Vous connaissez peut-être cette histoire,
Que le soir de petits flocons ressassent,
Celle de la petite étoile, forte du vouloir
Que, bien trop souvent, la société agace :
Alors que le froid vif de l’hiver
Avait gagné des terres retirées,
De gros nuages, installés dans les hautes sphères,
Attendaient, patiemment, de déferler.
Et leurs petites gouttelettes,
Surprises, soudain, par le gel
Renoncèrent à leur amourette
Et à leur statut de demoiselle.
Le froid aura eu raison d’elles,
Mais transformées en cristaux purs,
Elles abandonnèrent leur corps frêle
Pour devenir bien plus dures.
Lâchés du haut du ciel,
Les cristaux, devenus flocons,
Profitèrent de cette neige torrentielle,
Pour oser quelques divagations.
Alors que certains volaient ou flânaient,
Petit flocon, lui, avait choisi de virevolter.
Nouvelle étoile de ce grand ballet,
Il vivait alors son rêve : danser.
Souhaitant que pour rien au monde,
Ce moment divin ne prenne fin.
Roi de cette belle et grande ronde
Où il valsait tel un dauphin.
Emporté par le vent,
Petit flocon, rêvant de gloire,
Plus que jamais vivant,
Se retrouva loin de son auditoire.
Se rapprochant de la surface,
Gouttelette fondue, désormais sans voile,
Se posa sur un miroir de glace
Rêvant de devenir danseuse étoile.
Son vœu finalement exaucé,
Elle devrait attendre le dégel,
Libérant son corps en partie coincé,
Pour à tout jamais faire la belle.
A force de vouloir, les plus fous des rêves sont souvent exaucés.
J'avais beaucoup aimé ce que j'avais lu avant, mais ce poème là m'a laissée un peu plus circonspecte. Le thème est beau, mais je trouve que certains mots cassent la rythmique des phrases et rendent certaines dissonantes. Par exemple :
"Vous connaissez peut-être cette histoire,
Que le soir de petits flocons ressassent,
Celle de la petite étoile, forte du vouloir
Que, bien trop souvent, la société agace :"
Le peut-être casse la rondeur des sonorité sur le v1
Je pense qu'il manquerait une ponctuation sur le v2, ou alors retravailler l'alliance des sons "r" et et des voyelles et semi-voyelles
Sur le v3, je vois ce que tu veux faire avec "du vouloir", mais pareil ça casse fortement la rythmique et ça alourdit.
Et dans le 4 il y a de nouveau beaucoup de sons lourds qui se marient avec d'autres sons sans vraie harmonie.
A plusieurs reprises tu as des mots comme ça qui provoquent une très forte rupture sonore et forme un mélange de sonorités pas toujours très jolie.
Après, vu la thématique traitée c'est peut-être cent pour cent voulu, justement pour que les mots "casseurs" semblent en décalage, comme le petit personnage de ton histoire !
J'avais d'ailleurs hésité à les mettre mais je voulais créer une espèce de petit rituel à chaque début de poèbles.
Je vais essayer de retravailler ces 4 vers. Tu me diras si le tout sonne mieux. Merci encore.
Je me réjouissais de découvrir ta plume, à raison ! Tu nous offres une superbe interprétation de la carte, tout en délicatesse et en douceur. Je ne suis pas une experte en poésie, mais je trouve que ton texte sonne très bien. C'est une jolie découverte.
Merci pour ce moment de poésie ♥
C'est un très joli poème. Je rejoins Fannie, on retrouve une sorte de régularité et d'harmonie, même sans une longueur identique chaque fois ^-^
C'est très doux, bravo pour cette interprétation !
Voilà un très joli conte en forme de poème. Il est charmant comme tout, et même si les vers sont de longueurs différentes, les rimes donnent une impression de régularité et de belles consonances.
Malheureusement, je n’ai pas vu la carte qui t’a inspiré ce texte. J’ai vainement cherché sur le forum et sur le Discord. Je ne suis peut-être pas remontée assez haut, mais celles que j’ai vues ne semblent pas correspondre.
Coquille et remarque :
— Pour devenir bien plus durs [dures ; ça doit s’accorder avec « Elles ».]
J’aurais mis plus de ponctuation, comme dans un texte en prose.
La carte qui correspond est celle où une petite danseuse est coincée dans la glace.
Je vais de ce pas corriger les coquilles.
Encore merci pour ton commentaire