Jamais les ruelles de New Los Angeles ne m'avaient semblé aussi peu familières. J'y courais plus que je marchais, ma veste nouée autour de ma taille comme si j'étais de retour à l'école primaire et le cœur battant, à me précipiter vers l'appartement.
Voir Lola était devenu une idée fixe. Dans le brouillard nauséeux de mes pensées, c'était la seule idée claire. Mais quand, quelques minutes plus tard, je me suis retrouvée face à elle, je n'ai plus su quoi dire ou faire. Assourdie par les battements de mon propre cœur et les gouttes de sueur froide qui dévalaient mon échine, je me suis sentie plus perdue que jamais.
Et elle a fait tout ce qu'il fallait.
Ses bras m'ont paru grands, immenses même, alors qu'elle me serrait. Sans pleurer - le vide d'avant et les questions qui venaient avec, pourtant, m'effrayaient à en hurler - je suis restée immobile jusqu'à ce qu'une nausée brutale m'oblige à la repousser, foncer à la cuisine. Alors que je vomissais dans l'évier, elle m'a tenu les cheveux. Et je me suis laissée faire alors qu'elle me lavait le visage, débarrassait mes affaires et me guidait jusqu'à ma chambre. En voyant que je ne savais pas quoi faire des habits qu'elle m'avait fourré dans les mains, elle a grimacé et, avec une délicatesse que j'aurais en d'autres circonstances trouvée vexante, m'a aidée à me changer. Avant de me mettre au lit, me répéter que j'étais à la maison et que tout allait bien se passer.
(Tout en réfrénant - certainement - les milles questions qu'elle avait eu en tête en voyant mon état.)
Je crois que je l'ai appelée maman avant de m'endormir.
Cette nuit-là, j'ai rêvé.
D'un souffle, d'une odeur de clope et d'un poids qui m'étouffait.
Au moment où je me suis réveillée en sursaut, Lola m'a prise dans ses bras et m'a parlée, me ramenant peu à peu à la réalité. Patiemment, même si je me débattais. Même si c'était sûr que j'allais refaire le même cauchemar.
(Et je l'ai fait tellement de fois).
Mais Lola était là pour moi. Je me demande encore ce que j'ai fait pour l'avoir méritée.
La réponse, bien sûr, était rien.
C'est sans doute pour cela qu'on me l'a arrachée.
Ce chapitre me broie le coeur je dois dire, j'imagine parfaitement la scène et tu as bien rendu la confusion de ce genre de moments. Bref, un chapitre court, efficace, et qui me bousille bien comme il faut haha, plus j'avance dans SLP plus je suis pendue à chacune des évolutions de Raïra je dois dire, tu m'as complètement embarquée avec toi
Elles sont très mignonnes toutes les deux <3
"C'est sans doute pour cela qu'on me l'a arrachée." => Tu veux vraiment qu'on te déteste, avoue !!!!
Je suis trop adorable pour être détestée IRL, il faut bien que je me rattrape dans mes écrits.... (comment ça, cette réponse me fait perdre des points ?) :D
Plus sérieusement, je ne pouvais pas vous laisser trop de douceur, pas dans cette histoire et à ce moment. Mais ça m'a fait mal de l'écrire aussi.
Merci pour le commentaire ♥
Purée, je vais tomber amoureuse de Lola moi 😍😆 Elle est juste PAR-FAITE comme fille (même si personne n'est parfait, blablablabla 🙄😂), et surtout pour Raira 😍 Je veux une Lola (ou un Lola, ou un.e Lola, peu importe !) 😭😍😂
Par contre. Euh, non, en fait. Je suis pas d'accord 😭
*arrête de lire sur le champ pour ne pas être triste*
...
*ne peut pas arrêter de lire sur le champ, alors continue et sera triste*
Nan, ne t'arrête pas D: je peux pas te garantir que tout sera parfait, mais il y aura aussi de beaux moments !!
Et comment je trouverais de la motivation sans tes commentaire, hein ? ♥