Les cons

Par Bruns



Vous souvenez vous les mecs, quand nous étions blanc becs ? Il y avait toujours dans nos soirées, des cons !

Ils parlaient fort, attiraient les regards. Ils n’avaient peur ni du rien, ni du ridicule, mais il fallait les aimer, nous les ringards. C’est nul. Ils étaient nos cons sacrés, ces sacrés cons.

Vous vous souvenez certainement, également de celles, dans ces soirées, que nous trouvions très connes ? Elles étaient souvent les plus belles. Et tout le monde aurait aimé les adorer. Mais elles, inaccessibles, n’avaient d’yeux que pour les sacrés cons. Elles en étaient encore plus belles, ces connes. Elles étaient nos belles connes.

Les années ont passé, et les sacrés cons sont toujours aussi cons. Peut-être même encore plus cons. Ca vieillit bien la connerie. Et oui, c’est l’apanage du con d’aimer se pavaner dans sa connerie. Mais ils sont un peu moins sacrés. Maintenant que nous avons grandi.

Et les belles connes ? Elles doivent être aussi toujours aussi connes ? On n’en sait rien, car elles sont en général parties avec les sacrés cons. Mais ce qui est certain, c’est qu’elles sont moins belles. Mais elles trichent. Elles se fardent. Elles se ravalent. Et il n’y a que leur con pour ne pas se rendre compte qu’une conne moins belle, reste une conne, mais moins belle. Mais comme ils sont cons, les cons. Ils gardent leur conne. Et le con de leur conne, croulant, barbu, flasque, est devenu, lu aussi, un vieux con.

Ah oui, parlons-en des vieux cons ! Pensez-vous qu’un jeune sacré con devient forcément un vieux con ? Ou est-ce que le jeune sacré con devient un vieux sacré con. Ça demande une réflexion !

En tout cas, si un jeune sacré con devient seulement un vieux con, il n’en reste pas moins un con descendant de son piédestal, de son statut de sacré con. Je connais des sacrés cons, je connais des vieux cons. Mais je ne connais pas de vieux sacré con. Congrégation condamnée d’extinction ?

En tout cas, ils parlent trop les cons. Ils s’emmitouflent dans leur ignorance. Le con dit, ment, finit par se convaincre de la véracité de sa propre connerie, sa vérité. C’est confortable. C’est insupportable. C’est inconvenant.

On dit que le con ose tout. Il est connu pour ça. Mais il est tout aussi con de ne rien oser, de rester confortablement à sa place, dans son compartiment. Le con aurait-il raison, emmitouflé dans sa confiance ? Ce serait un comble !

Aller, on ferme !

C’est complet !

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Carl
Posté le 13/06/2024
Faire de la poésie avec le mot "con" c'est intéressant ! Ca me fait penser à l'ironie qu'on peut retrouver chez Bukowski ! Ca nous rappel que tout peut être poésie ! Que tous les mots ont leur charme, leur signification ! J'aime bien ces mots qui ne sont pas choisis au hasard !
Bruns
Posté le 13/06/2024
un petit jeu, intéressant à mener.
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