Une bourse de billes

Le lac s’étendait, calme et serein, un miroir figé dans le temps, où la surface immobile ne laissait aucune empreinte d’onde, aucune trace d’âme. Les montagnes alentours, coiffées d’une brume légère, veillaient sur l’étendue d’eau, sentinelles silencieuses. La lumière du matin, pâle et douce, effleurait l’eau, faisant danser de minuscules éclats argentés, étoiles noyées dans un ciel trop proche. Des roseaux, effleurés par la brise légère, se courbaient et se redressaient, danseurs solennels au rythme d’une musique muette.

Les arbres, aux racines profondément ancrées dans la terre humide, se penchaient parfois au-dessus du lac, leurs branches effleurant la surface, frémissant sous le souffle du vent. Le paysage respirait une lenteur intemporelle, une douce mélancolie née du silence absolu, entrecoupée seulement par le cri lointain d’un oiseau ou le plouf discret d’une pierre tombant sous l’eau, perturbant l’équilibre fragile du miroir.

Et là, sur la rive, un homme. Cléandre, seul, assis en silence, un sac posé à ses côtés, sa silhouette engloutie dans la quiétude du lieu. L’éclat du matin se reflétait dans ses yeux, et la sérénité du lac lui offrait un répit qu’il n’avait pas cherché, un moment suspendu entre deux existences.

Dans la poche de son manteau, il sentit la forme familière de sa bourse. Il la sortit avec une lenteur méditative, ses doigts glissant sur le tissu usé. La bourse n’était pas grande, ni particulièrement soignée, mais la douceur de son contenu ne trompait pas. Légère, mais pleine.

Il la posa doucement sur ses genoux, la fermeté des billes à l’intérieur pressant contre le lin, autant de petites empreintes d’un passé qui n’avait jamais vraiment quitté son esprit. Ces billes, il les gardait là, bien serrées, témoins de tout ce qu’il avait traversé. Parfois, il ne les regardait même pas, se contentant de sentir leur poids, leurs contours polis sous ses doigts, sans chercher à comprendre ce qu’elles représentaient. Elles étaient devenues une extension de lui, une présence invisible mais intime.

Chaque bille semblait respirer à son rythme, chacune d’elles portait une histoire secrète qu’il n’avait ni le désir ni la force d'exhumer. Des souvenirs qu’il n’avait jamais voulu effacer, mais qu’il ne partageait jamais non plus. Parfois, une d’entre elles glissait sous sa paume, une brève pression, un souvenir trop précis, trop lourd pour être ignoré. D’autres fois, tout était calme. Mais, quoi qu'il arrive, il y en avait toujours une nouvelle, qui s’ajoutait à la petite collection. Les billes ne le laissaient jamais, et, de la même manière, il ne les laissait pas partir. C'était un échange silencieux, à sens unique.

Cléandre s’installa sur un rocher, les doigts déjà en mouvement, animés par un réflexe aussi vieux que lui. La bourse restait ouverte, attendant son attention, tandis qu’il en sortait une bille, lissant sa surface rugueuse entre ses paumes. Le regard perdu dans l’étendue tranquille de l’eau, il se concentra sur la pierre. La lumière douce du matin jouait sur sa surface, capturant des reflets argentés et dorés à chaque mouvement. Il n’était pas pressé. La bille n’était pas encore parfaite, loin de là. Il lui fallait de la patience.

Les événements de la veille avaient laissé leur marque dans son esprit. Le toit qui s’était effondré, ce fracas, cette fraction de seconde où il avait cru que tout était fini. Il avait eu de la chance, mais cette chance était à la fois son fardeau et sa compagne. Chaque chute, chaque évènement imprévu, s’inscrivait dans sa mémoire sous la forme d’une bille polie, chaque accident devenant une empreinte indélébile sur la pierre, chaque moment de son existence une nouvelle couche qu’il ne pouvait effacer. La bille qu’il façonnait ce matin en était une de plus, née de l’effort et du souvenir, façonnée au fil du temps.

Il fit glisser la pierre entre ses doigts, écoutant le doux crissement du granit contre sa peau. Ce n’était pas tant la forme qui importait, mais la manière dont il pouvait, dans cet instant, donner à la pierre la douceur qu’elle n’avait pas. La surface se faisait lisse, ronde, à la fois fragile et forte. Et à chaque tour de ses mains, le souvenir du toit qui s’effondrait, la poussière, la chute, tout cela semblait se dissiper, perdu dans le mouvement, devenu juste une autre bille dans sa bourse.

Quand enfin la bille eut trouvé son équilibre, il la posa à côté de lui. Un sourire discret effleura ses lèvres. Une de plus. Une nouvelle petite empreinte qu'il emportait avec lui.

Cléandre replaça la bille dans sa bourse avec un soupir satisfait. Il se redressa, l’esprit déjà en train de vagabonder vers des préoccupations moins philosophiques, par exemple, savoir comment il allait s’en sortir aujourd’hui avec seulement quelques pièces de cuivre et une réputation de gredin. Il attrapa son sac, jeta un dernier regard au lac, et se tourna pour repartir vers la route. C’est alors qu’il entendit un bruit étrange, une éclatante série de glissements et de cliquetis.

Un arbre, tout près de lui, semblait avoir pris vie. Non, pas un arbre. Un homme. Un vieux, coiffé d’une toque démodée, avec un manteau trop grand et une démarche vacillante. Il s’était probablement caché derrière un buisson, ce qui expliquait le fait qu’il n’avait pas remarqué Cléandre tout de suite. L'homme venait de trébucher sur une racine et s'était écrasé de tout son poids, envoyant son chapeau voler en l’air avant de rebondir dans le lac.

Cléandre se pencha en avant, l’air à la fois amusé et incrédule. Le pauvre vieillard se haussait péniblement sur ses jambes, la toile de son manteau déchirée sur un côté, le regard paniqué cherchant désespérément son chapeau, qui glissait lentement dans l’eau. Le tout sous les yeux impassibles de Cléandre, qui, à sa grande surprise, se sentit amusé.

Le vieil homme chercha frénétiquement le bord du lac avec une énergie nouvelle, s’approcha du rocher où Cléandre avait laissé sa bourse et trébucha de nouveau, juste devant lui. Tout en continuant d’errer, il se tourna vers Cléandre d’un air désemparé.

— Je crois que mon chapeau s’est noyé…marmonna le vieil homme, sans pour autant s’arrêter dans sa quête aquatique.

Cléandre, toujours plus amusé, haussait un sourcil tout en observant la scène, sans savoir s’il devait lui tendre la main ou ignorer la comédie absurde qui se jouait sous ses yeux.

— Si vous me permettez, je suis sûr que ce chapeau n’aurait pas eu une vie très longue de toute manière, dit-il, avec un sourire narquois.

Le vieux tourna son regard vers lui, l'air confus, avant de hocher la tête ayant compris une vérité fondamentale mais oubliée.

— Oui, vous avez probablement raison. Mais il était mon meilleur ami, ce chapeau.

Il leva les bras au ciel, les yeux noyés de mélancolie.

— Il me portait bien, ce vieux chapeau…

Cléandre ne put s’empêcher de rire, mais il se fit un devoir de ne pas éclater trop fort, par politesse. C’était bien la première fois qu’il voyait un homme aussi attaché à un chapeau perdu. Ironique pour celui amouraché de petites billes polies.

— Eh bien, je suppose que ce n’est qu’une nouvelle occasion pour vous d’acquérir… un chapeau plus moderne, proposa Cléandre avec un clin d’œil malicieux.

Le vieil homme sembla réfléchir longuement à la suggestion, son regard soudainement plus clair. Un instant plus tard, il lança un grand éclat de rire et secoua la tête.

— Un chapeau moderne… Quel concept !

Puis, d’un coup, il se tourna vers le lac, s'apprêtant à plonger à sa recherche.

Cléandre n’avait pas prévu de faire un compagnon de route aujourd’hui, mais il n’était pas contre un peu d’imprévu. Après tout, un vieillard en quête de chapeau n’était peut-être pas la pire des aventures. Une nouvelle bille allait sûrement naître de cette rencontre, même si, franchement, ça ne valait pas vraiment un hommage dans sa collection.

Le vieil homme se redressa, son regard toujours rivé sur le lac, où son chapeau se perdait lentement dans les ondulations imperceptibles. Ses gestes étaient frénétiques, mêlant panique et désespoir, mais il ne voyait plus que l’objet perdu, obsédé par la perte. Cléandre observait la scène, une lueur de malice dans les yeux.

Le vieux se pencha une nouvelle fois, son manteau déchiré glissant sur ses épaules aussi frêles que des brindilles, tandis que ses doigts tremblants cherchaient frénétiquement le bord du lac. Mais aucun miracle ne sauverait ce chapeau, léger comme une feuille, prêt à se dissoudre dans les eaux froides et profondes. Cléandre, peu habitué à venir en aide à son prochain, regardait cette comédie se dérouler sous ses yeux, même si l'absurde avait pris des allures de farce tragique.

Tout à coup, un éclair de triomphe illumina le regard du pêcheur improvisé. D’un mouvement de danse maladroit, il pivota, se retrouvant face à Cléandre avec une telle soudaineté qu’il manqua de s'étaler dans la boue. D'un coup de bras furieux, il envoya notre esprit amusé valser dans les eaux glacées du lac sans le moindre égard. L’élan était tel que le malheureux n’eut même pas le temps de comprendre ce qui se passait. Le froid mordant de l’eau l’enveloppait déjà, ses vêtements trempés se collant à sa peau.

L’impact gelé le figea un instant. Cléandre émergea, battant l’air de ses bras, son esprit noyé dans une confusion totale. Mais à peine eut-il le temps de reprendre ses esprits que son regard se posa sur la berge. Là, le vieux briscard était déjà en train de s’éloigner, un sourire satisfait étirant ses lèvres frémissantes.

Cléandre, encore sonné par l’assaut, se redressa avec une furie sourde. Il hurla de rage, sa voix résonnant dans l’air froid, et nagea à toute vitesse, son cœur battant à tout rompre, ses yeux fixés sur la bourse que l’usurpateur brandissait triomphalement.

— Espèce de vieux rat ! rugit-il de toutes ses forces, la fureur rendant sa voix rauque, sa gorge enflammée par la colère.

Le vieil homme, tout à fait inconscient, croyait tenir un trésor d’or et de brillance ; mais, aux yeux de l'infortuné, ce qu’il tenait était bien plus lourd, plus précieux. C’était le poids de son passé, de ses souvenirs perdus, le fragile équilibre de son âme que l’infâme agitait dans ses mains tremblantes.

Une terreur sourde envahit Cléandre à l’idée que, lorsqu’il réaliserait sa méprise, le vieillard puisse se débarrasser des billes aux quatre vents. Si elles s’échappaient dans la confusion, il n’aurait plus aucune chance de les retrouver. Chacune d’elles était une partie de lui-même, un fragment d’histoire qu’il n’était pas prêt à abandonner. Il n’y avait aucune chance que le misérable sache la valeur de ce qu’il tenait entre ses doigts.

Le vieux fourbe, insensible à la richesse de son butin, poursuivit sa marche avec une détermination insoupçonnée, un sourire satisfait plaqué sur son visage grimaçant. Cléandre, fou de rage, émergea enfin du lac, ses vêtements aussi lourds que des chaînes d’eau. Mais cette fois, il n’allait pas simplement rester à regarder la scène. Il ne laisserait pas un vieux cinglé, ni n’importe quel autre sacripant se débarrasser ainsi de ses billes, de ses souvenirs.

Il se remit en marche, traversant les roseaux, ses pieds s’enfonçant dans la boue avec l’élan de sa colère. La forêt semblait se refermer autour du voleur, mais il n’y prêtait aucune attention. Il entendait déjà le chapardeur se faufiler entre les arbres, son rire étrange flottant dans l’air.

Chaque battement de son cœur amplifiait l'urgence de la situation. Il ne permettrait pas que ces billes disparaissent dans les brumes du temps. Il serra les poings, une détermination farouche s’insinuant en lui. La bourse était à lui. Il la récupérerait, qu'importe le prix à payer.

Cléandre, habituellement voleur et maître des escapades, se retrouvait pour la première fois dans la peau du chasseur, traquant sa proie avec une furieuse détermination, l'ironie du destin faisant de lui, ce jour-là, l'inattendu poursuivant.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
RedFuryFox
Posté le 23/07/2025
Hello Clément !

Quelle belle idée ces billes, ce modelage pour ancrer ses souvenirs ou pour les expulser afin de ne pas garder ni regrets, ni peines. Après un premier chapitre très rythmé, c’était agréable que d’avoir ce passage plus contemplatif et introspectif. Tu gardes aussi une belle continuité entre cette bille qu’il rajoute à sa collection et la scène avec la petite fille. 

Le renversement de situation avec ce vieux lascar était aussi très bien trouvé. Tel est pris qui croyait prendre ! Et Cléandre vient de perdre pire que sa bourse mais des morceaux de mémoire. J’aime beaucoup que tu mettes à mal direct cet anti-héros, je sens qu’on n’a pas fini de se demander comment il va se dépatouiller de toutes les situations dans lesquelles tu le jettes ! Savoir comment tu écris rend ma lecture encore plus drôle à suivre. Est-ce que tu as mis Cléandre tranquille avec ses billes en face d'un lac (tout commence par un lac !) puis tu t’aies dis « bon là il médite peinard, allez, tiens, bam, un vieux qui perd son chapeau. Et on secoue un peu tout ça.» En tout cas, ça fonctionne bien.
Si je pinaille : Petites répétitions du mot « amusé », et peut-être que le passage de la quête du chapeau pourrait être légèrement resserré (mais je vois que tout ça a déjà été dit !).

En bref, j’ai trouvé ce chapitre encore très cool avec un beau mélange entre burlesque et un poil de sensibilité (Cléandre un grand sensible trop floué par la vie ?).
ClementNobrad
Posté le 23/07/2025
Hey FoxFury,

Effectivement, ce chapitre est plus introspectif, moins porté sur l’humour. Les quatre prochains seront dans cette tonalité avant que le côté loufoque de Cléandre ne reprenne le dessus.
Parfois, le plus grand de nos trésors n’est ni fait d’or ni d’argent, mais de souvenirs. J’aimais bien l’idée de donner une forme tangible à ce trésor immatériel surtout si, un jour, il devait lui arriver quelque chose.

Cléandre n’est pas un héros parfait. Ses combines ne sont pas toujours bien ficelées, et souvent, dans ce qui l’attend, ses plans vont se retourner contre lui, avec des conséquences plus ou moins fâcheuses.

Tu as parfaitement saisi mon côté jardinier ! Maintenant que le vieillard est entré en scène, j’assistais moi aussi à sa réaction, en même temps que Cléandre. J’espère que la suite te plaira, et que, malgré ses défauts, Cléandre saura te devenir sympathique, voire attachant.

Oui, il est sensible, et non, il n’a pas eu la vie la plus tendre. Disons qu’il s’est forgé comme il a pu, avec ce que le destin lui a laissé… et ce même destin lui réserve de sacrées surprises très bientôt.

Merci pour ta lecture !
Isapass
Posté le 27/05/2025
Hello !
Ce chapitre est un peu plus nostalgique et moins "fun" que le précédent parce qu'il y a moins d'action et plus d'introspection, mais aucun problème pour moi : ça donne de la profondeur à Cléandre et les ruptures sont nécessaires, on ne peut pas être à 100 à l'heure tout le temps !
En plus, j'ai trouvé le début très poétique : les descriptions du lac et de ses alentours sont vraiment très belles. Et j'adore l'idée des billes qui représentent des souvenirs et étapes de la vie de Cléandre. J'adore l'idée que c'est en les frottant entre ses mains qu'il les lisse, comme on peut inconsciemment éliminer les petits défauts de nos souvenirs pour n'en garder que ce qui compte vraiment.
Quant à la rencontre avec le vieux et au tour que joue celui-ci à Cléandre, le transformant pour la première fois en poursuivant, j'ai trouvé ça inattendu et assez génial ! Et après les introspections du début, je n'ai eu aucun mal à comprendre pourquoi Cléandre s'affole à l'idée que les billes soient perdues.
A la limite, si je devais pinailler... je me demande s'il n'y a pas une ou deux phrases à tailler quand on suit le vieux, juste avant qu'il mette Cléandre à l'eau. Il y a peut-être une petite redondance dans la gestuelle et le comportement du personnage et dans la passivité ironique de Cléandre. Mais bon, rien de grave, surtout compte tenu de la courte longueur du chapitre.
Je continue très vite, car j'aime déjà ce filou de Cléandre ! A+
ClementNobrad
Posté le 27/05/2025
Coucou !
En effet ce chapitre (et les 4 suivants, encore plus courts) ne seront pas trop dans le ton du premier chapitre. Histoire d'installer la rencontre qui va changer la vie de Cléandre. Après, promis, ça repart dans de l'humour et la légèreté, mais pas toujours ! L'humour absurde que tu apprécies tant est pour encore plus loin. J'espère que tout ça te plaira quand même, j'essaie en effet d'alterner introspection et explosivité. Un petit mélange des genres, encore et toujours !

Merci pour ta lecture,

A très vite
ClementNobrad
Posté le 27/05/2025
Et je suis d'accord pour la gestuelle du vieillard et les regards ironiques de Cléandre, je devrais en faire sauter un de chaque effectivement
ZAODJA
Posté le 26/05/2025
Salutations,

Au début, je me suis demandé si je ne mettais pas trompé de livre en souhaitant lire la suite des aventures de Cléandre. Je me retrouve plongé un paysage silencieux, limite énigmatique.

Je trouve ton idée de stocker ses souvenirs les plus marquants dans une bille, qu’il façonne lui-même, juste hyper bien pensé. On est loin de la filouterie du premier chapitre. Un contraste vraiment incroyable et habile. Bravo !

Zao
ClementNobrad
Posté le 26/05/2025
Coucou,

Oui, ce sont bien les aventures de Cléandre ! Pendant 2 3 chapitres le ton restera moins léger et loufoque que le chapitre d'ouverture mais après, promis, Cléandre repartira dans ses facéties, avec humour et sans état d'âme.
Ses tribulations le mèneront sur des chemins peu glorieux, mais toujours avec panache. Ses billes sont un résumé, une trace physique de ses exploits qu'il accumulera au fur et à mesure...

J'espère que la suite te plaira

Merci pour ta lecture
Syanelys
Posté le 17/05/2025
Dès le plouf discret écrit dans le destin de ton récit, je savais que ton histoire se terminerait dans l'eau ! Tu peins une jolie fresque aquatique et paisible qui offre une nostalgie limpide au Cléandre. Bien sûr qu'entre deux pierres polies en billes de mémoire, il allait se passer quelque chose dans ton paysage cristallin !

Bien fait ! On s'éloigne de l'arroseur arrosé avec la volonté d'une bonne action qui tombe à l'eau ! Plouf, à toi de souffrir un petit coup ! Ca te rafraichira les idées d'oser dévoiler ta faiblesse à la surface d'une rivière endormie !

J'espère, par pitié, que l'imposteur ne fera pas la rencontre d'une fillette armée jusqu'aux dents. Cela me désolerait qu'elle se défoule sur lui par erreur...

Allez Cléandre, il te faut traquer celui qui veut transformer en boules de cristal tes billes chéries !
ClementNobrad
Posté le 17/05/2025
La petite fillette risque d'arriver oui, et armée jusqu'aux dents est un doux euphémisme. J'espère qu'elle te plaira et que tu ne la trouveras pas trop charmante, au risque d ajouter à ta collection des petites billes noires...
Cléooo
Posté le 17/04/2025
Hello :)

Chapitre plus calme, mais la tension est bien gérée. C'est intéressant de découvrir cette facette de Cléandre, son attachement à ses souvenirs sans qu'il ne plonge pour autant dedans, avant de repartir sur action plus forte.
Le petit vieux, je n'avais pas vu venir le coup, c'est bien trouvé ! Je me demandais si Cléandre allait lui donner un coup de main, et paf.

Je te fais part des notes que j'ai pris en cours de lecture :

- "Les billes ne le laissaient jamais, et, de la même manière, il ne les laissait pas partir. C'était un échange silencieux, à sens unique." -> "de la même manière" et "à sens unique" se contredisent.

- "Cléandre, qui, à sa grande surprise, se sentit amusé." -> mais au début du même paragraphe, il est écrit "Cléandre se pencha en avant, l’air à la fois amusé et incrédule." -> donc il est déjà fait état de son amusement. Je note aussi que cet adjectif revient encore après, idem pour la malice, ça peut être un peu redondant.

- "habituellement voleur et maître des escapades, se retrouvait pour la première fois dans la peau du chasseur, traquant sa proie" -> je me demande si ça ne ferait pas davantage sens de pointer l'ironie du voleur s'est fait voler.

À bientôt !
ClementNobrad
Posté le 17/04/2025
Hello ! Merci pour ton retour et de m'avoir relevé les contradictions qu'il y a dans le texte !
Cleandre a ses côtés mélancoliques qui contrastent avec ses moments bien à lui de filou et escroc au grand sourire. La suite de l'aventure est dans cette veine, alternant culpabilité douce et arnaqueur sans remord !

J'espère que la suite te plaira bien ! A bientôt !
Rouky
Posté le 08/04/2025
Rebonjour !
Ton chapitre est une narration poétique et immersive, mêlant habilement contemplation, mélancolie et absurde. Dès les premières lignes, ton style se distingue par une sensibilité presque cinématographique : le décor du lac, figé dans une paix surnaturelle, devient le miroir de l’âme de Cléandre. Ton écriture est soignée, évocatrice, empreinte d’un rythme lent et méditatif qui fait écho à l’état d’esprit du personnage principal. Les images sont puissantes et confèrent au texte une réelle dimension poétique.
C'était très agréable à lire !
ClementNobrad
Posté le 09/04/2025
Coucou Rouky,

Merci d'avoir poursuivi ta lecture, ça me fait plaisir que tu aies continué à découvrir les Tribulations. J'ai beaucoup travaillé le style d'écriture depuis mon autre projet (Pérégrinations) et j'essaie effectivement d'allier l'absurde et le poétique, le comique et la dureté des propos (surtout dans les chapitres suivant). J'aime bien mélanger les styles, je trouve le tout plus percutant et parfois surprenant. Parfois le dosage est compliqué à obtenir, je compte sur toi pour me donner ton ressenti sur ce point :)

Les chapitres seront plutôt court mais sur le même modèle. J'espère que tu prendras plaisir à découvrir tout ça.

Merci pour ton retour
ClementNobrad
Posté le 09/04/2025
suivants* courts*
Vous lisez