La beauté du crépuscule ne l'émeut plus depuis des lustres. Les vagues de feu qui lèchent les racines des nuages, à travers la frondaison des arbres bercés par un vent discret, ne sont plus d'aucun réconfort. Le chant des oiseaux cède la scène aux concerts des insectes nocturnes, et même cette symphonie ne lui inspire plus que vide et mort. Le vieux Kyn laisse ces sensations mourir dans ses pensées. Fussent-elles les dernières. Il s'assied sur le sol de sa cabane et comme tous les soirs, il dresse un bilan. Presque un testament.
Kyn vit en ermite, reclus dans une province isolée depuis bien longtemps. Cela lui a donné tout loisir pour maîtriser son art. Par exemple, arrêter le vieillissement. Oui, il y est parvenu. Mais pour qui, pour quoi ? Pour moisir dans un trou et rester éternellement seul et inutile ? Cela fait longtemps que ses poursuivants ne semblent plus vouloir le trouver. Peut-être que tout le monde le croit mort ? Probablement, car il est vieux, si vieux... Il ne sait même plus quel âge il a.
Ce qu'il sait, en revanche, c'est que s'il ne réalise pas son sortilège ce soir, comme tous les soirs, toutes ces années effacées de sa chair le rattraperont d'un seul coup. Et comme tous les soirs, il hésite. Comme tous les soirs, il se demande si tout cela a un but, si survivre terré comme un chien galeux dans une forêt perdue est une destinée qui mérite une quelconque considération. Il se dit aussi que mourir d'une fulgurante vieillesse serait finalement une délivrance. Alors il attend, décidé à en finir. Il n'est pas spirite, mais il sait que le comité d'accueil, dans le monde des esprits, sera intraitable avec lui. Ses défunts collaborateurs l'attendent sûrement de pied ferme, pour le punir à hauteur du poids de sa traîtrise.
Comme tous les soirs, minuit approche. Le sortilège va prendre fin s'il n'est pas renouvelé. Et Kyn va mourir. Enfin. Plus que quelques minutes.
Comme tous les soirs, dix secondes avant minuit, Kyn se ressaisit. Il ne veut plus vivre, mais il refuse d'avoir vécu tout ce temps pour finir de la sorte. Tant de jours, de décades, d'années à souffrir de la solitude et du dépouillement pour en arriver là ? Non, il faut continuer, coûte que coûte. Peut-être que demain, la solution se présentera, l'échappatoire se montrera, et il serait si malheureux d'en être si proche et de laisser passer sa chance. Oui, qu’il laisse demain exister. Juste une journée de plus. Puis Kyn verra bien.
Comme tous les soirs, une seconde avant minuit, Kyn lance le sortilège qui renouvelle la suspension de sa vieillesse. Puis, à bout de forces, il sombre dans un brusque sommeil.
La nuit a été envahie de cauchemars, comme toujours. Le temps est toujours incapable d'affecter son corps, mais son esprit n'est pas soumis aux mêmes règles. Il devient chaque jour un peu plus fou, il le sait. Il commence par se lever en maudissant le soleil matinal qui perce les planches de sa cabane. Puis il insulte les oiseaux dont la cacophonie résonne douloureusement dans sa boîte crânienne. Le parfum du sous-bois ne l'émeut plus depuis longtemps, aussi il éternue en pestant. Puis il grogne de soulagement en grattant son corps jusqu'au sang, pour tenter vainement d'en éliminer la vermine qui y a élu domicile depuis trop de lustres pour se laisser impressionner.
Comme chaque matin, il crée une discrète brèche spatiale dans sa cabane pour explorer les alentours en toute sécurité, afin de s'assurer qu'aucun espion n'ai découvert son repaire. Rassuré, Kyn dirige son portail contre un arbre distant et urine dessus à travers la brèche, puis il la referme.
Il ouvre le coffre servant à stocker sa nourriture figée par un sortilège temporel, puis lâche un chapelet d'injures. Il est vide. Il va devoir aller chasser.
La marmite d'eau a décidé d'imiter le coffre. Kyn soupire et regrette déjà d'avoir prolongé son existence. Au-dessus de la marmite, il ouvre une brèche et la fait déboucher dans le lit de la rivière à proximité. Le jet d'eau, semblant jaillir de nulle part, remplit vite le récipient en produisant un vacarme qui insupporte son propriétaire.
Puis il boit, boit encore, croyant ingurgiter des gorgées de vie, d'espoir. L'eau glacée brûle sa gorge, élance ses dents abîmées, pique sa langue, mais il boit pour ne pas se sentir mort.
Enfin il pousse la porte de sa cabane et scrute la forêt alentour. Des oiseaux, des singes. Faciles à tuer. Mais long à préparer. Il n’a pas envie de se fatiguer aujourd’hui. Du moins, pas comme ça. Et ce matin il ne veut avaler que des choses lourdes et sucrées. Pour remonter un peu son moral.
Il ouvre une discrète brèche débouchant à l’arrière d’un bâtiment de pierres et de bois, une dizaine de kilomètres plus loin. Il imprime une rotation au minuscule portail pour s’assurer que les lieux alentours sont déserts. Satisfait, il fait progresser la brèche à l’intérieur du bâtiment, par une fenêtre entrouverte, et aperçoit un tas de viennoiseries encore fumantes. Le boulanger sort de la cuisine avec les bras chargés, c’est le moment. Kyn agrandit un peu la brèche et la fait passer au ras du tas de gourmandises. Aussitôt, sur le sol de sa cabane, une pluie de tresses au miel et au beurre se déverse. Il ferme le portail d’un geste, ramasse son butin, et entame un gourmand festin.
Sur Jali, une des îles de l'archipel de Coralia, proche de l'Erasie, un pasteur nommé Tipha guide son troupeau de beuffales à travers les immenses cocoteraies de l'intérieur des terres. Tipha connaît tout le monde sur Jali, menant son bétail de ville en village, de hameau en port. Il s'arrête quelques jours dans chaque marché pour vendre le lait et la viande issues de ses bêtes, puis repart battre la campagne. Contrairement aux autres pasteurs locaux, il fait aussi étape chez les habitants les plus isolés de l'île, des solitaires, des excentriques, des ermites, parfois des hors-la-loi. Il aime leur contact, leur originalité, et se régale des discussions philosophiques qu'il entretient parfois avec eux, loin du tumulte urbain et de l'artifice de la civilisation.
Aujourd'hui, il va faire étape chez le vieux Kyn, un Erasien installé dans une cabane délabrée, enfouie dans la lisière d'une forêt dense et inhospitalière. Tipha lui échange du lait contre toutes sortes de choses que l'homme se procure d'étrange manière. Les habitants des environs sont victimes depuis longtemps d'une épidémie de larcins inexplicables, et Tipha suspecte le vieux Kyn de n’y être pas étranger, bien que personne ne l’ait jamais aperçu ailleurs que dans sa forêt. D'ailleurs, personne ne l’a presque jamais aperçu nulle part. Ceux qui ont déjà vu le vieux Kyn se comptent sur les doigts d’une main.
Le marché d'aujourd'hui a été fructueux pour Tipha. Il a vendu beaucoup de lait, et quelques beuffales pour les boucheries locales. Le boulanger du village venu lui acheter du lait lui a demandé de lui faire un bon prix, sous prétexte qu'un voleur lui soutire régulièrement ses produits à son nez et à sa barbe. Tipha ne peut s'empêcher de penser à Kyn, mais se garde bien de le mentionner.
En fin de matinée, il fait garder son troupeau dans les enclos de la coopérative agricole locale puis part rejoindre la lisière de la forêt proche du village. Il rehausse son sac à dos chargé d'outres de lait puis s'engouffre dans la dense végétation tropicale. La cabane du vieux Kyn est à quelques kilomètres. Il croise des chasseurs et un bûcheron, avec qui il échange quelques mots. Des nouvelles des autres villages, des informations sur le pays et sa souveraine, la reine Evemère. Et sur le vieux fou qui survit dans la forêt. Kyn. Personne ne l'a vu aujourd'hui, mais l'homme alimente toujours les plus absurdes théories. Sa réputation de sorcier aliéné, amateur de chair animale crue et adepte de rituels terrifiants, reste tenace. Le dernier chasseur croisé par Tipha ouvre de grands yeux quand il réalise que le pasteur s'enfonce dans les bois :
— Comment pouvez-vous aller par là !
— Calmez-vous mon ami, vous êtes jeune, vous ne me connaissez pas encore, j'ai l'habitude d'aller voir le sorcier. Je ne crains rien.
— Il ne vous a jamais fait de mal ? Vous ne vous perdez jamais ? Moi, un jour, je me suis trop enfoncé dans les bois par mégarde en pistant un gibier, et je me suis subitement retrouvé dans une clairière, à l'autre bout de la forêt.
— Il n'aime pas les visites, mais il me tolère. Il apprécie le lait de mon bétail.
— Donc vous le connaissez bien ? Souffle le chasseur intimidé. Avez-vous déjà assisté à ses rituels ?
— Je ne livre que le lait. Il paie bien. Je ne m'attarde jamais plus que nécessaire. J'aurais trop peur de subir un maléfice. Il va sentir ma présence, vous devriez partir tant qu'il est temps. Bonne journée, l'homme.
Tipha laisse le chasseur transpirant de panique et reprend sa marche. Il sourit en entendant le souffle accéléré du jeune homme et sa fuite dans la direction opposée. Tipha a quelques remords d'alimenter ces stupides rumeurs, mais il sait qu'elles sont les garantes de la tranquillité si chère à Kyn.
Le vieil ermite a fini de digérer ses tresses au beurre et au miel. Il s'en est rendu malade, mais cela a eu le mérite de le plonger dans une sieste sans rêves. Il se lève douloureusement en se frottant le ventre, puis observe les rais de lumière qui percent sa cabane. Le soleil est au zénith. Il a dormi longtemps. Il boit goulûment quelques louches de sa marmite d'eau pour réhydrater son corps saturé des grasses viennoiseries, puis s'empresse de créer une nouvelle brèche spatiale pour surveiller les alentours. Au bout d'une minute, il peste. Quelqu'un approche. Il va encore devoir se fatiguer à éloigner un stupide chasseur imprudent. A moins que ce soit un de ses poursuivants ? Après tant d'années, on l'aurait retrouvé ? Des sueurs froides lui coulent dans les haillons tandis qu'il approche la brèche de l'intrus pour l'identifier. Puis il soupire de soulagement. C'est Tipha. Kyn se maudit intérieurement de toujours envisager le pire. Sa paranoïa prend une trop grande place dans son esprit. Il ferme la brèche et sort de sa cabane, à la rencontre de son visiteur.
Tipha entrevoit le toit branlant de la cabane de Kyn à travers les fougères arborescentes. Il sait que le vieil ermite l'a repéré, comme d'habitude. Et qu'il a accepté la visite. Sinon il ne serait jamais arrivé à bon port.
— Salut gamin.
Tipha sursaute et se retourne. Le vieux est là, juste derrière lui. Il aime ménager son petit effet, comme toujours.
— Bonjour Kyn, comment vas-tu depuis le mois dernier ?
— Le mois dernier, c'est tout ? J'ai l'impression de ne pas t'avoir vu depuis un an !
— Tu perds la notion du temps, les journées doivent être longues, seul dans cette forêt.
Le pasteur examine l'ermite d'un œil inquiet. Blafard, hirsute, sale, en haillons puants. Ses longs cheveux gras devraient être blancs s'ils étaient lavés. Sa barbe raide de crasse doit héberger la pire faune parasitaire du pays. Ses yeux verts et vitreux semblent s'animer d'une très récente étincelle, probablement suscitée par la visite du jeune homme.
— Tu es rayonnant, comme toujours !
— Cesse tes idioties. Désolé de t'accueillir dans cet état, si j'avais su je me serais au moins peigné.
Il crache un rire rocailleux, puis fait signe à son visiteur d'avancer vers la cabane :
— Amène donc ton lait à l'intérieur, pour une fois. Je me sens aujourd'hui d'humeur sociable.
Tipha sort ses outres de lait de son sac et les dépose sur l'ignoble sol du taudis. Kyn ouvre l'une d'elles et déverse son contenu dans sa gorge béante, répandant du liquide blanc dans les tréfonds insalubres de sa barbe. Il essuie inutilement sa bouche d'un revers de manche, puis assène :
— Tu veux quoi en échange, gamin ?
— La dernière fois, tu m'as donné un sachet d'épices de Vanut. Ça vaut une petite fortune. Tu ne me dois rien.
— J'apprécie toujours tes visites mon ami, j'insiste. Je peux tout avoir. Ne bouge pas.
Kyn sort de la cabane. L'occasion est trop belle pour Tipha. Il approche discrètement des interstices pour observer son hôte. Le vieil ermite lui tourne le dos, les mains cachées devant lui. Le pasteur se demande ce qu'il peut bien ficher, presque immobile. Puis des bruits étranges lui parviennent, comme des déchirures. Finalement Kyn fait volte-face et Tipha revient précipitamment à sa place. L'ermite entre et lui tend un saphir poli. Le pasteur écarquille les yeux :
— Mais... non, c'est beaucoup trop ! Où as-tu eu cela ?
— Prends, et ne pose pas de questions. Si ça ne te conviens pas, rien ne t'oblige à revenir me voir à l'avenir.
Tipha empoche la pierre précieuse avec la désormais familière sensation d'extorquer à un vieillard son héritage. Mais il sait bien, au fond de lui, que les récompenses ont des origines plus que douteuses. Bien qu'il ne sache pas comment.
— Tu veux boire quelque chose ?
— C'est bien la première fois que tu me le proposes ! Tu vas m'offrir mon propre lait ?
— Gamin, tu vas regretter ton cynisme.
Le vieux sort de nouveau et refait son petit manège sous les yeux scrutateurs de Tipha à travers les planches. Mais cette fois, ce dernier manque tomber à la renverse quand il voit chuter, devant son hôte, un tonnelet qui roule dans l'herbe sur un ou deux mètres. D'où a-t-il bien pu sortir un objet aussi volumineux ? Et de nulle part ! Pas de meuble, pas d'arbre, rien à ses côtés ! Il file éberlué à sa place quand l'ermite revient chargé de la marchandise. Ce dernier perce le tonnelet, y trempe deux verres en terre cuite, et en tend un à son visiteur :
— De l'hydromel, premier choix. A volonté. Profite, gamin.
Une heure s'est écoulée à vider des verres d'hydromel. Kyn et Tipha savourent, discutant de la qualité du breuvage, du vent et du beau temps, des animaux aperçus dans les feuillages. L'ermite, éméché, en vient à avaler une gorgée de travers et à tousser à en cracher ses poumons. Inquiet, Tipha lui tapote le dos :
— Hé, c'est pas le moment de mourir, mon ami.
Kyn continue de s'étouffer à moitié, puis, la quinte passée, il s'allonge dans l'herbe, épuisé :
— Mourir... Cela pourrait être la meilleure chose qui puisse m'arriver.
— Tu divagues, le vieux. Je ne comprends pas pourquoi tu t'entêtes à rester cloîtré dans cette forêt. Le monde est si vaste ! Et tu n'es pas encore grabataire. Un peu sénile, peut-être...
— Le monde veut ma peau, gamin. Je le fuis comme la peste.
Tipha boit une gorgée d'hydromel, perd son regard dans le vide, puis lâche :
— Le monde change. J'ai entendu dire qu'en Erasie, le royaume de Kanera a couronné un jeune homme qui a pris Scovia sous sa tutelle. Et aussi qu'Atartica avait rouvert ses frontières. Ce doit être...
— Qu'as-tu-dit ?
Kyn s'est redressé, les yeux exorbités. Son regard fou est devenu subitement très sombre. Tipha ne peut s'empêcher de frémir :
— Les rapporteurs de toutes les places publiques en parlent, Kyn. Et ce depuis des mois. Tu devrais t'y rendre de temps en temps.
— C'est hors de question ! explose-t-il. Et il y aura beaucoup trop de monde, je ne peux même pas...
Il s'interrompt. Tipha le fixe, interrogateur, mais n'insiste pas car le vieil ermite se tourne brusquement vers lui et lui serre l'épaule :
— Raconte-moi tout. Je t'ai bien payé, tu me dois bien ça.
Tipha déglutit, se sentant transpercé par les pupilles acérées de son hôte. Il s'exécute, rapportant tout ce qu'il se souvient avoir entendu :
— Le royaume de Scovia a attaqué la Canamérie il y a un peu plus d'un an et a pris une partie du pays sans grande résistance. Ensuite j'ai cru comprendre que la Reine disparue de Kanera a été retrouvée, ainsi que ses enfants récemment découverts en Canamérie. La Reine est morte, mais l'aîné des enfants a été couronné Roi de Kanera, et son régent évincé.
Kyn se tend au fur et à mesure, semblant sur le point de rompre, mais invite Tipha à poursuivre d'un hochement de tête.
— Scovia a attaqué Kanera et aurait pu aisément gagner la guerre, mais le jeune Roi kanerante et son état-major ont tué le souverain scovien, Valdo III. Scovia est donc devenue vassale de Kanera. Les rumeurs font état d'un grand pouvoir magique entre les mains du jeune Roi. Comment s'appelle-t-il déjà ? Ander, je crois...
Kyn tremble, tressaille, transpire. Soudain, il crache :
— Tu as parlé d'Atartica ! Qu'as-tu appris, dis-moi ?
Tipha résiste à la pulsion de prendre ses jambes à son cou, craignant que le vieil ermite ne déchaîne ses malédictions sur lui. Il prend une grande inspiration pour calmer ses nerfs à vif, puis répond :
— Des émissaires d'Atartica sont allés rencontrer le Roi Ander après la guerre, puis ils ont rouvert leurs frontières, après des décennies d'isolement. Les atalantes et les kanerantes se sont alliés pour attaquer la Canamérie à leur tour. En ce moment même, leurs armées occupent Grinlandia et cherchent le Roi Jorvassine.
La peau de l'ermite est devenue aussi colorée que l'hydromel sombre qu'il se ressert et avale d'un trait. Tipha attend patiemment que son hôte en vide un second, puis ose demander :
— Pardonne-moi de ma question, mais pourquoi ces nouvelles te mettent dans cet état ?
— Les atalantes qui sortent de leur retraite, ça ne me présage rien de bon. Ni leur alliance avec Kanera d'ailleurs. Et encore moins la tutelle de Scovia.
— En quoi cela te concerne ?
Kyn coule un regard suspicieux vers Tipha :
— Tu n'as rien besoin de savoir.
— C'est parce que tu es Erasien ? Cela concerne ton pays d'origine ?
— Il est temps de partir, mon ami, je t'ai assez retenu.
Tipha ouvre des yeux ronds de frustration, mais se laisse convaincre par le regard noir du vieil ermite. Il se redresse d'un bon, attrape son sac vide, puis souffle :
— Je... Dois-je revenir le mois prochain ?
— Inutile. Adieu Tipha, et... merci.
J'espère vite découvrir les tenants et les aboutissants de la politique erasienne et le système de magie mis en place.
Je vous souhaite un agréable week end!
Je viens de lire le 1er chapitre, j'ai bien accroché, l'utilisation de la narration au présent donne plus de dynamisme à l'histoire, on a l'impression d'être spectateur. Je suis assez intrigué par les portails...comment ça marche ? tu vas l'expliquer plus loin ?
une remarque sur la mise en page, je pense que tu peux l'optimiser pour rendre la lecture plus fluide (surtout au niveau des espaces entre les lignes)
a bientot
A bientot !