— Mais pourquoi ?
— Bêêêêêêê ?
— Je sais pas, je comprends pas plus que toi. Il était plutôt gentil et attentionné, enfin une personne avec laquelle je me sentais bien, à qui je pouvais tout dire je crois. C’est dingue ça, qu’il soit parti, disparu, comme par enchantement ! Tonton Jacques aurait pas fait mieux. Mais tout de même AcéDécé, j’ai dit quoi qui pouvait le fâcher comme ça ? Non, non, non, je comprends pas.
Dédé ne put dire si la nuit tombait ou pas sur l’auberge, mais comme il se sentait las, et coupable, sans trop d’ailleurs savoir pourquoi, et triste, pour ne pas en rajouter une lichette dans le panel des émotions bigarrées qu’il ressentait, il décida qu’il était temps pour eux de se reposer. Dédé avait perdu l’envie de rester plus longtemps dans cette auberge. Ils auraient donc encore la matinée du lendemain pour se promener, puis ils devraient lever le camp. Il huma l’air, qui sentait le graillon. Le vent rabattait les odeurs du nord, et ça sentait vraiment pas bon.
— Bon ben finalement pas tip-top la nouvelle Islande de la MGEN ! On fait bien de partir hein AcéDécé ?
— Bêêê.
— Tout pareil. Bonne nuit.
— Bêêêêêêêêêêêêêêêêêêêêê.