Je ne crois pas en toi. Je crois en ton amour. L’amour d’un frère. Serment. Je sais que tu m’entends. Chaleur sourde. Je sais ce que tu veux. Partir. Tu veux partir aussi. Tu veux partir encore.
Mais moi je crois, je crois que ton amour vaincra. Parce qu’il n’y a rien de plus fort, n’est-ce pas ?
Et toi tu te retournes. Et tu me hurles des mots. Des mots et des regrets. Des visages effrayés. Arrête de crier, je t’en supplie. Je ne veux pas entendre ta voix. Ta voix et tes sourires. Menteurs.
Tu cries, tu cries encore. Tu partiras, dis-tu. Plus forte que l’amour est l’horreur de ta vie. Mais ta vie c’est moi, as-tu donc oublié ?
Tu as détruit le reste.
J’ai pourtant cru longtemps. J’ai cru en ton amour, oui. Cru en l’amour d’un frère. Je te croyais sincère. Bonheur. Je sais, croire n’est jamais savoir. Je n’aurais pas dû croire, croire que je savais tout. Que je te connaissais. Confiance.
Avec toi part ma haine. Avec toi part mon cœur, arraché de ses chaînes. Je crois que je suis triste. Mais croire n’est jamais savoir, dis-tu si bien. Je ne serai pas triste. Pas pour toi.
De toute façon, que pourrais-je regretter de plus ?
Tu as détruit le reste.