Dans une bourgade paresseusement accrochée aux berges d’un fleuve capricieux, Cléandre le Magnanime, du moins tel qu’il se présentait, s’adonnait à son activité favorite : l’évasion.
Ce matin-là, il avait quitté précipitamment l’auberge du Cygne éméché, les poches lestées de quelques objets qui, quelques instants plus tôt, ne lui appartenaient pas encore. Derrière lui, l’aubergiste, un colosse aux mains larges comme des battoirs, hurlait à qui voulait l’entendre qu’un fieffé fripon venait de l’escroquer d’une somme coquette en pièces et en promesses vaines.
Cléandre, lui, souriait. Ce n’était ni la première ni la dernière fois qu’il quittait une ville dans l’urgence, et il trouvait à ces départs précipités une saveur particulière, celle du défi. Il était un voyageur, un parleur, un conteur d’histoires si belles qu’on lui offrait souvent le couvert par pure admiration, ou simple crédulité. Mais, comme souvent, l’admiration tournait à la suspicion, et la suspicion aux représailles.
En l’occurrence, les représailles prenaient la forme de deux costauds lançant à sa poursuite des jurons agrémentés de menaces convaincantes. Cléandre accéléra le pas, puis bifurqua dans une ruelle étroite où l’ombre des bâtisses lui offrait un répit. Il connaissait la ville, du moins assez pour espérer en sortir par un chemin détourné.
Le vent fit voleter son manteau élimé alors qu’il débouchait sur un marché bondé. Il se mêla habilement à la foule, récupéra une pomme sur un étal au passage, geste purement mécanique, une habitude plus qu’un besoin, et fit mine d’être absorbé par l’observation d’un charlatan vendant un élixir prétendument miraculeux.
Il allait s’estimer tiré d’affaire quand une voix derrière lui tonna :
— Espèce de truand !
Il se retourna lentement, croqua dans sa pomme et offrit son plus large sourire.
— Ah, dame Perrine ! Toujours aussi charmante… Vous me cherchiez ?
La dame Perrine, qu’il avait quittée un soir en lui promettant un avenir radieux avant d’oublier de la revoir, n’avait pas l’air de goûter sa plaisanterie. Pire encore, derrière elle, l’aubergiste et ses hommes venaient de le repérer.
Cléandre soupira. Une fois de plus, il allait devoir user de son talent le plus précieux : l’improvisation.
Cléandre fit un pas en arrière, jaugeant ses options. À gauche, un étal de poissons dont l’odeur seule dissuaderait quiconque de s’y attarder. À droite, un vendeur de tissus bariolés, l’air bien trop attentif pour qu’un vol rapide soit envisageable. Derrière lui, la masse grouillante du marché ; devant, dame Perrine, l’aubergiste et ses molosses qui se frayaient un chemin à coups d’épaules.
La situation n’était pas idéale, mais Cléandre avait vu pire.
— Dame Perrine, dit-il en prenant un ton faussement ému, je ne saurais vous dire combien je suis heureux de vous revoir ! Vous êtes resplendissante, un vrai phare dans ma nuit d’errance.
Elle plissa les yeux, méfiante.
— Tu as disparu avec mes économies, chenapan.
— Un simple malentendu ! Je comptais revenir dès que possible, avec des gains triplés ! Malheureusement, un incident malencontreux m’a retenu…
— Un incident ?
Cléandre leva les mains, dramatique.
— On m’a détroussé, madame ! Sur la route de Myelan, par un groupe de bandits sans foi ni loi ! J’ai résisté vaillamment, mais ils étaient trop nombreux. Je suis tombé, frappé par la félonie du sort, et je me suis réveillé, nu comme un ver, dans un fossé.
Dame Perrine arqua un sourcil. Derrière elle, l’aubergiste semblait moins enclin à écouter les balivernes. Il fit craquer ses jointures.
— Arrête de jacasser, fripouille, et rends-moi mon or, grogna-t-il.
— Voyez-vous, c’est là que l’histoire devient passionnante ! Justement, j’ai une proposition qui devrait satisfaire tout le monde…
L’aubergiste leva un poing menaçant. Cléandre comprit qu’il n’avait plus que quelques secondes avant d’être saisi par le col. Il prit donc l’option la plus sensée :
Il se retourna et bondit sur l’étal de poissons.
Un cri de stupeur s’éleva quand il piétina sans vergogne dorades et maquereaux, puis il sauta sur un tonneau renversé, manqua de trébucher, et fila droit vers une ruelle.
— Attrapez-le ! hurla dame Perrine.
Derrière lui, la course-poursuite s’organisait déjà, mais Cléandre connaissait ces rues mieux qu’il ne l’avouait. Il zigzagua entre des charrettes, se faufila sous un auvent et s’élança sur une pile de caisses. De là, il bondit sur un balcon bas, se hissa tant bien que mal sur les toits dans un roulement maladroit, évitant de justesse une tuile instable qui menaçait de se décrocher. En bas, l’aubergiste et ses molosses fouillaient encore la ruelle, jurant à tout-va.
Il s’accorda un instant pour reprendre son souffle, observant la ville en contrebas. Loin de l’agitation du marché, les toits offraient un calme seulement troublé par le vent qui s’engouffrait entre les cheminées.
« Une belle vue pour une belle fuite », pensa-t-il avec satisfaction.
Mais l’heure n’était pas à la contemplation. Il devait quitter la ville avant que son infortune ne se transforme en séjour prolongé dans une cave humide, ou pire, dans un cachot officiel.
S’accroupissant, il calcula son itinéraire. Sauter sur la toiture voisine, longer le faîte, redescendre par l’arrière d’une échoppe désaffectée… Si tout se passait bien, il atteindrait la porte sud avant que la garde ne soit alertée.
Avec la souplesse d’un chat légèrement rouillé, il se redressa et se prépara à bondir. Mais un craquement sinistre l’arrêta net. Sous son pied, la vieille charpente protesta avant de céder brusquement.
— Par tous les diables !
Le toit s’effondra sous lui.
Il eut à peine le temps de se débattre avant de s’écraser dans une chambre obscure, au milieu d’un nuage de poussière et de gravats.
Un silence pesant s’abattit. Cléandre ouvrit un œil. Puis l’autre.
Il était vivant. Merveilleux.
Avec précaution, il roula sur le dos, les membres endoloris. À travers le trou béant dans le plafond, il apercevait le ciel bleu et, au loin, le sommet du clocher qui dominait la ville.
— Note à moi-même, murmura-t-il en époussetant son manteau. Éviter les bâtiments plus anciens que mes mensonges.
Un grincement lui fit tourner la tête. Une porte venait de s’ouvrir.
Il retint son souffle.
Dans l’ombre du couloir, des pas hésitants s’approchaient. Puis une voix tremblante s’éleva :
— … Qui est là ?
Cléandre, toujours allongé sur le dos, observa la silhouette qui se découpait dans l’ombre du couloir. Il cligna des yeux pour en deviner les contours.
Une petite fille, d’environ huit ans, le regardait avec un sérieux désarmant. Elle portait une robe trop grande, des cheveux en bataille et, surtout, elle tenait une cuillère en bois levée devant elle en une arme redoutable.
— Vous êtes un démon ? demanda-t-elle d’une voix monocorde.
Cléandre, qui s’apprêtait à bredouiller une excuse, se figea.
— Pardon ?
— Un démon. Grand-mère dit que si un homme tombe du plafond, c’est soit un démon, soit un ivrogne.
Cléandre se redressa lentement, faisant mine de réfléchir.
— Eh bien… Si j’avais su que c’étaient les deux seules options, j’aurais peut-être choisi mon atterrissage plus prudemment.
La petite fille fronça les sourcils.
— Alors, vous êtes quoi ?
— Une troisième possibilité.
— Elle n’existe pas.
— Si, maintenant, elle existe.
Elle baissa légèrement sa cuillère, perplexe.
— Vous mentez.
Cléandre mit une main sur son cœur, outré.
— Jamais !
— Vous avez un regard de menteur.
— Faux ! J’ai un regard de... disons, créatif.
Elle hocha la tête lentement, analysant l’information.
— Donc vous êtes un démon créatif.
— Exactement.
Elle sembla peser ses options, puis lâcha :
— Vous mangez les enfants ?
Cléandre battit des paupières, indigné.
— Jamais avant midi.
— Il est onze heures.
— Ah, zut, quelle malchance.
Un silence pesant s’installa. La fillette ne cilla pas.
— Vous plaisantez ?
— Évidemment !
— Grand-mère dit que les gens qui plaisantent trop sont des bandits.
Cléandre se leva péniblement, époussetant les débris de plâtre sur ses épaules.
— Dis donc, elle dit beaucoup de choses, ta grand-mère.
— C’est une sage.
— C’est une enquiquineuse, surtout.
Elle leva de nouveau sa cuillère en bois.
— Un démon créatif et impoli. Je vais devoir vous livrer à la garde.
Cléandre leva les mains en signe de paix.
— Voyons, voyons, inutile d’être aussi extrême ! Je suis juste un voyageur en quête de... d’aventure ! Et d’un lit moelleux. Qui, je te l’accorde, a cédé un peu vite.
La petite fille le scruta encore un moment, puis elle soupira.
— Bon. Grand-mère dort. Si vous partez avant qu’elle ne se réveille, je vous dénonce pas.
Cléandre s’inclina théâtralement.
— Mademoiselle, votre générosité est à la hauteur de votre sagesse.
Elle soupira de nouveau, exaspérée.
— Mais d’abord, vous devez réparer le plafond.
Cléandre s’immobilisa.
— ... Pardon ?
Elle pointa le trou béant au-dessus de lui.
— C’est votre faute. Grand-mère dit que les gens doivent réparer leurs erreurs.
Cléandre déglutit.
— Je... vois.
— Il y a des outils dans la remise. Je reviens vous les apporter.
Et, sans lui laisser le temps de protester, elle tourna les talons et s’en alla dignement, sa cuillère toujours brandie pareille à un sceptre royal.
Cléandre, lui, resta planté là, les bras ballants, regardant alternativement le trou et la porte par laquelle elle avait disparu.
— J’aurais peut-être dû choisir l’option du démon mangeur d’enfants... murmura-t-il.
Cléandre était un homme que le monde semblait avoir façonné avec une certaine négligence, puis oublié sur le bord du chemin. Il portait en lui un souffle d’aventure fané, un rêve jadis éclatant que le temps avait froissé sans jamais l’achever. Ses pas l’avaient conduit sur tant de routes qu’il ne savait plus vraiment s’il avançait vers un but ou fuyait quelque chose d’indicible. Il avait connu la ferveur des grands serments et l’amertume des trahisons feutrées, vu des royaumes s’écrouler sous leur propre poids et des hommes se perdre en voulant trop embrasser la gloire. À force de traverser des nuits sans lendemain, il avait appris à rire plutôt que pleurer, à se moquer plutôt que s’effondrer. Ainsi, il tombait du plafond d’une maison inconnue avec la même désinvolture qu’il avait autrefois salué un roi déchu : en haussant les épaules et en s’attendant au pire.
Lorsque la petite revint, les bras pleins de bricoles, le démon, toujours aussi malicieux, avait disparu sans laisser de trace, ne laissant derrière lui que des copeaux et un regard enfantin empli de nouvelles désillusions.
Cléandre, qui n’a de Magnanime que le nom, est aussi flamboyant dans ses friponneries que mystérieux dans ses fuites ! Mais qui es-tu vraiment, Cléandre, toi qui piques ces pommes sans y trouver le plaisir de manger ? En quelques lignes, je me suis retrouvée à voguer aux côtés de ton Aladdin (vaurien, brigand, pilleur, truand – rien qu’un morceau de paaaain), sauf que lui ne vole pas pour manger, mais pour la beauté du geste.
J’ai adoré l’échange avec la petite fille. Sa fausse innocence, son sérieux désarmant, sa cuillère-sceptre (Oh, Juliette ?). Et Cléandre, lui, soudain mis à mal par une enfant. On croirait un instant qu’un cœur bat sous cette épaisse couche d’espièglerie.
Et puis cette phrase : « À force de traverser des nuits sans lendemain, il avait appris à rire plutôt que pleurer, à se moquer plutôt que s’effondrer. » Elle m’a attrapée. Si, en plus de ses aventures (que je devine aussi drôles que chaotiques), tu nous offres un personnage avec des failles, alors oui, tu tiens une pépite.
C’est vraiment un super premier chapitre. Cléandre est immédiatement attachant, ta plume est vive et musicale.
A très vite pour la suite ! ✨
Cléandre est doué en bien des matières mais il est vrai que l'art de la fuite est encore à perfectionner. Après ce n'est pas sa faute si les charpentes ne sont pas assez solides, pourtant il n'est bien lourd notre Cléandre (à moins que ce ne soit sa vanité qui ait pesé sur la structure...). La scène a été fortement inspiré effectivement par l'ouverture d'Aladdin, je vois que tu maîtrises bien tes classiques. Bandes de veinards, dégagez l'passage, vous allez voir c'que vous allez voir.
Et oui encore un sceptre ! Bon, ici la cuillère remplace la louche de là-bas mais je trouve l'image tellement rigolote que je me suis permis de la réutiliser. A moins que cette petite ne soit en fait Juliette ? L'aigreur de la sorcière viendrait donc de là ! Cléandre a tellement désillusionner cette pauvre gamine qu'un vilain nez crochu a poussé au milieu de sa frousse mignonne ? Cléandre, tu as donc brisé une vie ! Et bien d'autres aussi...
Cléandre est un homme à failles, contradictions et une ribambelles de traumatismes (à venir surtout) qu'une bonne thérapie ne lui ferait certainement pas de mal. A voir qui peut l'écouter se plaindre maintenant. Peut-être toi ? Es-tu prête à lui confier ton oreille ? Pas sûr qu'il te la rende en un morceau, attention...
Merci pour ta lecture et à très vite !
Très belle entrée en matière. Les fourberies de Cléandre sont cocasses. Le ton est plaisant, il me renvoie à des romans jeunesse de cape et d’épées ou à la BD De cape et de crocs. Ça sent le feuilleton d’aventures à plein nez (et le poisson pas frais).
La chute par les toits est amusante (il s’en sort sacrément bien). Et le dialogue avec la petite excellent.
Une petite remarque : la cape se soulève au vent lorsqu’il arrive face à une place bondée. J’ai le sentiment que la course pourrait davantage faire voleter la cape que le vent (nécessairement coupé par la masse de badauds). Je chipote.
C’est un début très prometteur orné d’une plume qui l’illustre joliment. Hop dans la PAL!
Je vois que tu as ajouté les aventures de Cléandre à ta pile de lecture… Méfie-toi de ce fripon en cape, une fois entré, il risque de te faire les fonds de poches (même numériques). Petit conseil : ne laisse jamais traîner une bourse, un secret et encore moins un saucisson, il a le doigt leste et la morale souple.
Ton histoire de vent et de cape m’intrigue : je garde ça dans un coin pour la réécriture. J’espère que tu feras preuve d’indulgence pour les prochains chapitres, c’est du premier jet avec ses maladresses et ses coquilles !
À très vite, et merci pour l'attention que tu portes à Cléandre, j'espère que tu passeras de bons moments en sa compagnie !
Alors sans surprise, j'ai beaucoup aimé ce début sur les chapeaux de roues ! Commencer dans l'action, je trouve que ça marche toujours très bien : un peu comme si on attrapait le lecteur par le col et qu'on le posait direct dans le train XD
J'aime aussi beaucoup ta plume, avec l'utilisation de périphrases et de litotes qui donne un ton ironique d'entrée de jeu. Je me suis tout de suite dit que Cléandre était un charmant coquin !
Ensuite, l'épisode du toit montre qu'il n'hésite pas à prendre des risques. Ou en tout cas qu'il se met dans des situations qui vont l'obliger à prendre des risques.
Ensuite, l'irruption de la petite est géniale : c'est un ovni ! J'ai l'impression que Cléandre n'est pas facilement déconcerté, et pourtant même lui ne sait plus trop où il en est avec elle !
Bref, c'est vraiment un plaisir : début sur les chapeaux de roues, plume fluide et un peu ironique, humour... + un personnage pas "correct", c'est tout ce que j'aime ♥
Je reviens très vite pour la suite ;)
Content que Cléandre te plaise. C'est un escroc élégant qui manie le verbe avec autant de finesse que le mensonge. Tu verras qu'il lui en faudra beaucoup pour le déstabiliser. Sa gouaille et son air désabusé seront ses meilleures armes dans des situations compliquées qu'il prend plaisir à provoquer.
L'humour sera un peu absent dans les 2 3 prochains chapitres, un ton plus sérieux sera de mise. En revanche, la suite sera de l'absurde, du cocasse et de la filouterie sans morale !
J'espère que tout ça te plaira,
A bientôt
Ainsi, cet homme fuit la gravité des aléas de la vie pour la combler avec ses menus larçins ? Jusqu'à dérober la pauvre innocence d'une fillette qui n'a pas su le retenir à coup de cuillère ! Foi de Fil, c'en est trop ! Il sera de mon devoir de le poursuivre et de mettre fin à tes récits !
Diantre, voilà qu'un certain personnage va s'amuser à venir troubler la paix tranquille de ma somptueuse Pile qui venait de retrouver son équilibre !
Fichu voleur de temps.
Pauvre Fil-harmonie autour du Cléandre !
Quelle régalade ce premier chapitre !!! Je n’ai jamais lu un texte aussi vite. Je trouve qu’il y a une certaine forme de rythme dans ton écriture, en plus d’être ultra fluide.
J’adore ton personnage principal, son phrasé propre à sa fourberie, un peu du genre Jack Sparow. Pourtant, on sent que derrière cette apparence, il y a quelque chose de moins drôle. Et pour la jeune demoiselle, « armée », je la trouve bien trop intelligente pour 8 ans. Je sens que ce duo va beaucoup me plaire.
Je suis bien évidemment obligé de te mettre dans ma pile à lire. Il serait vraiment dommage de passer à côté d’un tel bonheur. Bonne continuation et à très bientôt pour la suite !
Zao
Je suis content que ce chapitre t'ait plu. Il y a en effet un peu de Sparow dans ce personnage qui n'a que ses belles paroles pour se défendre ! Ce n'est pas cette petite fille qui va devenir sa compagne de route, mais une autre que tu vas bientôt découvrir dans les chapitres suivant, celle-ci on la reverra que bien plus tard dans l'aventure. J'espère que la suite te plaira autant que ce début !
Au plaisir de te revoir !
Je ne sais par où commencer... tu m'as rendu nostalgique, d'un temps où même les fripouilles avaient le verbe et les manières ;)
Toute cette mise en scène me rappelle un film ou une série, peut-être un jeu vidéo, je ne sais plus exactement mais j'ai l'impression de déjà-vu, déjà côtoyé ce "démon créatif et impoli".
Ton style d'écriture est vraiment fluide, agréable et tous les qualificatifs que tu veux, j'ai juste été transporté avec Cléandre.
Si tous les chapitres sont de cette qualité, je vais me régaler :)
Pour conclure, un grand bravo à toi pour ce premier chapitre avanturesque et palpitant.
*Fourre tous les chapitres dans sa "pile à lire" et s'arrache comme un voleur*
À la revoyure
Ravi que ce premier chapitre te plaise. Le reste du projet est, je l'espère, dans le même ton (sauf les deux trois chapitres prochains, un peu moins légers mais qui permettent d'installer la base des aventures du coquin Cléandre !)
Quand j'ai écrit cette scène je me suis inspiré de la scène d'ouverture d'Aladdin — parfois nos références d'enfant suffisent dans notre monde d'adulte :) — quand le jeune voleur, un soupçon comique, fuit dans le marché, valsant entre gardes et marchands, dansant entre bons mots et sourires charmeurs. Disons que j'ai remis cette scène à mon goût, même si en soit, elle était déjà très bien. Manque plus que la bande musicale !
A bientôt j'espère pour la suite des Tribulations
Ah c'est peut-être ça oui, ça fait tellement longtemps que je ne pourrais te le dire mais tu m'as donné envie de vérifier ;)
Si dans l'ensemble ça reste dans le même ton, c'est parfait et puis si quelques chapitres plus introspectifs ou sérieux sont présents ça ne fera que renforcer ce côté décalé du personnage.
Pour la bande musicale, elle y était présente même sans son je t'assure ;)
Pour sûr à bientôt !
J'ai bien aimé ton entrée en matière. Je trouve que Cléandre devient rapidement attachant, de par son côté sarcastique. Ce seul chapitre ne me permet pas de savoir vers où va s'orienter l'histoire, mais elle pose le contexte avec facilité, et on sent à la fois que ton personnage a un peu de vécu derrière lui, avec cet avant-dernier paragraphe un peu amer.
Aussi, elle est à peine esquissée (dans le sens où on ne la retrouvera probablement pas dans la suite), mais j'aime beaucoup le personnage de la petite fille, elle est bien campée.
Une petite remarque sur le tout début :
- "du moins tel qu’il se présentait" -> je pense que tu peux couper le "du moins" pour alléger la phrase sans perdre le sens.
À bientôt :)
Merci pour ton retour. Les tribulations de Cléandre varieront entre humour, sarcasmes et moments plus durs et introspectifs. J'espère que la suite te plaira et que Cléandre te fera rire et te surprendra ! En effet, cette petite fille ne sera pas dans la suite de l'aventure, mais très rapidement une autre prendra le relais et elle aura de quoi chambouler notre héros !
Merci pour la remarque sur la forme, je prends tous les conseils !
A bientôt !
Ton personnage possède un charme espiègle, oscillant entre magicien des mots et maître de l’improvisation. L’introduction plante un décor vivant, presque théâtral, où chaque personnage secondaire – de l’aubergiste furieux à la petite fille armée d’une cuillère – existe avec une personnalité ciselée et savoureuse.
C'est vraiment une lecture passionnante !
Content que cette ouverture te plaise. J'ai essayé de maintenir - et j'essaie toujours car le projet est en cours d'écriture- ce ton théâtral, léger et comique même dans des situations qui ne prêtent à priori pas à rire. J'aime ce mélange entre humour et gravité, mélange que j'espère réussi dans la suite.
Merci pour ton retour,
Au plaisir de te relire.