Le silence est un cri qui lacère l'âme humaine
Le silence est un crime aux motivations vaines
Le silence est un cri qui hurle à mes oreilles
Le silence est un crime : c'est la mort en bouteille
Chacun de nos silences sont des lames de rasoirs
Qui glissent le long du cœur, hasardeuses trajectoires
Arrêtées seulement par un mot infirmier
Qui, hélas, est souvent retenu prisonnier
Parler pour ne rien dire, pour la beauté du geste
Pour alléger d'un coup ce qui paraissait leste
Pour faire taire la douleur qui rend sourd en dedans
Pour apaiser les pleurs, comme on berce un enfant
Je souffre d'acouphènes, et dans ces moments où tout devrait être calme, un bruit constant envahit mes oreilles : un sifflement, un bourdonnement.
Ce "cri" aigu lacère en effet mon âme et ma tranquillité.
Alors, je comprends votre appel à parler, à ne pas se laisser enfermer dans le silence. Pour moi, ce sont les bruits extérieurs, les voix, ou même la radio qui me permettent de m'échapper de ce "cri" intérieur.
Votre texte m'a rappelé que le silence peut être bien plus oppressant qu'on ne le pense, et qu'il est important d'y répondre avec des mots.