Professeur Abigail : Le Trident de Poséidon
Chapitre 6
Abigail se versa un autre verre de bière en dansant sur la dernière musique à la mode. Drake la regardait danser avec un sourire flottant sur ses lèvres.
- Ah ! Que ça fait plaisir d’avoir enfin des résultats ! s’exclama-t-elle.
Ils s’étaient installés dans l’hôtel que le guide leur avait indiqué, une petite enseigne qui proposait des chambres petites mais chaleureuses, le mobilier en bois, des stores aux fenêtres donnant sur l’océan, des teintures hindoues décorant les murs. Dès qu’ils étaient rentrés, Abby s’était mise à travailler, se servant de son dictionnaire préhistorique pour déchiffrer les signes et les inscriptions qu’ils avaient trouvé dans le temple submergé.
Le professeur avait gardé pour elle les découvertes qu’elle avait faite, mais elle était plus que comblée. L’aventure qu’ils avaient vécu lui avait également remémoré les meilleurs moments de leur vie commune, alors Abby était heureuse.
Ils avaient commandé deux packs de bières, un repas fait de crevettes et de poissons frais et avaient décidé de fêter leurs découvertes.
Maintenant, ils étaient un peu éméchés, conscients peut-être qu’ils avaient frôlé la mort de près et qu’il y avait urgence à profiter de la nuit.
- A l’aventure ! s’écria Drake en faisant tinter son verre avec celui de son ex.
- Aux temples submergés ! s’exclama Abby en riant.
Il la rejoignit pour danser avec elle et ils se retrouvèrent collés l’un à l’autre.
- Je m’excuse pour avoir détruit le temple principal, lui dit-il.
- Je t’ai excusé, déjà, et puis c’est toi qui nous y a mené. En plus de m’avoir sauvé la vie, répondit-elle. Et puis ce n’est pas vraiment à moi de t’excuser mais plutôt aux habitants d’ici.
- L’argent qu’on a donné au guide devrait le dissuader de dire à tout le monde que c’est moi qui ai détruit le temple. Je n’ai donc pas à m’excuser de quelque chose qui ne s’est pas passé.
Elle haussa les yeux au ciel.
- Pensée magique classique, dit-elle. Tu sais que c’est un truc d’enfant ?
- J’ai lu quelque part qu’il fallait garder son âme d’enfant, répondit-il avec un sourire craquant.
Elle était trop heureuse (et saoule) pour se rappeler qu’elle le détestait, alors elle glissa sa main derrière son cou. A cet instant précis, elle oublia leurs vies d’antan et ne pensa qu’à ses beaux yeux, son corps musclé qui se laissait entrevoir à travers sa chemise entrouverte et son sourire.
La musique changea pour quelque chose de plus sensuel et ils dansèrent de manière encore plus rapprochée, leurs corps s’accordant parfaitement. Puis Drake souffla quelque chose à l’oreille d’Abby, d’une voix tremblante et étonnement sensible :
- Est-ce que tu me pardonneras un jour pour ce que je t’ai fait à Lhassa ?
Une partie d’elle eut envie de le repousser et de mettre autant de distance qu’elle pouvait entre elle et lui mais une autre partie d’elle fut troublée par la chaleur de sa voix au creux de son oreille. Alors Abby décida de rester proche de lui.
- Soyons plus précis : est-ce que je te pardonnerais un jour de m’avoir laissé seule alors que nous devions aller explorer des montagnes tibétaines pour partir vivre une autre aventure plus palpitante avec cette pute de Sabrina ? Et d’être revenu quelques semaines plus tard, la queue entre les jambes en me demandant de t’excuser ? Tu parles de ça ? Se rappela-t-elle en passant le doigt sur une cicatrice qui courait le long de son torse.
- Voilà, précisément. Cette cicatrice me rappelle mon erreur tous les jours, dit-il en joignant ses doigts à ceux d’Abby, puisque c’est toi qui me l’a faite en voulant me planter quand je suis revenu, juste avant de me quitter. Depuis je me dis que j’ai fait une énorme erreur. Notre vie me manque.
Abby se retira de leur étreinte, mais elle laissa une main sur son épaule. Elle but une gorgée de bière et regarda Drake de haut en bas.
- Je ne te pardonnerai jamais, Drake. C’est ta faute ce qu’il s’est passé. Assumes-en les conséquences. Mais je veux bien oublier, pour cette nuit.
Et elle l’embrassa. Il lui rendit son baiser avec une fougue qui lui rappela les années passées ensemble. Leurs mains glissèrent sur leurs corps, caressant chaque parties sensibles du corps. Niveau sexe, ils avaient toujours été remarquablement compatibles, comme si le destin les avaient fait tomber dans les bras l’un de l’autre.
Abby le poussa alors sur le lit et grimpa sur lui. Elle lui enleva la chemise, ce qui dévoila son corps musclé et noueux. A califourchon sur lui, elle passa sa main sur les pectoraux, les abdos, avant de retirer la boucle de la ceinture et de glisser sa main entre ses jambes. Drake passa ses mains sur les courbes alléchantes du corps d’Abby. Très vite, leurs vêtements volèrent dans la chambre et ils pressèrent leurs corps nus et chauds l’un contre l’autre avant de faire l’amour passionnément jusque tard dans la nuit, comme si leurs vies en dépendaient.