Cinq jours plus tard, l’eau avait quasiment disparue. Des cars commençaient à ramener les personnes chez elles si leurs logements n’avaient pas été touchés. Je pus être ramenée ce jour-là. L’eau était montée à plus de cinq mètres ! C’était quasiment de la fiction que d’atteindre cette hauteur. Jamais les météorologues n’auraient pu imaginer l’ampleur des dégâts, de la continuité de la pluie, de la grêle...
Cela faisait quasiment une semaine que je n’avais pas vu ma famille et la maison. Je les avais eu au téléphone bien sûr tous les jours. Eux, le jour de la grande crue, étaient restés à la maison car les bureaux étaient fermés. Mon frère était allé au collège tranquillement. L’école n’avait pas fermé pour lui.
La fac resta fermée encore quelques jours pour réparer les fenêtres, vitres, marches... tout ce qui avaient été cassé. J’en profitais pour dormir, boire des chocolats chauds et regarder mes films et séries sur la télévision avec mon plaid. J’en avais tellement rêvée.
Je suis retournée à la fac deux semaines plus tard. Il y avait du soleil, tous les transports étaient à l’heure. Les profs et les élèves étaient de bonne humeur. Avec le recul, je pense que cette expérience, peu commune, avait crée une certaine solidarité entre nous.
Cet épisode de ma vie n’était que le premier de tous ceux qui allaient m’arriver au sein de mes voyages, de mes missions humanitaires... de ma vie. Mais ça je ne le découvrirai qu’après.