Les arts, les manières et un peu de Gonflette

Notes de l’auteur : Un des chapitres les plus complexes à écrire, du fait de la profusion de détails et d'ellipses. N'hésitez pas à me faire des retours, si ce n'est pas clair. Ou s'il y a des longueurs (si oui lesquelles). Merci. ;)

À noter qu'il était initialement prévu qu'il ne fasse qu'un avec le chapitre PA suivant.

L'instruction se révéla exigeante d'entrée de jeu.

Isi avait quelques talents pour lui. L'escalade l'avait doté d'une souplesse agile, presque délicate. Et les règles du Code du Parfait Chapardeur le prédisposaient à mémoriser facilement les préceptes de l'Étiquette. Il était patient et opiniâtre.

Il éprouvait en revanche les plus grandes difficultés à tempérer sa curiosité, piquée constamment au vif par les labyrinthes de galeries, de corridors et d'arche-passerelles. Tout était si différent d'en bas. Si extraordinaire.

Le boudoir des attitudes aurait époustouflé n'importe qui. Sa forme octogonale et les murs aux boiseries blanc sur or, et or sur blanc donnaient le tournis. Les bustes en bronze y côtoyaient des marionnettes de bois sculptées et peintes de toutes tailles, et les statues en ronde-bosse semblaient se faire d'élémentaires politesses les unes aux autres. Plus encore que le reste, le quatuor d'automates mi-humanoïdes mi-centipèdes, à l'arrêt derrière leurs instruments de musique, médusait Isi.

— Ce n'est pas parce que je vous vois mal, que je suis aveugle à tout ce qui vous traverse l'esprit, le réprimanda la courtisane Cristallin. Concentrez-vous, je ne me répéterais pas.

Isi se détourna du clavecin à contrecœur. Il mourrait d'envie de laisser courir ses doigts sur les touches, mais craignait de déclencher l'ire de l'automate, assis sur la banquette face à l'instrument baroque. Ce curieux musicien de bielles et de pistons était vêtu d'un haut-de-forme pourpre et d'une redingote à cent manches qui ne dissimulaient ni son corps en accordéon, ni ses cent bras articulés. Et il effleurait le clavier de ses cent gantelets mécaniques, semblant attendre le signal du chef pour entonner le premier accord.

La courtisane Cristallin éleva la voix.

— Premier art, et non des moindres : celui de poser. Démonstration !

Elle s'inclina avec cérémonie, bras en croix, comme pétrifiée. Isi l'observa en silence imiter à s'y méprendre la posture d'un des sujets d'estampes accrochées au mur. La légende calligraphiée indiquait : Le Lotus Vénérable. Au bout d'un moment, la courtisane se redressa en douceur.

— L'immobilité sert le beau. Ne tanguez pas, ne vacillez pas, ne frémissez pas. Offrez-moi simplement votre plus belle pose.

Isi passa les estampes en revue. Il porta son dévolu sur L'Aigrette Voleuse, l'allusion l'amusait. En parfait chapardeur, Isi était capable de figer jusqu'au plus infime battement de cils. Cette fois, il suffisait d'en faire la démonstration devant témoin, une minute durant. Il imprima dans son esprit chaque coup de fusain, puis reproduisit la révérence aussi fidèlement que possible. À cloche-pied. Bras arqués vers l'arrière. Nez au plafond. Tel l'envol d'un oiseau. La courtisane épatée l'applaudit poliment et l'encouragea à récidiver.

Malheureusement, la suite du programme fut plus laborieuse.

L'art de la dorloterie imposait qu'on se déshabillât. Mal à l'aise, Isi laissa la courtisane Cristallin s'enfoncer, évanescente, dans l'épaisse buée des thermes où ils s'étaient rendus. Il se mit pieds nus et feignit d'ôter le reste. Puis, après s'être malencontreusement cogné le tibia contre son canapé de massage, il s'allongea dessus comme demandé. Des arachnautomate-masseurs débarquèrent de nulle part. Ils lui chatouillèrent la plante des pieds, à défaut d'avoir accès aux autres parties de sa peau. Isi éclata de rire, avala de la vapeur de travers, toussa, cracha, et ne parvint à leur échapper qu'en plongeant dans le bain bouillonnant. La courtisane Cristallin s'en offusqua d'un claquement de langue aussi sec qu'un coup de fouet – clac –, le premier d'une longue liste.

Les lacunes d'Isi en art de la belle table étaient manifestes. Ses vêtements détrempés l'entravaient et lui gelaient les sens. Il confondit la fourchette à entremet avec la salière, l'assiette à hors d'œuvre avec la soucoupe de sa tasse à café. Et il eut la mauvaise idée de faire glisser la corbeille à pain le long de la table en marbre ciré, plutôt que de la passer de main en main. Elle voltigea, répandant son contenu aux quatre coins du péristyle des banquets. Cette fois, la courtisane Cristallin joignit à son clac un commentaire cinglant :

— Espérons que vous manifestiez plus de talents à vous mirer.

Isi se crispa. Son pourpoint pressé dégoulinait comme une éponge. Son front aussi.

— Me... me... me... mi... mi... mirer ? haleta-t-il.

— Oui. La Contre-Étiquette prévoit un détour par la galerie des glaces.

— Je refuse.

La perspective de se retrouver face à un miroir – fût-il de poche – le tétanisait. Se représenter une pièce qui y fût dédiée était largement au-dessus de ses forces.

— Vos simagrées m'agacent, s'entêta la courtisane en réalignant minutieusement ses fourchettes. Ne me forcez pas à en toucher un mot aux Beaux-Parleurs.

Les nerfs d'Isi lâchèrent. Il frappa des poings sur la table et se dressa sur ses jambes, éclaboussant la table au passage. La courtisane tressauta, ses couverts aussi.

— JE REFUSE ! insista-t-il, tremblant de détresse. Tout, sauf ça !

Les yeux vitreux de la courtisane se plissèrent, avec méfiance. Elle cherchait à décrypter aussi nettement que possible ce que pouvaient cacher pareilles intentions. Isi dût lui paraître suffisamment sincère, car elle se radoucit finalement.

— Il faudra apprendre à réfréner vos humeurs.

— Elles rident, on me l'a déjà dit, soupira Isi en se rasseyant, les poings toujours serrés.

— Toutefois, puisqu'il est impératif que vous vous apaisiez, je vous propose de passer directement à l'art de la communion. La nef est raisonnablement éloignée de l'endroit où se trouvent les autres courtisans pour que ce changement de programme ne soit aucunement dommageable.

La courtisane visa juste. Une fois sur place, Isi retrouva son calme. Ce nouvel exercice exigeait un recueillement absolu : fermer les yeux et honorer la mémoire des courtisans défunts. Isi préféra contempler leurs innombrables portraits accrochés aux murs. Difficile de croire qu'autant de courtisans s'étaient succédés à travers les siècles. Les sujets peints étaient grandioses, romanesques, héroïques, frôlant parfois l'excès, à l'image de cette cavalière aux armoiries des Bellissimes qui brandissait la tête d'un dragon décapité. La courtisane Cristallin priait assidûment, elle ne s’aperçut pas qu'elle était seule à le faire.

Hasard du programme, l'art le plus déroutant était gardé pour la fin. Les louanges bucoliques consistaient à échanger des banalités et à les enrober de compliments. Isi éprouva d'autant plus de difficultés à s'y appliquer, que le paysage laissait sans voix. Ils déambulaient le long d'un sentier arboré, en bordure d'un immense bassin. Sa conception en escaliers offrait aux poissons multicolores un jeu de cascades et de remous. Au centre, une fontaine sculptée crachait triomphalement des litres et des litres d'eau claire. Face à ce silence, la courtisane Cristallin ouvrit donc le bal d'un révérencieux « Votre cagoule peine à dissimuler la splendeur de vos traits », puis elle expliqua :

— Toilette et hygiène sont des impératifs de Cour. La peau, si elle est sale, s'assèche et s'use. En conséquent, la Bulle d'Or n'est pas sujette aux restrictions d'usage imposées à la cité.

— Toute... toute cette eau, d'où provient-elle ?...

Clac de langue. Comprenant qu'il manquait à son devoir, Isi se rattrapa.

— Ah oui pardon, la flatterie. Vous êtes jolie comme cette plante qui flotte.

— Hum, tristement fade. Faîtes à ma manière : soyez imaginatif et brodez... Et pour votre gouverne, ladite « plante qui flotte » se nomme nénuphar.

Nouveau clac désapprobateur. Isi ne savait pas baratiner, contrairement à Boris. Il voyait mal comment s'y prendre sans paraître ridicule. Et le bassin qui glougloutait malicieusement était autrement plus fascinant que l'exercice.

— L'eau se puise dans la nappe phréatique éponyme, au cœur de la colline, poursuivit la courtisane. Ne me dîtes pas que vous ignoriez son existence ? Décidément, la jeunesse n'attache que trop peu d'importance au sens des mots... Toute la machinerie moderne, ici-haut ou ici-bas, fonctionne à la vapeur. Un réseau d'eau souterrain alimente la fabrique-laboratoire, la parfumerie, la manufacture textile et les industries de nécessités esthétiques et cosmétiques, en quantité suffisante à leur productivité. (Elle s'était avancée vers lui, pas à pas.) De quelle couleur sont vos iris, courtisan Pujol ?

— Heu... Je ne sais pas. Je... je n'ai jamais cherché à...

La courtisane plongea ses yeux vitreux quelque part dans les siens.

— Vous ignorez décidément bien des choses. Noir ou noisette, ce me semble. Ils sauraient illuminer assurément la plus éteinte des âmes. Tendez l'oreille. Écoutez le doux chant des pompes mécaniques. La symphonie de l'or bleu. Enchanteresse et merveilleuse.

La courtisane radieuse souriait, se gardant bien de plisser son visage. Isi, quant à lui, ne s'émerveillait pas du tout et s'en formalisa.

— Et le peuple, que lui reste-t-il ?

Encore un clac.

— Vous oubliez la louange. À nouveau.

Vous êtes plus belle que... que plein de nénuphars ? improvisa-t-il sans conviction.

La courtisane sembla s'arrêter sur la phrase et la repasser dans sa tête.

— Ma foi... concéda-t-elle. Un semblant d'hyperbole, c'est toujours mieux que rien... Pour répondre à votre question, le peuple s’accommode des réservoirs à eau de pluie qu'on dit fort utiles, et de l'espoir d'être un jour nommé courtisan.

Un poisson bondit hors de l'eau et goba un papillon au vol. La situation paraissait surréaliste. Isi avait-il été maintenu dans l'ignorance, ou tout simplement pas assez perspicace pour comprendre d'où La Nappe tirait son nom ? Il desserra le col de son pourpoint, l'embarras l'étranglait. La courtisane Cristallin dût croire qu'il avait chaud, elle lui tendit un éventail. Elle s'accroupit alors, cueillant une tulipe frangée aux airs de plante carnivore, et la porta à son nez. Elle inspira. Puis, tandis qu'elle jetait la fleur avec suffisance dans l'eau, comme si celle-ci n'avait plus rien à offrir, elle trancha :

— C'est assez pour aujourd'hui.

Et ils regagnèrent les appartement de l'aile nord.

Gonflette les attendait sur le pas de la porte. Il avait troqué l'ample tenue des Grand-messes pour une livrée élégante, laissant la part belle à sa musculature travaillée. Sa longue chevelure poudrée, surmontée de petits macarons, offrait un curieux contraste et parachevait sa dégaine virile d'une touche maniérée. Il revenait sans doute des thermes, sa peau brillait encore d'huile de massage.

Il demanda par correction si tout s'était bien passé. La courtisane Cristallin se contenta d'un bref résumé qu'il ne daignât pas écouter, trop occupé à jeté des petits coups d'œil furtifs au reste du couloir.

— Cette maudite aile nord... baragouina-t-il à demi-mots, plus pour lui-même que pour relancer la discussion avec la courtisane.

Isi, de son côté, était trop absorbé par l'automate animé près de la porte. C'était un des centipèdes du boudoir des attitudes – ou du moins un modèle similaire, sans le chapeau ni la redingote mais avec une blouse de peintre. Ses gantelets mécaniques agrippaient successivement un pinceau plat, un pinceau rond, un pinceau coudé, une palette de bois couverte de peinture, une spatule, un rouleau, et divers autres accessoires. L'automate avait d'ores et déjà remplacé l'inscription initiale par Appartements Isidore Pujol - CCLXIII Grands-messes, et il recouvrait à présent le portrait de la femme à la lavallière d'un épais mélange huileux et informe. Magenta, jaune et blanc. Isi discernait sans mal les prémisses d'un nouveau visage, qu'il devinait être le sien. Comment ce robot pouvait-il connaître ses traits mieux que lui ?

— Pou... pouvez-vous lui demander d'arrêter ça ? balbutia-t-il.

Les deux autres se tournèrent vers lui, affichant le même air interrogateur. Isi tremblait comme une feuille, la main en visière devant ses yeux.

— Le myriapautomate se voue à sa tâche et nul ne peut le déprogrammer, révéla la courtisane au bout de quelques secondes. Néanmoins, il existe une certaine marge de manœuvre laissée à l’appréciation du modèle : il peut vous représenter vêtu à votre convenance. Dans un collet divin. Ou avec une perruque élaborée par exemple ?

— Qu'il me cagoule. Au complet.

Et par enchantement, les cent bras de l'automate se figèrent aussitôt dans un cliquètement de rouages. Comme s'il répondait à l'injonction, il s'affairait sur sa palette à mélanger dorénavant des teintes de noir, de marron et de bleu marine. Isi en fut soulagé. La courtisane leva ses sourcils avec incrédulité, ne fit aucun commentaire et prit finalement congé. Tandis qu'elle s'éloignait à petites enjambées, Gonflette annonça à Isi, en écartant l'automate le temps d'ouvrir la porte :

— Il paraît que ta génitrice a emprunté du matériel au gymnase.

Isi n'eut pas le temps de mesurer la portée de cette phrase. À peine le seuil franchi, sa mère le saisit par le col, le pressa de questions pour savoir s'il avait fait sensation et lui fourra du même coup deux haltères dans les mains. Désarçonné par ces poids, Isi faillit les lâcher. Déjà éreinté, il implora sa mère dans l'espoir qu'elle n'en rajoutât pas. En vain. Elle le força à s’exécuter, comptabilisant à voix haute les tensions et les flexions de bras. Parfois, la mère l'encourageait – ou s'encourageait elle-même – d'un :

— Tu seras beau, mon fils.

Lorsqu'il eût terminé la série d'exercices physiques, Isi put regagner sa chambre. Il rabattit le loquet pour ne plus être sollicité. Son corps fourbu et tiraillé gémissait en silence. Il s'allongea sur son grand lit moelleux, engloutit quelques bouchées du plateau-repas porté par Gonflette, et dormit sans demander son reste.

***

Le sport intensif donnait lieu à des effets secondaires malvenus.

Isi était affamé dès le réveil. Ceci malgré l'habitude de jeûner.

Chaque jour, deux repas copieux étaient servis au péristyle des banquets : la Contre-Étiquette prévoyait de petit-déjeuner à quatre aurores et de déjeuner à huit aurores. Isi ne savait pas ce qu'il trouvait le plus curieux : ne manger qu'avec la courtisane Cristallin, tout en sachant que ces centaines de chaises vides autour d'eux étaient occupées dans l'aurore qui précédait ; ou bien se contenter de picorer. La privation était une obligation d' Étiquette. Un courtisan respectable ne dînait pas, se retenait de gargouiller, et du reste, ne touchait aux mets qu'avec la plus gracieuse parcimonie qui soit. Une bouchée de ci, une pincée de ça, et à de rares occasions un zeste de ci et de ça. Le gaspillage était colossal, tant les arachnautomate-serveurs inondaient la table de plats et renouvelaient la carte quotidiennement. Isi prit l'habitude de glisser une ou deux miches de pains aux raisins ou aux noix dans ses manches bouffantes. Il les dévorait le soir, caché sous sa couette.

Isi avait également perdu en souplesse, à cause des courbatures musculaires. Ses performances en art de poser en pâtissait. Il baillait souvent. Et parfois, il fusionnait carrément deux postures en une, ce qui était hautement blasphématoire.

Pour ne rien arranger, les instructions s'obscurcissaient à mesure qu'elles se superposaient les unes aux autres. Un peu à la façon des surcouches de fond de teint de la courtisane Cristallin.

Et l'Étiquette s'accompagna vite d'un agenda d'apparat tarabiscoté. À chaque heure, son art ; à chaque jour, sa manière de l'illustrer. Et Isi se révéla aussi mauvais pour mettre un nom sur un habit qu'il l'était en art de la belle table.

Le fait que la seule juge fût malvoyante l'aidait à masquer son ignorance, mais les erreurs les plus criantes ne passaient pas sous le feu des critiques. Ainsi, pensant agir au nom de la sobre pureté, Isi se para d'amples voilettes austères et mystérieuses. Il avait inversé les habits du vendredor avec ceux du lordi, où la sainte exubérance requérait de la disproportion, des artifices clinquants, et des couleurs vives. La courtisane Cristallin lâcha un clac de circonstance.

Certaines manières requéraient des tenues éphémères fournies la veille au soir par arachnautomate-porteur. L'une – la pire de toutes – était cousue de fines tanches de viande, le costume du dormanche rendant grâce à la splendeur comestible. L'habit était arrivé dans une glacière scellée, à n'ouvrir qu'à l'aube. Une fois porté, il suintait de gras au bout de quelques heures. Et la puanteur nauséabonde attirait les mouches.

Isi avait parfois quelques bonnes surprises, comme lorsqu'une sorte de grosse libellule mécanique aux ailes télescopiques livra un colis accompagné du billet cacheté suivant :

Cher courtisan Pujol,

Puisque vous ne vous épargnez pas le port de la cagoule,

j'ai requis qu'on vous en fasse coudre une sur mesure, digne de votre haut-rang.

En espérant qu'elle trouve plus grâce à vos yeux que l'ancienne.

Bellement vôtre,

Courtisane Eléonore Cristallin.

Isi s'en émut. Il contempla longuement le petit paquet soigneusement enveloppé de papier kraft avant de se décider à le déchirer. Il renfermait un étonnant masque, délicat au toucher, à la fois doublé de satin et constellé de perles de nacre cousues. Certaines d'entre elles ayant été peintes par endroits pour esquisser allusivement les traits d'une tête : les lèvres, les narines, les oreilles et les sourcils. Deux fentes étroites avaient été laissées en lieu et place des yeux. Isi se hâta d'enfiler le masque, en le glissant par le sommet du crâne comme sa cagoule, puis il le laça au col. Même s'il était tentant de découvrir à quoi il pouvait ressembler à présent, Isi demeurait incapable de faire autrement que de se le figurer. Aussi, il s'imagina coquet avec. Beau peut-être même.

Et cette fantaisie l'emplit de joie.

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