Le Trident de Poséidon - Chapitre 4

Par NaL
Notes de l’auteur : salut ! cette histoire a vocation à être réécrite, donc si vous avez des remarques, n'hésitez pas !

Professeur Abigaël : Le Trident de Poséidon

 

 

Chapitre 4

 

 

 

Le paysage s’étendait devant eux : une plaine encadrée par une chaîne de montagne magnifique, balayée par un vent épique. Les nuages voguaient dans le ciel comme des immenses bateaux.

Le couple était juché sur un cheval qui galopait à travers la plaine. La femme, une jeune beauté à la peau d’ébène, était collée contre l’homme qui chevauchait le cheval. Malgré la vitesse, elle se sentait rassurée, enveloppée par le torse musclé de l’homme. Celui-ci, grand, noble et la peau bleutée, gardait ses yeux dorés fixés sur la route. La femme, quand à elle, profitait de la beauté majestueuse du paysage.

Ils commencèrent à grimper les collines et ils arrivèrent dans la partie basse de la montagne. L’homme mena sa monture le long d’un chemin et ils arrivèrent devant une construction en pierre blanche. Quatre tours encadraient une terrasse très sobre dans la décoration.

L’homme arrêta le cheval et sauta par terre d’un geste plein de grâce. Il attrapa la femme par les hanches et la tint au creux de ses bras, comme si elle pesait le poids d’une plume. Celle-ci le regarda faire avec des grands yeux.

L’homme emmena la femme au milieu du temple et la déposa. Celle-ci se tourna. Derrière elle s’étendait une vallée magnifique et majestueuse qui imposait un respect mystérieux et ancien.

L’homme s’approcha d’elle et l’étreignit. Bien qu’ils ne parlaient pas la même langue, elle comprit qu’il lui demandait la permission. Elle se détendit alors et l’embrassa. Ils s’embrassèrent longuement et tendrement, leurs mains parcourant leurs corps respectifs.

Leurs vêtements tombèrent par terre et ils collèrent leurs corps nus et brûlants l’un contre l’autre. Les caresses embrasèrent le corps de la femme et elle mena l’homme à terre. Elle se mit sur lui et le chevaucha passionnément.

Leurs souffles et leurs cris de plaisir s’intensifièrent jusqu’à qu’ils jouissent tous les deux en même temps, et leurs orgasmes parut dépasser le temps et l’espace…

 

Abigaël se réveilla à ce moment là.

Elle émergea lentement du monde onirique, comme si son esprit avait du mal à se détacher du rêve étrange qu’elle venait de quitter. Elle n’en avait jamais fait de pareil. Tout lui paraissait si puissant et réaliste. Et cette sensation de jouissance qui mit fin au rêve… Abby se disait que c’était dommage que le rêve se finisse si tôt.

Elle émergea enfin et regarda autour d’elle. Elle était allongée dans un transat, au bord d’une plage située au sud de l’Inde.

Abby était arrivée en Inde deux jours auparavant, suite à la conversation qu’elle eut avec Samir. Après plusieurs recherches, ils en étaient venu à la conclusion qu’Abby devait aller vérifier s’il y avait des indices du trident à l’endroit où était supposée se situer la cité perdue de Kumari Kandam. Cela avait ravi Abby qui ne demandait qu’à partir explorer des sites anciens. Et surtout des sites anciens mystérieux qui pourraient l’emmener à découvrir des vastes pans cachés de l’Histoire.

Elle était donc arrivé à New Delhi en avion avant de tuer son jetlag dans les trains indiens bondés, direction le sud. Une fois arrivée au sud du cap Comorin, à l’extrémité de l’Inde, elle avait trouvé l’une des plages où les indiens avaient découvert des vestiges sous-marins. Les habitants avaient cru trouver les vestiges de la civilisation perdue.

D'après la tradition tamoule, les tamil seraient originaires du Kumari Kandam, un continent aujourd’hui disparu. Ce-dernier aurait vu la naissance d’une mystérieuse civilisation en avance sur son temps, à l’origine de la très ancienne civilisation de l’Hindus. A l’image de l’Atlantide, Le continent aurait été victime d’un déluge.

Mais cette découverte qui collait avec la légende n’avait pas fait grand bruit, il n’y avait donc pas d’attraction touristique liée à Kumari Kandam. Les recherches archéologiques avaient également été arrêté, mais Abby ne savait pas pour quelle raison. Sûrement un manque de moyen. C’était déjà cher de monter et de maintenir des sites de fouilles archéologiques, alors des fouilles sous-marines ?

Abby était donc allé à la rencontre des habitants et avait trouvé un jeune homme qui s’était proposé pour l’emmener en bateau jusqu’aux vestiges sous-marins.

Pendant qu’il était allé chercher son bateau, Abby s’était réfugiée dans un bar au bord de la plage qui proposait des transats à l’ombre et des rafraîchissements.

Elle avait bu une bière qui l’avait complètement assommée. Elle s’était endormie sans même s’en rendre compte.

Elle regarda la plage en quête de son guide, mais elle ne le vit pas. Elle se demanda où il avait garé son bateau. D’ailleurs, elle se demanda si on disait « garer » pour un bateau ou s’il n’y avait pas un mot plus juste.

Pendant qu’elle rêvassait, un homme l’observait. Il avait le visage carré, les cheveux mi-longs et l’allure d’un aventurier. Sa peau tannée et ses cheveux bruns contrastaient avec ses yeux verts clairs. C’était le genre d’homme qui faisait se retourner les femmes sur son passage.

Il commanda une bière au tenancier du bar et se rapprocha d’Abby. Elle ne le vit pas arriver mais quand il fit sonner les verres, elle sursauta et se retourna vers lui.

- Salut Abigaël, ça fait un bail, dit-il d’une voix enjouée.

Elle resta sans voix. L’homme qui la regardait avec un air amusé, c’était Drake Howard. Son ex.

- Drake ? Non mais sérieusement ? Dit-elle, entre l’exaspération et l’étonnement.

- Quoi ? J’ai pas le droit de me poser sur une plage moi ?

Il n’avait pas quitté son sourire narquois.

- Depuis quand tu me suis ? Demanda Abby.

- Moi ? Te suivre ? Non mais tu me prends pour qui ? s’exclama-t-il en feignant d’être offusqué. Parce que tu crois vraiment que j’ai pas tourné la page ? Que je te suis à la trace comme un toutou ? (il avait repris son sourire amusé) Tu penses vraiment être exceptionnelle à ce point ?

Abby se retint de lui envoyer sa bière en plein visage. Il se foutait ouvertement d’elle, ce qui avait le don de l’énerver, même s’il le faisait avec un sourire craquant à souhait. Si au début de leur relation, ce sourire avait suffi à ce qu’ils restent ensemble, le fait qu’il l’énerve avait vite pris le dessus.

- Arrête tes conneries tout de suite et dis moi la vérité, siffla-t-elle d’un ton cassant. Depuis quand tu me suis ?

Drake attrapa un transat et s’assit en face d’elle. Son expression changea. Il était devenu sérieux. Ses yeux verts étaient plantés dans les siens, ce qui la gênait. Si le fait qu’il l’énerve l’avait poussé à mettre fin à leur relation, ses beaux yeux lui avaient mis le doute à maintes reprises.

- Ok Abigaël, je vais être honnête. Il est vrai que j’ai gardé un œil sur ton Instagram toutes ces années. Parce que tu me manquais, toi et nos aventures ensembles. Mais aussi parce que j’ai toujours su que tu étais une archéologue exceptionnelle. Tu me l’as démontré à plusieurs reprises au cours de nos nombreuses aventures. Tu as un don pour dénicher des vérités enfouies. Bien que tu ais toujours gardé une part de mystère sur tes recherches et que je n’ai jamais bien compris pourquoi tu m’as quitté, j’ai toujours…

- Je t’ai quitté parce que tu es incapable d’être honnête, le coupa-t-elle.

- Que tu dis. Mais laisse moi finir : j’ai toujours apprécié les moments où nous étions ensemble, perdus dans des ruines au fin fond de la jungle, à nous débattre avec les pièges mayas ou les criminels locaux. Ça ne te manque pas ça ?

Abby leva les yeux au ciel.

- Ecoute, Drake, ne me prend pas pour une idiote. Ne me sers pas ton bullshit d’accord ? Je vais te répondre très clairement : oui j’ai apprécié les moments que l’on a vécu ensemble, jusqu’à que je me rende compte que tu es incapable d’être honnête avec quiconque et surtout avec toi-même. Tu te souviens de tout apparemment, alors est-ce que tu te souviens de ce jour à Lhassa ?

- Encore cette histoire ? s’offusqua Drake, avec sincérité cette fois-ci. Je croyais que de l’eau avait coulé sous les ponts. Et puis, je t’ai déjà expliqué cent fois : c’était vraiment une aventure en or. Il fallait que j’y aille.

- Oui, il fallait que tu y ailles, en me plantant toute seule sans me prévenir. Alors qu’on était ensemble depuis plusieurs années.

- Notre relation a toujours été hors-normes, Abby, fit Drake avec un léger sourire.

Abby eut envie de lui sauter dessus et de l’étrangler. Elle réussit à garder son calme.

- Enfin bref, tu as donc gardé un œil sur moi pendant toutes ces années et pourquoi tu ne reprends contact que maintenant ?

Drake prit une profonde inspiration. Abby pouvait presque voir l’acteur réciter son texte. Elle se dit qu’il faisait pitié, qu’il portait déjà un masque quand elle le connaissait, et qu’apparemment, il n’apprendrait jamais à s’en débarrasser.

Drake s’aperçut de son regard et son sourire s’élargit.

- Tu te dis que je ne changerai jamais ? Demanda-t-il en la prenant au dépourvu. Pourquoi changerai-je si je suis heureux comme je suis ?

Elle se ressaisit vite.

- On sait tous les deux que c’est faux (le sourire de Drake cilla). Mais tu n’as pas répondu à ma question.

- Hm… Oui, donc, je disais que j’ai observé tes derniers posts sur Insta, comme quoi tu partais dans le sud de l’Inde et j’ai compris que tu cherchais Kumari Kandam. C’est un site sur lequel je fais des recherches depuis très longtemps. Dès que mes informateurs m’ont dis que tu avais pris un billet pour l’Inde, j’ai su que tu venais pour les vestiges sous-marin. Donc me voilà. Je veux qu’on aille chercher ensemble. Mais c’est très dangereux. Il faut plonger et entrer à l’intérieur. C’est probablement la plus dangereuse fouille qu’on ait à faire tout les deux. Les vestiges sont très vieux. S’ils s’effondrent, nous mourrons. Parce que personne ne viendra chercher sous l’eau. Je voulais qu’on y aille ensemble parce que je sais que c’est le seul moyen de réussir. Mais vu que tu ne réponds jamais à mes appels,, j’ai préféré te surprendre comme ça.

Abby sentit l’excitation de l’aventure monter en elle. Mais elle se réfréna. Son ex était un pro de la manipulation. Il cachait probablement quelque chose. Aussi, elle voulut poser les bases :

- J’accepte que tu viennes avec moi parce que j’ai besoin de tes compétences, mais saches que je n’ai aucune confiance en toi, malgré ton beau sourire, mon petit Drake, dit-elle en sortant discrètement un pistolet et en le pointant vers son ex (celui-ci recula devant l’arme à feu, surpris). Je ne suis plus la même que celle que tu as connu, mais toi tu es resté le même, ce qui fait pitié à voir, alors sache que je t’ai à l’œil. Et si tu tentes quoique ce soit, je te colle une balle, pas dans le cœur, ni dans la tête, mais dans un endroit qui fasse suffisamment mal pour que tu ne bouges plus. On s’est compris ?

Drake déglutit. Il fit oui de la tête.

Quelqu’un arriva. Abby cacha son arme en vitesse. C’était le guide qui s’était proposé d’emmener Abigaël aux vestiges :

- Le bateau est prêt.

- On a un curieux en plus. Tu seras donc payé le double. C’est lui qui règle, fit-elle en désignant son ex.

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