Un carré de ciel bleu, sans nuage, sans nuance, un azur platement infini
Lorsqu’elle est seule allongée sur le parquet poussiéreux,
Il n'a aucun intérêt, aucune saveur, aucun possible, aucun ailleurs... pas plus que la cigarette consumée entre ses lèvres. Ses effluves craquellent l’air de ses filaments d’argent.
D'un ennui poétique, mais d'un ennui tout de même.
Lorsque son corps s’y glisse, il fait voler des paillettes sur le sol
Son être pétille et des bulles éclatent près d’elle
Il sifflote une mélodie, ajoute une odeur de rose
Il crée des constellations dans la fumée
Plein d’espoir, plein d’histoires
Il dessine des sourires un peu partout
Sur l’armoire, sur ses lèvres
Lorsqu’il est là
Ce carré bleu semble un morceau de paradis
Surtout lorsqu'il se reflète dans ses yeux
L'incandescence de sa cigarette ajoute une étincelle dans sa pupille
La fumée brouille son regard et crée des larmes à la surface du sien
Ce bout d'azur et cette minuscule braise se réfléchissent
Et se répètent mille fois dans ses perles iodées.
Et alors, sa main recroquevillée dans la sienne,
Ce carré de ciel bleu devient extraordinaire
Il est pureté, sérénité, éternité
L'azur y est profondément doux.
Simplement parce qu'il se dessine sur les miroirs de son âme.
Je ne sais pas quoi en penser d'autre... Comme s'il fallait que je le relise pour accéder à son essence.
Cependant, je sens qu'il me parle!
Merci.
E.