Les trous dans la salopette

Notes de l’auteur : Édité le 17/09/24.

Arrivé sur le pas de la porte, Isi brandit le poing, prêt à toquer. Sur les derniers mètres le séparant de la masure qui lui tenait lieu de maison, il avait eu le temps de cogiter. La perspective d'être tiré d'affaire ne le réjouissait qu'à moitié, grand-mère Lorette restait portée disparue. Une fois le butin en sécurité, Isi était résolu à partir à sa recherche. Assez peu certain d'y parvenir sans le soutien de sa mère.

Pour signaler une disparition aux autorités, il fallait impérativement être adulte, lui n'était qu'un enfant. Pour obtenir un renseignement de la pègre, il fallait la payer et la mère gérait seule les finances du foyer. Isi avait réfléchi à toutes sortes d'arguments pour lui forcer la main, du plus flatteur au plus mélodramatique. À quoi bon, elle ferait comme à son habitude : ignorer tout ce qui ne tournait pas autour de Boris. « Maman, si tu ne m'aides pas à retrouver grand-mère, je planque ma sacoche et tout ce qu'elle contient. » Il lui restait à jouer la carte du bluff, mais fort à parier qu'elle se terminât par une rossée.

Isi s'était dérobé à la milice, ce n'était pas pour flancher maintenant. Il prit une profonde inspiration, se sentit pousser des ailes, et frappa la porte.

— C'est qui ? demanda Boris barricadé derrière, de son habituelle voix traînante.

— C'est moi, Isi.

— Tu es seul ?

— Oui.

La porte resta close.

Qu'est-ce que tu aimes plus que tout ? déclama Boris.

La mollesse de son phrasé s'était ornée d'une malice à peine dissimulée. Isi serra les dents. Boris exigeait de lui qu'il donnât la seconde moitié du mot de passe. Évidemment, Isi la connaissait, il n'avait juste aucune envie de la communiquer.

— J'ai tout mon temps, reprit Boris en allongeant chaque syllabe pour faire durer son plaisir.

— Je n'ai pas envie de jouer. Tu as reconnu ma voix. Ouvre.

— Tu crois qu'on joue ? C'est maman qui a imposé le mot de passe. Pas ma faute si c'est elle qui m'a laissé le choisir.

Un mois plus tôt, leur mère avait instauré cette mesure de sécurité pour ne pas ouvrir aux individus malintentionnés – à un marginal, un fou ; ou pire, à un violent. Elle attendait ces Grands-messes depuis si longtemps et avait fondé tant d'espoirs en elles, c'eut été regrettable qu'un incident ne vienne tout compromettre à quelques jours de l'évènement. Depuis un mois donc, Isi récitait le mot de passe. Un mois à serrer les dents. Un mois à s'en prendre plein la tête.

Boris relança avec jubilation :

Qu'est-ce que tu aimes plus que tout ?

Les taquets que tu me mets, se résigna à réciter Isi, en roulant des yeux vers le ciel.

Derrière le panneau, une clé cliqueta dans la serrure. Et la porte s'ouvrit dans un grincement de gonds rouillés.

Isi se précipita à l'intérieur, le cou rentré entre ses épaules et en se protégeant la tête des deux mains. Pour autant, il n'esquiva pas la claque que Boris lui décocha à l'arrière du crâne. Isi avait beau l'anticiper et changer de parade, Boris ne manquait jamais son coup. De vraies frappes chirurgicales.

La force de l'impact propulsa Isi vers l'avant. Il trébucha sur un pan de son manteau. S'il amortissait sa chute, la sacoche heurterait le sol, au risque d'endommager le butin. Il préféra la protéger de ses bras et s'étaler de tout son long sur la natte en paille. Sa plaie au genou se rappela à lui. Le sang macula le tapis tressé.

Isi se releva. Sonné. Couvert de la sciure répandue au sol. On en trouvait partout depuis que les termites avaient envahi la charpente. La poutre avait été consolidée à grand renfort de planches et de clous, mais le toit de chaume continuait de s'affaisser. Isi épousseta sa cagoule. Inutile de finir avec un copeau de bois dans l'œil.

Hilare, Boris referma la porte d'entrée à double tour. Isi ne répliqua pas. Laisser couler était encore la meilleure des réponses. Le plus beau de la famille était intouchable, lui rendre ses coups aurait été un acte de sabotage.

Isi avisa la carafe d'eau posée sur la table à manger vermoulue. Au-dessus et à bonne hauteur, une toile cirée avait été tendue de manière à éviter la chute de sciure dans les assiettes. Il se servit un verre. L'eau était tiède et trouble, qu'importe. Il se délecta de chaque gorgée.

— Mollo. Il ne reste que ça de flotte. Maman ne passe au réservoir de rationnement que ce soir, avertit Boris entre deux hoquets.

Son rire se muait en une convulsion lasse. Il passa les doigts dans ses cheveux blonds et bouclés pour se donner plus de contenance.

— Avec tout ça, j'ai perdu le fil. C'est malin.

Boris souleva l'haltère fait-main posée contre le mur de torchis – une pelle au manche d'acier aux extrémités duquel était noué un fer en fonte, une batterie de casseroles et un sac de gravats déniché dans un terrain vague – et il entama une série de tractions avec une facilité déconcertante. Ses muscles saillants s'exposaient sans pudeur. Sa peau nue perlait.

Le frère avait pris l'habitude de ne porter qu'un caleçon en flanelle à l'intérieur de la maison, afin que la mère le flattât le plus souvent possible. Pas une journée ne s'écoulait sans qu'il fut gratifié d'un ampoulé « Tu es un vrai adonis ! », d'un classique mais efficace « Ta beauté va les stupéfier » ou d'un nettement plus ridicule « Si mimi, mon mignonnet chéri ». L'insolente impudeur de l'aîné soulignait le contraste physique avec le cadet : Boris était grand, athlétique et crâneur ; Isi petit, chétif et couvert des pieds à la tête.

Bien sûr, Boris était contraint de porter la cagoule et la tenue couvrante imposées aux enfants, dehors. Il n'était pas stupide au point de mépriser les lois. Toutefois, même habillé, il roulait des mécaniques afin de s'assurer d'être remarqué par les voisins.

Entre deux lever-et-baisser d'haltère, un sourire mesquin vint ébrécher la délicatesse de ses traits.

— Pourquoi tu ne rentres que ce matin ? Maman commençait à se dire que tu t'étais fait la malle. Moi, j'avais misé vingt pompes qu'on t'avait chopé ; trente, que t'étais mortellement blessé ; et cinquante, que tu t'étais entiché d'une va-nu-pieds... Perdu, dommage.

— Maman n'est pas là ? demanda Isi, sans rebondir sur la provocation.

Boris se formalisa et contracta les pectoraux – tantôt celui de gauche, tantôt celui de droite – à la façon d'une parade de coq.

— Tu croyais quand même pas qu'elle allait t'attendre ? Il est une aurore et demie passées. Y en a qui se tuent au travail, pendant que tu tripatouilles les fonds de poubelle. (Ses yeux bleus azur s'étaient posés sur le manteau du garde-eau qu'Isi n'avait pas pris la peine de retirer.) Franchement, t'as pas trouvé mieux à faucher que ces vieilles frusques ?

Isi s'emporta :

— Je fauche pour toi ! Si tu passais plus de temps à soigner ta gueule d'ange et moins à me rentrer dans le lard, maman se passerait de mes services.

Et pour lui clouer le bec, il déposa triomphalement sa sacoche sur la table. Ce qu'il regretta aussitôt. La face de Boris avait viré au cramoisi et une veine palpitait à son front. Isi ne chercha pas à savoir si c'était une réaction de colère ou à cause de la série de génuflexions que son frère venait d'entamer, l’haltère hissée haut. Il recula simplement d'un pas, par précaution.

— Chacun son rôle, chacun ses inconvénients. Toi, t'es pas enfermé ici avec interdiction de sortir jusqu'à morcredi. Ne la ramène pas trop ! grincha Boris, piqué au vif, en plissant ses yeux en deux fentes étroites.

Sa répartie manquait de mordant. Isi lâcha un sourire satisfait derrière sa cagoule, et avant que son frère n'ait le temps de s'en rendre compte, il détourna la tête et reposa son verre vide sur la table.

À l'instant, il remarqua le carré tricoté de sa grand-mère Lorette, posé sur la chaise.

— Qu'est-ce... qu'est-ce que ça fait là ? bredouilla-t-il, en le brandissant.

— Pff, t'as de ces questions. Sûrement mémè-rimée qui l'a posé, après avoir parqué son chariot.

Isi se tint coi. Ce n'était pas l'insulte qui l'avait scié – Boris se complaisait constamment à moquer l'âge de grand-mère Lorette, au seul motif qu'elle témoignait trop d'affection pour Isi à son goût –, mais bien le fait que son frère l'informait le plus paisiblement du monde de la réapparition de l’aïeule.

— Elle chouine depuis son réveil. Et elle ne sort pas du lit. Dur de savoir pourquoi, vu qu'elle ne s’explique p...

Isi lui coupa la parole, ses yeux ronds comme deux billes, rivés sur la porte de la chambre :

— Grand-mère est rentrée ? Depuis quand ?

— Qu'est-ce que j'en sais. Moi la nuit, je pionce. Pose-lui la question.

— Oui oui, tu as raison, je vais la voir. Je... je préfère y aller seul.

— Encore heureux, j'avais pas l'intention de vous tenir la chandelle. Je dois pousser ma fonte, et être le plus beau des Grand-messes. (Il contracta ses deltoïdes) Et pour ce que je m'en talque moi, de vos états d'âme de princesses.

Isi fila dans la chambre. Il rasa les deux lits superposés au pas de course. Isi et Boris dormaient sur ceux du bas. Les places du haut avaient été laissées vacantes, dès lors que les filles de Lorette avaient été en âge de se marier et de vivre avec leur époux. Cette masure était historiquement celle des grand-parents – la mère d'Isi n'était revenue y vivre qu'après l'accident – et l'intégralité du mobilier était d'origine. Dorénavant, les lits du haut servaient à entreposer tout et n'importe quoi, notamment une pile volumineuse de vieux vêtements. Grand-mère Lorette partait du principe que le jour où elle soignerait sa tremblotte, elle les repriserait tous.

Isi rejoignit la couche parentale grossièrement séparée du reste par une tenture mitée, parsemée de tâches de suie au tracé partiel de doigts ou de mains. Depuis des années, mère et grand-mère partageaient le matelas de paille.

— Grand-mère ? murmura-t-il en faisant coulisser la tenture sur sa tringle.

Une masse informe se devinait sous la couverture en tricot. Isi entendit des pleurs étouffés en provenance du dessous. Il insista :

— Grand-mère ?

Les pleurs stoppèrent.

Lentement, une tête émergea. D'abord des cheveux ébouriffés, un front fripé, puis des yeux gris-vert gonflés et rougis par les larmes. Quand grand-mère Lorette constata la présence d'Isi, elle sauta à son cou, précipitant la couverture au bas du lit. Elle lui couvrit le front de baisers affectueux.

— Suis désolée. Suis vraiment vraiment désolée. Je t'ai oublié. Comment j'ai pu t'oublier, mince de mince, bafouilla-t-elle sans cesser ses embrassades.

Oublié... Elle l'avait simplement oublié. Pourquoi n'avait-il pas envisagé cette possibilité plus tôt ? En son for intérieur, Isi blâma sa propre stupidité. C'était d'une évidence criante. Certes jusqu'à cette nuit, grand-mère Lorette ne l'avait jamais oublié lui, mais sa mémoire était devenue une vraie passoire ces derniers mois.

Il la fit taire d'un geste, la repoussant en douceur.

— Chut, pas si fort. Boris est à côté. Il peut entendre.

Isi adorait sa grand-mère. Rien ni personne ne le ferait changer d'avis, jamais. Pas même ces stupides pertes de mémoire. Mais elle devait se ressaisir. Ne pas laisser ses émotions prendre le dessus.

— C'est le flou dans ma tête, frémit-elle. Me manque des bouts. Je me rappelle du chariot, de l'avenue des Sablons, de l’escalade, et même du balconnet. Après, plus rien. J'ignore comment je suis rentrée. Mais ça oui, suis rentrée. Par instinct sûrement ou quelque chose comme ça... Puis, le réveil en sursaut. Suis dans mon lit. Le tien est vide. Et là je comprends que...

— ...que tu as fait un nouveau trou dans ta salopette.

Nom qu'ils donnaient entre eux aux pertes de mémoire.

À ces mots, la grand-mère laissa échapper une nouvelle série de sanglots saccadés, à laquelle elle mit fin dans un souffle :

— Suis minable.

Isi se braqua. Sa grand-mère était certainement la personne la plus courageuse et la plus exceptionnelle qu'il ait connue. Rares étaient les femmes de la cité à porter la culotte dans leur couple ; rares étaient celles qui, encore en âge de donner naissance, décidaient délibérément de limiter leur descendance ; et encore plus rares étaient celles qui portaient le même amour sans préférence à chacun de leurs enfants, qu'il soit beau ou non. Grand-mère Lorette était de ces rares là. Plus encore, elle était la seule à ne pas considérer Isi dispensable.

— Si quelqu'un ose penser ça de toi, je le plume ! la consola-t-il, en lui rendant son carré tricoté.

Grand-mère Lorette se moucha. Puis, elle releva ses yeux humides et lui sourit tendrement.

Ils n'avaient jamais mentionné ses pertes de mémoire au reste de la famille – personne ne devait savoir –, ils se contentaient de camoufler les torts que ceux-ci pouvaient engendrer. Il y avait eu la fois où grand-mère Lorette avait oublié à quoi ressemblait une brosse à cheveux et entrepris de se coiffer avec une spatule de cuisine ; Isi avait fait passer le geste pour un trait d'humour. Ou encore la fois où grand-mère Lorette, oubliant ses allées et venues à la boulangerie, avait acheté deux fois trop de pain ; il avait inventé une promotion fictive « un pain offert pour un acheté ».

Isi s'était souvent posé la question de l'origine de ces oublis : l'esprit de Lorette avait peut-être été rendu vagabond par sa mise au ban de la manufacture textile, par les inhalations répétées des vapeurs de teinture, par le décès de grand-père, ou tout simplement par l'usure du temps ? Ces quatre hypothèses tenaient la route.

— Est-ce que maman a compris pour ce nouveau trou ?

— Oh ça non, mince de mince. Bouche cousue. Je sais bien ce qu'il m'arrivera si je me mets à causer de... des trous dans ma salopette.

— Et ça n'arrivera pas ! Pas tant qu'on est ensemble.

Isi lui attrapa ses deux mains tremblantes et entonna fièrement :

— Le Code et nous deux, contre le reste du monde.

Le visage de grand-mère Lorette se mit à rayonner. Et, toujours assise sur son lit, elle fit onduler ses bras à l'image d'une vague. Isi souriait derrière sa cagoule. Cette danse n'avait jamais été aussi belle qu'à l'instant. Lorsqu'elle prit fin, Isi sentit l'euphorie du rituel s'estomper et la mélancolie le gagner.

Il aurait tant aimé que sa grand-mère Lorette l'accompagnât pour les Grand-messes, et qu'elle l’encourageât de ces moulinets de bras enchanteurs depuis les gradins. Isi était certain d'échouer à son évaluation, il s'était fait à l'idée. La seule véritable inconnue était de savoir à quel point il échouerait. À quel point l'humiliation du verdict serait cuisante. La présence de grand-mère Lorette aurait eu le mérite de faire passer la pilule. Un peu mieux du moins.

Grand-mère Lorette ne pouvait cependant pas y assister. Seuls les deux parents géniteurs recevaient un carton d'invitation pour le Théâtre des Exhibitions, et le droit d'y accompagner leur candidat. Les laissez-passer étaient nominatifs, inéchangeables et infalsifiables. Isi trouvait cela injuste, lui n'avait que sa mère, et elle serait occupée à encourager Boris. Il en avait touché un mot à grand-mère Lorette dans l'espoir un peu vain d'obtenir son soutien, celle-ci lui avait répondu que les orphelins de la cité étaient plus à plaindre et que son père l'encouragerait d'en-haut.

« D'en-haut », la belle affaire ! Les encouragements d'un inconnu auraient eu plus d'effets.

Le père d'Isi avait péri lors d'un glissement de terrain dans les carrières d'argile, il venait d'avoir vingt ans. Isi ne l'avait jamais connu. Le jour de l'accident, sa mère était enceinte de lui. On n'en parlait jamais à la maison, de l'accident comme du père. La mère y tenait ferme. Il ne restait pas de trace de son existence : aucune lettre, aucun habit, aucun souvenir. Comme s'il n'avait jamais existé. Grand-mère Lorette respectait le deuil de sa fille et cette loi du silence, elle l'avait toujours soutenue de son mieux dans cette épreuve.

Pour ces Grand-messes, Isi aurait à faire face, seul.

Seul contre le reste du monde.

Son regard se perdit dans le vague.

Il y avait un trou à ses braies.

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JeannieC.
Posté le 24/12/2024
Salut Artichaut !
J'avais beaucoup apprécié la découverte de ton texte pendant les HO, me revoici donc <3 Et perso je ne trouve pas ce chapitre trop longuet, je suis même un peu agacée par ce diktat du récit qui doit être tout le temps dans l'action, aller toujours plus vite ou que sais-je. uU C'est très importants aussi, les moments d'atmosphère, les temps de respiration, les pauses où on fait connaissance avec les personnages. J'aime les textes qui savent prendre ce genre de temps et n'agitent pas des clés en permanence devant les yeux d'un bébé.
Bref, il ne se passe pas rien ici - le moment avec la grand-mère est adorable. <3 J'aime la relation entre elle et Isi qui s'annonce à la fois affectueuse, protectrice et fantasque. Sinon, Boris est un bellâtre assez détestable ahah x) Rien que le coup du mot de passe infamant qu'il est bien content de laisser dire à son frère. x)

Contente de retrouver ta plume !
À très bientôt
Peridotite
Posté le 20/05/2024
Coucou Artichaut,

J’ai bien aimé ce chapitre. Il ne s’y passe pas grand-chose, mais tu introduis son frère qui est détestable et la relation d’Isi avec sa grand-mère.

Isi cache les trous de mémoire de sa grand-mère, pour éviter qu’elle ne soit dézinguer, c’est ça ? Est-ce que les vieux doivent dissimuler leur visage aussi, du genre avec leurs rides et tout, ils ne correspondent plus aux standards de beauté et choquent ?

Au final, le frère est bel et bien dans les standards de beauté actuels, genre blond et musclé.

Tu introduis le fait qu’Isi doive passer l’examen de beauté. Je pensais que c’était que pour certains privilégiés, pas pour tous. Ou qu’il trouverait un stratagème pour y participer. Un peu comme dans Charlie et la Chocolaterie. Ou comme les sélections dans Hunger Games par exemple. À voir comment il s’en sortira. 😊

Un de tes défauts d’écriture (à mes yeux du moins), ce sont ces surexpliactions. Tu montres le sentiment du perso, ce qui est cool, puis tu expliques alors qu’on avait compris. En gros, au lieu de faire du show don’t tell, tu fais du show and tell 😊 Je serais toi, je couperais tous ces bouts de phrases et blocs de texte inutiles.

Mes notes :

« Isi brandit le poing, prêt à frapper. »
 À toquer ? À frapper à la porte ? Là je me disais à frapper qui ou quoi ?

Encore une fois, cet énorme bloc de texte au début peut être raccourci.

« tu tripatouilles dans les ordures. »
> tu tripatouilles les ordures ?

« Ce cambriolage, je l'ai fait pour toi ! Peut-être que si tu consacrais plus de temps à tes biceps et moins à me rentrer dans le lard, maman ne ferait pas appel à mes services. »
> S’il l’a mouché, tu peux le faire plus incisif non ?
« Les ordures, elles sont pour toi ! Si t’avais vraiment une gueule d’ange, peut-être que maman ne ferait pas appel à mes services pour te tartiner de purin ? » (enfin je te laisse y réflechir, c’est qu’un exemple. Je le trouvais gentillet dans sa réponse)

« L'insulte – car c'en était une – »
> Tu viens d’expliquer l’insulte donc à mon sens, pas besoin de préciser « car c'en était une », on a compris.

« Les yeux d'Isi se firent ronds comme des billes. Il n'en revenait pas.”
> Idem, pas besoin d’expliquer sa réaction, on a compris. Tu peux virer la seconde phrase qui explique la première.

« C'est à cause de ces sanglots geignards »
> ses ?

« Isi était trop abasourdi pour se laisser atteindre par cette énième pique. Sa grand-mère était dans la pièce à côté. Juste à côté. Comment était-ce possible ? Que s'était-il passé dans la nuit d'hier ? Isi continua l'interrogatoire de son frère, les yeux rivés à présent vers la porte de la chambre :
— Grand-mère est rentrée ? Depuis quand ? »
> Idem, tu répètes les infos. Tu expliques, puis tu as le dialogue. Le dialogue est suffisant (sans compter que tu as aussi réexpliqué l’info en début de chapitre)

« une tête se mit à émerger »
> émergea ?

« Quand elle vit Isi, debout et devant son lit, elle les ouvrit en grand. »
> Attention, il ouvre les yeux en grand aussi avant, ça peut créer une répétition d’idée du genre tout le monde ouvre les yeux en grand

« — ...que tu as fait un nouveau trou dans ta salopette.
C'est de cette façon qu'ils appelaient entre eux, les pertes de mémoire de Lorette : faire des trous dans sa salopette. »
> Tu peux arrêter la phrase après « Lorette ». J’aime bien cette appellation, d’autant que la grand-mère était couturière.

Au plaisir de lire la suite,
Artichaut
Posté le 20/05/2024
Hello Peridotite.

Ravi de te revoir par ici. Merci pour ce commentaire.

"J’ai bien aimé ce chapitre. Il ne s’y passe pas grand-chose, mais tu introduis son frère qui est détestable et la relation d’Isi avec sa grand-mère."
>
C'est le second retour en ce sens. Ma mère (autrice de théâtre jeunesse et première bêta lectrice) m'a fait la même remarque.
Moi, personnellement je trouve que ça permet au récit de respirer un peu, avant la montée en tension.
Et surtout c'est le seul moment à disposition pour façonner les relations familiales.
Du coup, je vais peut-être le ramasser davantage à la réécriture. À réfléchir.

"Isi cache les trous de mémoire de sa grand-mère, pour éviter qu’elle ne soit dézinguer, c’est ça ?"
>
"Dézinguer", si tu veux... Je ne vais pas te spoiler. On ne saura ce qu'ils arrivent aux "vieux" que plus tard. J'aime l'idée que la menace qui plane sur Lorette soit floue et imprévisible.
C'est à double tranchant, car il va falloir qu'elle soit à la hauteur des attentes ^^

"Est-ce que les vieux doivent dissimuler leur visage aussi, du genre avec leurs rides et tout, ils ne correspondent plus aux standards de beauté et choquent ?"
>
Pas du tout.
Aucun adulte n'est cagoulé, qu'il ait un physique quelconque, qu'il soit relativement beau (mais pas assez pour être courtisan), ou laid.
Mais alors, pourquoi les enfants le sont eux? Réponse assez rapidement. ^^

"Au final, le frère est bel et bien dans les standards de beauté actuels, genre blond et musclé."
>
Je l'imagine comme une statue grecque, moi. Mais les standards actuels, ça marche aussi.

"Tu introduis le fait qu’Isi doive passer l’examen de beauté. Je pensais que c’était que pour certains privilégiés, pas pour tous. Ou qu’il trouverait un stratagème pour y participer. Un peu comme dans Charlie et la Chocolaterie. Ou comme les sélections dans Hunger Games par exemple."
>
Je trouve que justement le fait que chacun puisse participer - qu'on soit riche ou pauvre - confère une égalité de traitement. Un espoir pour tous. C'est l'espoir, le principal pilier de cette dystopie-là. Et sans lui, sans égalité, les actes de rébellion seraient forcément plus nombreux. Car le système pourrait sembler injuste.
C'est l'espoir qui motive les familles. Et c'est l'espoir qui transforme La Nappe en concours de mini-miss géant.

"Un de tes défauts d’écriture (à mes yeux du moins), ce sont ces surexplications. Tu montres le sentiment du perso, ce qui est cool, puis tu expliques alors qu’on avait compris. En gros, au lieu de faire du show don’t tell, tu fais du show and tell 😊 Je serais toi, je couperais tous ces bouts de phrases et blocs de texte inutiles."
>
Je travaille beaucoup là-dessus, lorsque je relis avant de poster. Sans doute pas assez ^^
Je pense que c'est le fait d'être un peu novice dans ce type de narration spécifique. Le scenario de film, c'est dépouillé. Ici, j'ai tendance à trop appuyer.
Il faudra que je taille plus.

Toutes tes notes sont pertinentes, j'en prends acte.

Encore merci.
À bientôt
Artichaut
Artichaut
Posté le 20/05/2024
Tiens. Je profite d'avoir ton éclairage avisé, quelque part dans les parages. ^^
Figure-toi que j'étais justement en train de relire ce chapitre ce week-end et j'ai changé un dialogue du frère (je trouvais sa pique "Que tu avais été chopé, blessé ou mieux encore, tué" un peu trop cruelle pour être véritablement caustique).

Voici la nouvelle réplique. Elle est plus longue, mais l'ineptie du propos me semble plus amusante.
Qu'en penses-tu ?

— Pourquoi tu ne rentres que ce matin ? Avec maman, on commençait à se dire que tu ne remettrais plus jamais les pieds ici. J'avais même misé vingt pompes de plus qu'on t'avait chopé ; trente que t'étais blessé ; quarante, si c'était mortellement ; ou mieux encore, cinquante pompes à une main que tu avais eu l'éclair de génie de te faire gueux. (Un sourire mesquin vint ébrécher la délicatesse de son visage) Faut pas me faire de fausses joies comme ça, se gaussa-t-il entre plusieurs lever-et-baisser d'haltère.
Peridotite
Posté le 20/05/2024
Moi, personnellement je trouve que ça permet au récit de respirer un peu, avant la montée en tension. Et surtout c'est le seul moment à disposition pour façonner les relations familiales.
> Tu n’es qu’au chapitre 4, en sachant que les trois précédents décrivaient une seule scène, le vol de crèmes suivi par la fuite. Je pense que tu n’as pas besoin de respiration à ce stade. C’est un peu trop tôt.
Une respiration, je dirais que c’est important pour creuser les persos et leur relation à travers des révélations dans un moment intimiste, développer un aspect du worldbuilding qui répond au thème mais autrement, ou faire le point pour mieux avancer, comme dans un policier quand l’inspecteur réfléchit à l’enquête avec son second.
Là, dans ton histoire, tu n’es pas encore arrivé à l’élément perturbateur. On suit la routine du perso principal, routine ponctuée de cambriolages certes 😊, mais Isi n’a pas été chopé par les flics par exemple, rien n’est venu bouleversé sa routine puisqu’il est rentré chez lui. On peut l’imaginer repartir la nuit prochaine. On est donc toujours dans l’intro, pas la peine de temps mort à ce stade.
Je dis ça, ce n’est que mon avis évidemment 😊

« Mais alors, pourquoi les enfants le sont eux? Réponse assez rapidement. ^^”
> Hâte de découvrir ça !

“"Au final, le frère est bel et bien dans les standards de beauté actuels, genre blond et musclé."
>
Je l'imagine comme une statue grecque, moi. Mais les standards actuels, ça marche aussi. »
> Je me disais que ça serait marrant que les standards de beauté soient un peu craqués dans ton monde. Ça serait original, le lecteur se dirait mais bon dieu il est horrible ce bonhomme en fait ! En plus, si un jour il était adapté en dessin-animé, les persos seraient tout bizarres. 😊 (enfin, ce n’est qu’une idée comme ça)

D’ailleurs je repensais à ton histoire. Tu sais, le fait qu’Isi soit maladroit tout ça. Le pourquoi il fait du bruit et se fait remarquer. Au lieu de bêtement faire tomber un pot, il pourrait essayer les drôles de machines que tu décris ? Il pourrait être tenté de « vouloir être beau comme son frère » en les testant, mais ce faisant, il fait pleins de bruits ? Encore une fois, ce n’est qu’une idée 😊. En fait, j’étais curieuse de voir comment et pourquoi était utilisé ton Gymanisticateur et s’il faisait ça, ça te permettrait aussi d’introduire Isi autrement que par le fait qu’il est maladroit. Peut-être aimerait-il être différent physiquement ?

Après, tout ce que je te dis, c'est des idées à prendre ou à laisser. Tu pioches dedans selon tes intentions. Je ne suis pas là pour te dicter quoique ce soit. En plus, ton histoire a l'air cool donc c'est juste histoire de papoter 😊
Artichaut
Posté le 20/05/2024
"On peut l’imaginer repartir la nuit prochaine."
>
Je me rends compte que je n'ai pas abordé le sujet dans le chapitre suivant. Alors que ça devrait être effectivement le cas.
Je me fais un petit mémo pour peaufiner ça.

"Je me disais que ça serait marrant que les standards de beauté soient un peu craqués dans ton monde. "
>
En littérature jeunesse (pas YA), j'ai l'impression que c'est un classique. Le coup de la belle sorcière méchante, et de la sorcière laide et gentille. ^^
Ici, je voulais un monde qui soit un "futur" envisageable. Je trouvais ça plus inquiétant.

"En plus, si un jour il était adapté en dessin-animé"
>
J'ai ri. ^^
Chaque chose en son temps. Déjà, finir le premier jet.

"Après, tout ce que je te dis, c'est des idées à prendre ou à laisser. Tu pioches dedans selon tes intentions. Je ne suis pas là pour te dicter quoique ce soit. En plus, ton histoire a l'air cool donc c'est juste histoire de papoter"
>
Ah mais moi j'adore. J'ai tendance à faire la même aux autres. Continue je t'en prie.

PS : je pense que tu n'avais pas vu ma seconde réponse plus haut. Pas grave haha :D
Peridotite
Posté le 20/05/2024
Pourquoi tu ne rentres que ce matin ? Avec maman, on commençait à se dire que tu ne remettrais plus jamais les pieds ici. J'avais même misé vingt pompes de plus qu'on t'avait chopé ; trente que t'étais blessé ; quarante, si c'était mortellement ; ou mieux encore, cinquante pompes à une main que tu avais eu l'éclair de génie de te faire gueux. (Un sourire mesquin vint ébrécher la délicatesse de son visage) Faut pas me faire de fausses joies comme ça, se gaussa-t-il entre plusieurs lever-et-baisser d'haltère.

> Le sens est bon, mais c'est un peu tarabiscoté niveau forme. Un peu long pour quelqu'un qui en insulte un autre. Je serais plus direct et tranchant, par exemple : "Qu'est-ce t'as fait cette nuit ? Où t'étais ? J'ai misé vingt pompes que tu t'étais tordu le cou, alors que Man te voyait déjà gueux. Avec ta tronche aussi ! (Un sourire mesquin déchira son visage délicat, mais il redevint sérieux :). Au fait, Dents-de-Cheval, où sont mes crèmes ?

> Il pourrait aussi donner un surnom pourri en rapport avec une tare physique de ton héros ?
Artichaut
Posté le 20/05/2024
"Le sens est bon, mais c'est un peu tarabiscoté niveau forme." > C'est déjà bien, je vais y réfléchir. :D

"Il pourrait aussi donner un surnom pourri en rapport avec une tare physique de ton héros ?"
> Les surnoms, j'ai tendance à penser qu'il faut que je les garde pour la suite, j'ai un personnage qui en utilise à tort et à travers.
Je suis même à deux doigts de switcher "mémè-rimée" pour "la vieille" justement. Hahaha
Cléooo
Posté le 07/05/2024
Et coucou Artichaud !

J'ai encore beaucoup aimé ce chapitre. Très belles scènes familiales, tu arrives vraiment à rendre les sentiments de tes personnages à la perfection. Ce grand-frère infect (OK, je retire la comparaison avec Donovan) et son adorable grand-mère...

Bien sûr, ce qui est le plus touchant c'est cette scène où Isi veut la protéger, parce qu'il a peur de ce qui arriverait si on savait pour les pertes de mémoire de sa grand-mère. Même moi je me prends à m'inquiéter et à espérer que personne ne le découvre ! En tout cas j'aime beaucoup la relation que tu tisses entre eux, elle est très juste.

Je trouve aussi qu'ici, l'existence (ou plutôt la disparition) du père est mieux amenée, par rapport à la remarque que je t'ai faite dans le chapitre précédent. Ici ça me paraît naturel que Lorette parle de lui, et tu glisses un indice subtil de la psychologie de la mère d'Isi : un deuil difficile. C'est très bien comme ça !

J'en viens au texte en lui-même, mais je n'ai pas tellement de choses à te faire remonter !

Éventuellement une petite incohérence :
"La force de l'impact propulsa Isi vers l'avant. Il trébucha sur un pan de son manteau, et s'étala de tout son long sur la toile" -> Il porte toujours les produits qu'il a volé, non ? Est-ce qu'ils sont intacts après une tel traitement ?

"surnommer grand-mère Lorette « mémé-rimée », fusion puérile de « mémère » et de « périmée »." -> je trouve que le surnom était assez transparent. En tout cas il m'a paru logique sans le sous-titre :)

"mais je me suis tu" -> je me suis tue*, non ?
"elle l'avait toujours soutenu" -> idem, soutenue* ?

Voilà pour ce chapitre, merci pour ce nouveau partage !
À très bientôt :)
Artichaut
Posté le 08/05/2024
Hey hey Cléooo,

Merci pour ta lecture fidèle et ce nouveau retour.

Ton commentaire sur les personnages - leur caractérisation et leur relation - m'a fait très plaisir car c'est vraiment le chapitre qui pose vraiment les bases relationnelles, je ne voulais pas les louper.
Le fait que tu craignes pour l'avenir de Lorette est également de bon augure pour la suite ^^

Je note pour la disparition du père. Je l'ai peut-être mal amorcée dans le chapitre précédent. Je ne voulais pas que ça donne l'impression de sortir de nulle part, ici. Mais j'en avais sans doute trop fait auparavant. Je vais trouver plus subtil.

Pour la mère (comme pour Boris d'ailleurs), il y a une explication derrière la noirceur. Tout cela sera expliqué progressivement. Mais oui, tu as déjà un tout tout petit élément de réponse pour la mère. ^^

Je note pour la chute. Pour moi, ses mains amortissent la chute. Ils n'est pas non plus stupefixé et raide comme un bâton. ^^
C'est donc à préciser.

Pour le surnom, c'est une façon pour moi d'insister sur le terme "périmé", qui est une insulte de la cité. Du coup, l'explication ne m'apparaît pas forcément de trop. Mais je garde ton analyse dans un coin de ma tête, si jamais le commentaire revient.

Je vais corriger les deux fautes de ce pas. ^^

Encore merci.
À bientôt
Chaud l'artichaut
Edouard PArle
Posté le 19/02/2024
Coucou Artichaut !
C'est mon chapitre préféré depuis le début !
Bon, j'avoue que les relations d'Isi avec sa mère et son m'ont laissé un peu de marbre. Son frère est tellement détestable que j'ai du mal à y "croire". Peut-être que la suite permettra de le nuancer davantage.
Ce que j'ai adoré par contre, c'est le personnage de Lorette et sa relation avec son petit fils. J'adore la manière dont tu abordes la thématique de la perte de mémoire. Le terme de "trous dans la salopette" est vraiment bien trouvé. J'ai été aussi assez touché par l'admiration qu'Isi ressent pour sa grand-mère.
J'ai hâte découvrir les Grand-Messes, tu fais bien monter la tension (=
Mes remarques :
"Il se sentait un peu sonné, et couvert de poussière." tu peux couper le "un peu" à mon avis
"Isi avait rétorqué ça, d'instinct." je pense que tu peux enlever la virgule
Un plaisir,
a bientôt !
Artichaut
Posté le 19/02/2024
Hello Edouard,

Merci pour ton retour très intéressant.

C'est amusant que ce soit ton chapitre préféré. Parmi mes bêta-lecteurs qui ont une petite longueur d'avance sur vous, l'un d'eux m'a dit justement tout le contraire : que c'était le chapitre le moins intéressant car on y apprenait assez peu de choses en comparaison aux précédents. Comme quoi ^^

J'ai pris le parti de rendre le frère détestable d'emblée. Antipathique même, soyons francs. Peut-être que j'y suis allé un peu trop fort. En réalité le personnage du frère ou de la mère ne sont pas aussi "noirs" qu'ils le laissent paraître. Leur "noirceur" s'expliquera.
Du coup, j'ai hâte de partager les chapitres 6 et 7 (encore en cours d'écriture) qui sont axés sur les Grand-messes et qui devraient les nuancer déjà un peu (si je ne me loupe pas).
Pour moi, il était important que tous ces personnages secondaires qui gravitent autour d'Isi (Lorette incluse) soient présentés de manière très frontale, presque superficielle, sans trop révéler toutes leurs nuances et en garder sous le coude.
Si tes doutes persistent sur le frère et la mère à l'issue des Grand-messes, il faudra que je retravaille sans doute un peu les personnages par contre.

Je suis content de voir que tu trouves le personnage de Lorette touchant. C'est vraiment ce que je cherche à susciter chez le lecteur. Qu'on sente cette complicité entre eux. Et leur impuissance aussi face à ces pertes de mémoire.

Je note toutes tes remarques. Très pertinentes.

Encore merci pour ce retour et pour ta lecture.
À bientôt.
Artichaut
Edouard PArle
Posté le 19/02/2024
Oui, parfois c'est très pertinent de livrer une première impression très prononcée voir cliché, c'est toujours efficace. J'ai hâte d'en découvrir plus sur ses personnages et les Grand-Messes (=
Makara
Posté le 29/01/2024
Hello Artichaut ! Me revoilà ! J'ai lu ton chapitre dans le train hier et ma connexion m'a fait perdre mon commentaire :(
Bon, je vais essayer de me rappeler de ce que je disais.
Un chapitre plus calme mais très intéressant ! Il tisse les relations entre Isa et le reste de sa famille. Le frère est directement assez détestable mais on sent au fil du chapitre qu'il souffre tout de même de sa condition. C'est bien fait (mais il est toujours insupportable et maltraitant).
La relation avec sa grand-mère est touchante. Heureusement qu'elle est là pour lui ! Le caractère de la mère est traité en filigrane et le portrait est bien brossé sans qu'on ait besoin de la voir.
Tu prépares bien l'enjeu des grandes messes et on a hâte d'être à ce moment !
A ce stade, je me demande quel sera l'enjeu d'Isa dans l'histoire. Pour l'instant, on l'ignore encore.
S'il est choisi, va-t-il vouloir rester là-bas ? J'ai bien hâte de lire la réaction du frère et de la mère !
L'écriture est toujours aussi fluide ! C'est un plaisir à lire ! Continue ainsi :)
J'attends la suite !
Mak'
Artichaut
Posté le 30/01/2024
Salut Mak'

Merci pour ta fidélité et tes retours toujours précieux.
Je suis ravi de voir que les personnages secondaires ne te laissent pas insensibles. J'ai essayé d'avoir des personnages humains, chacun avec leurs défauts et leurs qualités.

La grand-mère est un personnage touchant et humain. Heureusement qu'elle est là. ^^

Le frère est détestable certes, mais c'est ce monde superficiel qui l'a façonné ainsi. Il y a des circonstances atténuantes (qui n'excusent pas tout cependant).

Ce qui est certain, c'est que le prochain chapitre risque de redistribuer pas mal de cartes. Pour Isi. Pour Loris. Pour la mère.
C'est probablement pour ça que c'est le chapitre qui me donne le plus de fil à retordre. Tout vole en éclats, et pas facile de ne pas m'y perdre.

Je pense que je vais prendre le temps de le digérer avant de le poster. Donc pas trop d'empressement haha.

Encore merci du retour.
Artichaut
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