Mai

Par Lyrou
Notes de l’auteur : La mise en page automatique se faisait très mal donc j'ai tout mis à droite j'espère que ça gène pas la lecture

   Le soleil brûle l’air,

   Une odeur de fumée.

   Là où coule la rivière

   On se croirait l’été.


   Des groupes assis sur le quai

   À trois mètre les uns des autres,

   Au moins un je le sais ;

   Dans cette bulle qu’est la nôtre


   Le monde s’est arrêté

   Au bord de l’Erdre un soir,

   Avant l’heure du dîner,

   Au nord de la Loire.


   J’ai lu quelques pages,

   Puis me suis allongé.

   L’eau est bien sage

   Malgré les agités :


   Un jeune sur une planche,

   Perd son équilibre,

   Et le voilà qui flanche.

   Un ami le filme de sa main libre.

 

   C’est l’hiver au château

   Et hors du livre l’été

   Ou non, plutôt,

   On dirait que c’est l’été.

 

   Proche de la fin de mai

   C’est la fin de l’année

   Bientôt je partirai, je sais,

   Et l’instant semble planer.

 

   Le soleil brûle l’eau,

   Il fait vingt-cinq degrés.

   Je suis venu à vélo,

   Et en mai c’est l’été.

 

 

 

 

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M. KERNEVADEC
Posté le 16/08/2021
Bonjour, après Concarneau, l'Erdre, décidément, nous trainons dans les mêmes coins, ma femme est poète aussi et un ami qui court après un idéal féminin aussi à Nantes, ton poème est très beau, de qui tu parles ? d'Apollon ? Moi je suis à la poursuite de Grainne qui est allée s'enfuir au Sidh avec Lancelot, si je reste dans la voie du milieu, elle reste dans la voie du milieu, car le Christ disait, si tu es adultère ta femme aussi est adultère et la vie m'est rendue impossible quand la rivière sans retour m'appelle...

Bien à toi
Matthieu
Lyrou
Posté le 03/09/2021
Celui ci est assez littéral en vrai aha, la rivière venait de rouvrir après le déconfinement et il faisait très beau, j'avais un peu envie de capter cette insouciance en décalage avec le contexte et l'étrangeté d'un été en avance. Un espèce de tableau en mots en quelque sorte.
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