Le poids de la responsabilité✨

Par Aur

Le soleil se couchait, laissant la place à la lune. Larie prit donc congé de sa meilleure amie et de son frère. Arrivée chez elle, elle alla remercier DIEU pour le temps passé avec eux et pour la belle journée écoulée, puis elle prit une douche.

Étant sous la douche, elle se perd dans ses pensées car, au moment où elle avait vu Ray, elle avait ressenti une vague d’émotions qu’elle n’avait jamais éprouvées. Puis elle se dit que c’était juste parce qu’elle ne l’avait pas vu depuis longtemps et alla donc se coucher.

Le lendemain matin, après sa prière, son père lui demande de l’accompagner à son travail.

- Ma tendre petite chérie d’amour, ma poupette, la fille la plus belle de ce pays !
 

Larie, qui connaissait très bien son père, murmura avec un grand sourire :

- Arrête de m’amadouer. Tu sais très bien que je n’aime pas aller à ton travail parce que je m’ennuie toute la journée à ne rien faire.

- J’ai de nouveaux stagiaires. Je veux juste que tu les rencontres rapidement puisque tu seras à la tête de l’entreprise familiale dans pas longtemps.

Après avoir accepté d’accompagner son père, Larie se retrouva dans le hall spacieux de l’entreprise familiale. L’odeur de bois ciré et le léger bruit des discussions professionnelles lui rappelaient ses nombreuses visites durant son enfance. Son père l’entraîna directement dans une salle de conférence où trois jeunes stagiaires attendaient.

- Larie, je te présente Sarah, Mia et John, nos nouveaux stagiaires, dit-il fièrement.

Sarah, une jeune femme grande et élégante, arborait un sourire éclatant qui ne masquait pas son regard calculateur.

-  Enchantée de vous rencontrer, dit-elle d’une voix douce, bien qu’un peu condescendante.

Mia, tout aussi bien habillée, afficha un sourire de façade, ses yeux scrutant Larie comme si elle cherchait à jauger une adversaire.

- C’est un honneur de rencontrer la fille du patron, ajouta-t-elle, son ton trahissant une pointe d’ironie.

John, un jeune homme timide aux lunettes légèrement de travers, murmura simplement 

- Bonjour, mademoiselle Larie.

Larie répondit poliment, mais elle sentit une tension latente dans la pièce.

Son père leur assigna un projet fictif : concevoir un plan pour la rénovation d’un complexe résidentiel.

-  Ce sera un bon test pour voir comment ils travaillent en équipe, murmura-t-il à Larie en souriant.

Au cours de la matinée, Larie observa les trois stagiaires. Sarah et Mia semblaient plus préoccupées par leur apparence et leurs conversations que par le travail.

- Je pense qu’on devrait proposer une architecture contemporaine, suggéra Sarah.

- Oui, mais en ajoutant une touche minimaliste, ajouta Mia, sans vraiment approfondir ses idées.

John, quant à lui, griffonne silencieusement dans son carnet. Lorsqu’il proposa timidement une idée innovante sur la préservation de l’architecture d’origine tout en intégrant des technologies modernes, Sarah le coupa .

- Ce serait bien, mais un peu trop ambitieux pour un projet comme celui-ci, dit-elle d’un ton qui laisse entendre qu’elle avait déjà décidé du contraire.

Mia acquiesça 

- Oui, restons simples, suggéra-t-elle en souriant.

Larie, agacée par leur attitude, intervint :

- John, peux-tu développer ton idée ? Je trouve qu’elle a du potentiel.

John rougit mais expliqua en détail son concept. Larie hocha la tête, impressionnée.

- C’est une excellente approche. Elle montre que tu réfléchis à l’équilibre entre le passé et le futur.

Sarah et Mia échangèrent un regard agacé mais ne dirent rien.

Après une journée pleine d’observations et de réflexions, Larie et son père rentrent à la maison. Le soleil déclinait, teignant le ciel d’un orange profond.

- Alors, qu’as-tu pensé de mes stagiaires ? demanda son père alors qu’ils s'installent dans le salon.

- John est prometteur. Il est timide, mais il a des idées brillantes. Par contre, Sarah et Mia. Elles semblent plus intéressées par leur propre image que par le travail d’équipe, répondit Larie franchement.

Son père hocha la tête, amusé :
- Tu as un bon œil. Ce sont des qualités importantes pour diriger une entreprise.

Larie se tut un moment, réfléchissant à tout ce qu’elle avait vu.

- Papa, je crois que je commence à comprendre pourquoi tu veux que je reprenne l’entreprise. C’est un héritage, mais c’est aussi une responsabilité.

- Exactement, ma petite chérie. Et je suis sûr que tu seras à la hauteur.

La soirée continua paisiblement. Après le dîner, Larie monta dans sa chambre et ouvrit le carnet de prières que Ray lui avait offert. Elle écrivit quelques lignes :
"Seigneur, merci pour cette journée. Aide-moi à rester humble et à comprendre les leçons que tu places sur mon chemin. Je veux faire honneur à ma famille et à Toi dans tout ce que je fais."

Tandis qu’elle écrivait, une pensée furtive traversa son esprit : pourquoi Ray était-il autant revenu dans ses pensées ces dernières heures ?

De son côté, son père, dans son bureau, prit son téléphone pour appeler un vieil ami .

- Tu avais raison, elle fera une bonne patronne et j’ai confiance en elle. Mais il reste une chose qu’elle doit vivre et essayer de comprendre par elle-même.

La soirée s’acheva, mais Larie sentait que ce n’était que le début d’un voyage intérieur et professionnel qui allait profondément changer sa vie.

 

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