à ses moustaches ébouriffées par notre marche, et dès lors, je ne peux plus rien voir d’autre que lui.
- Et le poète, serait-il semblable aux princes des nuées ? A votre avis ?
Son expression est tellement malicieuse ! Comme si chacun de ses mots portaient un sens qu’il est seul à connaître, comme si tout ça n’était qu’une vaste blague ! Je me force à garder mon calme. Il me tient la main. Sa peau contre la mienne, c’est tout ce dont je dois me préoccuper.
- Vous n’allez pas du tout me dire ce qu’étaient ces couleurs ?
- Et vous n’allez pas du tout me dire si oui ou non, le poète est semblable au prince des nuées ?
- Mais ça suffit avec cette phrase ! Le poète est semblable au prince des nuées, voilà, vous êtes content ? Il hante la tempête et se rit de l’archer ! C’est ça que vous voulez que je dise ? Et pourquoi s’arrêter là ? Exilé sur le sol au milieu des huées, ses ailes de géant l’empêchent de marcher ! C’est bon, vous êtes satisfait, ça vous va ?
Il se marre. Il se marre vraiment, un bon coup, et puis il me sourit tendrement, comme si j’avais donné la bonne réponse à son énigme. Mais moi-même, je n’ai pas trop compris ce qui est sorti de ma bouche. Il voulait juste me mettre à nouveau la tête en désordre, en fait. Il rit à nouveau.
- J’ai raison, non ? Vous vouliez juste m’embrouiller.
- Si vous le dites… articule-t-il en se délectant de chaque syllabe.
Je l’étranglerais !
Nous allons très, très vite. Je me demande même comment je parviens physiquement à suivre la course effrénée des soldats, qui ont plus l’air de voler que de marcher. Ils foncent droit vers une immense baie vitrée que je viens d’identifier comme un mur transparent. Ils ne ralentissent pas le moins du monde, s’approchent, s’approchent, et soudain, alors que nous aurions dû nous écraser contre la paroi, nous la traversons, aussi simplement que si nous entrions dans une bulle. Je pousse un cri de surprise et de frayeur, mais il n’y a eu aucun bruit, aucun éclat de verre. Je me retourne, et le mur derrière nous semble intact.
Les soldats s’arrêtent immédiatement, et le garçon-chat, sans plus s’occuper d’eux, m’entraîne. Il me tient toujours la main.
L’intérieur du Palais est tout aussi époustouflant que l’extérieur… Et tout aussi absurde. Des escaliers serpentent, se croisent, montent, descendent dans tous les sens au-dessus de nos têtes. Mais lorsque je tente de me diriger vers ce qui semble être la première marche, il me retient. Je tourne vers lui un regard interrogateur et passablement agacé. Il entend mon énervement et se prosterne respectueusement devant moi, baissant la tête. Mais comme tout à l’heure, je crois distinguer une ombre de sourire sur ses lèvres. Parce que oui, il a des lèvres, et aussi un nez. Et puis des moustaches, et des oreilles félines. Ce sourire ne me rassure pas le moins du monde. J’ai l’impression d’être la victime d’une farce.
- Ne vous tracassez pas, Altesse, me susurre-t-il. Ayez confiance.
J’aimerais lui rétorquer quelque chose de cinglant, quelque chose qui ferait tomber son masque. Mais il a relevé les yeux pour les plonger dans les miens, ses yeux verts, dorés, immenses, et leur pupille rétractable. Alors étrangement, je ne trouve rien à dire. Fameuse technique.
Il me tire par la main, profitant de ma mollesse soudaine, et m’entraîne jusqu’à ce qui ressemble à un ascenseur, au détriment de l’escalier chimérique. Un immense ascenseur entièrement constitué de verre. Ce détail fait s’épanouir une bouffée de souvenirs que je ne parviens pas à démêler. Cet ascenseur de verre m’évoque des choses, mais ce sont des sensations ténues, des images floues. Bizarrement, j’ai comme un goût de chocolat sur le bout de la langue.
- Vous mangerez du chocolat quand nous serons dans la salle du Trône. Ce n’est ni le lieu ni le moment.
- Je n’ai pas réclamé de chocolat, je proteste, je me suis simplement souvenue d’un goût de chocolat !
- Oui oui, si vous le dites…
Il ne m’écoute pas. Il est en train d’appuyer sur les divers boutons qui ornent une des faces de l’ascenseur. Je repense aux couleurs et je me mords les lèvres. Je veux savoir. Je veux savoir. Contre toute attente, il pousse un soupir, cesse le manège de ses doigts contre la vitre et me fait face, attendant mes questions.
- Je voudrais vraiment savoir ce qu’étaient ces couleurs. Elles étaient si belles, je bafouille pour essayer de me justifier, parce que son regard me trouble, elles étaient absurdes et incohérentes, je n’avais jamais rien vu de semblable…
- Et s’il n’y a pas d’explication ?
- Mais il y a toujours une explication, je murmure.
- Peut-être, mais ce n’est pas encore le moment pour les explications, m’explique-t-il. L’ascenseur, ce n’est pas le bon endroit.
- Ca veut dire que j’aurais mon explication ? A un moment ?
Il hoche la tête. Je m’attarde sur ce mouvement. Ce hochement de tête n’est pas ordinaire. Pas convulsif, déjà, plutôt réfléchi, parfaitement conscient de ce geste et de ce qu’il signifie, de ce qu’il implique. Ce hochement de tête porte le sceau d’une promesse, je réalise, émerveillée. Il me sourit. Je sais que j’ai raison. Mon émerveillement ne dure qu’un instant cependant.
La seconde d’après, il se retourne vers le panneau de verre, lisse ses moustaches et reprend sa chorégraphie tactile.
- Vous m’excuserez, Altesse, dit-il d’une voix plaintive, je ne sais pas où j’ai la tête ! Je vous amène immédiatement dans la salle du trône, toutes mes excuses.
Je soupire. Il est redevenu non-lui-même. Mais je lui pardonne. Il m’a convaincue de cesser de poser des questions. Sans doute parce que pour la première fois, il avait l’air tout à fait sincère.
Ici c'est plus construit que dans le chapitre précédent : les personnages et les décors prennent de la substance et on se rapproche plus du récit, façon Lewis Caroll. Le langage aussi s'oriente vers un ton plus concret, moins onirique, parfois un peu plus familier.
N'empêche que je n'en reviens pas que tu aies écrit ce texte à... quoi ? 15 ans ? Il n'a jamais été retouché depuis ?
Il y a une vague intrigue qui se met en place à partir de là, mais très trèèès décousue c'est clair. Il y a un côté Alice au Pays des Merveilles que je ne peux pas nier, même si personnellement j'ai toujours détesté cette histoire. Le côté "voyage dans les rêves", ça me parle quand même beaucoup.
Comme je te l'ai dit dans l'autre commentaire, entre 14 et 18 ans à peu près... Je ne crois pas y avoir retouché depuis ! Je lui ai donné tout ce que j'avais ! ^^
Déstabilisant - sans doute - mais cette atmosphère bancale et pourtant très ordonnée, colorée et grise, fantastique et inattendue me plaît vraiment bien ! J'aime vraiment tes descriptions (je suis également une grande fan de descriptions, tu as dû le voir sur le fofo :D) elles sont d'une originalité vraiment très intéressante ! Bravo !
Puisse ton imaginaire s'élever jusqu'aux étoiles !
Pluma.
Ça me surprend toujours de recevoir des commentaires sur ces textes que j'ai écrits il y a longtemps, mais c'est très agréable :) Je suis heureuse que ça te plaise. Pour ce projet, je m'étais totalement lâchée sur les descriptions. C'est le texte où je me suis sentie le plus libre de faire n'importe quoi, c'était super à écrire ! Merci pour ton retour.
Je m'excuse pour tout le retard que j'ai pris... Je ne sais pas quoi dire, j'ai comme l'impression que le tryptique m'est complètement sorti de la tête !
Bon, pour ne pas perdre plus de temps, je te dis ce que j'ai pensé de ce second chapitre.
Tout d'abord, je tenais à te dire que j'aime vraiment les ambiances que tu installes dans tes histoires. Celle-là m'a paru froide (en plus, j'ai un peu froid !) dans les paysages (bleus) que tu décris, les rapports étranges entre les personnages. Est-ce que tu associes une couleur à chaque chapitre ? C'est chouette, ça me fait me sentir très bien dans ton histoire, et ça représente bien les rêves dans lesquels, d'une manière générale il me semble, les couleurs sont exagérées, voire agressives.
L'histoire en elle-même, eh bien, je n'ai pas grand chose à en redire puisqu'elle est construite comme un rêve, ce qui la rend vraie et possible !!! Non, sérieusement, j'ai préféré me laisser porter sans trop me poser de questions (je déteste me poser trop de questions quand je lis ^^) et j'ai suivi le déroulement des évènements, parce que ça m'intéresse de connaître la suite, là :D (mais la BU va fermer... snif). En bref, tu as une grande poésie dans tes descriptions, rendues tellement réelles par le point de vue interne ! J'adore, je vis des aventures formidables :) Et comme j'aime les couleurs, ça me va très bien ! En fait, tu as très bien réussi ton pari : ce genre de rêve, on aimerait bien qu'il ne se finisse pas parce qu'on s'y sent bien.
Je ne sais pas si tu as déjà corrigé ces fautes ^^ mais je les ai quand même relevées, ça peut aider ;)
- " Leurs branches sont trop gracieuses" : j'écrirais "grâcieuses" mais je ne suis pas sûre de moi...
- "Les herbes hautes et luxurieuses" : ce ne serait pas "luxuriantes" ?
- "je l’interrompt" : interromps ?
Bravo Ery ! Je reviens très vite pour te laisser mon dernier commentaire :)
Bises,
Mimi
Ta remarque sur les couleurs me plaît beaucoup ^^ Non, je n'ai pas particulièrement pensé à une couleur pour chaque chapitre, mais c'est vrai que c'est une chose à laquelle j'ai fait attention dans cette histoire. En fait, c'est parce que mes rêves eux-mêmes sont parfois très très colorés, comme tu dis ! Et d'autres fois, ils sont complètement sombres, et j'ai l'impression d'avoir les yeux à demi fermés. Pas de demi-mesure, c'est soit l'un soit l'autre ! C'est vrai que les couleurs froides sont nombreuses pour le moment :)
Moi aussi, je suis le genre de lectrice qui ne se pose pas de questions... Ça me perturbe dans ma lecture sinon ^^ Et ici c'est vrai, faut vraiment pas s'en poser beaucoup, parce que ce serait se torturer le cerveau pour rien... C'est aussi absurde qu'un vrai rêve ^^ Merci beaucoup, vraiment, je suis super contente de ton retour sur cette histoire <3
Merci également pour les fautes ! J'ai tout corrigé, sauf le "gracieuses", après vérification, ça s'écrit bien sans accent ;)
À bientôt Mimi !
<br />
Oui, oui je poursuis ma lecture et je suis fasciné par ce que j'y découvre. Fasciné car il y a de nombreux éléments qui me parlent et que j'arrive à identifier. Je ne peux m'empêcher de le lire au travers de mon propre prisme et du prisme de la psychologie. <br />
Très heureux de pouvoir me plonger dans cette autre clairière.<br />
<br />
Diogène
Ca me fait vraiment très plaisir que tout ça te plaise. C'est drôle, car j'ai lu ton interview récemment dans le PAen (pas encore pris le temps de commenter, mais bientôt), et de même, ton expérience ésotérique m'a fait l'effet d'un drôle d'écho ! J'ai très envie de m'y plonger donc.
Merci beaucoup encore une fois !
Je commence par deux micro-points tatillons avant de me perdre en compliments :
"statues futuristes" -> j'ai pas compris ce que tu entendais par là. C'est des statues d'art abstrait ? Qui volent ? Tu devrais peut-être plutôt les décrire ou dire juste "des drôles de statues", enfin selon l'apparence que tu veux leur donner bien sûr !
Ensuite c'est sur le fait qu'elle n'a pas de mémoire. Sur tout le chapitre j'ai trouvé que tu avais très bien géré le fait qu'elle avait des connaissances sans savoir d'où elles venaient. Les descriptions fonctionnent très bien et même le poème de Baudelaire aurait pu venir de son éducation, mais je t'avoue que le mot "heroic fantasy" m'a fait bloquer. Je saurais pas trop te dire pourquoi mais... peut-être parce que c'était déjà une connaissance très spécifique à notre monde ? Comme je t'ai dis c'est très tatillon comme remarques !
Les compliments maintenant :p
C'est effectivement tellement bizarre qu'on est un peu perdu, comme ton héroïne, mais en même temps ça ne m'a pas dérangé. Bon il ne faudrait peut-être pas qu'on reste sans réponses trop longtemps mais j'ai trouvé que le bizarre s'équilibrait assez bien avec la logique. Une reine, un royaume magique donc des gardes. Pourquoi pas ? Et pourtant tout ça a la substance improbable d'un rêve alors, en ce qui me concerne, j'ai plus envie de comprendre ce qui se passe et qui elle est que de me pendre de déboussolement !
Ce Paächa est extra ! Leur relation semble aller très loin (et en effet si sa vie est liée à la sienne, ça rend forcément un peu proches xD), c'est le genrede perso bizare, mystérieux et malicieux qui me fait fondre en tout cas <3 Ils forment un adorable duo !
Vraiment bravo pour ce texte Ô combien original et toujours super bien écrit !
Merci beaucoup beaucoup pour ces gentils compliments, Claquinette <3 Eh oui, ce Paächa est un peu l'archétype du type malicieux qui fait fondre tout le monde, j'ai l'impression... Une pincée de prince charmant, un soupçon de bad boy, et des grands yeux dorés à la Edward Cullen (oui oui, admettons-le, c'est un peu la honte mais quand j'ai commencé à rédiger ce texte, ce cher Eddie faisait encore partie de mon harem cérébral). Contente qu'il te plaise comme il me plaît ! ^^
Et pour les réponses... Eh bien, j'espère que la suite continuera de te plaire ! :D
Ce deuxième chapitre m'a tout de suite rappelé non seulement Lewis Caroll, mais aussi le film Le Labyrinthe de Pan. je sais pas si tu connais ? Cette histoire de royaume un peu fou, d'héritière ayant perdu la mémoire...
A la lecture du premier chapitre, j'étais un peu paumée mais ça ne m'empêchait pas d'apprécier l'étrangeté de l'endroit et la façon dont tu la rendais. Cette sensation de flotter, d'être perdue dans le vide est un peu inquiétante mais c'est toujours la curiosité qui l'emporte. Bon, l'arrivée du garçon-chat était un peuu confusionnante :p mais avec le deuxième chapitre, même si beaucoup de choses restent floues, on a un peu plus de repères (j'ai adoré le coup des gardes fringués style heroic fantasy :P). Et pour le Paächa, je suis assez peu encline à lui faire confiance pour le moment hein !
J'ai beaucoup aimé tes allusion à Baudelaire, un poète que je connais assez peu mais qui me touche beaucoup : le peu que j'ai lu de lui a laissé une marque indélébile dans mon petit cerveau (dont l'Albatros d'ailleurs !). Et puis finalement... est-ce que ce monde bizarre où elle se retrouve projetée n'est pas une sorte d'épreuve ? Ou une construction de son esprit de A jusqu'à Z ? Ou une farce comme elle le pense parfois ?
Si je comprends bien c'est un texte que tu n'avais pas prévu de faire lire ? En tout cas un début très étonnant, ça regorge d'imagination, même on a l'impression qu'elle déborde un peu comme ces couleurs du début et ça me plaît =)
Eh oui, la comparaison avec Lewis Caroll s'impose d'elle-même... Pourtant je ne suis vraiment pas fan d'Alice au pays des merveilles >.< Quant au Labyrinthe, je connais de nom, mais je ne l'ai jamais vu (ou lu ? C'est aussi un bouquin ?). On m'a dit que c'était un peu effrayant et je suis une petite nature !
Tu as bien raison, ne lui fais pas confiance :P J'ai bien conscience que débarquer dans cet univers est déroutant, parce que rien n'a l'air d'être sensé... En fait, effectivement, rien n'a de sens, ou bien alors il se planque, le sens ^^. J'essaie tout de même de garder un fil conducteur pour ne pas sombrer dans l'absurdité (comme Caroll tiens, puisqu'on en parle ^^), et surtout pour que le lecteur puisse s'y retrouver un minimum ! En tout cas, contente que la curiosité te pousse à aller plus loin.
Aaah, Baudelaire... L'Albatros était ma première découverte de son oeuvre, mais ce n'est que le bout apparent de l'iceberg, je t'assure ^^ Si tu en as l'occasion, jette un coup d'oeil à ses Petits Poèmes en Prose (Anywhere out of the world et l'Horloge tout particulièrement). Je suis incapable d'écrire une histoire sans penser à son travail, rien qu'à la nouvelle esthétique qu'il a mise en place. Le citer est vraiment la moindre des choses ^^
Très intéressantes théories ! Pourquoi pas... Les trois à la fois ? ^^
Oui, c'est ça :) Je l'ai écrit par périodes depuis quelques années, et fini il y a quelques mois. Eb le relisant, je me suis dit qu'il méritait une réécriture, mais j'ai craint d'être incapable de m'y atteler sérieusement si je n'ai pas un but, une publication à faire. Et puis, j'étais curieuse de voir si cette histoire pouvait plaire ^^ PA est donc, encore une fois, juste l'endroit qu'il fallait ^^
Merci beaucoup pour ta lecture et ton commentaire, et à bientôt j'espère !
J'aime beaucoup ce monde complètement onirique, où tout est bouleversé, la logique, la gravité, où on traverse des murs de verre...
Une fois de plus, je me suis laissée entrainer sans réticences; quel que soit l'endroit où tu amènes le lecteur et ton "héroïne", je continue d'être du voyage...
Ps : plus que Baudelaire, je sens comme une influence de Lewis Caroll...
Merci :) Je me suis vraiment lâchée au niveau onirisme, c'était le moment où jamais ^^
Alors, je vais peut-être me prendre des navets et des tomates dans la figure, mais je n'ai jamais réussi à vraiment aimer Lewis Caroll. Déjà, le dessin animé d'Alice au Pays des Merveilles m'a terrifiée quand j'étais petite, puis j'ai lu le livre que je n'ai pas aimé du tout, pourtant j'adorais cette idée de voyage dans un rêve... Mais je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à aimer. Onirisme, d'accord, mais dans Alice, tout va trop vite et trop n'importe comment pour moi... Cela dit, bien sûr que je peux pas m'empêcher d'y penser en écrivant cette histoire ^^' J'essaye quand même d'en rester très éloignée, que ce soit par le ton ou les thèmes !
Ca me fait très plaisir que tu sois du voyage, merci encore :D
Oui, après un trèèèèèès long moment, je reprends ma lecture :P Et c'est toujours aussi, hm, barré que dans mes souvenirs. En fait, ce texte n'a vraiment aucun sens, dans la mesure où c'est l'onirisme le plus total. On passe d'une scène à une autre qui n'ont rien à voir. On voit débarquer la garde royale, on percute que la narratrice est une princesse égarée et on se promène toujours en compagnie du mec à tête de chat. Et le pire, c'est que tout va bien xD
Tout va bien parce que la narratrice ne percute pas non plus grand chose, mais elle le prend comme ça vient. Alors nous aussi, on le prend comme ça vient. On admire le paysage et on suit le gars à tête de chat. On s'interroge aussi un peu, mais finalement, l'explication n'est peut-être pas si importante que ça.
Joli <3
Meuh, tu es toujours la bienvenue :P C'est exactement ça. Je donne dans le n'importe quoi avec ce texte, mais c'est même pas le n'importe quoi un petit peu ordonné de L7F par exemple, ce sont que des actions sans vraiment de queue ni de tête, et tout ce que j'ai trouvé pour justifié ce bazar, c'est qu'il s'agit d'un rêve. Wou !
Le prendre comme ça vient, c'est exactement ce qu'il faut faire, dans les rêves comme dans l'écriture, je crois.
Merci beaucoup Sejounette ! <3