Professeur Abigaël : le Trident de Poséidon
Epilogue
Venise. Place Saint-Marc.
S’il y avait bien quelque chose qu’Abigaël appréciait dans son métier, c’était la souplesse administrative de l’Agence et le fait de pouvoir prendre des vacances sans que personne ne le remarque vraiment. Autre chose qu’elle appréciait, c’était le salaire très confortable. L’un dans l’autre, elle pouvait se payer des vacances dans un hôtel vénitien quand l’envie la prenait. Et ça, c’était quelque chose qu’elle appréciait très bien. Tout comme le Colonel Jones.
Les deux jeunes femmes avaient pris une suite dans un hôtel donnant sur la place Saint-Marc et elles avaient passé quelques jours à se perdre dans les rues de la ville des amoureux, à manger des plats succulents et à faire l’amour dans leur suite.
Ce matin, Abby fut réveillée par une brise légère qui passait entre les rideaux en soie. Elle ouvrit les yeux, regarda par la fenêtre et vit le Palais des Doges illuminé par le soleil naissant. Elle se retourna gracieusement et observa Jones qui avait les yeux ouverts. Elle observait Abigaël.
- Tu ne dors jamais ? Susurra Abby.
- Je suis toujours sur mes gardes, fit Jones.
Abigaël observait le beau visage du Colonel Jones, ses cheveux bruns ébouriffée par leur nuit torride, sa mèche violette barrant son visage, ses yeux noirs perçants, son corps parfait sous la couverture… Les deux femmes s’embrassèrent.
Le deuxième jour après leurs arrivées à Venise, elles s’étaient posé à un café. Jones avait allumé une cigarette et avait avoué à Abigaël que c’était plus facile pour elle de combattre des monstres horribles et mortels que de parler de ses sentiments. Mais qu’elle allait quand même essayer de le faire, par respect pour Abigaël. Le professeur avait répondu que de son côté, elle préférait milles fois se retrouver dans des ruines anciennes, que de parler de ses sentiments. Les deux femmes avaient rigolé en se disant qu’elles étaient mal barrées. Mais elles avaient finalement pu parler. Abigaël avait ouvert le bal, se montrant plus courageuse que Jones sur ce point là. Elle avait dit qu’elle trouvait qu’elles ne se comportaient pas comme des plans culs normaux. Elle avait l’impression qu’elles fonctionnaient déjà comme un couple, et cela ne la dérangeait pas. Jones avait ensuite avoué à Abby qu’elle pensait à elle souvent, bien trop souvent pour un plan cul. Les deux femmes s’étaient pris la main et regardé dans les yeux. Leurs cœurs battaient la chamade. Elles s’étaient finalement embrassées tendrement, dans un café à Venise et avaient décidé de se mettre en couple, et advienne que pourra.
Abby caressait les courbes de Jones en repensant à ce moment, quand son portable sonna.
- Laisse moi deviner, fit Jones, le boulot ?
- Tout juste, répondit Abby en se penchant pour prendre le téléphone. Samir, plus précisément. Faut que je décroche.
- Fais ce que tu veux, tant que je peux faire ce que je veux.
Tandis qu’Abby décrochait, Jones empoignait ses deux fesses bien rondes et déposait des baisers dessus.
- Allo, professeur Abigaël ? Fit Samir à l’autre bout de l’appareil.
Abigaël rigola sous les baisers et dut se reprendre pour ne pas que Samir se doute de quelque chose.
- Oui, chef. Je vous écoute.
- J’ai enfin les résultats des tests ! La rocher emprisonnant le Trident a des propriétés incroyables ! Il apparaît qu’elle émet des protons qui intervienne sur la gravité, lui permettant de léviter. Les propriétés de cette pierre vont peut-être nous permettre de percer le secret de la gravité ! Enfin, quoi qu’il en soit, maintenant que nous savons tout de la pierre qui vole, on a pu retirer le Trident. C’est une arme très forte Abigaël, une arme légendaire de haut niveau. Le travail de finition et l’énergie concentrée à l’intérieur, c’est un travail de maître ! Ceux qui ont construit ça avaient des connaissances que j’aimerai bien obtenir ! Il faut absolument que l’on retrouve cet Atlas dont vous m’avez parlé.
- Oui, je suis bien d’accord avec vous. Cet homme connaît beaucoup de chose. Et pour l’autre chose que je vous ai livré ?
- Ah vous voulez dire Drake ? Votre ex ? Vous vous souvenez de la discussion qu’on avait eu sur l’intelligence artificielle qui pouvait rendre fou les gens ? C’est un cobaye idéal pour mes petites expériences ! Je pense que je suis en train de modifier sa structure psychique, petit à petit. D’une structure névrotique, il est en train de passer à une structure psychotique. C’est comme monter un puzzle à l’envers, c’est génial !
- Vous êtes ravagé, chef, mais je vous aime bien ! s’exclama Abby. Torturez moi le bien, mais pas trop, je ne voudrai pas qu’il finisse en hôpital psychiatrique. Je me sentirai trop mal après.
- C’est noté, professeur !
- Ok, chef ! A bientôt !
- Attendez ! Dites moi, je remarque des frais payés pour une suite à Venise dans les budgets. C’est normal ?
- Euh… oui oui, il y a un temple secret à Venise qui pourrait me donner des indices sur le trésor caché des Templiers. Sûrement une arme légendaire.
- Génial ! Parfait ! A plus tard, professeur Abigaël !
- C’est ça, à plus !
Samir raccrocha. Abigaël et Jones se regardèrent et explosèrent de rire. Puis Jones descendit entre les jambes d’Abigaël. Elle lui glissa un regard chargé de désir.
- Je crois que j’ai trouvé le trésor des Templiers, professeur…