Le réseau suburbain est l'organe moteur
D'une ville en banlieue dont la périphérie,
Cité hypertrophiée, désormais éblouit
L'assemblée des actifs se levant de bonne heure.
Quand le métro s'en va, qu'il court tel un athlète
Sur des rails en état sans plus de maintenance,
Qu'il part à cent à l'heure offrir ses diligences,
On ne s'ébaubit plus de leurs phares funestes.
C'est un cercueil en fer qui se meut de partout :
L'ouvrier, l'étudiant, le psychiatre et le fou !
Tous dans un seul wagon qui les mène au calvaire.
Ces gens cadavéreux portent mal leur tabou :
Le travail les torture et leur creuse les joues ;
Le Seigneur sur la croix, leur collègue, est leur frère.
Concernant le dernier vers, j'ai peur d'avoir mal compris : est-ce : "Le Seigneur sur la croix, leur collègue et leur frère" ou bien "Le Seigneur sur la croix, le collègue est leur frère" ?