L’idée d’intrusion revient vraiment souvent dans toutes ces histoires.
Si elle est si récurrente, c’est qu’elle est efficace. Et si elle est si efficace, c’est qu’elle brise une règle fondamentale, et pourtant bien fragile, de nos vies bien rangées : Celle de la sécurité du foyer.
C’est encore une fois la réalisation – pas forcément consciente – du « paradoxe du confort ». Se dire, alors qu’on croit connaître par cœur notre chez-nous, que quelqu’un ait pu s’y introduire sans qu’on s’en aperçoive… Ça a de quoi faire peur, oui. Comme lorsqu’on est face à l’obscurité, l’inconnu, nous nous retrouvons alors remis à notre place d’être humain : soumis à une multitude de dangers, qu’on ne peut tous prévoir ou contrôler.
Et on a beau nous le montrer de diverses manières, qu’on n’est jamais parfaitement en sécurité, on continue pourtant de l’oublier, ou de le reléguer à notre subconscient. Car c’est quand même une notion qui s’est ancrée en nous, depuis notre enfance : à la maison, plus rien ne peut nous arriver. Papa et maman sont là… C’est aussi idiot que de penser que se cacher sous la couette nous protège des monstres sous le lit. Mais en même temps… on ne survivrait pas non plus, si on devait perpétuellement y penser.
En tout cas, ce qui fait la force de la peur d’une intrusion, c’est que les chances pour qu’il s’agisse de maladresse, ou de méconnaissance des codes de conduite locaux, sont très faibles. S’introduire de manière dissimulée dans la sphère intime de quelqu’un, c’est TRÈS rarement pour lui faire une bonne surprise.
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