L’incendie

Le matin, on se réveillait difficilement. La nuit n’avait pas été de tout repos. Le moral n’était pas au beau fixe. Je fis le tour du bâtiment pour me dégourdir les jambes. L’eau avait maintenant commencé à inonder le premier étage. Nous étions bloqués. Je pris une chaise, mon livre et m’assis près de la fenêtre pour lire. Quelques heures plus tard, un explosion se fit entendre, faisant trembler le sol. Je courus vers notre groupe dans la fumée noire. Tout le monde paniquait. Les professeurs nous fîmes monter à l’étage tandis que eux allaient chercher l’eau de pluie pour tenter de l’éteindre. On prit nos sacs et courut dans les couloirs et escaliers. Le feu s’était déjà étendu dans tout le hall. Les profs, voyant que le feu était non-maîtrisable, appelèrent les pompiers et montèrent à l’étage. L’air devenait lourd, ça puait. Par malchance les fenêtres du troisième et quatrième étages étaient condamnés. Aucune possibilité d’aération.

Il ne pleuvait plus, enfin! Les pompiers arrivèrent. Certains s’occupaient du feu et d’autres venaient pour nous faire évacuer. Le choix fut de casser les fenêtres. Les bateaux d’urgence étaient venus pour nous faire sortir. On sautait les uns après les autres. J’étais dans les derniers. Je pris mon courage et sautai. J’atteins l’eau rapidement. Elle était gelée. Je nageais jusqu’à la surface puis le bateau vint jusqu’à moi. Un pompier me prit et me mit sur un siège avec un gilet de sauvetage et une serviette. Il y avait plusieurs bateaux comme ça. J’avais l’impression d’être une rescapée du paquebot qui avait coulé dans les années 1910. Des fenêtres explosaient sous la chaleur et des flammes s’en dégageaient. Le pompier démarra et nous allâmes dans un gymnase non loin de la fac. J’étais avec mes amis, c’était un soulagement de quitter cet endroit.

Lorsqu’on arriva on nous donna des vêtements secs, un repas et des affaires de toilettes. Puis on nous conduisit vers nos lits. Je dormis pendant huit heures. Lorsque je me réveillai, on m’apprît que la Seine avait déjà commencé à redescendre. Mes amis dormaient encore. Comme le réseau était revenu, je décidais d’appeler mes parents pour les rassurer car je pensais qu’avec toutes ces images à la télévision sur Paris inondé, ils devaient être plein d’inquiétude. En effet, je ne me trompais pas. Je leur ai tout raconté, je leur disais que j’allais bien que j’étais dans un endroit sauf. Je ne savais juste pas quand je pourrais rentrer puisque l’eau était encore très haute. Le gymnase dans lequel nous étions était en hauteur par rapport au fleuve et à la fac. Il y avait beaucoup de personnes. Il était divisé en plusieurs parties: le coin « restaurant », le coin médical, le coin lits, le coin télévisions (une qui diffusait les informations et une autres des dessins animés pour les enfants), le coin discussion... je décidais d’aller manger un petit quelque chose car lorsque nous étions arrivés je n’avais rien pu manger. Je pris une soupe et allais devant la télévision qui diffusait les informations. Il y avait beaucoup de dégâts partout en France, surtout les villes à côté des océans, mers et fleuves.

Puis je vis un des pompiers qui étaient venus à notre rescousse. Je lui demandais si le feu avait pu être éteint. Il me répondit qu’ils y étaient arrivés après des heures de travail car le feu s’était beaucoup développé et répandu. Il m’expliqua que ce qui l’avait créé était le gaz d’un des réchauds mal éteint en contact avec les allumettes. Un des professeurs avait voulu l’allumer pour cuire de l’eau pour le déjeuner et lorsqu’il avait gratté l’allumette pour le mettre en marche, cela avait explosé directement et l’étage s’était tout de suite embrasé. Il n’y avait pas de blessés graves, heureusement ! Je le remerciais puis allais regarder un dessin animé. Apres, on joua au Uno une nouvelle fois entre amis en discutant.

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