Il était une fois un royaume du nom d’Orion. Comme tout royaume, un village y avait sa place. Et dans ce village, se trouvaient des maisons faites en écailles de dragons. Dans l’une d’entre elles, une mère racontait à son enfant l’histoire de la création de leur village et maisons :
_ C’était il y a deux siècles, le royaume existait déjà mais... ce n’était pas le Roi Ezekiel qui y régnait... mais le Roi Centurion. On dit de lui qu’il était infâme, vaniteux et qu’il rejetait quiconque essayait d’entrer dans son royaume. Un jour, une femme aux yeux brillants comme la Lune demanda aux gardes l’aide du roi. Ce dernier descendit de sa tour peu de temps après :
- Quel est votre nom chère dame ? Et que faîtes-vous devant mon royaume ? demanda-t-il admirant les yeux de la jeune femme.
_ Le roi était vêtu de sa plus brillante tenue et portait sur sa tête sa couronne ornée de diamants et de pierres précieuses. Bien qu’intimidée, la femme répondit :
- Loin de moi de vous importuner Roi Centurion... mais mes enfants et moi avons entendu parler de vous par des passants m’affirmant que vous nous aiderez. dit-elle agenouillée.
- Vous aider ? En quoi avez-vous besoin de mon aide ? Et pourquoi le ferais-je ? rit-il.
- S’il vous plaît Sire ! Nous n’avons rien manger depuis des jours, nous avons marché sous la pluie, à travers le vent, et avons traversé des rivières pour trouver de l’aide. dit-elle désespérée.
_ Centurion s’accroupit alors ; prit les mains de la dame ; et les regarda, elle et ses enfants. Puis ajouta :
- En quoi cela me concerne-t-il ?
- Nous vivons dans un petit village appelé Lorna. Il y a deux nuits de cela, nous avons été attaqués par un groupe de malfrats. Ils ont pillé notre réserve de nourriture, ont mis le feu à nos maisons… Ce fut un désastre. Mon mari nous a alors dit de courir loin afin de chercher de l’aide. Alors... si je suis là devant vous Sire, c’est pour vous demander votre aide. Je vous en supplie mon roi, sauvez ce qui reste de notre village !
_ Le roi la regarda avec attention et répliqua :
- Qu’aurais-je en échange ?
_ La femme avait entendu des louanges à propos du roi et ne comprenait pas sa réclamation. Mais celle-ci répondit tout de même :
- Je n’ai pas d’or, de nourriture ou du bon breuvage mais… si pour sauver notre village vous tenez à recevoir quelque chose de ma part… je vous offrirais mon corps.
_ Centurion la regarda et lui demanda de se lever. Lorsqu’elle obéit, il caressa le visage de la jeune femme, tâta sa poitrine et remonta légèrement sa jupe afin d’apercevoir une partie. Il passa sa langue sur ses lèvres et lui dit :
- Il y a des enfants avec toi. Ce sont bien les tiens ? C’est toi qui les as mis au monde ? dit-il, le regard plein de jugements.
- Oui Sire. répondit-elle.
- Alors ton corps ne m’intéresse pas ! Avec deux enfants, la partie de ton corps qui me donnerai le plus de plaisir est abîmée. Gardes ! Emmenez-les loin d’ici ! ordonna le roi.
_ La femme hurla de tristesse demandant pitié et grâce au roi. Mais rien n’y fait. Il laissa alors une mère et ses enfants seuls sans vivres et sans espoir.
Le jeune homme interrompit sa mère et lui demanda :
_ Mais que sont devenus la femme et ses enfants ? Et leur village... a-t-il pu être sauvé par quelqu’un d’autre ?
_ Mon fils, j’admire ton inquiétude ! Mais je vais te dire ce qui se cache derrière cette histoire. En réalité, cette femme aux yeux lunaires et ses enfants n’étaient autre que la muse Calliope et deux de ses sœurs.
_ Les muses ? Mais pourquoi ont-elles fait ça mère ?
_ Pour tester le roi mon fils. Il n’y avait pas de village nommé Lorna, ni de malfrats. Calliope et ses sœurs ont menti au roi afin de voir si celui-ci méritait tout ce qu’il possédait.
_ Elles se sont donc rendu compte qu’il n’en était rien… Qu’ont-elles fait ensuite mère ?
_ Rien mon fils.
_ Je ne comprends pas, si elles ne pouvaient rien faire, pourquoi l’avoir testé ?
_ Eh bien Sirno, elles se devaient de le faire afin de trouver celui qui changerait la vie des villageois et qui représenterait la voie d’une des prophéties de Lune.
_ Que disait-elle ?
_ Celle-ci disait : « Quand l’homme au pouvoir leur tendra la main,
Il obtiendra la bonté et le sens de la justice,
Quand l’homme au pouvoir suivra le chemin,
La vie il changera ».
_ Qu’est-ce que cela signifie ?
_ Si tu veux bien mon fils, afin que tu comprennes, je vais te raconter :
Après avoir demandé de l’aide au Roi Centurion, les muses ont continué à mettre à l’épreuve ses descendants. Et un jour, il y a cent ans de cela, Calliope et ses sœurs ont pris la même apparence et ont joué la même scène qu’auparavant. Mais lorsqu’elles demandèrent l’aide du roi, celui-ci leur invita à entrer au sein du royaume. Il organisa même un festin pour leur souhaiter la bienvenue. Puis, après avoir bu une coupe de vin, le roi s’exclama :
- Madame, je suis heureux de vous accueillir dans mon royaume. dit-il souriant à la vue des enfants dévorant leurs morceaux de viande. Vos enfants se régalent et j’en suis heureux. Mais j’aimerais maintenant connaître la raison de votre venue, si vous me le permettez. Sourit-il.
- Oh Sire, bien sûr.
_ Elle lui raconta alors l’histoire de son village, pillé par des malfrats. Le roi répondit alors :
- Serviteurs ! Prenez tout ce qu’il y a dans la réserve royale et mettez-les dans les chars ! Nous partons dès l’aube, aider ce village et remplacer ce qui leur a été volé.
- Bien Roi Elias ! répondirent les serviteurs se mettant en marche.
_ Le roi invita ensuite la mère et ses enfants à coucher dans la chambre d’invités en attendant l’aube. Les muses comprirent alors qu’elles étaient peut-être face à l’homme de la prophétie. Mais pour en être sûres, elles devaient attendre la prochaine épreuve.
_ Quelle épreuve mère ? interrompit le jeune homme.
_ Patience mon enfant, je vais te le dire :
Arrive l’aube, le roi réveilla la femme et les enfants leur informant qu’il était temps de retourner chez eux. La famille le suivit alors jusqu’à son carrosse. Le carrosse du roi était orné d’or qui paraissait tourbillonnant formant presque une rose. Le roi et ses troupes traversèrent la forêt. Soudain, les enfants crièrent « Stop, c’est ici ! Mère pourquoi vous ne leur dîtes pas de s’arrêter ?». La mère confirma que c’était bien ici. Le roi sortit alors mais... lorsqu’il posa le pied à terre, il était inquiet. La famille sortit à son tour, avança et s’arrêta. Le roi s’exclama :
- Madame, je ne voudrais pas vous offenser, mais êtes-vous sûre que ce soit ici chez vous ? Il n’y a aucun village, aucun habitant, on est sur une terre où aucun arbre ne pousse. Ce qui est étrange d’ailleurs, étant donné qu’on est au beau milieu de la forêt. dit le Roi Elias peu confiant.
_ La mère acquiesça, quand soudain, la terre se mit à trembler, les feuilles à tomber et le sol à s’élever. C’était un dragon, un dragon aux écailles blanches émergeait du sol. Les gardes du roi ont alors dégainé leurs armes. Lorsque le roi leur demanda de les baisser. En effet, le roi Elias avait grandi avec les contes et les histoires de créatures magiques. Alors, pour lui, c’était comme un rêve. Il cria :
- Baissez vos armes ! C’est peut-être un dragon mais il est endormi. Et bien qu’il se réveille, s’il n’attaque pas cette famille, alors nous n’avons aucune raison de l’attaquer.
_ À ces paroles, les gardes baissèrent leurs armes. Puis, ce fut la mère qui prit la parole :
- Roi Elias, vous représentez la bonté et la justice ! Vous avez aidé des inconnus sans même connaître la raison de leur venue. Vous avez vu une famille suppliant de l’aide et vous leur avez tendu la main.
_ La mère et ses enfants ont alors pris leur apparence d’origine, et ont laissé place aux muses Calliope, Aisha et Byona : les Muses des étoiles.
_ Le roi comprit tout de suite pourquoi les muses étaient venus à sa rencontre. C’était une mise à l’épreuve. Malgré tout, surpris, Elias posa un genou à terre et dit :
- Dame Calliope, Dame Aisha, Dame Byona, si vous me le permettez, pourquoi m’imposer cette épreuve ?
_ C’est alors que le dragon se réveilla ; se leva ; déploya ses ailes, semblables à des cristaux de glace ; regarda les muses et se mit à parler :
- Mes filles, je suis fière de vous. Vous avez accompli votre mission bien qu’elle ait durer.
_ Puis, se tourna vers le roi :
- Roi Elias, je me présente : je suis Zayna, la Reine des étoiles et la Mère des muses.
- Reine Zayna, je ne sais quoi dire en votre présence. Pourquoi avoir choisi une métamorphose ? Et pourquoi dîtes-vous que vos filles ont accompli la mission ?
- Mon roi, je suis sous cette forme, car ceci était l’ultime épreuve afin de savoir si vous étiez « l’homme au pouvoir » de la prophétie.
- De la prophétie ? L’homme au pouvoir ? Qu’est-ce que tout cela veut dire ? Je ne comprends pas ma reine. s’exclama le roi confus.
- Je vais vous éclairer… il y a plusieurs siècles, une prophétie a été découverte affirmant qu’un jour, un roi aidera une personne, obtiendra la bonté et le sens de la justice, et qu’ainsi il changera la vie de ses compatriotes. C’est pour cela mon cher, que sous cette apparence, je t’offre mes écailles afin que tu puisses aider tous ceux qui seront dans le besoin afin qu’il n’ait plus peur.
_ Le roi accepta et promit à la reine et aux muses d’utiliser ces écailles dans le seul but de protéger les personnes dans le besoin, et d’en créer un village sans crainte.
_ La Reine Zayna offre alors ses écailles, puis, disparu avec ses filles sous une fumée de poussières d’étoiles.
_ Alors c’est pour cela que nos maisons sont en écailles de dragon ? Le Roi Elias a réellement tenu sa promesse !
_ Oui Sirno. Et le Roi Ezekiel, son descendant, continue de la tenir.
_ Mais mère, cela veut-il dire qu’un jour ou l’autre les prophéties finissent toujours par se réaliser ?
_ Oui mon fils, j’en ai bien peur.
_ Que voulez-vous dire ?
_ Sirno, maintenant que je t’ai raconté l’histoire de notre village, je dois t’informer de quelque chose...
c'est le premier texte que je commente ici (quelle pression !)
Tout d'abord : ton histoire m'a peut-être été suggérée par le site parce que son titre a un mot en commun avec le mien, va savoir, et je me suis dit, allons-y ça m'a l'air intéressant :)
Les deux premières lignes m'ont immédiatement plu : elles posent une ambiance évocatrice, j’aime beaucoup l’idée des écailles de dragon comme matériau de construction, ça claque tout de suite.
L'idée de la création, dans la suite du chapitre, d'un "village sans crainte", j'aime beaucoup aussi, ça fait écho au début du chapitre et ça crée une attente.
La relation entre la mère et l’enfant est chouette aussi, les dialogues sont vivants et fluides.
Et puis, comme le dit déjà Plume-Jasmin, il y a un récit enchâssé qui est posé dès le début et intrigant.
Ce que tu pourrais améliorer (selon moi) car ça m’a un peu gênée à la lecture :
- Le dialogue avec la femme aux yeux de Lune : pas fan du "je vous offre mon corps", un peu glauque et trivial, de même que la réponse et les marques de lubricité du roi. Sans changer le fond (un roi libidineux et abusif) tu pourrais remanier le dialogue pour le rendre plus dur, mais en l’inscrivant davantage dans les codes du contes, cela ferait ressortir encore plus le cynisme du roi. Par exemple, nous faire d’abord espérer qu'il se laisse attendrir, mais non. Utiliser aussi des termes moins terre à terre que « seins », « fesses », « lécher » pour faire comprendre le côté scandaleux de la réaction du roi. Ils arrivent dans ce récit de manière un peu incongrue.
Autres points de détail :
« Pourquoi me faire faire cette épreuve » → pourquoi m'imposer cette épreuve
« Pourquoi êtes-vous un dragon ? » → cette question est étrange
La formulation de la prophétie manque de quelque chose qui la démarquerait.
Le roi « abasourdi » quand on lui parle d'une prophétie, mais pas de voir un dragon et des métamorphoses à gogo... → les réactions psychologiques des personnages ne sont pas toujours super cohérentes.
Ah et je ne sais pas si c’est fait exprès, mais tu as posté le même texte trois fois de suite ;)
C’est tout pour cette fois, ça démarre bien, alors je te souhaite une bonne continuation !
Je lirai la suite avec plaisir.
Tout d'abord, laisse moi te dire que pour un premier commentaire tu t'y ait bien pris :)
Ensuite, je te remercie pour les retours positifs.
Même pour les retours "négatifs" je te remercie car ils restent constructifs et me permettront de m'améliorer. Je vais donc en tenir compte et modifier certaines choses.
Merci à toi ! :)
Pour commencer, j'aime beaucoup l'intrigue de l'histoire. Un monde fantaisiste avec des créatures mythologiques ( Muses ) et médiévaux ( Dragon ).
Ensuite, ton style d'écriture est très agréable et fluide. Le fait d'écrire un récit enchâssé est intéressant !
Hâte de lire la suite ! À bientôt !
Merci beaucoup pour ton commentaire, ça me touche vraiment beaucoup car j'hésitais à poster mon histoire.
Si tu souhaites vraiment lire la suite, le chapitre 2 est déjà en ligne.
Encore merci pour ton intérêt :).