Mon cher ami
La lumière d'un été vernal coule à flot sur les toits de Marseille. On peut y voir les nuages de pluie éventrés par les braves larmes de l'agonie d'un soleil.
Nous sommes le 20 juin 2007. La mort du printemps caresse d'une bise aimante les lueurs estivales et coquettes.
Je demeurait en un hôpital du 12e arrondissement, vous écrire ma lettre sans un mot qui ne ment.
Quoi qu'il n'eut guère grand chose à raconter. C'est là que j'aperçus une maternité.
Un bébé vu le jour et hurlait furieux. Ce qui était étrange cher ami, est que ce bébé était bleu.
Plus étrange encore, les médecins l'avaient pris fort pressés. Avec effort de l'oreille j'avais ouï parler, qu'une tétralogie de Fallot avait été diagnostiquée, et que cet enfant à vivre n'était point aisé.
Il est mal d'épier la vie d'autrui, j'en suis toute ouïe. Mais quelque chose en moi portait intérêt à cette petite fille. Une dizaine d'heures plus tard elle était guérie.
La mort l'a épargné à périr, mais allait-elle être épargnée à souffrir ?
Sans nom
20/06/2007
Je crois avoir repéré une petite coquille : "Je demeuraiS" il me semble non ?
Sinon un style à la fois reposant et inquiétant !
J'aime beaucoup !
Il y a plusieurs choses joliement dites ici. J'aime trouver de la poésie dans les choses les plus communes, comme une lettre par exemple. C'est très beau et je veux vite lire la suite maintenant.
J'ai bien aimé le parallélisme entre la vie, les saisons, la mort, intriguant et ces paragraphes courts sont plaisants à lire :)