Revenant au présent, Ray éteignit son téléphone sans répondre à l’appel. Le passé était le passé, et il n’avait pas envie de rouvrir des blessures qui n’avaient jamais réellement guéries.
- Ray, tout va bien ? demanda Larie, inquiète en voyant son air troublé.
- Oui, tout va bien, dit-il en souriant faiblement, dissimulant la douleur derrière son masque habituel.
Ray posa les quatre grands sacs sur la table, attirant immédiatement l’attention des filles. Ornella, toujours curieuse, s’approcha la première, sautillant presque d’impatience.
- Alors, mon cher frère, qu’est-ce que tu nous as ramené de ton grand voyage ? demanda-t-elle avec un sourire espiègle.
Ray éclata de rire en secouant la tête.
-Tu n’as pas changé, toujours pressée. Allez, on commence.
Il ouvrit le premier sac et en sortit une série de vêtements colorés : des robes d’été élégantes, des chemisiers légers, et quelques accessoires comme des sacs à main et des foulards. Ornella poussa un cri de joie en découvrant les tenues.
- Waouh, c’est magnifique ! Ces couleurs brillent j’adore ! Merci, Ray, t’es le meilleur !
Elle lui déposa un bisou rapide sur la joue avant de continuer à fouiller avec enthousiasme.
Dans le deuxième sac, il y avait des produits de beauté : des parfums, des crèmes, et des petits coffrets de maquillage. Ornella attrapa immédiatement un flacon de parfum et le renifla.
- Oh, celui-là, c’est pour moi, pas touche, Larie !
Larie, qui observait la scène avec un sourire amusé, haussa les épaules.
- Ne t’inquiète pas, je te laisse.
Le troisième sac contenait des souvenirs artisanaux : des colliers, des bracelets faits à la main, et des sculptures en bois. Ray les disposa soigneusement sur la table, expliquant l’histoire de chaque objet.
- Celui-ci vient d’un marché local. C’est un collier porte-bonheur, il protège celui qui le porte.
Ornella s’émerveilla devant les détails tandis que Larie, intriguée, regarde en silence.Enfin, Ray sortit le quatrième sac, qu’il posa devant Larie avec un sourire mystérieux.
- Celui-ci est pour toi, Larie. Je voulais que ce soit quelque chose de spécial, qui te ressemble vraiment.
Larie leva un sourcil, intriguée.
- Pour moi ? Qu’est-ce que tu mijotes encore ?
- Ouvre, tu verras.
Elle plongea la main dans le sac et en sortit d’abord une écharpe en laine douce, dans un bleu profond qui rappelait le ciel au crépuscule.
- C’est magnifiquue. Merci, Ray.
Mais ce n’était qu’un début. En dessous, elle trouva une petite boîte en bois finement sculptée. En l’ouvrant, elle découvrit un chapelet en perles nacrées, accompagné d’un pendentif en forme de croix délicatement gravée. Le pendentif portait une inscription discrète : Matthieu 6:33 : un verset qu’elle connaissait bien : "Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous sera donné en plus."
Larie resta un instant immobile, ses yeux brillants d’émotion.
- Ray mais c’est parfait. Comment as-tu su ?
Ray sourit légèrement, les bras croisés.
- Je t’écoute, tu sais. Tu parles toujours de ta foi, de l’importance de Dieu dans ta vie. Quand j’ai vu ce chapelet et cette croix, j’ai pensé que ça te rappellerait ce qui te tient à cœur, même quand les choses te semblent difficiles.
Elle caressa les perles du bout des doigts, un sourire reconnaissant sur les lèvres.
- Merci, Ray. C’est bien plus qu’un cadeau pour moi.
Pour finir, elle découvrit dans le sac un carnet de prières en cuir, avec son nom gravé sur la couverture. À l’intérieur, les pages vierges invitent à y noter ses prières, ses pensées et ses méditations spirituelles.
- Je me suis dit que ça te permettrait de garder une trace de tes prières, dit-il avec douceur.
Larie ne put retenir ses larmes donc une larme glissa sur sa joue.
- C’est magnifique, je ne sais pas quoi dire. Merci, vraiment.
Ornella, qui observait la scène, soupira en plaisantant :
- Je veux bien admettre que ce cadeau-là, je ne pouvais pas le rivaliser. Larie, tu es définitivement la préférée.
Tout le monde éclata de rire, et Larie, serrant doucement le chapelet dans sa main, sentit une profonde gratitude. Ce cadeau lui rappelait à quel point sa foi comptait, et le fait que Ray l’ait compris signifiait beaucoup pour elle.