À mon frère si fidèle
J'aimerai vous faire part de mon quinquennal récit, afin d'en relater la suite en cette belle nuit.
Après la naissance du nourrisson, la maman eut trouvé un joli nom.
La reine de la lumière nocturne, et la pureté obscure de la lune, en étaient les muse.
Hélas cette journée fut glacée par le froid essoufflé de l'été et l'absence de l'amour chanté. On racontait même que la terre Mère maudissait le vidé ciel Père.
Même disputés, les biens de la terre par le ciel volé, les arbres et les prairies brûlés, elle lui envoyait tout de même ses enfants les paons s'envoler. Ils voulurent bien sûr rester, après tout le celeste domaine n'avait rien à donner, pas même d'affection à partager. C'est ainsi qu'ils restèrent terrestre, mais que par ailleurs ils gardérent leurs ailes.
La petite grandissait, la maman séparée. Voilà que s'arrache l'ombre radieuse à la lueur torpeuse, collier servant à ornée le cœur fané de pétales bleuâtres aiguisés. Ces armes de notre âme amoché qu'on appelle larme.
L'envie peint les paons de vert et de jalousie, la jalousie peint nos mains de colère et de désir.
Sans nom
21/06/2012
Mais de quoi un paon peut-il bien être jaloux ? Le veinard est à la fois terrestre comme il le voulait, et à la fois aérien, comme le voudraiten tous les terrestres !