C’est ironique, une amitié qui meurt au printemps. Perdre une part de soi alors que le monde renaît sous ses pieds, c’est tout de même bête. Il y a tout de même une forme de poésie là-dedans, à son avis. Le même genre de poésie que ce sentiment bizarre, diffus qui prend aux tripes quand on prend un instant pour s’arrêter sur le chemin de la maison, observer les pissenlits devant lesquels on passe pourtant tous les jours, sentir le vent qui emporte avec lui les misérables secondes qu’on prend à le contempler à l’œuvre. Un goût de défaite, un vieux goût amer, à mi-chemin entre la mélancolie, le regret et la peur de vieillir. Mais il s’en fout lui, ça ne le concerne pas. Il n’est pas vieux.
Il ne l’est pas aujourd’hui, et il ne le sera pas demain non plus. C’est pour ça qu’il peut profiter des pissenlits.
Aujourd’hui n’est pas un jour spécial. Ce n’est l’anniversaire de personne, du moins personne d’important. C’est un jour de mars comme un autre, avec des conneries de jonquilles sur le bas-côté et de la boue à la place du petit chemin herbeux qu’il prend pour rentrer. Tiens, se dit-il, peut-être qu’il y aura du gâteau au chocolat pour le goûter. Il aimerait bien une part de gâteau. Ça lui ferait oublier ces pissenlits à la con. C’est quand même vraiment con. C’est pas une saison pour perdre les gens ça, le printemps. L’hiver, là où tout crève, là ça fait sens, là y’a une symbolique. Au printemps, c’est complètement ridicule. Mais au moins, il est pas vieux, alors il a pas à s’inquiéter ni du manque de sens des pissenlits, ni du temps qui passe.
Toujours ton style aigre-doux qui me plait tant ;) Ne le change pas, approfondis-le !
Jte conseille de justifier tes paragraphes pour + d'esthétisme
Sinon t'as pas encore corrigé le "meure" en "meurt", bougre d'âne
J'essaie à travers cette histoire là, de l'approfondir sans pour autant tomber dans le cynique :')
Ah yes bien vu la justif, j'y pense jamais
Indeed, j'y go de ce pas
c'est le premier texte de toi que je lis, et probablement pas le dernier ! Du titre jusqu'à tes mots, en passant par ton illustration : tout attise ma curiosité.
Deux phrases détonnent avec le style du texte "là y’a une symbolique" et "il a pas à s’inquiéter", j'aurais écrit "là il y a" et "il n'a pas". Une petite coquille : "Qui meurt".
Rdv en avril ?
Oh là, je n'avais pas vu cette coquille, je m'en vais la corriger de ce pas !
Si la phrase détonne, c'est que j'ai réussi mon coup :')
Nous nous retrouverons probablement plus tôt, ne soyons pas si pessimistes !