« Qu’est-ce que c’est que ça ?
- De quoi tu parles ?
- De ça, là !
- De quoi ?!
- Ces petits points brillants !
- Les étoiles ?
- Mais non ! Plus bas ! On pourrait presque les attraper !
- Je vois pas…
- Mais si, les petits points brillants qui volent un peu partout !
- Ah… ! ça.
- Oui, ça. C’est quoi ?
- De l’espoir.
- L’espoir ? Qu’est-ce que c’est que ça ?
- Ce sont de petites lumières, plus ou moins grosses, qui brillent.
- Je comprends pas trop.
- Tu vois, c’est un peu comme les lucioles…
- Les lucioles ?! Qu’est-ce que c’est ?
- Ce sont des petites bêtes qui ont les fesses qui brillent.
- C’est rigolo. Alors, l’espoir, ça a les fesses qui brillent ?
- Hum. Pas vraiment.
- Ben, ça ressemble pas à des lucioles alors…
- L’espoir, ce sont de petites lumières dans le noir, là où tu crois impossible de voir ne serait-ce qu’une ombre…
- Oh.
- Oui. Je disais que ça ressemblait à des lucioles parce que ça vole, ça s’échappe, parfois. Mais on en attrape petit à petit, pour illuminer notre cœur.
- C’est bien, alors, l’espoir ?
- C’est mieux que bien : c’est magique.
- Waouh ! Est-ce que tu crois que je peux en attraper, moi ?
- Bien sûr. Tout le monde le peut. Il suffit de se relever et de tendre les bras. Parfois, c’est un peu compliqué : il faut courir après.
- Je peux y aller ? Maintenant ? Attraper de l’espoir ?
- Maintenant, et jusqu’à la fin de tes jours, sweety.
- Trop bien ! Tu peux venir avec moi ?
- Oui… mais je ne vois pas où il y a de l’espoir ici.
- Mais… ! Partout ! Regarde !
- Je ne vois rien…
- Mais ouvre les yeux !
- Ils sont ouverts.
- Pas assez. Mets des lunettes, fais quelque chose !
- Attends, chut… ! j’ai vu une lumière…
- Ben oui, il y en a partout. Suffit d’ouvrir les yeux.
- Oh… c’est magique…
- Bah, tu l’as dit toi-même.
- Entre savoir, croire et voir… il y a une différence. J’en vois de plus en plus !
- Parce que cette fois-ci, tu crois et tu vois ! Moi, je me relève et je tends les bras ! Hop, hop ! Waouh ! Regarde, j’ai attrapé un immense espoir !
- C’est beau.
- Non, c’est magique. Mais attrapes-en aussi, toi ! Il y en a assez pour deux, et puis c’est plus mieux à deux !
- Tu as raison. Hop, hop ! Regarde, j’ai chopé une petite lumière !
- C’est un mini-espoir, ça. Mi-nus-cule.
- Mais elle m’illumine quand même… !
- D’accord. Hop, hop ! Regarde comme mon cœur brille !
- De mille feux. Tu as tellement d’espoir en toi…
- Mais vas-y, toi aussi ! Prends-en, tu brilles pas assez !
- D’accord, d’accord… Hop, hop !
- Hop, hop ! Dis, faudrait pas en laisser aux autres ?
- Ne t’inquiète pas. L’espoir, ça se transmet. Regarde, quand je m’approche de toi, je brille plus.
- Mais c’est super magique ! Hop, hop ! Je pars à la chasse à l’espoir !
- Oui, c’est vraiment… magique.
- Ben, pourquoi tu pleures en disant ça ?
- Parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas eu d’espoir autour de moi. Je me relevais plus. Je ne tendais pas les bras.
- Oh bah, ça, c’est triste.
- Oui…
- Mais maintenant : il y en a beaucoup ! Faut plus pleurer ! Hop, hop !
- Tu as raison… ! Hop, hop ! »
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« Qu’est-ce que c’est que ça ?
- Quoi donc ?
- Ça ! Là !
- Je ne vois pas…
- Il n’y a pas à voir en même temps. Il faut ressentir !
- Ah bon ? Et bien, je ne sens rien.
- Mais si, ce vent léger…
- Ah ! Ça !
- Alors, c’est quoi ?
- De l’amour… »
Merci pour ce vent de fraîcheur d'une naïveté revigorante !
Alex
Pour le théâtre, c'est peut-être une influence car j'en fais :)
Je te souhaite un ciel illuminé de lucioles :)
E.
AGL