Un humain est-il une île ?Existe-t-il sans le regard des autres ?Vaut-il mieux rester superbement seul, Robinson assis sur la plage ou tendre pitoyablement les mains pour la manne d'un regard, d'une parole ?Certains jours, une suite de mots vient perler le tissus de nos songes.Voilà pourquoi ce sont des jours.Certaines nuits, nos songes nous semblent magnifiques, mais ils sont avalés par le serpent de l'indifférence et de l'oubli.Voilà pourquoi ce sont des nuits.Comme chacun le sait, il faut des jours, il faut des nuits pour que le monde tourne, mais parfois, l'on se demande pourquoi certains vivent plus de nuits que d'autres.En regardant à travers le miroir, j'ai vu bien des songes : des songes éthérés, des songes mystiques, des songes choisis, des songes réalistes (oui, aussi...)
Des songes mesquins, superficiels et faciles, vers lesquels confluait un grand concours de peuple, les yeux vides comme ceux des mythiques lotophages.Un humain est-il une île ? Peut-il rêver d'appartenir à un archipel, au-dessus duquel flottent ses songes ?Un rêve est-il magnifique quand les regards le fuient ?Parfois, il n'y a pas d'autre choix que tendre les mains et mendier, mendier un regard, car c'est de regards que se nourrissent les songes les plus magnifiques.L'humain est une île. Et au-dessus flottent ses songes. Mais le vent éfiloche les songes et les éparpille aux quatre vents.Parce que c'est la nuit.
Peut-être que tu reçois encore les notifications, alors j’essaie à tout hasard...
C’est un beau texte, qui contient des questions que je me pose aussi parfois. Considérer que l’humain est une île est une vision intéressante. Jusque-là, je me voyais comme seule, regardant le reste du monde à travers une vitre. Si les autres sont des îles tout comme moi, ça va me permettre de changer de perspective. ;-)
Coquilles et remarques :
Il manque systématiquement les espaces après les signes de ponctuation ; j’imagine que ta mise en page a souffert du changement de plateforme. Est-ce que ça devrait être des sauts à la ligne ?
— une suite de mots vient perler le tissus [le tissu]
— les yeux vides comme ceux des mythiques lotophages [Lotophages ; c’est le nom d’un peuple]
— Mais le vent éfiloche les songes [effiloche]
Je comprends tout à fait que les textes soient très sombres. Des fois, on n'a que des pensées moroses en magasin, n'en déplaise aux optimistes de tout temps. Et encore si elles n'étaient que moroses ^^ . Ecrire c'est un peu le seul exutoire qu'on trouve et auquel on revient sans cesse. Soupiiiiir ^^
Enfin trève de bavardages, en tout cas j'ai bien aimé le ton. Et c'était très bien écrit =D
Merci encore ! <3
Et ça vient confirmer ce que je me dis depuis loooongtemps. Il faut absolument que je trouve le temps de venir lire tes textes longs. Arg, saleté de temps qui est jamais là... Promis en février, je dégage une créaneau :P
Et au passage :
Et au-dessus flotte ses songes > flottent
Et le manque de temps, je peux comprendre. Je suis effarée par la pile de ce que je dois lire...
J'ai corrigé la faute ;). ^^
Merci Béatrix pour ce texte magnifique.
Au départ, c'était surtout une parablole de l'auteur incompris, mais je pense que chacun peu y trouver quelque chose de différent. :)