Lyana, ou le confinement

Notes de l’auteur : Salut à tous les curieux qui passeront par ici... ! En ces temps de coronavirus, il nous a semblé tout à fait logique et opportun de nous lancer dans l'écriture d'une témoignage de ce que nous traversions. Bonne découverte !

– Les écoles sont fermées à partir de lundi !

Quand on m'a dit ça, je n'y ai clairement pas cru. Certes, cela faisait de nombreux mois que l'on entendait parler du Coronavirus, ou Covid 19, mais les seuls pays vraiment touchés à ma connaissance étaient la Chine et l'Italie. Et même si les cas se multipliaient en France, rien ne semblait si alarmant. De plus, depuis la reprise des cours, en début de semaine, absolument rien ne nous avait préparé à cette information.

En effet, nous rentrions tout juste des vacances de février, quel plaisir d'être la dernière zone, et cela faisait moins d'une semaine que nous avions repris les cours et nos habitudes de lycéens. Par « nos habitudes », je voulais dire, les séances de morpions en enseignement scientifique, compter le nombre de fois que la prof de français allait répéter ''comédie'' en une heure, mais aussi parier sur le temps de retard qu'aurait le bus qui devait nous amener en sport tous les jeudi.

Et en ce jeudi 12 mars 2020, le bus était miraculeusement arrivé à l'heure, pour le plus grand désespoir de toute la classe qui aurait largement préféré sauter l'évaluation de demi-fond. Et, le matin même, la prof d'allemand m'avait encore mélangée avec ma voisine de classe Talia. Cela faisait pourtant sept mois que j'avais cours avec elle, et elle n'avait toujours pas retenu mon prénom ! Et ce n'était pas comme si je ne participais pas en cours ! Et le comble, était qu'elle avait retenu le nom d'Eliot, le garçon le plus discret de la classe, dont personne ne connaissais le son de la voix... Quoique, en y réfléchissant bien, peut-être qu'elle ne se rappelle son nom que parce qu'il est assit à côté de Johann, le garçon le plus populaire de la classe.

Bref, la suite de la journée s'était passée tout à fait normalement en dehors de l'arrivée dans les temps du bus, de mon vélo qui avait un pneu crevé et, du test pour passer mon deuxième niveau de plongée sous-marine qui s'est déroulé dans une salle de peinture sur le site d'un fabricant de matériel informatique de rang mondial. Rien d'anormal somme toute... Ah si ! Le président était aussi censé faire une allocution à la télévision à 20h, mais à cause de mon test, je ne pouvais pas être devant ma télé à ce moment-là. En soi, ce n'était pas si grave. Connaissant les politiques, le discours allait probablement se rimer à : « Il y a beaucoup d'infections liées au Covid 19, on vous recommande la plus grande prudence... », et quelques mesures bateau pour donner l'impression qu'il se passe quelque chose.

En tout cas, j'étais en train de rendre ma copie au surveillant lorsqu'une amie qui était sur le point de quitter la salle lâcha :

– Les écoles sont fermées à partir de lundi.

Sous la surprise, je manquais de lâcher ma copie et ma trousse et me dépêchais de la rejoindre après avoir fourré mon matériel dans mon sac.

- Tu es sûre de toi ?

- Non... Ce sont les personnes du groupe-classe qui l'on dit.

- Bah, ils racontent souvent n'importe quoi sur les réseaux sociaux... On verra bien si c'est vrai en rentrant chez nous.

Sur ce, nous nous sommes quittées et sommes retournées chez nous. Sur le chemin de retour, j'étais à vélo en compagnie de mon père, mais je n'osais pas aborder ce sujet, trop impatiente et tendue de savoir si cela était vraiment ce qui allait se passer. Et, en arrivant à la maison, la première chose que me dit ma mère, alors que je ne l'avais pas vue de la journée, a été :

– Les écoles sont fermées à partir de lundi.

Et là, je suis vraiment tombée des nues. Et ça fait vraiment mal.

Je m'étais alors empressée de manger puis de monter dans ma chambre et d'ouvrir la conversation du groupe Snapchat de ma classe. Il n'y avait qu'un mot pour la décrire. C'était le feu ! Tout le monde y allait de son commentaire, mais l'idée qui revenait tout le temps était que peu importe ce que nous allions imaginer, le lendemain serait une guerre civile dans le lycée. Et, au fond de moi, je plaignais la prof de français qui nous avait deux heures le matin. Exténuée et impatiente d'être au lendemain, je me couchais rapidement.

Étrangement, la nuit passa dessus et il ne s'est rien passé de toute la journée du vendredi. En exceptant les sourires narquois des profs qui, à la fin du cours, nous saluaient d'un « A dans dix ans ! » ou, « A bientôt peut-être ! », ou même « A... un jour. » (Ce qui ne voulait strictement rien dire, mais l'idée y était.) 

Le soir en rentrant chez moi, une seule idée me tournait en tête. Après une semaine de cours, on partait en vacances forcées. Ce que ça allait être dur ! Les professeurs nous avaient dit qu'ils nous enverraient du travail mais bon... J'étais sûre qu'on recevrait une ou deux bricoles pour la forme et ce serait tout. Vive le Coronavirus ! Vive les vacances !

– Lyana ! Sort de ta BD, le président va parler !

– J'arrive maman !

Me tirant de ma rêverie, je posai ma bande dessinée sur le côté et me dépêchai de rejoindre mes parents devant le poste radio où le président de la République s'apprêtait à faire un discours. Nous étions lundi soir et comme je m'en doutais, les professeurs ne nous avaient absolument rien envoyé de toute la journée. Pas une seule communication, rien. Et je n'allais pas m'en plaindre. En conséquence, j'avais passé ma journée au téléphone avec une amie à discuter de tout et de rien. Plongée dans mes pensées, je me rappelai qu'elle m'avait raconté que sa mère l'avait obligée à travailler toute la journée et, lorsqu'elle n'avait plus eu d'inspiration, elle lui avait demandé de nettoyer l'appartement.

– J'hallucine, m'avait-elle dit. Je n'aurais jamais cru qu'il puisse y avoir autant de coins cachés dans la chambre de ma petite sœur ! Et mon petit frère avait sorti tous ses lego ! Je me suis massacrée les pieds sur les briques et ses constructions. Et le pire ! C'est qu'en passant la serpillière, j'ai cassé son hélicoptère en lego qu'il a reçu la semaine dernière pour son anniversaire ! Du coup, en plus de devoir nettoyer la maison, je suis privée d'ordinateur pendant une semaine ! Je vais faire comment pour récupérer mes devoirs ?!

Je l'avais alors laissée s'épancher sur sa vie et ses malheurs et avais mordu à pleines dents dans un muffin récemment acheté à la boulangerie.

Un ordre me coupa dans mon flot de pensées et je levai les yeux vers mon père qui me regardait comme s'il s'attendait à ce que je lui réponde quelque chose...

– Oui ?

– Je viens de dire... Va faire ta valise, on part chez tes grands-parents.

– Mais pourquoi ? On est bien ici !

– As-tu seulement écouté ce qu'il vient de dire ?

C'est face à cette question que je compris que le président avait fini son discours et que je n'avais rien écouté. Après, ce n'était pas ma faute si les discours des politiques arrivaient à m'intéresser autant que les cours d'enseignement scientifique. Face à mon visage penaud, mon père lâcha, énervé :

– On est en confinement à partir de demain midi ! Va faire ta valise, on part demain très tôt.

Grommelant, je retournai à ma chambre et me dépêchai de mettre toutes mes affaires dans ma valise. Mais, lorsque je dus prendre mes affaires de cours, je compris que j'allais devoir tout prendre, sans exception. Et mon petit sac de cours n'allait clairement pas suffire. En fouillant dans mes placards, je retrouvai un sac dont j'avais oublié l'existence et que je m'étais promis de ne plus jamais utiliser. Comme quoi, il ne fallait jamais dire jamais.

Il ne me fallut que peu de temps pour finir de ranger toutes mes affaires, mais il me fut beaucoup plus difficile de ne pas emmener toute ma chambre avec moi...

 

Le lendemain, mon réveil sonna, faisant s'enfuir mon chat qui avait enfin réussi à trouver la meilleure place dans le lit aux alentours de trois heures du matin, c'est-à-dire... mon ventre. J'avais beau dormir seule dans un lit double, il semblait que mon ventre soit tout de même l'endroit le plus confortable et le plus intéressant de toute la maison. Après, connaissant mon chat, elle trouvait tout à fait à son goût de se coucher sur un tas de livres ou à plat ventre sur un rondin de bois. Donc techniquement, à côté, mon estomac devait être le summum du confort, pour elle. En tout cas, pour s'enfuir, elle se dressa sur ses pattes arrière et, me labourant le ventre, elle bondit en dehors du lit, achevant définitivement de me réveiller.

Me levant, je me massai le ventre et me dépêchai de me préparer et de prendre mes affaires. En m'asseyant dans la voiture, j'avais encore mal au ventre, mais je ne pouvais pas en vouloir à mon chat... De fait, je n'allais pas la revoir avant un très long moment. Alors que le soleil se levait dans le ciel, je regardai par la fenêtre en me demandant comment on avait pu tomber aussi bas. J'avais de la chance car j'allais dans le Sud rejoindre mes grands-parents, qui possédaient un grand terrain. Mais comment allaient faire ceux qui restaient en ville ? 

Le visage de Cassandre s'imposa à mon esprit. Nous étions très amies au collège. N'étant pas dans le même lycée, nous nous étions fatidiquement éloignées depuis l'année dernière, mais nous continuions de nous envoyer des messages à l'occasion. Qu'allait-elle faire ? Je pris mon téléphone, coupai la musique et l'appelai, décidée à prendre de ses nouvelles.

 

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Edouard PArle
Posté le 24/11/2021
Coucou !
Cette petite histoire rappelle quelques souvenirs xD Personnellement j'avais plutôt bien vécu le premier confinement donc ça n'est pas trop traumatisant à lire.
C'est la première fois que je vois un texte écrit à trois, je savais même pas que c'était possible ^^
"je voulais dire, les séances de morpions en enseignement scientifique, compter le nombre de fois que la prof de français allait répéter ''comédie'' en une heure," tellement véridique xD
"Les écoles sont fermées à partir de lundi. Et là, je suis vraiment tombée des nues." j'avais eu exactement la même réaction ahah
Une petite remarque :
"nous amener en sport tous les jeudi." -> -> jeudis
Un plaisir,
A bientôt !
Elenna
Posté le 02/12/2021
Coucou !
Heureusement que ça ne te rappelle pas trop de mauvais souvenirs ! Quand on y pense, ça commence à remonter !
Pour les 4 mains, je savais ça possible pour l'avoir déjà fait... Mais un 6 mains... C'est uniquement le fait de tenir trois points de vue totalement différents qu'on a pu le faire j'imagine. *sueur*
Non mais les morpions c'est largement sous-estimé ! Non ? ;-)
Le confinement, on ne l'avait presque pas vu venir celui-là... Pas d'école... Encore plus xD
Merci pour la correction !
A bientôt !
LilouMimi
Posté le 02/11/2020
Eh oui, pour moi qui habite l'ile d'Oléron avec jardin de 5500 m2, je comprends pourquoi tant de citadins sont venus s'y réfugier. Résidents secondaires et autochtones, nous n'avons souffert ni de promiscuité ni d'ennui. La fibre n'étant pas encore généralisée, les télétravailleurs ont quand même dû s'arracher les cheveux sur la lenteur de l'ADSL Mais quelle sérénité!
Elenna
Posté le 02/11/2020
C'est sûr qu'en terme d'espace, tu devais avoir ce qu'il te fallait !
Jenny28130
Posté le 16/05/2020
J'adore. Ça me replonge quelques mois en arrière.
Effectivement cela fait beaucoup penser à un journal intime.
C'est vivant. J'ai hâte de lire les chapitres suivants
Elenna
Posté le 16/05/2020
Bonjour !
Ravie que ça te plaise !!! On espère (avec Aaskia et Miroir) te retrouver pour les chapitres suivants !
Jenny28130
Posté le 16/05/2020
C'est promis !
Jinane
Posté le 23/04/2020
Coucou :) Super chapitre ! C'est dynamique, drôle, fluide… bref, une tuerie !

J'ai toutefois relevé quelques coquilles :) :

- "Quand qu'on m'a dit ça, je n'y ait clairement pas cru" --> un "qu" s'est glissé dans "quand qu'on" (ça ne fait pas très français :). Et pas de "t" à "ait"

- "trop impatiente et tendue de savoir cela était vraiment" --> je pense que tu as oublie un "si" avant "cela"

- "je m'étais alors empressée de manger puis, de monter dans ma chambre" --> la virgule devrait être avant "puis" (question de rythme)

- "tout le monde y allait de son commentaire mais, l'idée qui […]" --> pareil, la virgule serait mieux avant "mais" :)

- la nuit passa dessus et, il ne s'est rien passé" --> idem, virgule avant "et" (tu peux aussi simplement l'enlever, avec un "et" tu n'en as pas forcément besoin)

- "je posais ma bande dessinée sur le côté et me dépêcher" --> au niveau de la concordance des temps dans cette partie, "posais" devrait être au passé simple, donc pas de "s" :) pour le verbe "dépêcher", il devrait être au passé simple aussi

- "plongée dans mes pensées, je me rappelais" --> question concordance des temps, "posais" ne devrait pas avoir de "s" (petite astuce si tu as un doute sur la terminaison : remplace la 1ère personne par la 3ème, ça devrait te sauter aux yeux :)

- "je n'aurai jamais cru qu'il puisse avoir" --> il manque un "s" à "n'aurai" (c'est du conditionnel, pas du futur :) Remplacer "je" par "il/elle" fonctionne aussi dans ce cas). Aussi, je dirais "qu'il puisse y avoir" plutôt "qu'il puisse avoir", car "avoir" n'a pas ici le sens de "posséder" (du style "il a une voiture"), mais un sens descriptif (du genre "il y a une voiture"). Je ne sais pas si je suis très claire et si tu vois la différence :)

- "je me suis massacrée les pieds" --> alors là, ça sera à vérifier mais il me semble que d'après une règle, on n'accorde pas le participe passé d'un verbe pronominal s'il est suivi d'un COD. Par exemple, on dira "elle s'est pris les pieds dans le tapis" et non "elle s'est prise les pieds dans les tapis". Ou encore, "elle s'est fait un bain" et non "elle s'est faite un bain". Mais à vérifier :)

- "et mordant à pleine dent dans un muffin" --> "et avais mordu à pleines dents…"

- "et je levais les yeux vers mon père" --> comme tu es passée au passé simple dans la première partie de la phrase, "levais" n'a pas de "s" :)

- "mon père lâcha énervé" --> une virgule avant "énervé" permettrait un meilleur rythme

- "lorsque je dû prendre mes affaires de cours" --> "dus"

- "Et, mon petit sac de cours" --> à mon sens, tu n'as pas besoin de virgule après "et" (ça casse le rythme, je trouve)

- "que je m'étais promit" --> "promis", parce que "promise au féminin blablabla :)

- "pour ranger toutes mes affaires mais, il me fut beaucoup plus difficile […]" --> la virgule serait mieux avant "mais"

- "mon réveil sonna faisant s'enfuir mon chat" --> pour le coup, il manque une virgule après "sonna" (dans le doute, tu peux lire la phrase à voix haute, ça sera plus facile pour voir les petits problèmes de rythme)

- "en-dehors du lit achevant définitivement de me réveiller" --> je mettrais une virgule après "lit"

- "mal au ventre mais, je ne pouvais pas en vouloir" --> je pense que la virgule serait mieux avant "mais"

- "alors, que le soleil se levait dans le ciel, je regardais par la fenêtre" --> pas de virgule après "alors", ça casse le rythme et n'a pas vraiment de sens :) Aussi, pas de "s" à "regardais" (l'astuce de remplacer "je" par "il/elle" fonctionne aussi ici : par exemple, "alors que ma mère se levait, elle me regarda". Comme il y a deux actions et que "se lever" est avant "me regarder", la première est à l'imparfait et l'autre au passé simple. Concordance des temps encore, tout ça tout ça :)

- "mes grands-parents qui possédaient un grand terrain" --> il manque une petite virgule après "grands-parents"

- "mais, comment allaient faire […]" --> je pense que la virgule est en trop :)

Voilà voilà, ce sont mes seules "remarques". A part ça, ton style est vraiment immersif et punchy, et j'adore l'idée !

Bon courage et à plus tard !
Elenna
Posté le 23/04/2020
Salut !
Ravie que ça t'ai plu !!!
Merci d'avoir indiqué les coquilles et erreurs, ça aide beaucoup !!!
Merci !
A plus tard !
Chocogrenouille
Posté le 30/03/2020
Haha, cette période de confinement est propice à l'écriture !
J'ai bien aimé ce chapitre, j'ai eu l'impression de lire un journal intime, et en plus c'était drôle. Le caractère du personnage/auteur/autrice (?) est super sympa. J'ai ri par rapport à l'anecdote des morpions, des paris sur la prof de français et du mot "comédie", et pendant la partie sur le cours de sport. ça m'a rappelé mes années lycée x) (au bout de 3 ans la prof de sport ne se souvenait toujours pas de mon nom, RIP mon égo).
Elenna
Posté le 30/03/2020
Bonjour !
C'est vrai qu'à la base, c'était censé être un journal intime mais, on a finalement changé. C'est vrai, que dans le fond, cela ressemble quand même pas mal à un journal intime.
Je pense que ce genre d'anecdotes doivent rappeler des souvenirs à un certain nombre d'élèves... Moi, au collège, au bout de 4 ans, ma prof de musique me mélangeait toujours avec ma voisine de classe !
ludivinecrtx
Posté le 26/03/2020
Coucou Miroir,

Ton chapitre me semble assez autobiographique !! =p

J'ai beaucoup aimé ton résumé déjà, il donne envie.

Pour le reste je trouve cela drôle que l'adolescente ne s'attende à rien ! C'est complètement en décalage avec ce qu'on vit et les agitations politiques. On dirait un soldat pas mis au courant de son affectation pendant la première guerre mondiale ? Quoi le front, qu'est ce que c'est ?

Hâte de voir les autres personnages, comment chacun voit et vit la chose ;) et de connaitre la fin ^^
UnePasseMiroir
Posté le 26/03/2020
Coucou Ludi, ravie de te voir par ici ;)
Alors ce chapitre-là c'est pas moi qui l'ai écrit, c'est Elenna, l'une de mes co-auteures ! Le prochain sera de moi par contre lol. On es trois à écrire l'histoire et chacun gère un perso, du coup effectivement c'est assez autobiograhique ;)

Ahah oui mais c'est comme ça qu'on l'a vécu au départ ! Tu vas voir la progression de notre ressenti au fur et à mesure mdrr.
La comparaison avec le soldat m'a fait crever de rire XDD

Et j'avoue que j'ai aussi hâte de poster la suite ! ça devrait arriver d'ici quelques jours... Quand à la fin, j'ai tout autant envie que toi de la connaître !

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